Le Petit Bruxelles

Ca alors ! Il existait un "Petit Bruxelles", sur la voie royale des diligences...

La campagne flamande regorge de lieux-dits aux noms bizarres. Leur décryptage renseigne sur l’histoire ou la particularité de ces localités méconnues. Aujourd’hui, le lieu-dit « Le Petit Bruxelles », sur la départementale entre Cassel et Saint-Sylvestre-Cappel, à Sainte-Marie-Cappel.

Cette appellation remonte à l’époque où une ligne de diligences reliait Bruxelles à Cassel. Les diligences s’arrêtaient au Petit Bruxelles pour y faire reposer leurs chevaux. Elles en prenaient d’autres pour monter à Cassel, afin d’y déposer leurs passagers et marchandises. Un relais de Poste à chevaux existait à cet endroit en 1802. « Il y a encore des anneaux dans nos murs, près de l’ancienne porte d’entrée, indique Bernard Desnave, chef du restaurant Le Petit Bruxelles. Notre bâtiment aurait près de 400 ans. Nous sommes allés aux archives de Lille et avons remonté jusque 1800. La route s’appelait voie royale. Elle était sur l’axe Paris - Dunkerque pour l’approvisionnement le plus direct possible avec la mer ».



De l’autre côté de la départementale se trouvait l’auberge du Grand Bruxelles. Patrice Deneux, historien local a retrouvé la trace des derniers tenanciers : « Il s’agissait de Julien Defoort et de son épouse Zoé Paccou ».

Au XVIIIe siècle, l’actuelle route de Terdeghem portait le nom de chemin du Grand Bruxelles. Au bord de cette route, une petite chapelle se serait appelée Le retour de Bruxelles.

Avant de devenir un restaurant Le Petit Bruxelles était un café appartenant à des brasseurs de Cassel, qui, comme souvent, le louaient à condition que leur locataire se fournisse chez eux. « En 1931, il était tenu par Jeanne Wecxsteen, née à Sainte-Marie-Cappel, cabaretière, et son mari Maurice Sohier, né à Poperinghe, courtier en bestiaux », précise encore Patrice Deneux.
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Je l'ai toujours dit, la Belgique est le prolongement naturel de la France.