Antoine Simon

Oui je trouve aussi, car Robespierre ne roulait pas sur l'or pendant sa jeunesse :s:
Et simon ne semblait pas vraiment à l'abri de tout besoin non plus

Simon sortait vraiment de la roture . C'était un être obtus, sans un début d'éducation ... Robespierre au contraire, petit nobliau, avait tout de même un certain vernis.

Oui je suis d'accord avec vous

Et pourtant Beauchesne ne mâche pas ses mots avec Simon

N'oublions pas, quand même, que Simon reste un révolutionnaire convaincu , mais il est vrai que le petit bout n'aurait pas été mal traité, et puis un enfant s'adapte vite aux changements je pense et prend vite de nouvelles habitudes et ,comme l'a si bien écrit et avec une telle clairvoyance notre admirable Reine:"......comme il est facile de faire dire à un enfant ce qu'on veut et même ce qu'il ne comprend pas " et quand je pense que d'aucuns osent prétendre que cette lettre est un faux :vener1:quelle infamie!! !bien à vous

Il faut que je retrouve mon Lenôtre "Vieilles maisons, vieux papiers", sur le couple Simon. Pas ce soir, mais demain sans faute !

Ah merci d'avance

Comte d'Artois a écrit :

Citation :

N'oublions pas, quand même, que Simon reste un révolutionnaire convaincu , mais il est vrai que le petit bout n'aurait pas été mal traité,

Il est vrai que certaines sources nuancent un peu les mauvais traitements de Simon reçus par Louis-Charles. Beauchesne étant complètement subjectif dans cette affaire (pro Louis XVII) il balance pas mal, mais je n'ai plus en tête les autres sources qui adoucissent au contraire un peu Simon :s:

Citation :

comme il est facile de faire dire à un enfant ce qu'on veut et même ce qu'il ne comprend pas " et quand je pense que d'aucuns osent prétendre que cette lettre est un faux :vener1:quelle infamie!! !bien à vous

Ah vous connaissez Charles et ses idées sur le testament?

euh !!oui :

Chou d'amour a écrit:

Ah merci d'avance

Comte d'Artois a écrit :

Citation :

N'oublions pas, quand même, que Simon reste un révolutionnaire convaincu , mais il est vrai que le petit bout n'aurait pas été mal traité,

Il est vrai que certaines sources nuancent un peu les mauvais traitements de Simon reçus par Louis-Charles. Beauchesne étant complètement subjectif dans cette affaire (pro Louis XVII) il balance pas mal, mais je n'ai plus en tête les autres sources qui adoucissent au contraire un peu Simon :s:

Citation :

comme il est facile de faire dire à un enfant ce qu'on veut et même ce qu'il ne comprend pas " et quand je pense que d'aucuns osent prétendre que cette lettre est un faux :vener1:quelle infamie!! !bien à vous

Ah vous connaissez Charles et ses idées sur le testament?

Les idées de Charles sur le testament, Chou ???

Oui, le Charles d'un certain forum qui se prétend chercheur sur Louis XVII et qui pour tenter d'arriver à ses fins a essayé de montrer que le testament de Marie-Antoinette est apocryphe
Nous en avions discuté ici :

https://maria-antonia.forumactif.com/le-patrimoine-de-marie-antoinette-f13/ecrits-de-marie-antoinette-t7.htm

Fin avril 93, les Tison interrogés par Pache déballent tout ce qu'ils croient savoir sur un complot visant à libérer la Reine, ses enfants, Madame Elisabeth. Ils vont jusqu'à nommer les municipaux suspects, Toulan, Lepitre, Turgy ...
La Commune prend la dénonciation au sérieux et le Comité de Salut public demande une enquête qui conclut à la réalité des projets de Toulan.
On sait la Reine résolue à ne pas s'évader seule. C.Q.F.D. la séparer de son fils déconcertera tout nouveau complot. L'arrêté doit être signé le 1er Juillet. On se met en devoir de préparer un nouveau logis pour le petit Roi dans l'appartement du second étage vacant depuis la mort de Louis XVI. On y installe deux lits car il s'agit aussi de nommer un précepteur pour l'enfant royal, et qui habitera avec lui.
La Commune choisit pour ce poste Antoine Simon, cordonnier de son état, venu de Troyes à Paris où il appartient au Conseil général de la Commune. Il reçoit, avec sa femme, la garde de Louis XVII , en qualité d'instituteur ...
Au Temple, tout le monde connaît parfaitement Simon puisqu'il y réside presque à demeure, comme président de la commission des travaux.
En apprenant les conséquence de ses dénonciations et, surtout, que l'on va arracher le petit prince à sa mère, Victoire Tison devient comme folle de remords et court se jeter aux genoux de la Reine: " --- Madame, madame, je demande pardon à Votre Majesté ... Madame, je suis une malheureuse ! ..." (récit de Turgy)

Merci  

Je ne savais pas que Mme Tison s'était jetée aux genoux de Marie-Antoinette  

Je mettrai ici cet après-midi le portrait de Simon par Beauchesne, pas beau à lire  

Le bonhomme Simon à offert à Louis Charles des oiseaux et des joujoux et les historiens ont conclu que le condornier n`était pas le tortionnaire qu`on a imaginé. Et c`est a cause de Simon que la tentative d`évasion de Marie Antoinette et ses enfants et sa belle-soeur à échoué.
Fleurdelys

En effet, et Simon a aussi offert à Louis-Charles une guimbarde, de cette manière un peu immonde:

"Ta louve de mère et ta chienne de tante jouent du clavecin, il faut que tu les accompagnes avec la guimbarde. Quel beau tintamare que cela va faire!"

Simon avait clairement la "finesse" d'Hébert

Voici la description que Beauchesne fait de lui :

"Voici en peu de mots, le signalement de Simon : Cinquante sept ans, taille au-dessus de la moyenne, stature robuste et carrée, teint basamé, visage rude, cheveux noirs, longs et plats.
[...]
Devenu membre du club des Cordeliers, Simon u apporta une ardeur extrême. Une fois couvert du bonnet rouge, le cerveau du cordonnier s'échauffait : la frénésie des passions politiques entraîne si loin les caractères, que cet homme, sans impatience à l'égard de quelques enfants taquins, et plien de tolérance envers un citoyen qui s'accusait lui-même, devint d'une rudesse et d'une violence sans égales devant le fils infortunés des Rois. Marat l'avait souvent remarqué parmi les citoyens les plus assidus à ses conférences sous les arbres de la section, à l'ombre desquels il instruisait le peuple."

Etre repéré par Marat n'est clairement pas bon signe, c'est cohérent

Citation :

la frénésie des passions politiques entraîne si loin les caractères

Terrible lucidité...

Ah c'est sûr que là Beauchesne a entièrement raison

Chou d'amour a écrit:

Oui, le Charles d'un certain forum qui se prétend chercheur sur Louis XVII et qui pour tenter d'arriver à ses fins a essayé de montrer que le testament de Marie-Antoinette est apocryphe
Nous en avions discuté ici :

https://maria-antonia.forumactif.com/le-patrimoine-de-marie-antoinette-f13/ecrits-de-marie-antoinette-t7.htm

Oui, oui, Chou ! j'y suis !

Chou d'amour a écrit:

Merci  

Je ne savais pas que Mme Tison s'était jetée aux genoux de Marie-Antoinette  

Je mettrai ici cet après-midi le portrait de Simon par Beauchesne, pas beau à lire  

L'état de Victoire Tison empire. C'est affreux, elle délire, fait des convulsions.    Pour les médecins Thierry et Soupé, elle est tout simplement en train de perdre la raison. Elle pleure qu'elle est cause de tout, de la mort de la Reine, de celle de Madame Elisabeth.  Elle crie, elle implore le pardon de Turgy. Marie-Antoinette et Madame Elisabeth s'installent auprès d'elle et ne la quittent pas.
Le jour suivant, le 1er juillet, il ne faut pas moins de huit hommes pour " la maintenir". Le soir on l'emporte hors du donjon dans une chambre du palais du Temple. Mais de là, elle voit encore la noire silhouette de la Tour ... et le surlendemain, des lueurs, beaucoup d'agitation, de bruits insolites.  Entend-elle les supplications, les cris de Marie-Antoinette, les pleurs du petit Roi que l'on transfert chez Simon ?
Malgré le petit lait et les potions calmantes que lui administrent les médecins, c'est une épave la tête en vrac qu'il faut conduire le 10 juillet à l'Hôtel-Dieu.
Tison reste au Temple. Il avait été sans pitié "non par devoir patriotique ni par conviction intransigeante" mais simplement pour toucher ses gages. Terriblement frappé par la crise de remords de sa femme, il s'humanise. Il rejoint, repentant,  "les fidèles qui risquent leur vie pour illusionner les prisonnières" (Lenôtre)  "Tison tacha de réparer sa conduite, il se conduisit mieux, dit à ma mère quelques nouvelles mais peu." (Madame Royale)
Quand Marie-Antoinette est transférée à la Conciergerie, Tison se rend suspect par son dévouement à Madame Elisabeth.
En septembre il devient prisonnier d'Etat, enfermé au secret, toujours au Temple.  
La Reine puis Madame Elisabeth sont exécutées. Tison moisit toujours sous les verrous. Sa situation est inchangée après le 9 thermidor puis la mort du petit Roi.
Vers la fin de l'été 1795, il est rendu à la liberté et retrouve sa femme et le taudis qui leur sert de logement. Tison y meurt en décembre 97, sa femme le suivant à quelques mois.

J'ignorais tout autant que le mari Tison avait aussi eu des regrets quant à son attitude

Moi comme vous, itou-également. Par dessus le marché, j'ai longtemps confondu les couples Tison et Simon .

Moi aussi

Beauchesne aussi cite cette anecdote sur les Tison d'après le récit de Turgy

C`est Hébert qui a fait enfermé Tison le 21 septembre 1793,car il commençait à s'humaniser et il a donné des nouvelles à Madame Élisabeth et Marie-Thérèse.
Fleurdelys

Exactement ! C'était de la collusion caractérisée avec l'ennemi, passible du pire châtiment .

Je viens de finir la lecture de Simon Présidan:geôlier de Louis XVII de Gérald Pietrek dont voici la couverture:



Il y a très peu de livres consacrés à ce personnage très contreversé. L'auteur tente de cerner le vrai du faux. Et on apprend que l'on pouvait contester son "éducation" envers le jeune roi mais pas que l'on puisse lui imputer quelque maltraitance.
G. Pietrek nous parle de Simon dans son époque. Il nous décrit ses débuts jusqu'à son exécution. Louis XVII est au coeur de ce bouquin bien sûr. C'est un livre qui mérite d'être lu tant par ses recherches que par ses gravures, dont celles de Simon.

Pour ce tableau de Boilly, le livre nous dit que les Simon ont posé et que le petit roi fut "ajouté" plus tard.

La Simon me semble bien jeune et belle sur ce tableau...