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 Mille ans de monochromes, vaisselle sacrée et profane des empereurs de Chine

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The Collector

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Mille ans de monochromes, vaisselle sacrée et profane des empereurs de Chine Empty
MessageSujet: Mille ans de monochromes, vaisselle sacrée et profane des empereurs de Chine   Mille ans de monochromes, vaisselle sacrée et profane des empereurs de Chine Icon_minitimeJeu 22 Nov - 8:49

L'expo du siècle ! Mille ans de monochromes, vaisselle sacrée et profane des empereurs de Chine 580524

C’est la première fois que sont réunis en Europe autant de joyaux. Avec «Mille ans de monochromes, vaisselle sacrée et profane des empereurs de Chine», la Fondation Baur présente deux cents œuvres de renommée mondiale, issues de ses propres collections ainsi que de l’ensemble prestigieux constitué à Hongkong par Richard Kan (collection Zhuyuetang), amateur ardent autant qu’éclairé. «Les dialogues qui pouvaient s’instaurer entre cette collection contemporaine d’exception et les céramiques impériales rassemblées par Alfred Baur sont tout de suite apparus évidents», souligne Laure Schwartz-Arenales, la directrice du musée qui assure aussi le commissariat de l’exposition.

L’institution sise à la rue Munier-Romilly s’était déjà intéressée au principe du monochrome en 2010, en confrontant l’esthétique raffinée de porcelaines millénaires à celle de toiles et d’estampes occidentales récentes. Cette fois, le propos est autre. Au fil d’un parcours chronologique courant des VIIe au XVIIIe siècles, il se base sur le lien que ces céramiques entretenaient avec l’élite de l’Empire du Milieu, démontrant comment les goûts de la cour ont façonné et nourri l’évolution des formes et des techniques.

La culture du thé

La visite s’ouvre avec des objets créés à l’époque des dynasties Tang (618-906) et Song (960-1279). À l’esthétique très flamboyante de la première, répond la sobriété de la seconde, tout empreinte de confucianisme. Malgré les écarts de style et de temps, les potiers dédient toutefois leur virtuosité à une même culture: celle du thé, qui prend une place toujours grandissante. «Jusque-là, il n’existait pas de fours et d’ateliers centralisés, explique Laure Schwartz-Arenales. Mais les artisans maîtrisaient déjà des températures élevées, comme l’attestent les monochromes blancs, parfois finement craquelés

Sous le règne des Ming (1368-1644), triomphateurs des Mongols, un système se met en place, avec la création d’une manufacture impériale dans la ville de Jingdezhen. Le statut de la céramique change également, puisqu’on voue désormais la porcelaine monochrome aux rites, jusque-là accomplis avec des instruments en bronze. «Les couleurs permettent les associations, illustre la commissaire. Le rouge est réservé à l’autel du soleil, le jaune à celui de la terre et de l’empereur, par exemple.» D’autres couleurs, comme le noir, le vert céladon ou le bleu clair, n’étaient pas associées à un usage consacré. La vaisselle profane et sacrée se pare donc d’une grande richesse de teintes comme de décors incisés extrêmement subtils. Une nomenclature délicieuse se rapporte d’ailleurs aux divers coloris, tels les poétiques «huile de poussin», «blanc sucré», ou «peau de pêche».

L’art de la porcelaine monochrome trouve son apogée avec la dynastie Qing (1644-1911), à laquelle l’exposition consacre sa troisième salle. «C’est un véritable feu d’artifice en termes de maîtrise des techniques et de diversité des revêtements», poursuit Laure Schwartz-Arenales. On découvre notamment un vase «meiping» vert habillé d’une moire incroyable – seuls quelques exemplaires pareillement iridescents existent encore à ce jour. La perfection des formes, également, fascine: au moindre défaut, les récipients étaient impitoyablement jetés. À cette époque, des experts remplacent les eunuques à la tête de la manufacture impériale. Nommés pour leur compétence et leur expérience, ces superintendants impriment leur marque sur la production. L’un des plus géniaux d’entre eux, Tang Ying, écrira en 1735 un répertoire de «recettes» portant sur 57 types de céramiques et près de 40 revêtements monochromes.

Le voyage se termine sur une rencontre entre l’Orient et l’Occident, qui rappelle les relations fertiles qu’ont entretenues la Chine et la France. Les jésuites, présents à la cour manchoue au XVIIIe siècle, y introduisent de nouveaux émaux. Ils apprennent à leur tour certains secrets de fabrication qu’ils rapportent en Europe, à Sèvres entre autres.

La Joconde chinoise

Deux portraits réalisés par des peintres français témoignent de ces liens. En face du tableau représentant l’empereur Quianlong (1735-1798), on découvre l’énigmatique «Joconde chinoise», attribuée à Jean-Denis Attiret (1702-1768). Cette huile sur papier, qui mêle de façon troublante les civilisations, figure Ulanara, concubine puis deuxième épouse du souverain. L’œuvre, prêtée par le Musée des beaux-arts de Dole, a fait l’objet d’un film en 2017. Il y est imaginé l’attirance réciproque qui se serait installée entre l’artiste et son modèle, à rebours des usages stricts de la cour…


  • Mille ans de monochromes Jusqu’au 3 février 2019 à la Fondation Baur. www.fondationbaur.ch (TDG)


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J'fréquente que des baronnes aux noms comme des trombones.
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