Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 Révolution et violences

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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeSam 9 Oct - 18:05

Certes. Je vous promets la fin pour demain.
Ce n'est pas que je me complaise dans des sujets morbides mais enfin , il convient de les étudier , ne fût-ce que pour en apprendre plus sur notre Reine, sur la révolution ...
C'est dans la vie de ces méchants que l'on glane de petits détails...

Quant à Fantômas , cela tombe bien car j'aime bien. J'en ai quelques tomes à la maison. Je suivais dans les années 70 le feuilleton radiophonique qui lui était consacré...C'était sur France Inter et je suivais avec intérêt les aventures de la Belle Hélène et de son beau ténébreux fiancé Fandor.
Quant aux Lady Belphalm , je les laisse où elles sont ...

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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeDim 10 Oct - 22:09

Je vous avais promis le dernier chapitre en entier. Hélas, je n'ai pas eu le temps de le taper entièrement. Mais en voici quand même un bout. Je suis désolée de manquer à la promesse que je vous avais faite.

Le châtiment des Assassins


"A peine ont-ils eu connaissance du nouveau décret , les magistrats de Seine et Marne se sont hâtés de reprendre l’instruction de l’affaire , dont ils avaient été desaisis.

Trois jours plus tard , le 7 Messidor ( 25 juin 1795 ), M. Marpon , qui occupe provisoirement le siège d’accusateur public au Tribunal Criminel , lance un mandat d’amener contre La Place , Anoyers , Tourluire , Nicolas Gallet, Beauchet, Petit, Le Redde , Lemaire , Berton,-Goulas même dont il ignore le décès, -tous ceux , en un mot , qui avaient été mis en accusation en 1793. Le même jour , un mandat spécial est décerné contre Ragan , signalé , l’avant-veille , par un de ses voisins , le peintre René Charpentier :

-J’habitais Meaux, en 1792, a déclaré celui-ci.- Le 4 septembre , j’ai vu cet individu , sa culotte teinte de sang et démontrant sa rage …Je le dénonce , car il est du devoir de l’honnête homme de ne rien laisser ignorer des soupçons à la Justice…

Le premier , le 11 Messidor ( 29 juin ), ce Ragan , aisément arrêté , est interrogé par un juge , M. Nargeot. Malgré ses explications , il ne peut détruire entièrement les présomptions soulevées contre lui ; il faudra les dépositions concordantes de ses concitoyens du Châtelet et de ceux qui l’ont logé à Meaux , à l’heure même du drame pour le mettre hors de cause , après quelques semaines de détention.

L’huissier Vasselard , chargé des arrestations , a été moins heureux avec les autres inculpés. Bien entendu , il n’a retrouvé aucun de ceux qui sont partis ; leur femme , leurs voisins , leurs anciens patrons n’ont aucune nouvelle d’eux, depuis un temps infini ; Le Redde , resté pourtant à son domicile jusque-là, n’a pas été davantage saisi : il s’est enfui , dès qu’il a su qu’on le recherchait.

-Mon affaire n’est pas bien ! …a –t-il déclaré à sa mère et il a disparu."


La suite dans quelque temps...
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeDim 10 Oct - 22:12

Mais bien sûr ! Very Happy Pas de problème ... et merci, chère Princesse, pour tous ces si longs posts que vous passez certainement un temps fou à taper !
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeDim 10 Oct - 22:13

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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeMar 12 Oct - 17:25

"On a , en revanche, appréhendé Lombard et Robert , dénoncés entre temps avec quelques comparses. Tous deux , en compagnie de Nicolas Gallet , de Petit , de Mérault , déjà détenus , partent le 21 messidor ( 9 juillet ) pour Melun, sous la surveillance d’un service d’ordre que commande l’adjudant-général Saint Ange ; le 22 j ( 10 juillet ) , le concierge Charrier les prend en charge à la prison départementale ; le même jour , ils sont interrogés par le président du Tribunal criminel , M. Bidault , qui, assisté de M. Marpon, va diriger cette nouvelle procédure.

Tout de suite , les divers accusés adoptent le système de défense dont ils ne se départiront plus jusqu’à la fin. Avec une énergie farouche, se fiant sans doute aux défaillances des témoins, espérant leurs contradictions, escomptant l’oubli après trois années passées, ils nient tout , ou si leur cas est trop flagrant , prétendent ne se souvenir de rien , alléguant au moins la contrainte qu’ils ont dû subir .

-Un officier m’a entraîné , dit Mérault ; -j’ai été obligé de le suivre à la prison …Je n’y ai fait aucun mal …Je n’ai seulement pas vu un seul détenu …J’avais un peu bu….

Et les autres , comme un écho , répètent successivement :

-Je n’ai participé en rien à ces horreurs …J’ai été entraîné par la foule , mais n’ai rien fait …Je ne suis même pas rentré au château…

Ces dénégations , bien entendu , ne convainquent personne ; pas un instant on ne songe à relaxer les misérables. Dans les semaines qui suivent , les charges se préciseront , du reste, contre eux et contre d’autres, motivant toute une série d’inculpations.

Sur réquisition de l’accusateur public et sous la direction du commissaire national Hattingais, une double enquête se poursuit à Meaux , à partir de ce moment . Devant un certain nombre d’officiers municipaux, et avec le concours de l’agent national Jourdain , quantité de témoins sont entendus , -témoins ayant déjà déposé dans la première information ou témoins nouveaux ; au fur et à mesure , les données obtenues sont transmises au directeur du jury du District , M. Lhoste , qui a remplacé dans ses fonctions , M. Castellas ; ce juge , pendant un mois , va se consacrer à la poursuite des massacreurs , avec une activité et une intelligence qui lui attireront , à plus d’une reprise , les félicitations et les encouragements des magistrats de Melun . Grâce à lui , pourront être démontrées les complicités qui avaient été laissées de côté en 1793 : successivement , ainsi, des mandats d’amener seront portés contre le boucher de Couilly , Lenoir , le cordonnier Tronson , dit Champagne , le charpentier Jacques Gallet , le maçon Blondeau , l’ex-garde de ville Lelong , le cabaretier Aitret , le charpentier Denogent , le garçon d’écurie Girardin, le cultivateur Liévin, -contre le commandant Dumey lui-même.

Tous , sans doute , ne sont pas coupables à un égal degré : ce sera l’œuvre des enquêteurs de faire , dans les innombrables dépositions qu’ils entendront , le partage entre celles qui sont dictées par des inimitiés personnelles et celles qui reflètent exactement la vérité. De ces prévenus , quelques-uns contre lesquels les charges apparaîtront moins lourdes , seront laissés en liberté provisoire ,-tels Lelong, que sauvera son ami Betterstroffern , et M. Dumey , qui semblera bien s’être montré plus incapable , plus lâche que réellement criminel ; l’un et l’autre seront finalement mis hors de cause de même que Lenoir , Bagan et Jacques Gallet , dont la participation réelle aux événements ne pourra être suffisamment établie.



L’information , menée par M. Lhoste , s’est terminée dans les derniers jours de Thermidor an III ( mi-août 1795 ) ; le président Bidault l’a continuée à Melun , jusqu’au 23 fructidor ( 9 septembre ) ; l’affaire semble prête à être déférée au Tribunal Criminel , quand , en vertu d’un nouveau décret du 12 de ce même mois ( 29 août ), il faut renverser les prévenus devant le juge de paix , pour une nouvelle enquête : M. Gadart de Saponay se trouve ainsi, , pour la seconde fois , chargé de cette mission.

Au début de Vendémaire an IV ( fin septembre ), tous les acusés sont donc ramenés à Meaux ; le 10 ( 2 octobre ), la procédure reprend : interrogatoires, dépositions, comparutions se suivent ,sans arrêt , jusqu’au 16 ( 8 octobre ) ; saisi à ce moment, M. Le Pelletier , qui vient de remplacer M. Lhoste , comme directeur du jury, prend alors en mains l’affaire et, du 18 vendémaire au 7 brumaire ( 10-19 octobre ) réentend les mêmes témoins et fait comparaître les mêmes accusés…"


A suivre ...
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeMer 13 Oct - 12:44

"Tout cela n’apprendra rien qu’on ne sache , répétant ce qui a été dit et redit ; la lumière entière est faite désormais sur les douloureux événements de 1792.- Deux arrestations importantes , cependant , ont pu , entre temps, être opérées : Aitret s’est constitué prisonnier , le 26 thermidor ( 13 août ) , et cet acte contribuera à le sauver ; Le Redde , de son côté , a été le 15 fructidor ( 1er septembre ), retrouvé par les gendarmes , errant dans la campagne , entre Melun et Meaux ; dans l’impossibilité de nier ses crimes , il se contentera désormais de répéter inlassablement :

-Je n’ai connaissance de rien ! …J’étais ivre-mort ! …

Un instant , seulement , quand il est confronté avec le fils Faussart , il a un sursaut de colère et s’écrie :

-Si cela est arrivé , c’est la faute de la Municipalité, qui avaient fourni des piques à ceux qui n’en avaient pas ! …C’est là ce qui a fait la perte des républicains de Meaux …

Au fond , le sinistre maçon sent qu’il joue sa tête ; il le sait si bien qu’il cherche , du fond de sa prison , à suborner les témoins , car c’est bien à lui , semble t-il , on peut le présumer d’après l’écriture , quoiqu’elle ne soit pas signée , que peut être attribuée cette lettre interceptée au cours de l’instruction et restée au dossier .-lettre griffonnée hâtivement , dans l’angoisse , sur un papier à en tête du District de l’an II, dans une orthographe si fantaisiste qu’il faut presque deviner la signification des mots :

« De Melun , ce 18 … »

« Henri , tu diras que tu m’as vu , dans la cour , maintenir le bon ordre et que j’étais à côté de vous, que j’étais sorti avant que l’on sorte les traîtres. Tu diras à Benoît qu’il dise comme toi et à Dumont le vannier. Tu diras à mes amis que j’étais à côté d’eux durant le massacre , que je ne les ai pas quittés du tout pendant le massacre . Si toutefois l’on vous demande comment que j’étais habillé , vous direz que j’étais en habit d’uniforme. Si l’on vous demande si j’étais armé , vous direz que je n’avais ni fusil, ni pique. Vous direz toujours dans l’interrogatoire que l’on vous fera les mêmes paroles . Si l’on vous demande par quel ordre vous avez marché, vous direz que c’était par l’ordre de vos officiers Petit , Tourluire . Et tu diras à la citoyenne Postel, si l’on lui demandait qu’elle m’a vu , qu’elle dise qu’il n’était pas nuit , que j’étais chez ma belle-mère, et à la citoyenne Fremaint , qu’elle dise la même chose.

Tu diras à Mausion que, si l’on lui demande s’il a vu Le REdde , qu’il dise qu’il l’a vu dans le vin. Vous direz tous que nous avons été poussés par la gendarmerie de Paris. Fais attention à ne pas vous tromper. » ( Lettre reconstituée car l’orthographe était plus que fantaisiste ).

Le 4 brumaire an IV ( 26 octobre 1795 ), sans attendre même la fin du défilé des témoins , M. Le Pelletier a présenté son acte d’accusation et donné ses conclusions , adoptées , le jour même , par le jury du District : Petit, Lemaire , Lombard, Le Redde , Robert , Lefèvre , Blondeau, Tourluire , Anoyers , La Place , Berton et Beauchet étaient transférés au Tribunal Criminel ; Nicolas Gallet , Aitret , Denogent et Girardin étaient , au contraire , disjoints des poursuites , la culpabilité des deux premiers n’apparaissant pas évidente , les actes des seconds ne semblant pas avoir de « connexité essentielle » avec les crimes du 4 septembre.

De la sinistre bande qui allait passer en jugement , plusieurs , -et malheureusement des plus infâmes –n’avaient pas été retrouvés : Paris , avec toutes ses complicités jacobines , préservera Tourluire , Berton et Beauchet ; les Armées ne rendront pas davantage La Place ni Anoyers ; de Tronson , dit Champagne , il n’est plus question.

Le 7 brumaire ( 29 octobre ), cette accusation est transmise au Tribunal Criminel de Seine et Marne ; il semble qu’il n’y ait plus qu’à conduire à Melun les 7 assassins pour leur mise en jugement . 5 semaines s’écouleront pourtant avant ce transfert ; un grand fait , en effet , vient de se passer : le jour même où le jury de Meaux rendait son verdict , ce 4 Brumaire ( 26 octobre ), l’amnistie en faveur des terroristes a été votée par la Convention , arrivée au terme de sa législature :

« A compter de ce jour , disait l’article 3 de la loi , étaient abolis tout décret d’accusation , ou d’arrestation , tout mandat d’arrêt mis ou non à exécution, toute procédure , poursuite et jugement portant sur des faits purement relatifs à la Révolution. Tous détenus à l’occasion de ce même événement seraient immédiatement élargis … »

Un grand espoir , à l’annonce de cette amnistie , a rempli le cœur des assassins et de leurs amis …La disposition ne s’appliquait-elle pas à eux et , pour la seconde fois , n’allaient-ils pas voir s’ouvrir les portes de leur geôle ?...Un autre article , heureusement , suivait celui-ci dessus :

« Article 4 .-Les délits commis pendant la Révolution et punis par le Code Pénal seront punis de la peine qui s’y trouve prononcée contre chacun d’entre eux . »

Les magistrats durent avoir cependant une certaine hésitation et demander des ordres en haut lieu,-seule explication au retard apporté à la conclusion de l’affaire . Finalement , la sagesse l’emporta : il s’agissait à Meaux d’assassinats et non d’actes révolutionnaires ; la Justice ne pouvait être désarmée .-Il n’est pas douteux que M. Godart de Saponay et M. Desain , qui venait d’être réintégré dans ses fonctions d’accusateur public , n’aient fortement agi pour faire prévaloir cette décision .

Le 14 ou le 15 Frimaire an IV ( 5 ou 6 décembre 1795 ) , le transfert des sept prisonniers se fait . Le 16 ( 7 décembre ) , ils comparaissent devant le juge Dejouy : bien qu’il ne s’agisse ici que d’un simple interrogatoire d’identité , chacun d’eux , une fois de plus , clame successivement son innocence :

-Je n’ai massacré ni vu massacrer aucun des détenus , déclare Mérault.

-Jamais je n’ai porté une tête , s’écrie Lombard…-Rien n’est plus faux ! …

-J’ai été forcé d’éclairer les assassins dans la geôle , gémit Lefèvre …-Je n’ai rien vu …

-Je n’ai même pas été à la Maison Commune , affirme Le Redde ; -Je n’ai pris aucune part aux meurtres…J’étais soûl …

-Loin d’avoir contribué au massacre , proteste Petit , j’ai sauvé au contraire la vie à 3 d’entre eux …

-Je me suis uniquement occupé du registre d’écrou , explique Robert .-Je n’ai pas assisté à la tuerie…

-On m’accuse d’avoir porté une tête , ricane Blondeau ; j’étais couché à ce moment …

A tous , le même défenseur d’office est désigné , le citoyen Desroulèdes.

Quelques jours encore se passent …Contrastant avec la procédure expéditive des tribunaux révolutionnaires , celle des tribunaux criminels , analogues à nos cours d’assises, est compliquée et ses délais sont interminables , quand il s’agit de l’assignation des témoins, surtout de la formation du jury de jugement , avec le tirage au sort , le remplacement des excusés et des absents, les récusations ,…

Commencée le 1er nivôse ( 22 décembre ) , cette formation ne sera définitivement arrêtée que le 20 ( 10 janvier 1796 ),-date pour laquelle l’affaire est inscrite ,-et le tableau en sera , quelques instants avant l’audience , présenté à chacun des accusés ,, qui, tour à tour , l’accepteront .

En habit noir, ceinturé de tricolore , chapeau à la Henri IV , orné de plumes d’autruche , sur la tête , le président Bidault monte au siège , à l’heure dite , encadré des juges Boudier , Depouy, Retel et Solvet , pareillement vêtus ; M. Desain occupe son poste d’accusateur public , assisté du commissaire du gouvernement ; le greffier Robin est en face d’eux . Un à un , les 12 jurés viennent de s’asseoir à leur banc : à l’exception de leur « directeur » , -le premier d’entre eux sorti au tirage ,-le citoyen Maulde , un propriétaire , un propriétaire de Ponthiéry , et du citoyen Pinon , un habitant de Fontainebleau , tous les autres sont de paisibles bourgeois ou commerçants de Melun , qui ont dû remplacer les jurés défaillants , -car , à cette époque , on ne semble guère pressé de remplir de telles fonctions, et , de , mille manières , on s’efforce d’y échapper . Les citoyens Lajoie, médecin , Fauché tapissier , Caillé meunier, Gittard , ex-officier municipal , Sevenet , Razière , l’un comme l’autre notaires , Renaudin , aubergiste , Varambon , négociant , Voix , pâtissier , et Chamblain auront ainsi à juger les assassins de Meaux ."
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeMer 13 Oct - 14:03

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Bravo Princesse
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeMer 13 Oct - 15:07

J'espère que vous êtes arrivée au bout de vos peines, chère Princesse . Bravo et merci !!! Révolution et violences - Page 9 454943
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeMer 13 Oct - 15:24

Je me joins à nos amis. Quel courage ! Révolution et violences - Page 9 914132 Révolution et violences - Page 9 914132 Révolution et violences - Page 9 914132
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeMer 13 Oct - 16:14

Je n'ai pas encore tout à fait fini . il me reste 2 pages. Tiens , à propos de violence , j'entendais le maire de Meaux, Jean-François Coppé dire sur BFMTV à la Chambre qu'il y avait eu des violences dans sa ville , troublant non ?
Je fais par petits bouts...
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeMer 13 Oct - 16:43

"Dès lors se déroule , avec ses rites , qui se sont prolongés , à peu près tels quels , jusqu’à nous , la procédure propre à toutes les affaires criminelles : l’entrée dans l’auditoire des accusés , « libres et sans fers », sous la surveillance des gendarmes nationaux , la prestation du serment des jurés , l’interrogatoire des prévenus , la lecture de l’acte d’accusation , l’audition des 48 témoins cités , dont le principal reste Sébastien Hébert , - l’enfant de 1792 devenu un jeune soldat du 6ème régiment , ci-devant d’Armagnac.
Tout cela est long et les débats se continueront 3 jours durant.


Le 22 nivôse seulement ( 12 janvier ), le défilé des témoins achevé , M. Desain prononcera son réquisitoire , et le défenseur officieux Desroulèdes présentera la difficile défense de ses clients de hasard. Après un résumé , fait par le président , les jurés se retireront pour délibérer , et , à leur appel, le juge Depouy se rendra auprès d’eux pour recevoir leur déclaration…Les jurés rentreront alors dans la salle d’audience , pour la lecture du verdict.

Quel que soit le crime dont on se soit rendu coupable un accusé , la minute où une sentence de mort est prononcée est toujours émouvante , et il n’est pas d’assistant qui n’ait le cœur angoissé , quand le chef du jury , debout , la main droite sur la poitrine , commence par ces mots solennels :

-Sur mon honneur et ma conscience …

Déjà à cette époque lointaine , où l’on sortait à peine d’un long cauchemar sanglant , la formule était telle , et le citoyen Maulde la prononça , puis il lut le verdict : le jury déclarait « qu’il était constant que , le 4 septembre 1792 , 7 prêtres et 7 autres individus , détenus dans les prisons de la commune de Meaux , avaient été tués « ; Petit , Robert , Lombard, Lemaire , dit Mérault , étaient tous 4 convaincus d’avoir été les auteurs de ces homicides , d’avoir donné la mort volontaire et de l’avoir donnée de dessein prémédité . Seul Le Redde obtenait les circonstances atténuantes : on estimait qu’il n’avait pas prémédité son crime ; Lefèvre et Blondeau étaient acquittés.

Il ne restait plus aux juges qu’à appliquer les dispositions du code pénal ; après quelques instants de délibération , le président Bidault énonça les peines , que tous déjà connaissaient : Petit , Robert, Lombard et Lemaire étaient condamnés à la peine de mort ; Le Redde aux travaux forcés à perpétuité ; la mise en liberté de Lefèvre et de Blondeau était prononcée.

Au cours des débats , M. Desroulèdes avait , après l’audition des témoins , déposé des conclusions ; les co-accusés ne pouvaient ,d’après lui , être traduits en jugement , pour deux motifs ; d’abord , parce que l’action était prescrite , le délit qui leur était imputé remontant à plus de 3 ans et aucune poursuite n’ayant été exercée contre eux pendant ce délai ; -en second lieu , parce que les faits visés étaient purement révolutionnaires et tombaient sous le coup de l’amnistie du 4 brumaire .

Le tribunal avait naturellement repoussé ces conclusions : il était facile de prouver que l’affaire avait été instruite en 1792 et 1793 et que les événements seuls avaient empêché les poursuites d’aboutir ; les délais étaient bien , par ailleurs , de ceux prévus par le Code pénal , donc exceptés de l’amnistie.

Une fois , l’arrêt rendu , pourvoi n’en fut pas moins signé , le 25 nivôse ( 15 janvier 1796 ), par Petit, Lemaire , Lombard et Robert.
Ce pourvoi fut rejeté , le 3 pairial an IV ( 22 mai 1796 ) par la Cour de Cassation . Huit jours plus tard , les condamnés furent guillotinés , à Melun , sur la place du Marché au Blé,-l’étroite place triangulaire qui, un peu au-dessus de Saint Aspais , garde encore aujourd’hui , quelques-unes des vieilles hôtelleries qui en formaient alors le décor …

Nul récit n’a conservé le souvenir de cette journée , qui vit le châtiment de 4 des assassins . On raconte , en revanche , que, peu après, Le Redde fut , au moment de partir pour le bagne , assommé à Bicêtre par ses compagnons de chaîne , qui ne voulaient pas tolérer parmi eux un tueur de prêtres. "


Fin de l'ouvrage

Certes, les assassins ont été punis mais pas tous puisque certains se sont sauvés.

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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeMer 13 Oct - 16:52

Parmi les guillotinés de 1796 de Melun et qui n'ont rien à voir avec le massacre des prêtes de Meaux se trouve Joseph Lesurques ( Affaire du Courrier de Lyon )


http://cent.ans.free.fr/pj1907/pj89008121907b.htm -


Joseph Lesurques

Joseph Lesurques est un homme d'affaires français, né à Douai en 1763, condamné à mort le 3 octobre 1796, victime d'une des plus célèbres erreurs judiciaires de l'histoire de France, connue sous le nom d'Affaire du courrier de Lyon.


L'Affaire du courrier de Lyon

Lesurques était un homme respectable, rentier, marié et père d'un garçon et d'une fille de huit et six ans lors du procès. En avril 1796 il se trouvait à Paris. Au cours de l'enquête sur le crime commis le 27 du même mois, il est identifié comme le seul homme blond ayant été vu pendant les heures précédent l'assaut de la diligence postale sur son parcours entre Lieusaint et Melun. Il est donc accusé de l'assassinat du convoyeur et du vol de 7 millions en assignats adressés à l'armée d'Italie.


Le procès et la sentence

Suite à l'enquête, six hommes sont accusés : MM. Lesurques, Couriol, Guénot, Richard, Bruer et Bernard. À la fin du procès, Lesurques, Couriol, Bernard et Richard sont reconnus coupables, et les trois premiers sont condamnés à la guillotine. Lors de la lecture de la sentence un des condamnés, Couriol se lève indigné pour clamer sa propre culpabilité et l'innocence de Lesurques, que les témoins ont reconnu en raison de sa ressemblance avec le véritable coupable, nommé Dubosc. Malgré cette déclaration, que Couriol répète même sur le chemin qui le conduit à l'échafaud et de nombreuses démarches pour la révision du procès, le verdict est maintenu. Joseph Lesurques est guillotiné en clamant son innocence le 3 octobre 1796.

La lettre d'adieu de Joseph Lesurques à sa femme est ainsi rédigée[1] : " Ma bonne amie, quand tu liras cette lettre, je n'existerai plus ; un fer cruel aura tranché le fil de mes jours qui devraient être tous à toi et que je t'avais consacrés avec tant de plaisir, mais telle est la destinée qu'on ne peut fuir en aucun cas : je devrais être assassiné juridiquement."



Le véritable assassin retrouvé

Après l'exécution, le juge Daubanton éprouve des doutes et reprend l'enquête. Il retrouve le passager du courrier, que des témoins avaient vu monter dans la malle-poste. Celui-ci finit par avouer sa participation au crime, et révèle le nom de ses complices, parmi lesquels Dubosc. Arrêté à son tour, Dubosc, dont la ressemblance avec Lesurques est réelle, est jugé en décembre 1800. Les témoins qui avaient reconnu Lesurques doivent déposer à nouveau. Dans un premier temps, un seul revient sur son témoignage précédent pour accuser Dubosc ; mais lorsque le président demande qu'on mette à Dubosc, qui est brun, une perruque blonde, tous le reconnaissent formellement. Dubosc est finalement condamné et exécuté.


La mémoire de Joseph Lesurques


Joseph Lesurques est inhumé au cimetière Sainte Catherine (aujourd’hui disparu) prés du cimetière de Clamart. Sur le cénotaphe qui lui est consacré au Père Lachaise (division Cool on lit :

Il fut victime de la plus déplorable des erreurs humaines

Après l'exécution, la femme de Lesurques est frappée par la folie. Après sa mort, leurs enfants font rajouter cette inscription :

Martyrs tous deux sur la terre

tous deux sont réunis au ciel.

Leur fille se suicide quelques années plus tard. Quant au seul fils, il s'enrôle dans l'armée napoléonienne pour laver le nom de son père, et meurt pendant la campagne de Russie.



Les tentatives de réhabilitation



Malgré des suppliques et des lettres à Napoléon, puis à Louis XVIII, à Charles X, à la reine Marie-Amélie, et enfin à Napoléon III, la famille de Lesurques n’obtient rien.

Victor Hugo écrivit lui-même des lettres demandant que l'État réhabilité Lesurques et dédommage sa famille[2]

Une réforme permettant la révision des procès même lorsque le condamné a été exécuté est approuvée en 1867, mais ne bénéficia toujours pas à la mémoire de Lesurques car la Cour de cassation considère que la culpabilité de Dubosc n'est pas incompatible avec celle de Lesurques. L'arrêt de la cour de décembre 1868 clôt définitivement l'affaire sur le plan judiciaire. Néanmoins, la confiscation des biens de Lesurques, habituelle en cas de condamnation à mort, a été révoquée, et les biens rendus aux héritiers.

De sérieux historiens sont convaincus de l'innocence de Lesurques.

Dans la commune de Vert-Saint-Denis, une rue porte le nom de Joseph Lesurques.

L'Affaire du courrier de Lyon aurait été conçue dans un café-restaurant parisien (qui existe toujours) à un des angles de la rue de Verneuil et de la rue du Bac.



L'affaire Lesurques et l'abolition de la peine de mort

Le cas de Joseph Lesurques n'a jamais été oublié au fil du temps en France. Il est souvent évoqué lors de débats portant sur la peine de mort. Ainsi, dans son œuvre Aux habitants de Guernesey rédigé dans le cadre de l'Affaire Tapner, Victor Hugo rappelle l'innoncence de Lesurques : "Tous les échafauds portent des noms d’innocents et de martyrs. Non, nous ne voulons plus de supplices. Pour nous la guillotine s’appelle Lesurques, la roue s’appelle Calas, le bûcher s’appelle Jeanne d’Arc, la torture s’appelle Campanella, le billot s’appelle Thomas Morus, la ciguë s’appelle Socrate, le gibet se nomme Jésus-Christ !"


Œuvres portant sur l’affaire


En 1879 Pierre Zaccone écrit le roman Le courrier de Lyon
En 1937, un film de Maurice Lehmann L'affaire du courrier de Lyon
En 1987, un spectacle de Robert Hossein Le courrier de Lyon
Complainte du courrier de Lyon, chanson de Maxime le Forestier
François Aron, L'affaire du courrier de Lyon in Dans les secrets de la police, éditions l'Iconoclaste 2008


Notes et références



1.↑ François Aron, L'affaire du courrier de Lyon in Dans les secrets de la police
2.↑ Œuvres politiques complètes, publiées chez Jean-Jacques Pauvert dans le cadre d'une intégrale de Victor Hugo en 4 tomes.

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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeVen 15 Oct - 6:55

Eh bien Princesse ! Quel travail ! Quelle patience ! ...Quelle générosité !

Révolution et violences - Page 9 914132 Révolution et violences - Page 9 914132 Révolution et violences - Page 9 914132 Révolution et violences - Page 9 914132 Révolution et violences - Page 9 914132 Révolution et violences - Page 9 914132 Révolution et violences - Page 9 914132 Révolution et violences - Page 9 914132 Révolution et violences - Page 9 914132 Révolution et violences - Page 9 914132

Bravo pour votre persévérance, et un très grand MERCI pour nous avoir fait partager cette lecture.

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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeVen 15 Oct - 8:30

Very Happy Merci, chère Princesse ! Révolution et violences - Page 9 454943 ... Révolution et violences - Page 9 31969
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeMar 19 Oct - 15:52

Embarassed
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeDim 19 Déc - 1:29

Au lendemain du 9 Thermidor, les gens étaient obsédés par une seule question : combien et pourquoi ?
Voici ce que dit Patrick Gueniffey dans son livre sur la politique de la terreur : " L'opinion publique voulut savoir , connaître l'ampleur des destructions , la date, le lieu, les circonstances et les modalités des exécutions."

Certes , c'est d'un intérêt morbide mais il y avait la volonté de comprendre pourquoi on en était arrivé là, un désir d'expliquer . C'est alors que les plumes se sont affûtées et les livres ont commencés par être publiés. Surtout , l'opinion publique voulait un bilan exact du nombre de victimes. c'est ainsi que d'études en études, on est parvenu au chiffre de 2 022 903 victimes moissonnées entre 1789 et 1794.
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeDim 19 Déc - 10:54

Il est toujours mieux d'apprendre de ses erreurs Very Happy

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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeDim 19 Déc - 10:56

Madame de Chimay a écrit:
Surtout , l'opinion publique voulait un bilan exact du nombre de victimes. c'est ainsi que d'études en études, on est parvenu au chiffre de 2 022 903 victimes moissonnées entre 1789 et 1794.

Quelle horreur ! Révolution et violences - Page 9 35958 Et la guerre ne cessera qu'en 1815 !
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeVen 24 Déc - 9:33

"Gueniffey s’interroge sur la violence et voici ce qu’il écrit : « Cette comptabilité témoigne d’une stupeur générale et du soupçon jeté sur l’ensemble de la révolution par ce déferlement de la violence , d’une violence dont l’intensité maximale a sans doute été atteinte en 1793.
D’où deux questions :

-Faut-il accuser la révolution elle-même comme semble le suggérer à la même époque l’un de ses tout premiers historiens ?

-Ou bien imputer la responsabilité du sang versé à la mauvaise nature des hommes ?
Avec l’intention de devenir meilleurs , les hommes se rendent plus méchants et au moment qu’ils se rapprochent pour fraterniser, ils se déchirent les entrailles. Mais les animaux n’en agissent pas ainsi. Telle est aussi la thèse de Prudhomme qui mène aussi une réflexion sur la violence .
Deux questions :

-Pourquoi le révolution fut-elle si violente si tôt ?
-Pourquoi la violence finit-elle par prendre la forme si singulière qui sera la sienne en 1794 ?

Mais en fait , la violence est multiple. Ici, la violence est spontanée, là préméditée ; ici sauvage , là judiciaire ; ici le fait du peuple, là de l’état ; ici , elle frappe des individus identifiés, là , elle s’abat aveuglément .

Là , il convient de réfléchir sur ce mot de terreur . "



Oui, mais la terreur fait partie de la violence , du moins d'une certaine violence ...
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeVen 24 Déc - 9:40

Quand volontairement, on appelle un régime politique Terreur, il y a un gros problème. Révolution et violences - Page 9 611159
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeVen 24 Déc - 9:44

Madame de Chimay a écrit:
Oui, mais la terreur fait partie de la violence , du moins d'une certaine violence ...
C'est carrément un pléonasme , oui !!! Twisted Evil

Bien à vous.
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeVen 24 Déc - 13:29

"Voici la vision et la définition de la Terreur selon Gueniffey :

Définition de la Terreur

La terreur est d’abord un état psychique plus intense que la peur où se trouve la personne menacée par un danger extrême. Elle peut aussi être définie comme une stratégie mobilisant une certaine violence. La terreur se distingue des autres formes de violence , ne fût-ce que par sa nature délibérée donc rationnelle. Elle procède d’un calcul et vise à produire certains effets en vue d’une fin délibérée .

La terreur n’est pas réductible à la violence . Sans doute , toute violence inspire un sentiment de terreur , tandis que la terreur exige toujours le recours à une dose variable de violence . Violence et terreur se distinguent de deux façons :

-D’une part par leur caractère délibéré ou non

-par la distinction entre la victime frappée et la cible réellement visée

Pour lui , c’est clair ! La violence sauvage et collective dont la révolution offre maints exemples , depuis la mise à mort de Foulon et de Bertier de Sauvigny le 22 juillet 1789 jusqu’aux massacres des prisons en septembre 1792 , a pour principal caractère la spontanéité de son déclenchement . Il renvoie à deux ouvrages pour ceux qui en tiennent pour responsables la commune :

-Les massacres de septembre de Pierre Caron
La maison du livre français, 1935

-Septembre 1792 , logique d’un massacre de
Frédéric Bluche, , Laffont , 1986

Quand l’état est en crise , la violence est une réponse à l’angoisse qui s’empare de la communauté lorsqu’elle se trouve confrontée à une menace engageant son existence même.
La violence est présente alors comme le moyen de donner un coup d’arrêt à la subversion de l’ordre naturel des choses par l’élimination du coupable. La mort du coupable épuise la signification de la violence.

Pour en revenir à la terreur , nous avons vu que la terreur est une stratégie marquée au coin de la rationalité. La terreur n’est jamais qu’un moyen, un instrument au service de la politique ou de la conduite de la guerre .

Les principales composantes de la terreur sont :

-sa dimension stratégique
- la violence calculée qu’elle mobilise
-la relation indirecte qu’elle instaure entre les différents protagonistes.

La terreur est le règne universel et indéfini de l’arbitraire. La terreur ou l’exception ne peut être , selon le mot de Cicéron , « que le mentor d’un jour « des gouvernements légitimes. La terreur devenant le « mentor » d’une politique ou d’un régime est l’arme des minorités .
La terreur utilise la violence à des fins d’intimidation ou de contrainte. On trouve au premier rang des contraintes la peine capitale. Qui est à la fois sanction et pédagogie. Sous l’Ancien Régime , la peine capitale insistait sur la réparation , la réconciliation du coupable avec Dieu. Le supplice , par son déroulement , codifié dans ses moindres détails , était également une pédagogie du pouvoir.
Vers la fin de l’Ancien Régime s’amorce un mouvement pour la réforme de la procédure criminelle. Désormais, on est moins soucieux de punir le criminel que de réprimer le crime.
Il s’agit de punir pour réparer et pour prévenir.

Les exterminations ou massacres sont le stade suprême de la Terreur. Il ne s’agit plus de répandre la peur mais de tuer. On peut y ranger la destruction des populations en Vendée , entreprise en janvier 1794 par les « colonnes infernales « du général Turreau.
On peut y ranger les noyades de Nantes, noyades qui sont organisées nuitamment. A chaque fois , ces massacres s’accompagnent du silence le plus profond . Aucune publicité n’est faite de l’événement . "


En tout cas, mon fil sur le tribunal révolutionnaire démontre que les massacres de septembre n'avaient rien de spontané mais au contraire ont été soigneusement planifiés.
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeJeu 30 Déc - 2:01

Ce soir, lors d'une soirée entre amis, jeu : trouver ses ancêtres guillotinés ! Et oui, j'ai des jeux spéciaux. Révolution et violences - Page 9 244157
Il existe un site là-dessus. J'ai trouvé une victime de la Révolution portant mon nom de famille et vivant dans le département d'origine de ma famille paternelle (les Ardennes). Motif de la condamnation : complice de La Fayette ! Révolution et violences - Page 9 79143 Flûte de zut ! Mon ancêtre mort parce que pote d'un type que je n'apprécie guère et Marie-Antoinette encore moins que moi ! Révolution et violences - Page 9 543852 Mon frère a eu une tout autre réaction : "Celui d'Amérique ? Ouah la classe !"Révolution et violences - Page 9 56173 Non, pas la classe ! Révolution et violences - Page 9 721813
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeJeu 30 Déc - 10:05

Toutes mes condoléances, Olivia Wink

Bien à toi.
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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitimeJeu 30 Déc - 10:24

Oh, c'est l'horreur , chère Olivia. Votre ancêtre , pote de La Fayette !

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MessageSujet: Re: Révolution et violences   Révolution et violences - Page 9 Icon_minitime

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