Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie

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yann sinclair

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MessageSujet: 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie    09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeDim 9 Juin - 9:47


09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Dpqiaj10
Ici un document particulièrement émouvant: le rapport d'autopsie du petit Louis XVII, fait à la tour du Temple le 09 juin 1795, conservé aux Archives Nationales


Tous était très net

Dès le début de la séance, croit-on, un peu après 10H, par conséquent, le député Sevestre, du Comité de Sûreté Générale, apprit officiellement à la Convention la mort du fils de Capet: son court rapport est au "moniteur"


A 11H
Quatre docteurs, Pelletan, chirurgien en chef du grand hospice de l'Humanité, Dumangin, médecin en chef de l'hospice de l'Unité, Jeanroy, professeur à l’École de médecine et Lassus, professeur de médecine légale à l'Ecole de santé, arrivèrent au Temple pour procéder à l'autopsie du cadavre; les deux premiers avaient donné des soins au petit malade depuis quelques jours

C'étaient quatre savants d'une honorabilité indiscutable; ils ne certifièrent pas, il est vrai, que le corps qu'on leur présentait était bien celui du Dauphin, mais ils n'avaient pas à le certifier: ils reconnurent simplement qu'on les mettait en présence du cadavre d'un enfant qui leur parut âgé d'environ 10 ans et qu'on leur dit être celui du fils de défunt Louis Capet

C'est là, assure-t-on, la formule ordinaire de tous les certificats d'autopsie

Notons aussi que le fils de Louis XVI, né en mars 1785, devait avoir, au moment de scier le crâne pour examiner le cerveau, raser une partie de sa chevelure; le commissaire Damont, présent à l'opération, demanda à Pelletan et obtint de lui une boucle de chevaux de l'enfant qu'il désirait conserver
il la plia dans un fragment de journal qu'il mit aussitôt dans sa poche
pour lui-même Pelletan, profitant d'un instant d'inattention de ses confrères, roula le cœur du mort dans une serviette et le dissimula dans sa redingote; puis il remit en place les débris du corps, rajusta la calotte du crâne et enveloppa toute la tête "d'un linge ou mouchoir, ou peut-être d'un bonnet de coton, fixé au-dessous du menton ou de la nuque, comme il se pratique en pareil cas"
 
16H 30
L'autopsie commencée à 11H du matin était terminée le même jour, à 16H 30

C'est donc pendant le travail des médecins que se présenta, à midi, le citoyen Darlot, commissaire civil de la section de la Réunion, venu pour prendre son tour de service, au lieu et place du citoyen Darmont, dont les 24 heures de garde étaient écoulées

Néanmoins, en raison des circonstances, Damont, prolongeant sa fraction, resta au Temple tout le reste de la journée du 9 et toute la journée du 10

Ces dates et ces faits sont incontestables

Ils ressortent de procès-verbaux ou de rapports que nul n'a eu intérêt à falsifier et qui se contrôlent d'ailleurs l'un par l'autre; pourtant se place ici un incident qui prête à discussion

Le Comité de Sûreté Générale adresse une lettre aux commissaires chargés de la garde du Temple, dont le post-criptum reflète cet état d'esprit:
"La Convention Nationale s'étant trouvé séparée à la réception de votre lettre, le Comité n'a pu lui faire part de l'évènement que vous lui annoncés, il en rendra compte demain"

Dans la soirée, le citoyen Bourguignon, un des secrétaires du Comité de Sûreté Générale se rend au Temple pour vérifications sur l'ordre de Gauthier, membre de ce Comité

L'évènement est, toujours, ignoré de la population, car les autorités de l’État ne semblent pas y attacher une grande importance

Damont, 22 ans plus tard, a parlé d'une visite qui firent au Temple quatre membres de la Convention
Damont est un pâtissier, Président de sa Section, ne se doutait pas que sa garde au Temple se prolongerait plusieurs jours, et qu'il assisterait à l'autopsie du corps de l'enfant

"Après avoir vu l'enfant, ils dirent qu'il ne fallait pas mettre tant d'importance, qu'on l'enterrerait tout simplement"

Quelqu'un fit observer aux députés "que la garde qui entourait la tour ne laisserait pas sortir la bière sans en faire l'ouverture, qu'il valait mieux avant midi, faire monter les officiers et leur faire voir l'enfant, ce qui fut exécuté et répété, après-midi, par la garde montante, au nombre d'une vingtaine; et on leur fit à tous la question s'ils reconnaissaient l'enfant pour être le Dauphin; la majeure partie attestèrent le reconnaître pour l'avoir vu dans le jardin des Tuileries et ailleurs; ils laissèrent sortir librement le convoi qui fur conduit à Sainte-Marguerite..."

Il est établi aujourd'hui que cette reconnaissance multiple eut lieu non l'après-midi mais dans la nuit du 9 au 10 juin

or à ce moment-là, l'autopsie était terminée depuis six ou sept heures, et les officiers qui furent appelés à défiler devant la dépouille de l'enfant, ne purent apercevoir qu'un cadavre dépecé, recousu, rapiécé, scalpé, rasé, ayant d'ailleurs, comme le dit Pelletan "toute la tête enveloppée d'un linge, fixé au-dessous du menton ou de la nuque"
Ceux qui, en de telles conditions, reconnurent le Dauphin pour l'avoir aperçu, trois ans auparavant, jouant aux Tuileries, y mettaient certainement une extrême complaisance

Cette fameuse confrontation, dont Chantelauze et La Sicotière, jadis, ont fait si grand état, réduite à sa valeur, ne nous apprend plus qu'une chose: c'est la facilité avec laquelle on obtient, de témoins dociles, insouciants ou poltrons, les déclarations le plus fantaisistes
 
La bière de bois blanc sortit donc du Temple sans difficultés et fut "portée par quatre hommes, se relayant deux à deux, et escortée par huit soldats commandés par un sergent" jusqu'au cimetière Sainte Marguerite
 
21H
Elle fut enterrée là, vers 21 heures, près de la fosse commune, non loin du mur
on plaça un factionnaire près de la fosse et un autre à la porte du cimetière

Une des nuits suivantes, le fossoyeur Bertrancourt, qui habitait la petite maison encore aujourd'hui située dans le cimetière même, retira le cercueil de la fosse où il l'avait placé et l'enfouit dans un trou qu'il creusa, à l'autre extrémité de l'enclos, au pied d'un des piliers de l'église

il fit confidence de cette inhumation clandestine à sa femme et à son ami le bedeau Decouflet, qui le répétèrent, Bertrancourt étant mort, lors de la Restauration

Ce n'est pourtant qu'en 1846 qu'on eut la curiosité d'y regarder, et cette première fouille fut due à l'initiative de M. Haumet, curé de Sainte Marguerite

En quelques coups de pioche, à l'endroit désigné, on découvrit un cercueil, un très vieux cercueil de plomb ! Ce qui surprit

Comme il n'était pas invraisemblable qu'en 1795 le fossoyeur Bertrancourt en changeant le petit cadavre de fosse, l'eût placé dans un cercueil de plomb que son état lui permettait de se procurer facilement, M. Haumet fit porter ce cercueil à son presbytère, où on l'ouvrit; le docteur Milcent, ami du curé, se chargea d'examiner es ossements qu'on y trouva; il conclut qu'ils avaient appartenu à un sujet fort jeune, qu'ils portaient tous un cachet particulier de faiblesse, de gracilité, de longueur disproportionnée qu'on remarque chez les personnes d'une constitution débile, scrofuleuse, ou qui ont vécu dans de mauvaises conditions hygiéniques

Il reconnut la calotte du crâne sciée et remise en place

il ne pouvait y avoir doute; on était bien là en présence des restes de l'enfant mort et autopsié au Temple, inhumé à Sainte Marguerite, non loin du mur, et transféré par Bertrancourt à la place où l'on venait de le découvrir
 
La chose, pourtant, fut gardée a peu près secrète: 40 ans plus tard seulement, Chantelauze en avait connaissance et publiait le procès-verbal du docteur Milcent en poussant un cri de victoire:
"Louis XVII est bien mort au Temple, puisqu'on a retrouvé son corps, en 1846, à Sainte Marguerite !"


Au voleur !
Le docteur Pelletan a piqué le coeur de Louis XVII durant l'autopsie
 
 

Un mal pour un bien puisque, ainsi, le mini-cœur royal est le seul morceau du corps du dauphin qui a pu nous parvenir













 
Qui n'a jamais rapporté chez lui une petite babiole, un souvenir emprunté sur son lieu de travail ?
Une gomme, un croissant, la femme de son chef ?


C'est humain.


Le docteur Philippe-Jean Pelletan ne fait que succomber à ce petit travers quand, le 9 juin 1795, il empoche le cœur du gamin de la prison du Temple qu'il est en train d'autopsier.


Pour faire bonne mesure, il prélève également une touffe de cheveux.


Pauvre ex-futur Louis XVII, enfant martyr.


Son papa et sa maman ont été guillotinés, et lui se fait voler son petit cœur par un médecin indélicat.


Les derniers jours de l'orphelin royal font pitié.


Depuis quelques semaines, il ne fait que s'affaiblir dans sa geôle.


Sa maigreur devient effrayante.


Son gardien, Étienne Lasne, s'en inquiète, il réclame la venue du docteur Desault, responsable de la bonne santé du jeune Capet.


Mais celui-ci meurt le 31 mai.


Il est remplacé le 5 juin par le docteur Pelletan.


C'est un ambitieux qui n'hésite pas à se montrer féroce révolutionnaire pour supplanter ses confrères.


Médecin à l'Hôtel-Dieu, il est soupçonné de servir d'espion au Comité de sûreté générale pour dresser la liste des victimes à guillotiner à la prison Saint-Lazare.


Quand le gardien du petit Louis lui fait parvenir un billet pour l'appeler au chevet du garçonnet, il ne montre aucun empressement.


Il prend sa plus belle plume pour répondre:
"Citoyens, l'état du malade ne peut être rendu très inquiétant par les circonstances que vous me détaillez. Quoique je sois extrêmement fatigué de mes travaux du jour, et qu'il soit onze heures du soir, je me transporterais sur le champ auprès de l'enfant si je sçavois lui être de la moindre utilité."


Cela sonne comme une condamnation à mort.


Taches violettes, tumeurs et tubercules














Effectivement, le 8 juin, l'héritier du trône de France meurt.


Une autopsie s'impose, et, tout naturellement, elle est confiée au docteur Pelletan assisté de trois autres médecins.


Ils se présentent vers 11 heures du matin à la porte du Temple.


On les mène jusqu'à une pièce où le petit cadavre gît sur un lit.


Un premier examen montre des taches violettes, ce qui est habituel sur la peau d'un cadavre, et une putréfaction qui gagne déjà le ventre, le scrotum et l'intérieur des cuisses.


Dans le rapport d'autopsie signé par les médecins, la présence de plusieurs tumeurs est signalée sur le corps.


Pelletan ouvre la dépouille avec un bistouri.
"À l'ouverture du ventre, il s'est écoulé plus d'une pinte de sérosité purulente, jaunâtre et très fétide; les intestins étaient météorisés, pâles, adhérents les uns aux autres... Les intestins, ouverts dans toute leur longueur, étaient très sains intérieurement et ne contenaient qu'une petite matière bilieuse."


L'estomac et le foie, la rate, le pancréas, les reins, le cœur et la vessie sont eux aussi trouvés sains.
"Le cerveau et ses dépendances étaient dans la plus parfaite intégrité."


Les médecins trouvent néanmoins de nombreux tubercules lymphatiques qui les amènent à conclure à"l'effet d'un vice scrofuleux existant depuis longtemps et auquel on doit attribuer la mort de l'enfant".


Traduction : les médecins supposent le garçonnet tuberculeux.


L'autopsie achevée, les confrères de Pelletan s'éloignent pour le laisser recoudre le cadavre seul.


C'est alors que le médecin prélève d'abord une touffe de cheveux, qu'il remet à l'officier municipal Damont en guise de souvenir.


Puis il s'empare du coeur qu'il glisse dans sa poche.


Connaissait-il le docteur Chris Barnard ?
"Je l'entourai de son, l'enveloppai d'un linge et le mis dans ma poche, sans être aperçu", écrira-t-il quelques années plus tard.


"J'espérais bien qu'on ne s'aviserait pas de me fouiller en sortant de la maison."


Exact. Le corps du jeune Capet est inhumé au cimetière Sainte-Marguerite.


Insurrection parisienne













De retour chez lui, Pelletan dépose le cœur dans un vase rempli d'esprit de vin - de l'alcool éthylique -, qu'il planque derrière les livres de sa bibliothèque.


Une dizaine d'années plus tard, le voleur retrouve le vase, dont l'alcool s'est totalement évaporé.
Le cœur est devenu un petit morceau de cuir qu'il jette dans un tiroir avec d'autres "souvenirs".


Un de ses élèves, à qui il avait raconté son larcin, dérobe à son tour le cœur en 1810.


Cela ne lui porte pas chance, car il meurt de la tuberculose peu après.


Juste avant d'expirer, il demande à sa future veuve de rendre le cœur à Pelletan.


En le récupérant, ce dernier décide alors de le retourner à la famille royale. Mais il a beau avoir le cœur sur la main, celle-ci doute de l'origine de l'organe.


Pelletan a beau fournir des preuves écrites, faire appel à des témoignages, le cœur ne trouve pas preneur.


Faute de mieux, le 23 mai 1828, il remet la relique à monseigneur Quelen, archevêque de Paris, qui la reçoit "comme un dépôt sacré" et promet de faire son possible pour la remettre au dernier tonton du gamin encore en vie, Charles X. Pelletan peut alors s'éteindre, le cœur léger.
Mais l'archevêque n'a pas le temps d'honorer sa promesse, car, durant les "Trois Glorieuses" de juillet 1830 qui marquent l'insurrection parisienne contre Charles X, l'archevêché est pillé.
Un ouvrier imprimeur s'empare de l'urne de cristal contenant le cœur avec l'intention de le rapporter au fils de Pelletan, mais le brave homme se fait disputer son butin par un autre insurgé.
Dans la bagarre, l'urne se brise sur le sol.


Deux siècles d'errance














Lescroart, c'est le nom de l'ouvrier, doit s'enfuir les mains vides.


Quelques jours plus tard, quand Paris retrouve son calme, il revient avec le fils Pelletan pour fouiller l'archevêché.


Miracle, ils trouvent le cœur dans un tas de sable.


Philippe-Gabriel Pelletan le conserve jusqu'à sa mort en 1879, puis le lègue à l'architecte Prosper Deschamps.


Lequel le lègue à un proche.


La relique est devenue la patate chaude qu'on se refile.


De fil en aiguille, elle échoue entre les mains d'un certain Édouard Dumont, qui la remet en 1895 à un représentant du duc de Madrid, prétendant légitimiste au trône de France.


Après un crochet par Venise, le cœur prend enfin un repos bien mérité dans la chapelle du château de Frohsdorf, près de Vienne.


Mais voilà que la mortelle randonnée reprend !


Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la princesse Massimo, fille du duc, emporte le cœur en Italie.


En 1975, les filles de la princesse l'offrent au Mémorial de France à Saint-Denis pour qu'il soit déposé dans la nécropole des rois de France.


Là où il aurait toujours dû se trouver.


Enfin, en 2000, une analyse ADN confirme que le cœur appartient à un parent très proche de Marie-Antoinette.


Forcément à son fils.


Aujourd'hui, l'urne funéraire contenant le cœur de Louis XVII est dans la chapelle des Bourbon.
Enfin !


Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos

09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Andrea1909 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Andrea2109 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Andrea20



procès verbal de l’autopsie de l'enfant mort à la prison du Temple au matin du 9 juin 1795.
Ce document se trouve aux Archives Nationales.
Que dit ce document signé par les quatres docteurs légistes.
Le 8 juin 1795 mourait à 14h45 « l’enfant du Temple » dans les bras de son gardien, Lasne.
Le lendemain matin eut lieu l’autopsie faite par les Docteurs Pelletan, Dumangin, Lassus et Jeanroy.
Ils demandèrent à Damont, le commissaire du jour « cet enfant est-il le fils de Louis Capet ? » car, visiblement, ils ignoraient l’identité du mort ; on leur répondit par l’affirmative. Précisons que le docteur Pelletan pensait sincèrement avoir à faire à Louis XVII en soignant « l’enfant du Temple » à partir de juin 1795; il n’avait jamais rencontré le vrai fils de Louis XVI.
Quant à Jeanroy, qui connaissait, lui, le vrai Louis XVII, joua l’ignorance.
Il dit d’ailleurs plus tard que ce n’était pas là le petit Roi et que l’enfant mort avait les yeux noirs.
Il fut assassiné sous la Restauration...
Après l’autopsie, ils rédigèrent le procès verbal en précisant bien qu’il s’agissait du corps « de celui qu’on leur a dit être le fils de défunt Louis Capet » (Archives Nationales – Cote B.B. 30-964 – 1ère, 2ème et 3èmeliasses).
Le docteur Pelletan, en autopsiant le corps du défunt, prit le cœur, l’enveloppa dans un linge et le garda.
Damont, pensant aussi qu’il s’agissait de Louis XVII, en profita pour prendre une mèche de cheveux.
Pelletan essaiera vainement de faire accepter ce cœur, en 1814, par la Duchesse d’Angoulême, comme étant celui de son frère. Damont voulut aussi remettre à celle-ci les cheveux qu’il avait pris ; ses démarches furent vaines et à ce sujet le Duc de Gramont, capitaine des Gardes de la Duchesse, lui dit : « ce ne sont point là les cheveux du Dauphin » (Archives Nationales B.B. 30-964, pp 58 et 91 et F.7 6808).
Procès verbal du constat de décès au soir du 9 juin 1795
Les officiers du détachement de la garde (à la demande des Conventionnels Kervélégan et Bergoing, envoyés par le Comité de Sûreté Générale) furent sommés de constater le décès du présumé Louis XVII.
Il se rendirent au Temple, la nuit tombée. Aucun d’eux n’avait jamais vu le vrai Louis XVII. A la lueur d’une chandelle, ils confirmèrent que c’était bien là le corps du jeune Roi.
Questions :
1° pourquoi le décès de l’enfant ne fut constaté, le soir du 9 juin 1795, que par des personnes qui n’avaient pas vu Louis XVII ?
2° pourquoi ce constat ne fut fait que de nuit à l’aide d’une faible lueur et après l’autopsie avec un corps mutilé, entouré de bandelettes, le visage recouvert d’une cagoule ?…
3° pourquoi la sœur de Louis XVII qui se trouvait à l’étage supérieur ne fut-elle pas immédiatement convoquée, dans l’après midi du 8 juin 1795, pour ce constat face à un corps intact et non complètement recouvert ? Selon la Loi le constat de décès devait être fait le plus tôt possible après celui-ci et par un membre proche de la famille ou quelqu’un ayant, avec certitude (contrôlée par l’Administration), connu le défunt, les Tison, par exemple, qui avaient partagé quotidiennement la vie de la famille royale et qui connaissaient parfaitement bien Louis XVII ? Et d’autres personnes qui avaient servi dans la forteresse… ? (Archives Nationales – Cote B.B. 30-964 – 3ème liasse)

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Dernière édition par yann sinclair le Mar 8 Juin - 14:09, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie    09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeDim 9 Juin - 9:48

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09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  EmptySujet: Re: 09 juin 1795: l'Autopsie    09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeVen 8 Juin 2018 - 11:2809 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_quote 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_edit 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_delete 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_ip


C'est ce que Pelletan a raconté. Sa parole contre ceux des autres.
Pas de signalisation d'inoculation lors de l'autopsie. Quatre médecins, et aucune remarque là-dessus. 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_rolleyes

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MessageSujet: Re: 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie    09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeDim 9 Juin - 9:52

Grandier A

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09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  EmptySujet: Re: 09 juin 1795: l'Autopsie   09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeJeu 8 Juin 2017 - 14:1209 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_quote 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_edit 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_delete 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_ip


Confondant. 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  35958

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MessageSujet: Re: 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie    09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeDim 9 Juin - 9:52

pilayrou

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09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  EmptySujet: Re: 09 juin 1795: l'Autopsie   09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeVen 9 Juin 2017 - 10:2209 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_quote 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_edit 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_delete 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_ip


Et où se trouve le coeur du Premier Dauphin ??? 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  588717

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MessageSujet: Re: 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie    09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeDim 9 Juin - 9:52

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09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  EmptySujet: Re: 09 juin 1795: l'Autopsie   09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeDim 11 Juin 2017 - 11:0709 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_quote 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_edit 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_delete 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_ip


Il n'est pas à la basilique St-Denis ? 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  564218

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MessageSujet: Re: 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie    09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeDim 9 Juin - 9:52

pilayrou

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09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  EmptySujet: Re: 09 juin 1795: l'Autopsie   09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeLun 12 Juin 2017 - 10:3809 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_quote 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_edit 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_delete 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_ip


C'est très probablement oui; sous le nom de son frère !

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MessageSujet: Re: 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie    09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeDim 9 Juin - 9:53

Lucrezia P

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09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  EmptySujet: Re: 09 juin 1795: l'Autopsie   09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeDim 11 Juin 2017 - 11:0709 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_quote 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_edit 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_delete 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_ip


Il n'est pas à la basilique St-Denis ? 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  564218

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Je préfère l'original à la copie

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MessageSujet: Re: 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie    09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeDim 9 Juin - 9:54

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09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  EmptySujet: Re: 09 juin 1795: l'Autopsie   09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitimeMar 27 Juin 2017 - 9:0309 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_quote 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_edit 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_delete 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_ip


pilayrou a écrit:C'est très probablement oui; sous le nom de son frère ! L'énigme est loin d'être résolue !

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MessageSujet: Re: 09 juin 1795: 11H: l'Autopsie    09 juin 1795: 11H: l'Autopsie  Icon_minitime

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