yann sinclair
Nombre de messages : 26298 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 29 juillet 1794: Au lendemain de la chute de Robespierre Lun 29 Juil - 10:49 | |
| Au lendemain de la chute de Robespierre
Barras et Delmas se rendent, aussitôt au Temple, avec plusieurs membres des Comités et quelques députés de la Convention, pour se rendre compte de l'état des enfants Capet
ils font desceller la porte de la chambre carcérale du petit prisonnier, devant les municipaux de service, Tombe, Tessier et Lorinet
(Lorinet était présent le 19 janvier lors du départ des Simon. Les trois commissaires sont incarcérés le 30 août 1794)
Madame Royale dans ses Mémoires écrit qu'elle entend beaucoup de bruits, de paroles à l'extérieur et à l'intérieur de la Tour
"J'entendis beaucoup de bruit...J'entendis les verrous de l'appartement de mon père qu'on ouvrait"
Barras, aristocrate provençal, a connu l'enfant aux Tuileries et le reconnaît, sans émettre un seul doute sur son identité
(Mémoire de Lombard, ancien ambassadeur de Hollande, membre du Tribunal de Cassation, ami de Barras)
Il se rend compte qu'il ne peut tenir debout, fait couper de bas en haut, sur les deux côtés, les jambes de son pantalon jusqu'à hauteur des genoux et constate une enflure du genou de couleur livide, ainsi qu'une autre sur le poignet
Il désigne un nouveau gardien des enfants royaux, Jean-Jacques-Christophe Laurent, qui entre en fonction le 29 juillet 1794
A l'exception de cette nomination, les ordres donnés par Barras ne sont pas exécutés
Aussi l'impensable se produit
Après la visite des commissaires, on scelle de nouveau la porte du cachot et Louis XVII reste dans son cloaque encore un mois et quatre jours!
Les pouvoirs publics ne procèdent à aucun contrôle, pendant cette période jusqu'à ce que les représentants du peuple se présentant à la Tour constatent une odeur infecte, qui se répand dans le corridor jouxtant la chambre-prison
L'économe Liénard déclare que cette odeur provient de la chambre de l'enfant Capet et leur demande de vérifier l'état des lieux et surtout l'état du prisonnier
Les officiels ne prennent pas la responsabilité immédiate d'ouvrir la porte, respectent les formalités administratives et demandent successivement au Conseil Général de la Commune, puis au Comité de Sûreté Générale de la Convention, les autorisations d'ouverture de la porte
(La terreur e la guillotine inhibe le sens des responsabilités personnelles)
Les deux Comités délèguent, au Temple, leurs représentants, Dumont et Goupilleau de Fontenay, pour s'assurer de la présence des enfants royaux, l'explosion de la poudrière de Grenelle faisant craindre un complot
(Le 31 août 1794, se produit une explosion accidentelle, dans la poudrerie du château de Grenelle, qui a été entendue jusqu'à Fontainebleau, a causé mille morts, lézardé et détruit ponts et maisons aux alentours. Cet incident a provoqué une vigilance accrue des Comités de Salut Public et de Sûreté Générale)
Le gardien Laurent en profite pour leur demander l'autorisation de nettoyer l'enfant et le cachot _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
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