| | 10 août 1793: Profanations d'août 1793 | |
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yann sinclair
Nombre de messages : 26294 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 10 août 1793: Profanations d'août 1793 Jeu 8 Aoû - 12:10 | |
| Profanations d'août 1793Dom Poirier a assisté à l'exhumation, une première fois en août 1793. Notamment les tombeaux médiévaux de: Philippe le Hardi et d' Isabelle d'AragonPhilippe III le HardiRoi de France 25 août 1270 – 5 octobre 1285 (15 ans, 1 mois et 10 jours) https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_III_le_Hardi Mort épuisé, victime de la fièvre à Perpignan le 5 octobre 1285. Le chemin à parcourir pour amener sa dépouille jusque Saint-Denis était long, bien trop long pour se contenter d'une simple éviscération et d'un embaumement. Comme celle de son père, Louis IX (Saint-Louis), elle fut bouillie Son cœur prit le chemin de Paris pour être déposé au Couvent des Jacobins Ses chairs furent inhumées en la cathédrale Saint-Just et Saint Pasteur de Narbonne; il ne reste que quelques rares fragments du tombeau avec gisant des chairs, conservés au musée lapidaire de Narbonne, qui fut détruit à la RévolutionSes os, contenus dans un coffret en plomb, furent déposés le 3 décembre auprès d'Isabelle d'Aragon Son tombeau était orné d'un gisant de marbre blanc posée sur une dalle de marbre noir En octobre 1793, tandis que les ossements étaient jetés dans une fosse commune, le coffret partit à la fonte En 1817, ils retrouvèrent une place dans l'ossuaire de la basilique Il reste son gisant, conservé au Musée des Monuments français avant de réintégrer la basilique et sur lequel on peut constater des restaurations comme la main droite dans laquelle un sceptre a été remis, etc. Le dais, tronqué de son support, œuvre de Jean d'Arras, qui a disparu est depuis 2007...dans les collections du Metropolitain Museum of Art de New-York Pépin le Breffils de Charles Martel et le père de Charlemagne Roi des Francs novembre 751 – 24 septembre 768 Couronnement: 1re fois novembre 751 - 2e fois 28 juillet 754 par le pape Étienne II https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9pin_le_Bref Pépin était à Saintes, dans le Poitou, quand une forte fièvre l'attaqua. Sentant sa fin venir, il se fit transporter à l'abbaye Saint-Martin de Tours en pèlerinage et distribua une partie du trésor royal en aumônes et largesses. Mais Pépin voulait mourir en l'Abbaye Saint Denis qu'il avait largement dotée. On l'y porta. Sa succession réglée devant les grands du royaume, il s'éteignit d'hydropisie le 24 septembre 768 au milieu, dit-on, des pleurs et des gémissements après avoir partagé le royaume entre ses deux fils, Charles (futur Charlemagne) et Carloman Ier Pépin et ses fils ont été, avec l’abbé Fulrad, à l’origine de la construction de la troisième église bâtie sur le site de la basilique Saint-Denis. Mais seuls Pépin et la reine Berthe y furent inhumés. Celle-ci mourut en 783 au monastère de Choisy-au-Bac et son corps fut transporté à Saint-Denis pour reposer aux côtés de Pépin. Charlemagne, qui sera inhumé dans la chapelle palatine d’Aix, avait toutefois exprimé en 769 le vœu d’être enterré auprès de ses parents et de son grand-père, à Saint-Denis. Vers 835, l’empereur Louis le Pieux déclara que, selon un titulus de l’abbaye, Pépin avait demandé à être enseveli devant l’entrée de l’église (ante limina basilicae sacrorum martyrum) en signe d’humilité. Suger répéta l’histoire en expliquant que Pépin avait été enterré comme il le souhaitait « au seuil des portes, prostré et non couché sur le dos, à cause des péchés de son père Charles Martel ». Les pas des fidèles entrant dans l’édifice devaient ainsi piétiner la tombe royale. À la raison donnée par Louis le Pieux et Suger s'ajoutent peut-être les objections soulevées au VIIIe siècle contre l’inhumation à l’intérieur des églises, objections vaines car la pratique s'imposa. Suger précise que pour construire son massif occidental, il dut détruire l’agrandissement que Charlemagne — qui fut lui-même enterré in porticu ecclesiae à Aix-la-Chapelle — aurait fait construire pour abriter la tombe de son père Pépin le Bref. Au début du XIXe siècle, Napoléon Ier ordonna de rehausser le niveau du dallage sous le massif occidental de façon à créer deux escaliers d’accès à l’extérieur comme à l’intérieur de l’édifice. À cette occasion, en creusant, on découvrit alors un peu plus à l’est un sarcophage à l’emplacement approximatif désigné par Suger, exactement dans l'axe de l'église et sous l’entrée de l’ancien édifice. Alexandre Lenoir pensa avoir retrouvé la tombe primitive du premier roi carolingien et fit un relevé du sarcophage. Néanmoins, il reconnut qu’il n’avait aucune preuve formelle confirmant son hypothèse. On ne sait ce que devint ce sarcophage. De nouvelles fouilles pourraient permettre d'apporter de nouveaux éléments Au XIIIe siècle, les restes supposés de Pépin et de son père Charles furent ramenés sous la croisée du nouveau transept pour y recevoir les gisants qu'on voit encore de nos jours. Entre la translation des cendres royales, ordonnée par Louis IX et effectuée en deux campagnes durant l’année 1264, et la dédicace des nouveaux tombeaux en 1267, trois ans s’étaient écoulés permettant la commande et la réalisation des monuments funéraires. Ces effigies idéalisées ne sont évidemment pas réalistes - il n'existe aucun portrait du couple - et en outre les gisants sont conçus comme des figures en pied malgré leur position horizontale. Constance de Castille, femme de Louis VII Reine des Francs 1154 – 4 octobre 1160 Alors qu'elle revient d'un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, Constance de Castille meurt en couches le 4 octobre 1160 à l'âge de 24 ans, en donnant naissance à sa fille Adélaïde. Elle est inhumée à Saint-Denis. Cinq semaines plus tard, Louis VII se remarie avec Adèle de Champagne. Louis VIRoi des Francs 30 juillet 1108 – 1er août 1137 29 ans et 2 jours Cinquième roi de la dynastie dite des Capétiens directs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_VI_le_Gros Louis VI, dit « le Gros » ou « le Batailleur », né le 1er décembre 1081 à Paris, mort le 1er août 1137 à l'âge de 55 ans au château royal de Béthisy-Saint-Pierre Alors qu'il rentre d'une expédition punitive contre le seigneur pillard de Saint-Brisson-sur-Loire, près de Gien, Louis le Gros tombe soudainement malade au château de Béthisy-Saint-Pierre situé dans la vallée de l'Automne, en forêt de Compiègne, entre Senlis et Compiègne. Le 1er août 1137, il meurt des suites d'une dysenterie causée par l'excès de bonne chère, qui l'avait rendu obèse. Il est inhumé en l'église de l'abbaye royale de Saint-Denis. Son fils Louis, âgé de 17 ans et couronné depuis six ans, lui succède sans contestation. Un moyen-relief en pierre calcaire représentant un roi en pied, en position repliée, portant la maquette d'une église qu'il offre à saint Vincent se trouve sur un autel liturgique roman, dans la petite église d'Avenas, commune du Haut-Beaujolais située dans le département du Rhône. Exécuté entre 1118 et 1124 par le « Maître d'Avenas », dont le nom est resté inconnu à ce jour, ce magnifique bas-relief montre un roi, couronné, déjà bedonnant. Une inscription latine, sur la même pierre, le qualifie de « REX LVDOVICVS PIVS » (Roi, Louis le Pieux). Certains disent que ce roi serait Louis VI, d'autres disent qu'il correspond plutôt à Louis Le Pieux ou encore à Louis VII de France Son gisant fut probablement refait à l'époque de Louis IX comme sa sépulture déménagea à la même époque dans le respect du nouvel agencement souhaité par ce même roi En 1793, sa sépulture fit partie de la première vague de profanations. Le peu qui restait de Louis VI, fut jeté dans une fosse avant de rejoindre l'ossuaire de la basilique en 1817 _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜
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| | | yann sinclair
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| Sujet: Re: 10 août 1793: Profanations d'août 1793 Jeu 8 Aoû - 12:11 | |
| La profanation des tombes royales de la basilique Saint-Denis première vague de profanations des tombeaux royaux à la basilique Saint-DenisEpisode de la Révolution française au cours duquel les tombes de la basilique Saint-Denis, nécropole des rois de France, ont été démontées ou détruites, les corps exhumés et profanés. La symbolique associée à cet événement, l'un des plus marquants de cette période, apparaît encore aujourd'hui comme très forte et empreinte d'une grande barbarie. Violation des caveaux royaux de Saint-Denis, par Hubert Robert (huile sur toile au Musée Carnavalet) Contexte historique Après la chute de la monarchie constitutionnelle lors de la Journée du 10 août 1792, le gouvernement provisoire ordonne la fonte des monuments en bronze, argent ou métaux divers pour en faire notamment des balles patriotes. Quarante-sept tombeaux de la basilique sont démontés à cet effet, comme celui de Charles VIII en bronze doré et en émail. Certains sont préservés à la demande de la commission des Beaux Arts de la Convention nationale. Cette même Convention ordonne en 1793 la destruction des insignes de la féodalité et des tombeaux nobles ou princiers dans tous les édifices de la République1 La proposition décidant du sort des tombeaux et des corps royaux de Saint-Denis est faite au cours de la Terreur lors de la séance du 31 juillet 1793 de la Convention nationale, par Barère, pour fêter la prise des Tuileries du 10 août 1792 et s'attaquer aux « cendres impures » des tyrans sous prétexte de récupérer le plomb des cercueils2 La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de son Comité de salut public, fait savoir par son deuxième décret du 1er août 17933 que : « Les tombeaux et mausolées des ci-devant rois, élevés dans l'église de Saint-Denis, dans les temples et autres lieux, dans toute l'étendue de la république, seront détruits le 10 août prochain » Dom Germain Poirier, savant bénédictin de la congrégation de Saint-Maur4, adjoint à la Commission conservatrice des Monuments et archiviste à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés puis à l'abbaye Saint-Denis5, est nommé commissaire chargé d'assister à l'exhumation. Le mois d'août doit être consacré à pratiquer l'exhumation des corps à la demande officielle du citoyen Meignié, commissaire pour l'Administration centrale de la fabrication extraordinaire des armes 1 Une décision inappliquée jusqu'au mois d'octobre puisqu'un conventionnel, Joseph Lequinio, dénonce son inapplication le 7 septembre 1793. Si l'exhumation est retardée, du 6 au 10 août les monuments funéraires (les 51 sépultures, les statues, gisants, colonnes, autels, vitraux, etc.) sont démontés (toujours à la demande de la commission des Beaux Arts qui les fait transférer au Musée des monuments français) ou détruits, leurs débris jonchant le sol6 _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
| | | yann sinclair
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| Sujet: Re: 10 août 1793: Profanations d'août 1793 Jeu 8 Aoû - 12:11 | |
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| | | yann sinclair
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| Sujet: Re: 10 août 1793: Profanations d'août 1793 Jeu 8 Aoû - 12:12 | |
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