Henri III

J'aimerais avoir plus d'infos sur ce roi que fut Henri III. Personnage contreversé, comploteur aux moeurs débridées!!!!
Avez vous des livres à conseiller?

Voici des livres pour vous, cher Monsieur :

-Henri III, roi shakespearien de
Pierre Chevalier
Fayard, 1985, 751 p : 32,50 euros

Résumé

L'image que Pierre Chevalier donne d?Henri III à partir de nombreux travaux récents est bien différente de celle d?un prince débauché totalement absorbé par ses plaisirs qu?ont transmise ses contemporains et que la postérité a acceptée les yeux fermés. Ainsi, plutôt que d?homosexualité, il faut parler à son sujet d'une tendance au transsexualisme pour rendre compte de son goût des toilettes extravagantes. Quant au rôle des fameux « mignons » au demeurant coureurs de jupons impénitents , il s'explique par l?isolement politique du roi et la nécessité de disposer d'hommes sûrs qui lui servissent de boucliers contre les Grands. Enfin, peu de souverains ont autant que lui eu le souci de leur royaume, comme en témoignent les multiples et excellentes réformes qu?il entreprit.Le malheur de ce « très bon prince », comme le dit le chroniqueur Pierre de l'Estoile, ne fut-il pas, en définitive, de n?avoir pas « rencontré un bon siècle » ?Professeur émérite à l?université de Paris XII, spécialiste d'histoire religieuse et de la Franc-Maçonnerie, Pierre Chevalier a publié, outre des travaux d'érudition, une Histoire de la Franc-Maçonnerie française (3 vol.), une biographie de Louis XIII (Grand prix Gobert de l'Académie française) et La Séparation de l'Eglise et de l'Ecole.


-Henri III : Un désir de majesté  de
Jean-François Solnon
Librairie Académique Perrin, collection Tempus, 2007, 437 p : 10,70 euros

Résumé

Dans l'histoire de France, jamais roi n'a été autant calomnié qu'Henri III (1551-1589). Ses adversaires l'ont accusé de tous les maux. L'Histoire n'a retenu que l'homme futile et efféminé, peu préoccupé de régner, aux amitiés masculines ambiguës. Loin des clichés, ce livre raconte un règne de quinze ans dans une France déchirée par la guerre civile. Henri a gouverné, réformé et légiféré. La défense de l'autorité royale a été son souci constant. Pour elle, il a fait exécuter le duc de Guise à Blois. Pour elle, il s'est allié à Henri de Navarre, le futur Henri IV. A cause d'elle, il a été assassiné par un moine fanatique à l'âge de trente-huit ans.

Voici un nouveau livre paru sur Henri III

L'énigme Henri III de
Isabelle Haquet
Presses Universitaires de Paris 10 , 2012, 350 p : 25, 36 euros

Résumé

L'enjeu de ce travail a été de comprendre, à travers les indices visuels, la nature particulièrement contrastée de Henry III, à la fois inventeur de l'étiquette de cour, calquée par Louis XIV à Versailles, et pénitent « flagellant » encagoulé et processionnant dans les rues de Paris ; fin politique extraordinairement impliqué dans la vie du royaume afin de soulager ses sujets et monarque dépensier couvrant de grâces inconsidérées ses favoris détestés ; merveilleux orateur loué de tous et homme secret qui se cachait avec ses mignons et faisait jouer sa cour au bilboquet.
Henri III est l'un des rois les plus mystérieux de l'histoire, son époque est l'une des plus agitées et des plus noires. Il s'agit ici à travers l'analyse de nombreux tableaux et portraits, de proposer au lecteur une incursion directe dans l'intimité d'une personnalité énigmatique, longtemps cantonnée à la caricature du roi débauché.

Et sur sa femme : Louise de LOrraine

-Louise de Lorraine : La reine blanche de Chenonceau de
Elisabeth Reynaud
Ramsay, 2011, 205 p : 16 euros

Résumé

A la mort de Catherine de Médicis, en 1589, Louise de Lorraine reste seule reine de France jusqu'en 1601. C'est sur elle que repose la royauté en déshérence. Les guerres de Religion font rage et déchirent le pays du nord au sud. Louise de Lorraine, épouse d'Henri III, assassiné par le moine Clément, maintient courageusement le cap. Henri de Navarre, futur Henri IV, la traite avec respect, conscient qu'il ne reste qu'elle pour le légitimer face à la Ligue catholique, outrée du meurtre du duc de Guise. Louise, de caractère fier, honnête, et pourtant sans descendance, se bat avec la papauté pour la mémoire de son époux. Sa beauté, sa droiture en imposent. Les historiens ont oublié la reine blanche de Chenonceau.

-Histoire de Louise de Lorraine, Reine de France, 1553-1601de
Charles Baillon
General Books , 2012, 44 p : 10,77 euros

J'aime bien ce roi.

Merci Madame de Chimay!!!!Vous me donnez du boulot.....

Celui est apparement trés interessant:

Ah oui, ça donne envie !

olivia a écrit:

J'aime bien ce roi.

Il me plait aussi, en tout cas bien plus que son cousin et successeur .

Oh, tout de même ! Que vous a fait Henri IV ?

J'avoue que pour ma part je lui reproche son goût pour des femmes odieuses.

Ce qui est étrange avec Henri IV, c'est que tout le monde l'aime bien sans vraiment savoir pourquoi.

Il m'est sympathique tout de même pour plein de raisons : c'est un prince gascon (quand on vit dans le coin, ça compte), il a souffert terriblement à cause de religions, il a récupéré son royaume de façon formidable, il a été un père excellent et il est mort de façon injuste.

Après, s'être entiché de Gabrielle d'Estrées qui ne l'aimait pas du tout, d'Henriette d'Entragues qui était franchement une belle s*****, leur promettre le mariage , épouser Marie de Médicis qui fut la pire des reines de France, puis de préparer une guerre pour la toute jeune Charlotte de Montmorency, là vraiment je ne comprends pas...
A la limite, il me fait de la peine : aucune femme ne l'a vraiment aimé.

olivia a écrit:

Après, s'être entiché de Gabrielle d'Estrées qui ne l'aimait pas du tout, d'Henriette d'Entragues qui était franchement une belle s*****, leur promettre le mariage , épouser Marie de Médicis qui fut la pire des reines de France, puis de préparer une guerre pour la toute jeune Charlotte de Montmorency, là vraiment je ne comprends pas...

Voila entre autre pourquoi je n'ai pas d'adoration pour ce personnage.
On lui attribue la tolérance religieuse, facile lorsqu'on s'en moque comme de sa première chemise (contrairement à Henri III qui était catholique mais qui cherchait tout de même à réconcilier ses sujets).

Il a au moins eu le mérite d'appeller Sully aux affaires.

Citation :

On lui attribue la tolérance religieuse, facile lorsqu'on s'en moque comme de sa première chemise .

C'est une forme d'intelligence que de ne pas s'enferrer dans un système de pensée quel qu'il soit . Cela s'appelle être libre-penseur, justement .
Cela ne signifie pas du tout que l'on se moque du reste du monde comme de sa première chemise .

Citation :

On lui attribue la tolérance religieuse, facile lorsqu'on s'en moque comme de sa première chemise (contrairement à Henri III qui était catholique mais qui cherchait tout de même à réconcilier ses sujets).

Non, pour cela au moins, c'est très appréciable de sa part.  
Il a eu de quoi relativiser dès sa plus tendre enfance :  ses parents n'ont cessé de se quereller à ce sujet. Antoine de Bourbon est devenu protestant tout simplement pour s'opposer au pouvoir royal (comme beaucoup de grands féodaux de l'époque ), sa mère est restée catholique, puis après, les deux se convertissent, l'un redevient catholique après avoir obtenu ce qu'il voulait et Jeanne devient à son tour protestante et de la pire espèce. Rien que cela, ce dut être difficile à vivre. Ensuite, on le marie sous prétexte de réconcilier les deux religions et vous savez ce qu'il advint. De quoi dégoûter à jamais ! Il est converti de force au catholicisme, quelles solutions avaient-il alors ? 19 ans et dans les pires circonstances !
Il arrive à fuir la cour de France au bout de quelques années et rien de plus normal qu'il retrouve la religion qu'il a été obligé de renier.
Ensuite il devient roi de France : il savait très bien, dès avant même la mort d'Henri III, qu'il serait obligé de se convertir à nouveau à la religion catholique. Mais justement, il n'a pas voulu montrer qu'il changeait de confession comme on change de chemise ! Il a voulu conquérir son royaume : par la force mais aussi par sa volonté de se montrer comme un grand et bon roi. Il lui a fallu combattre les ligueurs, qui n'ont pas hésité à assassiner un roi catholique !   Ils ont mis la France à feu et à sang !
"Paris vaut bien une messe !" : oui parce qu'après des années de lutte stérile, un siège terrible de la capitale, il a assez prouvé sa force d'âme, sa détermination, pour enfin se convertir pour le bien du royaume et de ses sujets éreintés. Qu'est-ce qu'une religion après tout ? Une création humaine. Henri IV est le premier de nos souverains à montrer que l'une ou l'autre ne change rien. Le principal est de faire le bien autour de soi. Il y a réussi pleinement.  
Protestant, catholique ou tout simplement libre-penseur, ce qu'il était après tout, il n'en fut pas moins véritablement un roi Très-Chrétien. Il a sacrifié sa foi en voyant les Parisiens mourir de faim.  

..... mon roi préféré .

olivia a écrit:

Protestant, catholique ou tout simplement libre-penseur, ce qu'il était après tout, il n'en fut pas moins véritablement un roi Très-Chrétien. Il a sacrifié sa foi en voyant les Parisiens mourir de faim.

Précisément, il n'a rien sacrifié du tout, c'est cette image là qui me parait fausse. Si encore il avait sacrifier quelquechose d'important dans sa vie pour son peuple, ce serait un très beau geste. Mais c'est comme demander à un aveugle d'arbitrer un concour de peinture ! Ca ne lui ferra rien que l'un ou l'autre l'emporte.

A l'inverse, Henri III avait des convictions, mais en tant que Roi de tous ses sujets, il fut de grands efforts pour construire une politique de cohabitation. Ce qu'on appelle le parti royal à l'époque sont ceux qui prônent une cohabitation pacifique.

Après, si on ne je juge que les résultats, Henri IV a indéniablement réussi à ramener la paix civil.

Citation :

Citation :

Protestant, catholique ou tout simplement libre-penseur, ce qu'il était après tout, il n'en fut pas moins véritablement un roi Très-Chrétien. Il a sacrifié sa foi en voyant les Parisiens mourir de faim.  

Précisément, il n'a rien sacrifié du tout, c'est cette image là qui me parait fausse. Si encore il avait sacrifier quelquechose d'important dans sa vie pour son peuple, ce serait un très beau geste. Mais c'est comme demander à un aveugle d'arbitrer un concour de peinture ! Ca ne lui ferra rien que l'un ou l'autre l'emporte.

Mais fallait-t-il poser le problème en ces termes,  que  l'un ou l'autre l'emporte, comme vous dites ?      
C'est dingue, ça !

C'était au contraire magnifique qu'Henri plane largement au-dessus de ces absurdes querelles religieuses .  Et si elles se contentaient d'être absurdes ! Non, elles étaient ( elles sont toujours ) vecteur de haine meurtrière et de guerres .

Henri IV voyait plus loin, plus grand . Son jugement n'était pas étriqué, inféodé à un dogme .

Citation :

Henri IV voyait plus loin, plus grand . Son jugement n'était pas étriqué, inféodé à un dogme .

Pour moi, ce que vous dites est la vision idéalisée d'Henri IV. A mon sens, il s'en foutait simplement, ce qui réduit considérablement son mérite.

Citation :

Mais fallait-t-il poser le problème en ces termes, que l'un ou l'autre l'emporte, comme vous dites ?  

 

Il y avait aussi l'alternative d'Henri III et Montaigne (etc), la cohabitation pacifique.

Il est indéniable que Henri III a tout fait pour faire cohabiter les deux religions. Et heureusement, il existait des Français intelligents qui savaient bien qu'il s'agissait de l'unique solution.
Malheureusement, il y avait la Ligue. Qui a assassiné Henri III.
Ce n'est pas la faute de Henri IV.

olivia a écrit:

Malheureusement, il y avait la Ligue. Qui a assassiné Henri III.
Ce n'est pas la faute de Henri IV.

Il y a des théories qui attribuent le régicide à Henri IV ?

Mais non, pas du tout !
Mais c'est vous qui insinuer que si seulement Henri III était rester vivant, cela aurait été mieux. Evidemment, je ne souhaite la mort de personne et j'en suis profondément attristée pour ce roi, que je pense aimer même un peu plus que Henri IV. Or il n'y a pas d'opposition entre Henri III ou Henri IV. Les deux suivent finalement la même politique. Car au final l'édit de Nantes c'est la politique de tolérance commencée par Henri III qui a finalement réussi. Ce qui est triste, j'en conviens, c'est que tout le mérite n'en revienne qu'à Henri IV.
Malheureusement si Henri III a tout fait pour briser la Ligue, il s'y est cassé les dents. Il se retrouvait comme on dit vulgairement le c** entre deux chaises.
Il aura fallu un combattant protestant. Au moins les partis étaient clairs. Mais une fois la lutte achevée,victorieux, Henri IV a pu se convertir et imposer à tous, la cohabitation religieuse.
Il n'a pas agi au hasard, mais c'était tout à fait calculé. Pour le plus grand bonheur de ses sujets.

Le méchant de l'histoire ce n'est pas Henri IV. Ce sont les Guise. Là, oui, nous pouvons leur souhaiter tout le mal possible dans les fournaises de l'enfer.

olivia a écrit:

Mais c'est vous qui insinuer que si seulement Henri III était rester vivant, cela aurait été mieux.

Je n'ai rien dit de tel. Au contraire, si je trouve les intentions d'Henri III louable, je remarque comme vous qu'il n'a pas réussi à les appliquer.

olivia a écrit:

Ce qui est triste, j'en conviens, c'est que tout le mérite n'en revienne qu'à Henri IV.

Nous sommes d'accord.

olivia a écrit:

Le méchant de l'histoire ce n'est pas Henri IV.

Je ne dis pas qu'il est le méchant (les ligueurs me déplaisent bien plus), mais qu'il n'est pas aussi idéal qu'on le dit, c'est tout.

Oui tout à fait. Ce n'est vraiment pas le roi idéal. Mais que voulez-vous, il reste sympa. Lisez le journal d'Hérouard, médecin du jeune Louis XIII. Vous verrez quel père attachant il fut.

Ce journal fut il réédité récemment , j'aimerais beaucoup le lire ?

Citation :

Ce journal fut il ré-édité récement , j'aimerai beaucoup le lire ?

Oui, je l'avais trouvé à ma fac il y a une dizaine d'années :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_H%C3%A9roard#Le_journal_de_Jean_H.C3.A9roard