28 août 1795: Charles Henri de Viart de La Motte d'Usseau

Charles Henri de Viart de La Motte d'Usseau

Élève de la Marine

Né le 11 novembre 1773 à Motte d'Usseau (86)
Exécuté le 28 août 1795 à Auray, Com. Lalène à l'âge de 21 ans

 Victime de la Révolution française

Parents

Charles de Viart, seigneur de La Motte d'Usseau
Irène Marguerite Robin de la Pertière +1795/


Participe à l'expédition de Quiberon en 1795 avec son oncle et son cousin.

Juste avant de mourir, il eut le temps d'écrire cette lettre à sa mère et à sa soeur :

… » ma chère maman, je me flattais, lorsque je vous ai écrit ma dernière lettre que je ne subirais qu’un temps de détention ; mais dieu en a décidé autrement. Il me demande la vie et je me soumets d’autant plus volontiers à ses décrets que je sais que Jésus Christ est mort pour nous. Je remercie le Ciel de ce qu’il a bien voulu me donner une mère qui m’a élevé dans les principes de la vraie religion et qui n’avait pour but que de faire mon bonheur. Si je m’en suis écarté, ne croyez pas que l’incrédulité en fut le motif, c’était autant le respect humain que les mauvais exemples que j’avais sous les yeux ; mais le temps m’ayant ramené, j’espère beaucoup en la miséricorde de Dieu. C’est pourquoi je vous demande pardon de tous les mécontentements, les impatiences et les scandales que je vous ai occasionnés, à vous, ma chère maman, à mon cher papa, à ma chère sœur et à toutes les personnes qui me connaissent, comme je pardonne à mes ennemis ce qu’ils m’ont fait. Oui, je fais encore ma profession de foi, je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine. Adieu, ma chère maman, et vous, ma chère sœur, je mourrais encore content si j’avais le bonheur de vous serrer dans mes bras, en vous exprimant ma reconnaissance de votre tendresse. Mon cousin Henri François Catherine de Viart partage le même sort et meurt dans les mêmes sentiments que moi. Adieu, encore une fois, chères amies. Quand vous recevrez cette lettre, je ne serai plus…. »

Charles de Viart et son cousin Henri de Viart étaient élève de marine. Charles de Viart eut put profiter du sursis en se rajeunissant de quelques mois, il ne voulut pas tromper ses juges. Son oncle, le comte de Viart, major de vaisseau (et père d’Henri) mourut avec eux.

Émigré durant la Révolution française.