Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 Mémoires du comte de Tilly

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MessageSujet: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeVen 15 Juin - 20:39

Personne ne parle des :

Mémoires du comte Alexandre de Tilly, Page de la Reine il a laissé des passages où il parle du physique de Sa Majesté. On a quelques fois envie de le giffler ou de le provoquer en duel !

A ce propos quelqu'un connait-il la liste des pages de la Reine ?

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Chou d'amour
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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeSam 16 Juin - 9:43

Citation :
Mémoires du comte Alexandre de Tilly, Page de la Reine il a laissé des passages où il parle du physique de Sa Majesté. On a quelques fois envie de le giffler ou de le provoquer en duel !

AH je ne les ai pas encore lues ces mémoires Very Happy
Pourquoi ses descriptions physiques de Marie-Antoinette sont-elles gênantes?
Et sinon ces mémoires sont instructives?

Citation :
ce propos quelqu'un connait-il la liste des pages de la Reine ?
Houlà...pas pour ma part...Neutral

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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeSam 16 Juin - 10:50

Les propos de Tilly sur la Reine sont rapportés par André Castelot :
lui voyant un excés de coquetterie chez son page ,auquel sa fortune ne pourrait subvenir, Marie-Antoinette lui donna une leçon de simplicité , lui expliquant que "la simplicité ne fait pas qu'on vous remarque mais elle fait qu'on vous estime"...

Bien à vous.
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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeSam 16 Juin - 10:51

Ah...excellente citation je l'adore!!! Du pur Marie-Antoinette! flower

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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeSam 16 Juin - 11:46

Je me demande si le petit Tilly (dont j'ignore l'âge...était-il bien plus jeune que sa Reine? ) n'avait pas du sentiment pour Elle...Et Sa répartie a sonné comme un avertissement maternel, ce qui a pu le frustrer et inspirer les sentiments plutôt péjoratifs que l'on rencontre dans ses mémoires...

Bien à vous.
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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeSam 16 Juin - 19:33

Tilly a 14 ans lorsqu’il est admis comme page de la Maison de la reine ; il y restera presque 3 ans.
Pour cela, sa famille a présenté à d’Hozier, juge d’armes de la noblesse, la preuve d’une noblesse militaire remontant au moins à 1550.
Généralement, les pages ne restent pas plus de deux ans à cette place.
C’est le comte de Tessé, premier écuyer, qui préside l’écurie de la reine.
Au nombre de douze, les pages sont aussi sous ses ordres.
En 1778, Tilly partage cette charge avec : Mrs de Belcier, de Beaumont, de Certain, du Chilleau, de Jupilles, le chevalier de Mun, de Nancré, de Pezé, de Rumigny, de Roussigny, de Venevelle (Voir l'Almanach de Versailles de cette année).
David de Perdreauville est leur gouverneur et dirige leur éducation : mathématiques, la danse, les armes, le dessin, le "voltiger", l’allemand, l’écriture, le latin et, bien sûr, l’équitation.

Les pages sont chargés des menues courses de la reine, portent ses billets ou ses compliments, l’escortent et l’accompagnent lorsqu’elle se rend à la messe, ils font les honneurs des invités des soirées et bals donnés aux courtisans, accueillent les dames, les mènent à leurs places, les conduisent au souper ou à leurs voitures.
Le comte d’Hézecques souligne : "Habitués au grand monde, ils mettaient dans ces fonctions la désinvolture de leur âge et la politesse de leur rang. Les étrangers étaient toujours frappés de voir ces bons régents, dont la plupart portaient encore sur leur visage les roses de l’enfance, se démener, courir, appeler, presser les gens du buffet, accompagner les dames, sans paraître étonnés de ces grandeurs, ni fatigués du poids de leurs superbes habits "

Jeunes turbulents et protégés par leurs charges, ils aiment s’amuser et sont souvent aux centres de petits scandales parisiens.
Tilly est, dans un premier temps, ce qu’on appellerait aujourd’hui un des chouchous de la reine, il est beau, intelligent, cultivé et un rien polisson.
De par ses fonctions, il est assez proche d'elle, avec qui il peut s’entretenir de manière assez libre.
C’est lui qui la surprend en larmes, deux jours après cette fameuse représentation à l’Opéra où un silence glacé l’a reçue, et à qui elle confie : "Cela fait bien mal, quand on n’a rien à se reprocher ".

A sa sortie des pages, Tilly avait obtenu une sous lieutenance des dragons du régiment de Noailles.
Mais il court les jupons, est endetté, manque de se faire arrêter par le Prince de Poix pour avoir déserté sa garnison etc.
Bref, sa conduite est scandaleuse…
Après quelques avertissements, la reine finira par déclarer, lasse des frasques de son ancien page : " Je ne me mêle plus de M de Tilly ".
Rejeté de la cour, il hante les salles de jeu, les théâtres, se ruine dans les tripots, fréquente les comédiennes, les salons de la grande noblesse libérale (avec ses amis les Noailles, les Clermont-Tonnerre, Genlis, Laclos, le amis du Duc d’Orléans).
Il voyage en Angleterre puis revient à Paris au début de la révolution, qu’il sait inévitable.
Menacé par Robespierre il préfère quitter à nouveau la France pour l’Angleterre où il continue de fréquenter le duc d’Orléans, séjourne à Aix la Chapelle puis à Bruxelles où ses frasques font encore scandale.
En 1791, il retourne pourtant dans le Paris révolutionnaire ; poussé par Champcenetz il collabore aux pamphlets royalistes contre les membres de l’Assemblée Législative.
Dans l’été 1792, il se rapproche de la famille royale prisonnière aux Tuileries.
La reine, sans revenir entièrement de ses préventions, "ce qu’elle n’a jamais pu obtenir d’elle-même, dans aucun temps ou avec qui que ce soit " garde un peu de méfiance.
Il écrit une lettre au roi le 27 juillet dans laquelle il conseille à Louis XVI la résistance énergique ; ce qui achève de le rendre suspect auprès des Clubs.
Fabre d’Eglantine tente de le faire assassiner.
Il doit fuir, ce qu’il fait au lendemain du 10 Août, date à laquelle ses mémoires s’arrêtent.

:arrow: Pour la suite, je vous conseille la lecture de la préface de ses Mémoires, de Christian Melchior-Bonnet (Editions Mercure de France) dans laquelle j’ai puisé tous ces renseignements… Wink

Est-ce ce portrait que vous critiquez tant ? Mémoires du comte de Tilly 194575
Je ne le trouve pas si...redoutable !
Au contraire. Wink
Bien sûr qu'il était sous le charme, il regrette simplement d'avoir perdu la confiance et l'attachement de la reine... Mémoires du comte de Tilly 194575

Marie-Antoinette traitait avec une bonté particulière tout ce qui lui était attaché ; elle était adorée de son service intérieur ; c’étaient même là qu’étaient les puissances qui la gouvernaient, sans projet et sans plan, car elle ne s’en était fait aucun que de s’affranchir des coutumes et de la gêne de son rang, dont elle avait toute la dignité et le maintien quand elle voulait souvent ne pas l’avoir.
J’ai beaucoup entendu parler de la beauté de cette princesse ; et j’avoue que je n’ai jamais absolument partagé cette opinion ; mais elle avait ce qui vaut mieux sur le trône que la beauté parfaite, la figure d’une reine de France, même dans les instants où elle cherchait le plus à ne paraître qu’une jolie femme. Elle avait des yeux qui n’étaient pas beaux, mais qui prenaient tous les caractères ; la bienveillance ou l’aversion se peignaient dans ce regard plus singulièrement que je ne l’ai rencontré ailleurs ; je ne suis pas bien sûr que son nez fût celui de son visage.
Sa bouche était décidément désagréable ; cette lèvre épaisse, avancée, et quelquefois tombante, a été citée comme donnant à sa physionomie un signe noble et distinctif ; elle n’eût pu servir qu’à peindre la colère et l’indignation, et ce n’est pas là l’expression habituelle de la beauté ; sa peau était admirable, ses épaules et son cou l’étaient aussi ; la poitrine un peu trop pleine, et la taille eût pu être plus élégante ; je n’ai plus revu d’aussi beaux bras et d’aussi belles mains.
Elle avait deux espèces de démarches, l’une ferme, un peu pressée, l’autre plus molle et plus balancée, je dirais presque même caressante, mais n’inspirant pourtant pas l’oubli du respect.
On n’a jamais fait la révérence avec tant de grâce, saluant dix personnes en se ployant une seule fois, et donnant, de la tête et du regard, à chacun ce qui lui revenait…
En un mot, si je me trompe, comme on offre une chaise aux autres femmes, on aurait presque toujours voulu lui approcher un trône.
Quant aux traits distinctifs de son caractère, (…), j’en citerai seulement deux, parce qu’ils sont très prononcés et qu’ils se retrouvent sans cesse dans l’habitude de sa vie privée et publique ; ils sont d’ailleurs la source de ses erreurs, et de ses infortunes sans mesure et sans exemple chez les nations civilisées ; je veux parler de son dégoût pour les formes environnantes de la royauté, plus nécessaires en France qu’en aucun lieu que je connaisse, et de son incurable prévention (quoique, en général, elle fût d’un naturel incertain et hésitant) pour ou contre ceux qui étaient signalés à ses bontés ou à sa haine, ou qu’elle-même y avait souvent désignés sans réflexions
.

J’ai bien aimé la lecture de ces Mémoires, même s’il ne faut pas s’attendre à des portraits précis, ou à une suite chronologique des évènements qui ont marqués cette période.
Il survole un peu tout ça, parle beaucoup de lui, de ses liaisons, et d’un monde qu’il voit s’effriter sous ces yeux avec cynisme (certains diront lucidité), détachement, et sans doute un peu d'amertume.
Le sous-titre de ses Mémoires est d’ailleurs : " Pour servir à l’histoire des mœurs de la fin du XVIIIème siècle ".
C'est un peu ça.
Moeurs de cette noblesse là, bien entendu. Wink

C’est un personnage complexe, digne des Liaisons dangereuses : brillant, cynique, séducteur, égoïste, fier, dévoué, mondain, libertin, insouciant, libre, brutal, raffiné, fantasque, attachant etc…
On comprend ses succès auprès des femmes, en France et un peu partout en Europe (notamment en Angleterre, et sa fameuse liaison avec Lady Craven).
N'est-ce pas mesdames, mesdemoiselles...laquelle d'entre-vous aime les tièdes ? Mémoires du comte de Tilly 194575

Son style d’écriture est admirable, on ne peut plus XVIIIème ; ce qui fatigue parfois (je vous l’accorde) et nous ravit (un bon mot à chaque page). Very Happy
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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeSam 16 Juin - 19:47

Merci , mon cher, pour cette brillante présentation ,qui me donne une envie folle de parcourir ces Mémoires...
Il s'agit bien du portrait de Marie-Antoinette que je lis régulièrement. Toutefois, j'attribuais ses propos quant à Sa démarche caressante et à Sa peau admirable à Horace Walpole...
Il est vrai que cette description est précise et très belle...A lire le petit Comte, on se trouve en présence de la Reine ...

Bien à vous. flower
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MessageSujet: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeDim 17 Juin - 12:59

Merci pour cette éloquente synthèse !  flower Comment ne pas être séduit par la touche exquise de Tilly, en effet :

Citation :
son rang, dont elle avait toute la dignité et le maintien quand elle voulait souvent ne pas l’avoir
flower N'est-ce pas tout Marie Antoinette ?  flower

Mais le bon mot enrobe le plus souvent chez lui la pique acérée, je trouve, ce qui donne, une fois sorti de sa gangue enfarinée, un portrait plus féroce que flatteur. Qu'a-t-elle encore de beau, tout compte fait, cette épaisse Autrichienne, si ce ne sont ses bras ?  Suspect

Yeux plus expressifs que jolis, grosse lèvre avancée franchement désagréable, taille qui eût pu être mieux prise, gorge trop pleine... Sleep Heureusement qu'elle a une belle peau et qu'elle est gracieuse !

Non... le coups de piques enrubannés de Tilly m'ont toujours fait bondir. On y sent si bien ses frustrations de courtisans éconduit... Et puis, quand on s'interroge sur la fiabilité de ses dires, combien de temps fut-il réellement proche de Marie Antoinette ? Moins de trois ans, donc... et à 14 ans à peine...  Rolling Eyes

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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeLun 18 Jan - 16:55

Après avoir fini la biographie de Zweig que j'ai trouvée excellente (je reviendrai dessus dans un autre post) je lis actuellement les mémoires de Tilly. Effectivement c'est un récit délicieux sur cette époque frivole et légère. Comme est souvent le cas on apprend à mieux connaître la Reine a travers les témoignages de son entourage.

Tilly raconte après une "demi" aventure:

"Quoi qu'il en soit, l'occasion était assez spécieuse et fut saisie; le pédant gouverneur, M. de Pedreauville, me mit aux arrêts avec esclandre, pour passer ma vie chez les actrices et pour vouloir pervertir celles qui marchaient dans les voies étroites de la vertu. Au bout de quelques jours, la liberté me fut rendue. Un peu confus, j'allai au Château et ne me rassurai qu'en voyant la reine dissimuler un sourire."

Dans ce geste de bonté on voit:

1) Que la Reine est une vraie Reine en fonction au palais, au courant de tout ce qui se passe dans sa maison.
2) Qu'elle est bonne et indulgente envers les gens de sa maison
3) Qu'elle a un sens de l'humour.
4) Qu'elle n'est pas celle qui va juger trop durement.
5) Qu'elle-même jeune, elle comprend avec une certaine coquetterie les agissements de ces jeunes et beaux pages.

Toutes les répliques de la Reine que citent Tilly sont remplis de bon sens et de gentillesse. Elle a un côté maternel indéniable.


Ce sourire dissimulé, que n'eussé-je donné pour l'avoir vu de mes propres yeux! Elle m'aurait fait craquer!
Mémoires du comte de Tilly 405462
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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeLun 18 Jan - 18:02

Très sympa, cette petite histoire, en effet, baron ! Mémoires du comte de Tilly 454943 Moi aussi, je rêverais d'entrevoir ce demi-sourire... Mémoires du comte de Tilly 405462

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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeLun 18 Jan - 18:04

J'ai bien aimé, sous la plume de Tilly, grand amateur du beau sexe : ...... les femmes qui dégoûtent d'en regarder une autre, et que le cœur suit encore, quand l'œil les a perdues . Mémoires du comte de Tilly 194575 Mémoires du comte de Tilly 194575 Mémoires du comte de Tilly 194575 Mémoires du comte de Tilly 194575 Mémoires du comte de Tilly 194575 Mémoires du comte de Tilly 194575
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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeLun 18 Jan - 18:11

Ah, c'est joli... il devait en avoir plusieurs de rechange, de coeurs, vu l'usage intensif qu'il en faisait ! Mémoires du comte de Tilly 244157

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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeLun 18 Jan - 18:33

N'est-ce pas que c'est joli ! Mémoires du comte de Tilly 454943

Et, de Mme de Polignac Very Happy :

Ce qui me frappa le plus, c'était l'idée que je voyais devant moi une princesse qui se préparait à jouer le rôle d'une bergère sur un théâtre d'amateurs ...
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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeLun 18 Jan - 18:37

Oui, c'est frappant comme une peinture. Very Happy

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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeLun 18 Jan - 18:43

" J'étais jeune alors; elle venait de se lever dans un négligé blanc comme la neige ...

... Dans le simple appareil
d'une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil .

Elle avait une rose dans les cheveux, et se trouvait placée devant une glace qui, en réfléchissant ses traits, en doublait pour ainsi dire le charme
...."

( Tilly )
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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeLun 18 Jan - 18:47

C'est clair, quand il veut, il a une plume exquise !

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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeLun 18 Jan - 19:24

Ah oui. Je me souviens bien de ce joli passage. Je crois l'avoir déjà cité ici.
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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeLun 18 Jan - 19:28

Et puis :
Sa démarche portait l'empreinte d'un abandon séduisant, qui la distingait d'une manière particulière des autres femmes de la Cour, qui n'avaient que le remuant de l'orgueil et de la vanité .
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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeMar 19 Jan - 6:12

On croit voir ces petits toutous gonflés de leur importance. La cour de Versailles me fait vraiment penser à une meute, où les plus mal classés regardent manger le chef, vivent autour de lui, grattent aux portes...

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MessageSujet: Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeMar 19 Jan - 9:47

Dommage que Tilly ait mal fini, il avait une grande carrière littéraire devant lui. on sent poindre le romantisme.
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madame antoine

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MessageSujet: Re: Mémoires du comte de Tilly   Mémoires du comte de Tilly Icon_minitimeLun 20 Aoû - 21:47

Voici un autre extrait des Mémoires du Comte de Tilly concernant une entrevue avec la Reine Marie-Antoinette.

Je n'étais pas à la veille de quitter Paris et Versailles, pour une garnison obscure, pour Falaise, sans donner bien des regrets à tant de souvenirs, qui avaient déjà rempli ma vie. La Reine, de qui je fus prendre congé, m'assura d'une protection qu'elle ne m'a pas toujours accordée, et d'une bonté qu'elle n'a pas toujours eue : mais elle le pensait au moment où elle daigna m'en assurer.

Elle avait éprouvé une peine très-vive, il y avait quelques jours, dont elle était encore sensiblement touchée, et qui pourra donner une idée de son cœur, et prouver à quel point il eût été facile , avec des conseils et des entours dignes d'elle, de la faire autant aimer de la nation, qu'elle désirait de l'être : le désirer si ardemment , c'était déjà le mériter. Elle me fit l'honneur de me demander si j'avais été à l'opéra, la dernière fois qu'elle y était venue (deux ou trois jours auparavant).

- Oui, madame.

- Pourquoi ai-je été à peine applaudie? que leur ai-je fait?

- Je n'ai pas remarqué que la Reine....

- Il est impossible que vous ne vous en soyez pas aperçu.... au reste, en vérité, tant pis pour le peuple de Paris : ce n'est pas ma faute.

- Votre Majesté attache trop de prix (quelques larmes roulaient dans ses yeux) à ce qui peut n'être que l'effet du hasard, et d'ailleurs, si la Reine me permet de le dire, dans un rang aussi élevé que le sien, il ne faudrait s'affliger que du bien qu'on ne fait pas, et du mal qu'on ne peut empêcher.

- De très belles phrases pour un étourdi ! mais quand on n'a rien à se reprocher.... cela fait bien mal !

Je ne pensais guère en la quittant, que déjà c'étaient de faibles éclairs, précurseurs de la foudre qui a pulvérisé ce trône où elle avait cru que c'était la première faveur de la fortune, de la faire asseoir.
(T.1, Chap V)

Bien à vous

madame antoine

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