Mise en vente de la collection de la Fondation Napoléon

Une vente qui s'annonce retentissante !

• Le 9 décembre prochain, la maison Artcurial mettra en vente une partie des collections privées de la Fondation Napoléon. Plus de 270 objets seront mis aux enchères, dont un ensemble de rares montres de poche signées par les plus grands horlogers tel que William Anthony. De nombreuses boîtes complèteront cette vente de collection dont les plus rares datent du règne de Louis XV et Louis XVI. Un chapitre important sera enfin consacré aux décorations.

La Fondation Napoléon a confié à Artcurial, maison française de ventes aux enchères, la dispersion d’une partie de ses collections, ne concernant pas les deux Empires. Plus de 270 objets datant du XVIIIe siècle, de la Restauration et de la monarchie de Juillet, ayant pour la plupart des provenances royales, seront dispersés dans le but de recentrer la collection de la Fondation sur sa mission « napoléonienne ».

Pour la petite histoire, c’est un entrepreneur de génie, Martial Lapeyre, homme discret féru d’histoire et fasciné par l’aventure napoléonienne, collectionneur averti et membre de l’Association du Souvenir Napoléonien, qui fut à l’origine de la création de la Fondation Napoléon.

Créée et reconnue d’utilité publique en 1987, la Fondation Napoléon a pour missions, d’une part, de développer et d’encourager la connaissance de l’histoire des deux Empires français et, d’autre part, de participer à la préservation du patrimoine napoléonien.

Elle conserve par ailleurs une importante collection de 1.500 objets centrée sur l’histoire et les arts des deux Empires issue principalement du legs de Martial Lapeyre mais aussi d’achats complémentaires et d’autres dons, pièces qui ont été, pour un grand nombre d’entre eux, présentés dans les plus grands musées français et étrangers.

Montres de poche, boîtes et objets de vitrine de la fin du XVIIIe siècle, pommeaux de canne en or, étuis à cire, décorations, boîtes à mouche, flacons de senteur..., tous ces souvenirs historiques aux provenances prestigieuses ont été réunis par Martial Lapeyre pendant près de 40 ans au hasard des ventes publiques dont il était devenu un habitué, et parfois en achetant de gré à gré à des héritiers de familles illustres, par l’intermédiaire d’antiquaires spécialisés.

Conservés par la Fondation Napoléon, leur réapparition sur le marché est donc un évènement pour tous les collectionneurs et amateurs.

• Une collection de rares montres de poche

Les montres de poche constituent la partie la plus importante de la collection en nombre. Datant pour la plupart de la fin du XVIIIe siècle, elles sont souvent émaillées et de fabrication française, suisse ou anglaise. On y retrouve les noms d’horlogers célèbres tels que l’anglais William Anthony avec un très bel exemple rare de montre fabriquée pour le marché chinois.

En effet les montres furent d’abord des curiosités, puis des cadeaux de prestige avant de devenir au milieu du XIXe siècle des objets utilitaires. Pour ces modèles créés pour le marché chinois, les boîtiers sont ornés de pierres de couleurs ou de décors émaillés, cernés de rangs de perles. Les émailleurs développent une palette colorée et des codes stylistiques propres aux préférences locales.

La Maison Bovet & Fleurier, dont on trouvera plusieurs pièces dans cette collection, fabriqua également beaucoup de montres pour la Chine.

• Les boîtes, objets précieux et cadeaux royaux

La collection comprend également de nombreuses boîtes dont les plus rares datent du règne de Louis XV ou Louis XVI. Présentant des effigies royales, elles étaient l’objet de cadeaux royaux, le roi et la reine honorant nombre de leurs courtisans en offrant ces objets précieux.

C’est le cas de cette boîte en or datant de 1774 et portant une miniature de la jeune reine Marie Antoinette (estimation : 60 000 - 80 000 €) ou celle dite « du Duc de Penthièvre » ornée d’une miniature de la duchesse d’Orléans, sa fille, et future mère du roi Louis-Philippe (estimation : 60 000 - 80 000 €).

Une autre boîte datant de 1766 présente la miniature du Prince Leczinski, frère du roi de Pologne Stanislas, lui-même futur grand père de trois rois de France, Louis XVI, Louis XVIII et Charles X (estimation : 15 000 - 20 000 €). Plusieurs autres boîtes portant la couronne royale ou le portrait de Charles X indiquent que la collection fait également la part belle aux pièces réalisées sous la Restauration.

• Les décorations

Le troisième chapitre le plus important de cette collection réunie par Martial Lapeyre et mise en vente par la Fondation Napoléon, concerne les décorations. Parmi elles, le grand collier de l’Ordre du Saint-Esprit remis par le roi Charles X au Duc de Maillé le 30 mai 1825 (estimation : 30 000 - 50 000 €).

Rappelons que l’ordre du Saint-Esprit est un ordre de chevalerie français, fondé le 31 décembre 1578 par le roi Henri III. Pendant les deux siècles et demi de son existence (il n’est plus attribué par l’État depuis 1830), il est l’ordre de chevalerie le plus prestigieux de la monarchie française.

Premier Gentilhomme de la Chambre de Monsieur sous l’Ancien Régime, ayant fui la Révolution et traversé l’Empire, le Duc de Maillé fut nommé Pair de France le 4 juin 1814, Maréchal de Camp le 8 août suivant, et suivit le Roi Louis XVIII à Gand, pendant les Centjours. En 1816, il présida le Conseil de Guerre. À la Chambre Haute, il se montra toujours un royaliste intransigeant, et refusa de prêter serment à Louis-Philippe, en 1830.

• Les miniatures et objets curieux

En plus des nombreuses miniatures dont celle représentant la Princesse de Galitzine peinte par Jean-Baptiste Isabey en 1827, il faut remarquer quelques pièces amusantes dans cette collection telles qu’un grand rasoir de 34 cm de haut aux Armoiries du Duc d’Angoulême (estimation : 150 - 300 €), une rare lunette d’apparat (estimation : 5 000 - 7 000 €) ou encore ce coffret à broder d’époque Charles X en forme de clavecin (estimation : 1 500 - 2 000 €).
https://www.montres-de-luxe.com/Artcurial-mise-en-vente-de-la-collection-de-la-Fondation-Napoleon_a15157.html

Nous suivrons la vente avec passion.

Lors de cette vente, nous verrons

1. une exceptionnelle boîte représentant la reine Marie-Antoinette
   
   
   
   
   
   
   
   Estimation : 30 000 € - 50 000 €
   
   BOÎTE EN OR ET ÉMAIL, ORNÉE D'UNE MINIATURE DE MARIE-ANTOINETTE, JEAN-JOSEPH BARRIÈRE, FIN DU XVIIIE SIÈCLE
   Rectangulaire à pans coupés, le couvercle à charnière orné au centre d'une miniature ovale représentant la reine de France "Marie Antoinette" dans un encadrement sommé d'un mascaron et cerné de tores de laurier et de volutes de feuillages, à la base rose et double volutes, la monture à cage avec réserves feuillagées cerné d'un filet d'émail blanc et pastilles ovales dont celles des angles accompagnées d'une double volutes en émail vert, sur les montants chanfreinés médaillons contenant deux profils de femmes et deux d'hommes signé sur la base " C.T. " représentant Louis XVI, Marie Antoinette, François 1er de Lorraine et Marie Thérèse d'Autriche, une demi-couronne laurée retenue par un ruban noué et surmontant une réserve trapézoïdale d'émaux vert et blanc, contre-fond de réserves régulières et contournées guillochées en grains d'orge et couvert d'émail orangé, le tout cerné d'un filet d'émail blanc. Poinçon du Maître Orfèvre Jean Joseph Barrière, reçu en 1763. Paris 1774-1775. D'après une tradition orale, cette boîte aurait appartenu à Charles X qui l'a offerte à son médecin. Dans son écrin de protection en galuchat.
   Haut. 3 cm (1 in.)
   Long. 7,9 cm (3 in.)
   Larg, 5,5 cm (2 in.)
   Poids.198,37 g.
   
   A gold and enamel portrait box, decorated with a miniature depicting queen Marie-Antoinette
   
   Provenance : Vente Me Cornette de Saint Cyr à l'hôtel Drouot le 14 octobre 1980 ;
   Fondation Napoléon
   
   
2. un portrait du roi Louis XVI
   
   
   
   Dans le goût du XVIIIe siècle
   Le roi Louis XVI en habit d'officier des Gardes françaises, avec la plaque et le cordon de l'ordre du Saint-Esprit
   Gouache sur papier, de forme ronde
   Diamètre : 6 cm (2,36 in.)
   
   Dans un cadre en bronze ciselé et doré à décor d'un ruban en fronton
   
   Portrait of King Louis XVI, gouache on paper, manner of the 18th C.
   
   Provenance : Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Me Pescheteau, 12 mai 1965, n°63 ;
   Fondation Napoléon
   
   Expositions : 'La vie de Marie-Antoinette', Japon, juillet 2012 - octobre 2013
   

https://www.artcurial.com/

Très bien, merci Deferre.

Je suis loin d'avoir votre expertise à tous mais le lot que je vais mettre m'a interpellé.



Les experts ne remarquent rien de spécial

• LEPINE, PARIS Fin du XVIIIe siècle
  Montre en or et émail.
  Boîtier : sur charnière avec un émail polychrome au dos représentant une " Femme en buste " dans un entourage de brillants tout comme la lunette. Cadran : émail blanc avec chiffres romains pour les heures et arabes pour les minutes, minuterie chemin de fer.
  Mouvement : à coq stylisé avec échappement à verge, fusée et chaîne, disque de réglage, signé " Lepine Paris ".
  Diam. 38 mm
  Poids brut. 44,51 g.
  

et estiment cette montre 600 - 800 €.
Pourtant la miniature est surmontée de la couronne de France et le corsage de la dame est en hermine.


De même

• Ecole française de la fin du XIXe siècle Dans le goût du XVIIIe siècle
  Portrait de femme, un bouquet de rose et de bleuets au corsage
  Miniature sur ivoire, de forme ronde
  Porte une signature et une date 'DUBOURG F. 1763' à droite
  Diamètre : 7 cm (2,75 in.)
  
  Dans un cadre en bronze ciselé et doré à décor d'un ruban en fronton
  

Il y a une bonne affaire pour les fans de Mme Elisabeth soeur du roi vu que cette miniature ressemble très fort à d'autres d'elle et que l'estimation est très basse (100 - 150 €)


Je m'avancerais en disant que ceci est Fersen.



D'ailleurs personne ne le dit.  

• TABATIÈRE EN ORS DE COULEUR ORNÉE D'UNE MINIATURE, FIN DU XVIIIE SIÈCLE
  Ovale en or guilloché, le couvercle à charnière orné d'une miniature ovale présentant : " Le portrait d'un jeune homme coiffé d'une perruque à marteau en habit gris galonné d'or ", les encadrements ciselés de lauriers et feuillages, le pourtour à quatre pilastres ciselés de cannelures et de feuilles. Poinçon du Maître Orfèvre Pierre Sevin reçu maître en 1756, n° 1584, Paris, 1777. - miniature d'époque postérieure.
  Haut. 2,5 cm ( 3/4 in.)
  Long. 7 cm (2 3/4 in.)
  Larg. 5 cm (1 3/4 in.)
  Poids. 122,58 g.
  

Et de toute manière il est trop cher pour moi. 4 000 - 5 000 €
Je persiste à trouver que ça lui ressemble.


Enfin que je suis-je riche pour pouvoir m'offrir cette boite avec ses paysages qui font rêver.

• BOÎTE EN OR, LAPIS LAZULI, ÉMAIL DITE " DU DUC DE PENTHIÈVRE ", ORNÉE D'UNE MINIATURE DE LA DUCHESSE D'ORLÉANS, LOUIS CHARONNAT, DEUXIÈME DU XVIIIE SIECLE
  Rectangulaire à pans coupés, le couvercle à charnière orné d'une miniature représentant le "portrait de la Duchesse d'Orléans" dans un cerclage et entrelacs à cannelures bordées et perlées, contre-fond en lapis-lazuli, bordure de miroirs intercalés de feuilles sur fond de cannelures, sur les quatre réserves sur fond lapis-lazuli avec au centre de chacune une miniature ovale sur émail représentant des scènes de paysages maritimes, contre-fond en lapis, double pilastres à chaque côté des angles abattus, sur le pourtour du bord extérieur du couvercle une frise de feuilles d'acanthe et cannelures à la base, une petite frise de feuilles sur fond cannelé, sur le fond une grande miniature ovale centrale représentant une scène maritime au port en émail polychrome, entourage et bordure semblables à celles du couvercle. Poinçon du Maître orfèvre Louis Charonnat, reçu en 1748. Paris, 1767-1768. D'après les testaments successifs, cette boite ayant appartenue à S.A.S. Madame la duchesse douairière d'Orléans - Léguée au vicomte Dambray chancelier de France Documents : Reproductions photographiques du testament de Madame la duchesse Douainière d'Orléans, du 11 juin 1821 et d'une lettre de son fils Louis Philippe duc d'Orléans du 14 juillet 1821.
  Haut. 4 cm (1 1/2 in.)
  Long. 7,5 cm (2 3/4 in.)
  Larg. 5,5 cm (2 in.)
  Poids. 217,40 g.
  

Mais 60 000 - 80 000 € vraiment c'est impossible.
Je me console en me persuadant que la duchesse d'Orléans, à force, ça doit lasser.

Tout cela est très bien vu, mon cher Absalom.
Je ne vous suis cependant pas sur les traces du beau Fersen.

En ce qui me concerne, je suis sensible à ce lot-ci



C'est donc un travail suisse de la fin du XVIIIe siècle
Une montre en or émaillée avec un entourage de demi-perles, avec boîtier sur charnière à entourage de demi-perles recto/verso, le dos avec un émail polychrome représentant une jeune femme chérissant le médaillon du souvenir.
Le cadran est en émail blanc avec chiffres arabes stylisés pour les heures et les minutes, minuterie chemin de fer.
Le mouvement à coq stylisé avec échappement à verge, fusée et chaîne, disque de réglage.
Elle mesure 50 mm de diamètre et pèse 69,52 g.


J'aime aussi ce carnet de bal (c'est ma folie )



Il s'agit d'un carnet de bal à secret en or, émail et diamants avec une montre miniature.
On le date de la fin du XVIIIe.
Il se présente sous la forme d'un rectangle en or émaillé bleu orné de deux médaillons et de l'inscription Souvenir d'un côté et de l'autre D'amitié.
Une face porte une miniature ovale représentant une jeune femme en robe décolletée, le visage couvert d'une voilette, en dessous d'une petite montre avec une ouverture secrète dissimulant le mécanisme.
Les encadrements sont sertis de diamants taillés en rose, la monture soulignée d'un filet émaillé blanc, le poussoir serti d'un diamant.
Ce carnet fait en longueur 9 cm et en largeur 5.
Il pèse 107,90 g.

Voilà pour mon goût.
Au contraire malgré son petit prix, je ne me porterai point acquéreur de cet objet



Je ne veux pas de cette boîte à mouches en écaille et or, et surtout pas du profil de Louis XVI qui est dessus.
Mais vous savez que je suis dans ce forum l'un des seuls non-fan de votre Loulou[/i et je l'assume.]
Revenons à la boîte.
Elle date du XVIIIe, a un couvercle à charnière.
Loulou est dans un [i]médaillon en or et incrusté d'étoiles.
On trouve à l'intérieur rois compartiments, deux à couvercles ornés d'un personnage ou d'un chien.
Dommage qu'il n'y en ait point de photo.

Bonjour les Amis,

Sans vouloir contredire vos précédents choix, je me permets d'y ajouter ces deux lots essentiels. Voici premièrement un médaillon représentant la Duchesse d'Angoulême.



PROFIL DE LA DUCHESSE D'ANGOULÊME EN BISCUIT DE PORCELAINE D'ÉPOQUE RESTAURATION VERS 1820
Tournée vers la droite sur un médaillon en porcelaine à fond mauve.
D. : 8 cm (3 in.)

Voici également un portrait, celui de la Princesse de Lamballe.





D'après Claude BORNET Paris, 1733 - 1804
Portrait de Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe
Miniature sur ivoire, de forme ovale

Dans un cadre en métal doré orné de tressages de cheveux en partie inférieure et supérieure et d'une inscription identifiant le modèle au verso

Vous trouverez une représentation du portrait de Claude Bornet dans le sujet dévolu aux portraits de la Princesse de Lamballe.
https://maria-antonia.forumactif.com/t5265p50-portraits-de-madame-de-lamballe

Bien à vous

madame antoine

Que ces montres et autres boîtes à secrets sont attirantes !

Je me laisserais bien tenter par le mystère de cette image :



La halte à l'hostellerie, huile sur toile (diamètre 8 cm) de Jacques-Joseph François SWEBACH dit DESFONTAINES Metz, 1769 - Paris, 1823.

Elle me fait penser à un arrêt de la berline en quelque relais, le 21 juin 1791.

Rappel : c'est demain !

Et Napo reste la star des enchères.

https://www.lepoint.fr/art-de-vivre/napoleon-star-des-encheres-06-12-2019-2351687_4.php