Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 En savoir plus sur Vicq d'Azyr, le médecin de Marie-Antoinette

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Petite Fourmi

Petite Fourmi


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MessageSujet: En savoir plus sur Vicq d'Azyr, le médecin de Marie-Antoinette   En savoir plus sur Vicq d'Azyr, le médecin de Marie-Antoinette Icon_minitimeVen 3 Avr - 8:55

On connaît Vicq d'Azyr pour avoir été le médecin de Marie-Antoinette, on sait moins qu'il pratiquait des recherches approfondies sur le cerveau. En 1786, il publia un Traité d’anatomie et de physiologie qui contenait 32 planches d’une précision et d’une qualité remarquables pour l’époque.


  • Les œuvres de Vicq-d’Azyr, recueillies et publiées avec des notes et un discours sur sa vie et ses ouvrages par Jacques-Louis Moreau, médecin et bibliothécaire de l’Ecole de médecine de Paris  en 1805. L’ensemble est constitué de six volumes et orné d’un volume de planches.


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  • Félix Vicq d’Azyr (1748-1794) né à Valognes dans la Manche, fut élève puis assistant d’Antoine Petit professeur d’anatomie au Jardin du Roi. Il est considéré comme le fondateur de l’anatomie comparée qu’il enseigna dès 1773 en ouvrant un cours d’anatomie de l’homme et des animaux à l’amphithéâtre des Écoles de médecine. Vicq d’Azyr ne put pas succéder à Petit au Jardin du Roi. Il dispensa donc des cours aux futurs médecins, ainsi qu’à l’école vétérinaire d’Alfort.  Membre de l’Académie des Sciences et de l’Académie française – où il occupa le fauteuil de Buffon -, Vicq d’Azyr fut médecin de la famille royale. Il se convertit par la suite aux idées révolutionnaires, concevant même un projet de réforme des études médicales.

    Les travaux d’anatomiste de Vicq d’Azyr sont considérables. Il a consacré les premiers cahiers de son Traité d’anatomie et de physiologie au cerveau humain. Soulignant le caractère constant des circonvolutions cérébrales, il les a regroupées en  antérieures, postérieures et inférieures. Vicq d’Azyr a aussi découvert la scissure décrite plus tard par Rolando. De plus, il a démontré la véritable origine des nerfs crâniens, dont il a dressé une nomenclature.


En savoir plus sur Vicq d'Azyr, le médecin de Marie-Antoinette Vicq-d11
Planches pour les œuvres de Vicq d’Azyr. Paris : L. Duprat-Duverger, 1805. Pl. I. Cote 11155

En savoir plus sur Vicq d'Azyr, le médecin de Marie-Antoinette Vicq-d12
Planches pour les œuvres de Vicq d’Azyr. Paris : L. Duprat-Duverger, 1805. Pl.XIV. Cote 11155


  • Vicq d’Azyr  innova en utilisant les sections coronales du cerveau et en employant l’alcool pour faciliter la dissection. Ses travaux permirent d’étudier les noyaux gris profonds du cerveau et le système limbique. Ainsi, il fut le premier à observer et décrire en 1783 le faisceau mamillo thalamique qui porte son nom (faisceau de Vicq d’Azyr). L’anatomiste décrivit en 1786 le locus coeruleus (tache bleue en latin), noyau cortical du cerveau situé dans le tronc cérébral, ainsi que la localisation du locus niger (substance noire). On sait aujourd’hui que la dégénérescence des neurones du locus niger provoque des troubles de type parkinsonien : « […] locus niger crurum cerebri, marquée 21,21 » sur la planche XIX.


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Moreau, Jacques-Louis. Planches pour les œuvres de Vicq d’Azyr. Paris : L. Duprat-Duverger, 1805. Pl. XIX. Cote 11155


  • Dans la partie qu’il consacre aux recherches anatomiques sur le cerveau, Vicq d’Azyr explique que les planches qu’il publie sont : « […] rangées dans l’ordre de la dissection, c’est-à-dire qu’elles présentent les parties comme elles sont découvertes, toujours en avançant de la circonférence vers le centre, avec les formes et les grandeurs naturelles. ». Chacune de ses planches est assortie d’un exposé décrivant l’objet de l’étude et comporte une nomenclature détaillée, Vicq d’Azyr précise combien ce travail fut « […] long et difficile, lorsqu’on ne néglige aucun détail. ». Vicq d’Azyr avait comme ambition de redéfinir le langage de l’anatomie, son projet était l’élaboration d’une nomenclature comparable à celle des chimistes permettant d’avoir des dénominations communes, en particulier pour désigner tous les organes analogues de l’homme et de différents animaux. Malheureusement il ne parvint pas à mener à terme ses travaux et ne put terminer qu’une partie de son Traité d’anatomie et de physiologie.


En savoir plus sur Vicq d'Azyr, le médecin de Marie-Antoinette Vicq-d14
Moreau, Jacques-Louis. Planches pour les œuvres de Vicq d’Azyr. Paris : L. Duprat-Duverger, 1805. Pl. XXXI. Cote 11155

Billet rédigé par Livia Rapatel
https://bibulyon.hypotheses.org/3345

Bibliographie :
Parent, André. Histoire du cerveau: de l’Antiquité aux neurosciences. Québec : Presses de l’Université de Laval, 2009.
Mandressi, Rafael. « Félix Vicq d’Azyr : l’anatomie, l’État, la médecine».  Bibliothèque numérique Médic@. 2006.
Pouliquen, Yves. Félix Vicq d’Azyr, les Lumières et la Révolution. Paris : Odile Jacob, 2009.


On va s'arrêter un peu sur cette dernière référence.

En savoir plus sur Vicq d'Azyr, le médecin de Marie-Antoinette 97827310

Dans le bouillonnement de la seconde moitié du XVIIIe siècle, Félix Vicq d’Azyr a été surnommé le « Buffon de la médecine ».

Dans l’esprit de L’Encyclopédie, ses travaux sur l’état de santé et l’hygiène des Français, mais aussi sur l’anatomie du cerveau, lui valurent la gloire et les honneurs de l’Ancien Régime. Au point qu’il fut nommé premier médecin de Marie-Antoinette. Il n’en vécut pas moins de près la Révolution avant de s’éteindre, jeune encore, sous la Terreur.

Yves Pouliquen restitue l’effervescence scientifique des années qui précédèrent la Révolution, au cours desquelles Vicq d’Azyr s’imposa tel un météore. Il redonne surtout vie à ce que fut le rôle d’« intellectuel engagé » comme lui au fil des soubresauts politiques qui agitèrent ensuite la France.

Yves Pouliquen est membre de l’Académie française. Il a notamment publié La Transparence de l’œil, Un oculiste au siècle des Lumières, Le Geste et l’Esprit, Madame de Sévigné et la médecine du Grand Siècle, Le Médecin et le Dictateur. Chirurgien, il a dirigé le service d’ophtalmologie de l’Hôtel-Dieu de Paris.


Nous pourrons entendre Yves Pouliquen nous parler de Vicq d'Ayr ici :
https://www.canalacademie.com/ida5242-Felix-Vicq-d-Azyr-medecin-de-Marie-Antoinette-par-Yves-Pouliquen-de-l-Academie-francaise.html

  • Félix Vicq d’Azyr fut considéré en son temps comme un génie de la médecine. Mais aux yeux d’Yves Pouliquen, il est une figure trop oubliée par l’histoire. Médecin et membre de l’auguste Académie comme lui, Yves Pouliquen souhaitait depuis longtemps rétablir cette injustice du temps.

    Avant de s’orienter vers la médecine, Vicq d’Azyr s’est intéressé à la philosophie et à la théologie. Sous la pression de son père, la médecine finalement l’emporta. D’emblée, jeune homme, Félix Vicq d’Azyr, par son ambition scientifique et sa vocation se distingua des autres étudiants. Très tôt remarqué par ses maîtres, dès son arrivée à Paris (originaire de Valognes), curieux de tout, il étudie les mathématiques, la physique, la chimie, y compris et surtout, l’anatomie dont il a une vision globale. Une démarche tout à fait originale pour l’époque. Il est un des premiers à s’intéresser au système nerveux et au cerveau. A 23 ans, il s’est fixé tout un programme pensant qu’on peut expliquer l’âme et la pensée par l’anatomie. Jeune il est déjà remarquable par cette ambition et entre à l’Académie royale des sciences en 1774. La rédaction extrêmement claire de son traité d’anatomie avec des schémas et tout le vocabulaire afférent, est un modèle du genre. Génie scientifique, l’homme était aussi séducteur. Ses talents d’orateur et de pédagogue en faisaient une "vedette" auprès de ses étudiants.

    Le lire est un plaisir nous dit Yves Pouliquen qui fait de cet esprit représentatif de l’Encyclopédie un pré-évolutionniste, un pré-lamarckien et un pré-darwinien. Ses contemporains et confrères, Turgot, Malesherbes, Condorcet appréciaient son intelligence et sa rigueur au point de pousser le roi à lui confier en 1776 une mission de toute importance : l’arrêt d’une épizootie sévère qui toucha le sud-ouest du royaume. Ses initiatives pour arrêter la maladie, ses idées pour traiter le bétail abattu et les cuirs des bêtes contaminées lui valurent de stopper l’épizootie à l’âge de 24 ans. Yves Pouliquen montre comment cet homme brillant fut en quelque sorte le précurseur de la santé publique. S’il eut le privilège de la reconnaissance, il fut tout autant jalousé par ses confrères de la faculté de médecine.

    Occuper la chaire d’Anatomie à la faculté vétérinaire de Maison Alfort, ne l’empêchait pas de participer à l’Encyclopédie et de mener une vie mondaine.

    Il voulut entrer à l’Académie française où il se présenta deux fois avant d’y être élu en 1788, au fauteuil de Buffon dont il fit un très bel éloge. Il est le deuxième médecin, 150 ans après la création de l’Académie et après Marin Cureau de La Chambre. Vicq d’Azyr, amateur de la langue et médecin y avait sa place. Ensuite une dizaine de médecins sont entrés à l’Académie et seulement deux chirurgiens Henri Mondor et Yves Pouliquen.

    Sous la Révolution, médecin en premier de la reine, il est tout d’abord favorable à cette révolution. Il modifie largement l’enseignement de la médecine et croit sincèrement en l’avènement d’une monarchie constitutionnelle. Trop proche du pouvoir, trop familier de l’entourage royal, il joue double-jeu, peut-être par naïveté. "Les événements politiques lui échappent un peu" dit Yves Pouliquen. En 1793, après les massacres de septembre, il se réfugie à Valognes et essaie de se faire oublier. Après la mort du roi, il revient à Paris se croyant protégé par Fourcroy qui l’implique dans des commissions d’arts, puis dans la récolte du salpêtre dans les caves des établissements parisiens, dont il est nommé commissaire. Il échappe à la Terreur et meurt d’une tuberculose ancienne après l’exécution de Bailly dont la disparition l’affecta particulièrement. Loin de l’image du potentat et du séducteur qu’il fut sous l’Ancien Régime, Vicq d’Azyr mit tout son génie et ses dernières forces dans cette période trouble et risquée pour sa vie, à survivre. Au contraire de Condorcet, Yves Pouliquen écrit : «il va opportunément se glisser dans le sillage de ses plus ardents ennemis et jouer sa survie autant que son honneur.»

    Extrait : Mais la maladie, sournoise Parques, était là en cette chaude après-midi de juin, insensible à l’art des hommes, pour décider de la fin de celui qui avait tant craint qu’elle fût d’une autre nature, de celle que l’on imposait atrocement aux innocents qui, au moment où il rendait l’âme en son lit, se couchaient l’un après l’autre sur l’ignoble machine, à la grande satisfaction de ceux dont les cris sauvages montaient dans le ciel de Paris.


Un homme remarquable et tout à fait en avance sur son temps.
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madame antoine

madame antoine


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MessageSujet: Re: En savoir plus sur Vicq d'Azyr, le médecin de Marie-Antoinette   En savoir plus sur Vicq d'Azyr, le médecin de Marie-Antoinette Icon_minitimeMer 23 Juin - 10:21

Cher Ami Scientifique, vous serez certainement intéressé par cet ouvrage concernant Vicq d'Azyr.

En savoir plus sur Vicq d'Azyr, le médecin de Marie-Antoinette Tzolzo87

In-4° broché, 4 pages. Très rare thèse de médecine du fondateur de l'anatomie comparée et médecin de Marie-Antoinette. Félix Vicq d'Azyr (ou Vicq-d'Azyr selon les sources), né le 23 avril 1748 à Valognes et mort le 20 juin 1794 (2 messidor an II) est considéré comme etant à l'origine de la théorie de l'homologie en biologie. Il est célèbre pour avoir été le médecin de la reine Marie-Antoinette. On lui doit aussi d'importantes découvertes en neuroanatomie, notamment celle d'un faisceau reliant diverses structures cérébrales impliquées dans la mémoire et qui porte son nom. Il se montre critique à l'égard de la fumigation, très en vogue au xviiie siècle. Fils d'un médecin normand estimé, Vicq d'Azyr devient lui-même un médecin brillant et un spécialiste renommé de l'anatomie animale et humaine. Arrivé à Paris en 1765, il se livre à l'étude des différentes branches des sciences physiques et naturelles, de l'anatomie comparée, qu'il enseigne à partir de 1773 (juste après l'obtention de cette thèse) au Jardin des plantes, à l'amphithéâtre des écoles de médecine. Son mariage avec une nièce de Daubenton lui crée des relations parmi les célébrités scientifiques du temps. L'Académie des Sciences, dont il enrichit les mémoires de recherches nouvelles sur des animaux étrangers, lui ouvre ses portes en 1774. L'année suivante, il est chargé d'aller étudier les causes de l'épizootie qui touche les provinces méridionales ; une société est créée, sous son impulsion, pour l'étude des maladies épidémiques. C'est de là que sort en 1776 la Société royale de médecine, qu'il fonde avec Lassone (1717-1788) et dont les travaux s'étendent bientôt à toutes les branches des sciences médicales et spécialement à la topographie médicale et à l'hygiène publique, connaissances jusqu'alors négligées. En 1778, il traduit en français Essai sur les lieux et les dangers des sépultures de Scipione Piattoli. Élu secrétaire perpétuel de la Société royale de médecine, il se retrouve en butte aux pamphlets et aux attaques passionnées de la faculté, qui voit avec déplaisir s'élever une institution rivale. Il devient pour autant membre de la Société royale d'agriculture de Paris en 1784. Il est chargé par arrêt du Conseil d'État de concevoir un questionnaire sur les problèmes d'épidémies et d'épizootie destiné à tous les médecins de province. Ces documents conservés à l'Académie de médecine sont une source primordiale pour étudier, entre autres, les maladies régnantes et l'hygiène publique à cette époque. Il compilera sur seize années un grand nombre d'informations variées sur les maladies, les médecins, les ressources économiques et alimentaires etc. Sa fonction exigeant de lui qu'il rédige l'éloge de ses collègues, le grand talent avec lequel il s'acquitte de cette tâche lui vaut d'être élu à l'Académie française en 1788 au siège de Buffon. Il était également professeur d'anatomie comparée à l'École royale vétérinaire d'Alfort, créée par Bourgelat en 1766. Durant la Constituante en 1790, il est chargé de rédiger un Nouveau Plan de constitution pour la médecine de France. Durant la Terreur, sa qualité de premier médecin de la reine Marie-Antoinette en 1789 et de médecin consultant de Louis XVI lui fera craindre pour sa vie. Il est considéré comme l'un des grands précurseurs de l'anatomie comparée. Il fut parmi les premiers à utiliser les sections coronales du cerveau et à employer l'alcool afin de faciliter la dissection. Il a donné, en 1786, une description du locus coeruleus et de la bande de Vicq-d'Azyr, un système de fibres situé entre la couche granulaire externe et la couche pyramidale externe du cortex cérébral, ainsi que du faisceau mamillo-thalamique qui porte son nom. Malesherbes et Turgot furent de ses amis et Desgenettes fut son étudiant. Il fut encouragé par Daubenton dont il épousa la nièce. Il est mort d'une pneumonie peu après avoir assisté à la fête de l'Être suprême en 1794. Seller Inventory # GNB4457
https://www.abebooks.com/?cm_sp=TopNav-_-Details-_-Logo

Je profite du présent message pour vous signaler l'existence d'un sujet antérieur également dévolu au Médecin Vicq d'Azyr auprès de la Reine Marie-Antoinette.
https://maria-antonia.forumactif.com/t2459-felix-vicq-d-azyr-medecin-de-marie-antoinette

Bien à vous

madame antoine

_________________
Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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