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 Derrière la collection Couture de Dior, la fabuleuse histoire du Théâtre de la Mode

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soho23

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MessageSujet: Derrière la collection Couture de Dior, la fabuleuse histoire du Théâtre de la Mode   Derrière la collection Couture de Dior, la fabuleuse histoire du Théâtre de la Mode Icon_minitimeMer 8 Juil - 22:36

Vous vous souvenez de ces petits mannequins (genre barbies) sur lesquels Mademoiselle Bertin montrait ses modèles à Marie-Antoinette ?


  • Pour présenter sa collection Haute Couture, Dior a dévoilé lundi 6 juillet un court-métrage réalisé par Matteo Garrone, sorte de plongée fantastique mêlant personnages mythologiques et réminiscences de l’un des moments les plus emblématiques de la mode de l’immédiat après-guerre : le Théâtre de la Mode.

    Derrière la collection Couture de Dior, la fabuleuse histoire du Théâtre de la Mode Dior_c10

    Flashback : début 1945, tout juste libérée de l’occupation allemande, la France est ruinée. L’industrie de la Couture, à une période où le prêt-à-porter n’existe pas encore, est à terre, après avoir compté jusqu’à deux cents maisons différentes au milieu des années 1930, qu'il s’agisse des « anciens » – Patou, Lanvin… – ou des nouveaux – Rochas, Chanel. A l’initiative de la Chambre Syndicale de la Haute Couture Parisienne est organisé un événement : non pas un défilé, impossible à organiser, mais une présentation… sur poupées. Si c’est bel et bien une première dans l’histoire contemporaine, ce « Théâtre de la Mode » est un rappel des présentations effectuées sur des petits mannequins de bois au XVIIIe siècle, pour présenter ce que l’on n’appelle pas encore la « mode parisienne » mais qui donne quand même le ton dans toutes les cours d’Europe.

    Derrière la collection Couture de Dior, la fabuleuse histoire du Théâtre de la Mode Gettyi10
    Un des tableaux du Théâtre de la Mode mis en scène par Christian Bérard
    et photographié par Horst P. Horst pour Vogue en 1946.



    Dévoilée au printemps 1945 au Pavillon de Marsan, au sein du Palais du Louvre, cette exposition d’un genre particulier réunit la fine fleur des couturiers – Cristóbal Balenciaga, Nina Ricci, Robert Piguet… – dans des décors signés par 13 artistes : un théâtre imaginé par Christian Bérard, proche de Christian Dior qui ouvrira sa maison deux ans plus tard, une grotte voulue par un jeune homme d’une vingtaine d’année, André Beaurepaire, protégé de Cocteau qui réalise lui-même un projet intitulé « Ma femme est une sorcière »… En tout, plus de 200 poupées de 70 centimètres de haut, au corps de fil de fer et au visage de plâtre, incarnent en version miniature la renaissance de la couture parisienne.

    Le succès populaire de cette exposition (plus de 100 000 visteurs à Paris) décidera de sa tournée mondiale : d’abord en Angleterre, puis en Catalogne, à Copenhague, Stockholm et Vienne. Un « road-show » Couture avant l’heure, qui prend l’année suivante la direction des États-Unis. Organisée sur Madison Avenue, l’exposition est précédé d’un déjeuner en l’honneur du couturier Lucien Lelong au Plaza, tandis qu’un tout nouveau magazine baptisée Elle raconte au mois de mai 1946 : « Le théâtre de la mode qui a fait naguère courir le tout paris s’est transporté à New York (…). On a rhabillé à neuf les poupées. On a brossé de nouveaux décors. Nos bijoutiers ont ciselé pour les mannequins miniatures des pièces uniques ».

    Derrière la collection Couture de Dior, la fabuleuse histoire du Théâtre de la Mode Diorhc10
    L'un des looks de la collection Dior Haute Couture automne-hiver 2020-2201.
    La directrice artistique Maria Grazia Chiuri a souhaité réaliser chaque silhouette en version miniature,
    à la manière d'un exercice architectural.



    Ce Théâtre de la Mode disparait à la fin des années 1940, oublié au fond d’un grand magasin de San Francisco. Il faudra l’acharnement d’une certaine Alma de Bretteville Spreckels, socialite californienne passionnée d’art français et qui fut l’une des grandes clientes de Rodin, pour sauver les poupées (les décors, eux, ont disparu), qui resurgiront des années plus tard dans les réserves du Maryhill Museum of Art à Goldendale, une petite ville de l’état de Washington. En les redécouvrant, on est frappé par la manière dont elles conjuguent tous les savoir-faire de leur époque – aussi compliqué fût-elle : la Couture, bien sûr, mais aussi la coiffure, les accessoires, réalisés avec une précision chirurgicale par les personnels des maisons.

    Cet art de la précision, on le retrouve aujourd’hui dans les poupées miniatures, filmées par Matteo Garrone dans la région de Rome. Créer un rêve : c’était l’idée de Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de Dior, qui convoquent ici à côté de ses robes « architecturales » - un terme qu’elle préfère au mot poupées – des personnages aux allures mythologiques, nymphes, déesse, dieux et demi-dieux, sur une musique écrite par Paolo Buonvino. À cette collision des époques, elle ajoute également les références artistiques cultivées depuis son arrivée dans la maison de l’avenue Montaigne. Pour cette collection, ce sont Lee Miller, Dora Maar, Dorothea Tanning, Leonora Carrington et Jacqueline Lamba qui viennent infuser les vêtements de références créatives et intellectuelles, rajoutant ainsi un niveau de lecture supplémentaire à une collection décidément pas comme les autres. À laquelle la créatrice a ajouté, pour la première fois, une robe de mariée et des filtres Instagram inédits.




Merci à par Pierre Groppo de Vanity Fair pour le partage.
https://www.vanityfair.fr/mode/story/le-defile-dior-haute-couture-automne-hiver-2020-2021-et-le-theatre-de-la-mode/12077

N'empêche je rêverais de voir une de ces poupées mannequins que Mademoiselle Bertin faisait passer à la reine Derrière la collection Couture de Dior, la fabuleuse histoire du Théâtre de la Mode 405462

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