L’arrivée de la jeune dauphine bouleverse l’ordre des choses. C’est chez Mesdames Tantes qu’elle fait la connaissance de la jeune Henriette Genet , qui n’est plus âgée qu’elle que de trois ans. Tout de suite, elles sympathisent. Le caractère gai et chantant de la jeune femme ravit Marie-Antoinette. Ainsi grâce à son pinson, notre reine connaît les airs les plus à la mode.
Henriette prend naturellement du galon lors de l’accession de Marie-Antoinette sur le trône car celle-ci lui donne un emploi de confiance dans son intimité. Ce n’est que pas à pas qu’elle deviendra la première femme de chambre. Elle parvient également à faire embaucher sa sœur Adélaïde.
A la naissance de Mme Royale, une troisième sœur Genet ( Julie ) est embauchée comme nounou. En fait , la titulature de son emploi est d’être remueuse des Enfants de France.
Comme le dit l’auteur : « son mari, Louis Rousseau était lui aussi au service de la Maison Royale en tant que « maître des exercices militaires des Enfants de France. »Quant à la plus jeune Sophie, elle fut embauchée à la chambre de Marie-Thérèse d’Artois.
La Reine procéda au mariage de Henriette Genet et de sa sœur Adélaïde.
Elle fit entrer sa bonne Henriette dans la famille Campan à l’âge de 22 ans.
Comme le dit l’auteur : « Le père était bibliothécaire et secrétaire du cabinet de la nouvelle reine, comme il l’avait été de l’ancienne. La mère a aussi gardé le service de la chambre de la reine qu’elle occupait auprès de la femme de Louis XV.
François , l’époux d’Henriette , était officier de la Chambre et maître de la garde-robe de la comtesse d’Artois. » Mais , cet homme n’était pas très sérieux . . En plus d’être joueur, c’était un véritable coureur de jupons.
Adélaïde connut plus de bonheurs dans son mariage. Son mari occupait la charge de munitionnaire général des vivres de l’armée et appartenait au ministère de la Guerre.
Comme on reconnaît bien la délicatesse de cœur de notre reine qui veille à pourvoir à l’établissement des deux jeunes femmes.
Comme le dit l’auteur , « Chacun de ces contrats de mariage contresigné par la reine elle-même, s’était accompagné d’une pension théoriquement à vie , pour l’heureuse élue. «
Mme Genet rêvait d’avoir un fils car elle en avait perdu plusieurs. Pour ce faire, elle multiplia prières et pèlerinages. Et ce fut l’arrivée d’Edmond au monde . Elle le vêtit de blanc jusqu’à l’âge de sept ans suite à un vœu fait par elle. Il acquit le surnom mérité de l’enfant blanc. Tout gravitait autour de lui et bientôt il fut le chouchou de ses sœurs ainsi que des domestiques.
Mais son père y mit fin en lui imposant la rigueur du savoir et du travail. IL lui fit donner une très bonne instruction aussi brillante que celle qu’il avait reçue dont les langues ( Anglais, allemand, suédois ), les sciences , l’économie.
Mais aussi la musique, le chant, la poésie , le théâtre…Tant est si bien que très vite , le petit Edmond acquit une réputation de petit génie.