Je découvre à l'instant une pièce étonnante dans le livre de d'Emile Campardon, Marie-Antoinette à la Conciergerie (du 1er août au 16 octobre 1793) : pièces originales conservées aux Archives de l'Empire, suivies de notes historiques et du procès imprimé de la reine, Paris, 1863. Il s'agit d'une lettre adressée par un particulier à la Reine Marie-Antoinette. Je vous la livre avec les commentaires de l'auteur.
Voici la pièce :
Dans les premiers jours de septembre, arrivait à Paris de Marienbourg, petite ville de la province de Namur, une lettre ainsi conçue :
« Antoinette,
Quel moment heureux pour toi si tu es innocente; la justice va te juger, la Republique s'en félicite.
J'en suis l'ami.
Arnault, preposé des vivres.
Marienbourg, le premier septembre 1793, l'an deux de la Republique française une et indivisible.
A LA CITOYENNE MARIE-ANTOINETTE D'AUTRICHE
A LA CONCIERGERIE.
PARIS. »
Comme on peut le penser, cette lettre n'arriva pas à son adresse. Interceptée par le Comité de surveillance du département de Paris, elle resta dans ses cartons, où elle est encore. (Arch. de l'emp., Comité de surveillance, carton 13e.)
madame antoine
_________________
Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)