Charles Henri Sanson en Manga, "Innocent" par Shinichi Sakamoto

Il paraîtra bientôt chez Delcourt le premier tome de la série Innocent. L'auteur de ce manga est Shinichi Sakamoto. La couverture que voici doit encore être confirmée.



Synopsis :
Suite à la paralysie de son père, Charles-Henri prend sa succession et devient bourreau officiel. Il enchaîne les exécutions, met à mort les figures les plus importantes de la Révolution Française comme Danton et Robespierre, et torture les condamnés à mort. Seul problème : être bourreau le dégoûte. De ce paradoxe va naître une personnalité trouble et fascinante qu’Innocent se propose d’explorer.

L'auteur :
Shinichi Sakamoto aime dessiner depuis son plus jeune âge. Il reçoit en 1990 le prix H☆S du magazine de prépublication Shonen Jump. Il fait par ailleurs ses débuts de mangaka dans ce magazine avec Bloody soldier, en 1995. En 2000, il va brièvement travailler au sein du Shonen Sunday (Shogakukan) sur la série Ichigeki, inédite en volume relié. Il n'hésite pas à collaborer avec des scénaristes pour certains projets (c'est le cas pour la série Kiômaru, qui est scénarisée par Arajin).
Il est marié et père d'une petite fille. Il reconnaît lui-même qu'il rencontre des difficultés pour concilier sa vie familiale et professionnelle. C'est également un fumeur invétéré!

http://www.manga-news.com/index.php/actus/2015/01/21/Un-Innocent-arrive-chez-Delcourt

madame antoine

... belle plume...



http://www.9emeart.fr/post/news/manga/l-auteur-d-ascension-va-sortir-un-manga-sur-la-revolution-francaise-3375

Vous trouverez sur cette page une critique de cette bande-dessinée. Cette critique est très positive.

http://www.dailymars.net/on-a-lu-innocent-critique-tome-1-de-shinichi-sakamoto/

madame antoine

Merci!

Le dessin est vraiment magnifique, je confirme Pim

Tu vas kiffer grave, Chou!



http://bscnews.fr/201505194771/manga/le-portrait-fascinant-du-bourreau-de-louis-xvi-et-marie-antoinette.html

J'aime beaucoup.

Bientôt Innocent Rouge !!! 






SYNOPSIS
Dans Innocent Rouge, place à la révolution française vue à travers les yeux de Charles-Henri Sanson. 
À l’aube de la Révolution, Charles-Henri Sanson, maître des hautes œuvres de Paris, règne sur la famille des exécuteurs de France. Sa jeune sœur Marie-Josèphe, en charge de l’office de Versailles, devient incontrôlable à la mort d’Alain, son premier amour. Elle se jure de le venger en éliminant son assassin et ne recule devant rien pour renverser le système injuste qui lui a coûté la vie.

Bin voilà.

Plus rouge que ça tu meurs

Shin’ichi Sakamoto n’en a pas fini avec la famille Sanson. Il a déjà réalisé neuf tomes de la préquelle, sobrement intitulée « Innocent », qui se focalisait sur l’apprentissage de Charles-Henri Sanson au métier impitoyable de bourreau du roi. C’est maintenant la vie de cet héritier maudit, à l’aube de la Révolution française, que le lecteur découvre dans « Innocent rouge ». Avec un trait toujours majestueux et une mise en scène grandiloquente, une fois ce livre refermé, vous ne verrez plus ce passage sombre de notre histoire de la même façon



Vous mourrez d'envie de voir d'autres cases ? D'autres planches ?
Rdv ici !!!
http://bdzoom.com/114483/mangas/%C2%AB%C2%A0innocent-rouge%C2%A0%C2%BB-t1-par-shin%E2%80%99ichi-sakamoto/

Bien chers Amis,

Voici venir un opus qui nous intéressera particulièrement.

Résumé
En 1775, tandis que la France célèbre l’accession au trône du tout jeune Louis XVI, son épouse, Marie-Antoinette, se laisse rapidement enivrer par le pouvoir...
Quant à Jeanne de Valois, s’être extirpée de la misère en devenant comtesse de la Motte ne suffit pas à satisfaire ses ambitions. Pour le clan Sanson, le décès, en 1778, de Jean-Baptiste marque aussi l’entrée dans une nouvelle ère.
Les engrenages de l’histoire s’enclenchent...
https://www.manga-news.com/index.php/manga/Innocent-Rouge/vol-4

Le roi est mort, vive le roi ! Voilà le jeune Louis XVI à la tête du royaume de France. Cet accès au trône lui permet enfin de réellement conquérir son épouse. Cette dernière profite elle aussi de son nouveau statut, au point de choisir sa modiste au sein du peuple en la personne de Rose Bertin qui se réjouit de ceci, en plus de voir son ancienne camarade la Du Barry, évincée de la Cour. Encouragée par cette liberté, Marie-Antoinette va aller jusqu'à inviter Marie-Josèphe uniquement dans le but de l'humilier lors d'un bal. Mais la bourrelle de Versailles ne compte pas se laisser faire. Pendant ce temps, Jeanne de Valois voit sa vie basculer.

L'ouverture du volume sur le couronnement de Louis XVI nous rappelle combien la mort se rapproche inexorablement du couple royal. D'ailleurs, le récit se concentre bien plus sur Marie-Antoinette et son environnement que sur la famille Sanson. Pourtant à l'origine de la série, ils deviennent figurants que ce soit face à la jeune souveraine et à sa fulgurante ascension, ou encore face à Jeanne de Valois.

Bien à vous

madame antoine

J'adore cette série !

Fabuleux !

Innocent Rouge T. 6 & T. 7 - Par Shin’ichi Sakamoto - Delcourt/Tonkam

Le temps de la Révolution est arrivé, avec ses premières émeutes mais également avec celui de l'heure du choix pour les Sanson. Et comme toujours, c’est Marie-Josèphe la première à embrasser ce vent de révolte, elle qui rêve depuis tant d’années de faire tomber ce monde si détesté !



Le tome six referme l’épisode de l’affaire du collier de Marie-Antoinette, par l’exécution de la peine de la comtesse de la Motte dont se charge personnellement Marie-Josèphe ; une sentence consistant à être marquée au fer rouge d’un V qui veut dire « voleuse » !

Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu pour Marie-Josèphe qui espérait la tuer « discrètement » sur l’échafaud. Ainsi, le hasard et les éléments se trouvent cette fois-ci du côté de l’infâme comtesse qui échappe à la mort et réussit même à fuir jusqu’à Londres !

Si le sort semble avoir abandonné Marie-Josèphe à ce moment-là, c’est finalement pour lui apporter un autre événement plus flamboyant, plus anarchique et finalement plus révolutionnaire : celui de l’exécution d’Olivier Louschart, jeune maréchal-ferrant partisan de l’égalité et condamné au supplice de la roue pour parricide.



Pour la première fois, le peuple remet en cause une exécution et se rassemble afin de demander la libération du jeune homme. Ce mouvement de foule entraîne une émeute qui va ébranler pour la première fois le pouvoir de l’État, mais également l’unité au sein des Sanson : Marie-Josèphe, grisée par ce vent de révolte, se joint en effet aux émeutiers !

Une décision qui fait d’elle une paria et même plus : Charles-Henri ordonne à tous les membres de leur famille de la tuer si elle se présente chez eux ! Bref, la rupture entre le frère et la sœur est définitivement consommée, et de nouveau le récit suit surtout le parcours de Marie-Josèphe, qui décide d’élever son enfant à l’aune de ce nouveau monde.



La suite se révèle alors rapide : la convocation des États Généraux de 1789, Marie-Josèphe qui devient le garde du corps du Club breton, qui affronte même en duel deux de ses frères en parallèle des événements du Serment du Jeu de paume, etc.

Toujours aussi baroque et « punk », avec des mises en scène anachroniques absolument sublimes, l’Histoire avance donc à grands pas : Marie-Josèphe devient égérie de la Révolution, avec une soif de liberté et d’indépendance sans limite, tandis que nous attendons désormais le sage Charles-Henri avec sa « grande » invention : la guillotine !



source https://www.actuabd.com/

On en est à l'album 11

• Décapité, le roi Louis XVI n'est plus, et c'est suite à cet événement historique que Shinichi Sakamoto a décidé, dans la dernière partie du tome 10, d'entamer un petit retour en arrière pour nous faire revivre la fameuse tentative de fuite de la famille royale jusqu'à son arrestation à Varennes. Un passage venant donc dénoter un peu dans la chronologie de l'oeuvre, mais qui s'avère très intéressant ici, en premier lieu bien sûr pour le petit portrait de famille effectué: entre la douceur et des instants comme le pique-nique, il y a une certaine innocence dans ces instants en famille, presque hors du temps alors que la situation est justement à l'urgence avec la fuite. Et puis, il y a le désir du roi d'assumer son rôle de père de famille en prenant la fuite en maison contre l'avis de Fersen... mais pour quel résultat ? Fuir ainsi, est-ce vraiment ce qu'il souhaite ? A cette vision de la famille royale presque candide (et d'une blancheur parfois immaculée sous le dessin de l'auteur), viennent répondre toutefois des moments bien différents et rappelant la situation du pays et la méconnaissance que Marie-Antoinette et les siens ont de la situation à force d'être restés dans une sorte de cocon détaché du peuple, la scène de la mendiante en étant un exemple fort. Mais l'aspect le plus intéressant de ce "flashback" est sûrement la confrontation de Marie-Josèphe, qui a deviné le plan de fuite, à Fersen, le noble suédois qui est déterminé à protéger la reine. Un véritable duel de valeurs entre celle qui veut changer son époque par le sang, et le "sang bleu" rongé par son sentiment de noblesse jusqu'au cou au point de mépriser le peuple.
  
  Cette entame de volume passée, retour en 1793 où, tandis que la Terreur bat son plein sous l'égide de Robespierre, Danton et Saint-Just, on retrouve une Marie-Antoinette veuve, séparée de ses enfants qui ont été confiés à Antoine Simon (dont le mangaka offre une vision loin d'être tendre), enfermée dans la Conciergerie dont on ne ressort que rarement vivant. Celle qui avait une enfance idyllique et qui était promise à un bel avenir est devenue la femme la plus détestée de France et a perdu tous ses proches, et Sakamoto nous invite volontiers à entrevoir certains de ses états d'âme. C'est alors que ressurgit devant elle une figure qu'elle ne connaît que trop bien, celle de Marie-Josèphe, qui a une chose surprenante à lui proposer... mais pour cela, sous le regard de celle qui est devenue "l'assassin de la Terreur", l'ancienne reine saura-t-elle purger le sang royal dont elle est si fière, ou restera-t-elle dans sa dignité quitte à ne jamais revoir ses enfants ?
  
  Une chose est passionnante ici, à savoir la place que Sakamoto accorde à Marie-Josèphe dans sa revisite des événements historiques. Que ce soit sa course contre le carrosse au début de la fuite de la famille royale, son altercation avec Fersen, ses mises à mort sous la Terreur, ce qu'elle vient proposer à Marie-Antoinette... Même dans ses élans les plus sanglants voire cruels, elle fascine dans son genre, à force de remuer son époque et d'incarner à elle seule nombre de choses de la Révolution, en bien comme en mal. Et ici, le mangaka poursuit son récit avec une certaine ambivalence, car ils y a bien des innocents dans chaque camp, mais ceux-ci se voient forcément très malmenés par le chaos de cette période.
  
  Et puis, le travail visuel de Sakamoto fait le reste, avec certaines nouvelles métaphores hypnotiques (le carrosse-corbillard), ou encore un dernier chapitre délicieusement exubérant avec sa transposition des choses dans un lycée du Japon d'aujourd'hui.
  
  Innocent Rouge reste alors une lecture toujours aussi fascinante, dont on attendra avec beaucoup d'intérêt le 12e et dernier volume... Espérons donc que celui-ci ne sortira pas dans plusieurs mois.

Texte Koiwai
https://www.manga-news.com/index.php/manga/critique/Innocent-Rouge/vol-11

Le tome 12 est sorti. C'est malheureusement le dernier.



Tomber de rideau pour cette relecture de la révolution française par le prisme de la famille Sanson. Dans un style baroque, la démesure se combine à une esthétique époustouflante. Et qui de mieux que Marie-Josèphe l'indomptable et son destin hors norme pour conclure avec flamboyance cette saga ?

• Cet ultime tome s’ouvre sur une proposition de Marie-Josèphe à Marie-Antoinette : si cette dernière accepte de boire une bouteille entière d’eau souillée de la Seine, elle se chargera de la faire s’évader et lui permettra ainsi d’échapper à la guillotine. Au terme d’une séquence onirique dont Shin’ichi Sakamoto a le secret, dans laquelle il transpose le monde de l’ancienne reine de France dans un lycée japonais moderne, "l’autrichienne" décline cette offre.
  
  Sur l’échafaud, assumant son statut de reine et de noble au sang bleu, elle fait face à la foule venue assister à sa mise à mort, à la guillotine elle-même, mais aussi à Marie-Josèphe en charge de son exécution. Symétrie quasi-parfaite avec la scène entre Louis XVI et Charles-Henri : c’est le deuxième grand adieu de la série, qui conclut une relation ambiguë, riche en attirance et en répulsion.
  
  Cependant, la mort des deux souverains ne marque pas particulièrement l’avènement d’un monde plus juste et égalitaire. En effet, la Terreur souffle sur la France, et Marie-Josèphe, bien que bras armé de Robespierre, voit celui-ci se retourner contre elle : la désignant ennemie de la Révolution, comme beaucoup d’autres.

• Le grand final met ainsi en scène l’exécution de Marie-Josèphe par Charles-Henri, un Sanson ôtant la vie d’un autre Sanson. Sans dévoiler le dénouement, celui-ci cristallise évidemment les enjeux de l’œuvre et le destin de la célèbre famille de bourreaux. D’un côté, Charles-Henri l’idéaliste qui n’a cessé de chercher un moyen d’échapper à son destin, mais deviendra ironiquement le plus sanglant membre de sa lignée par la Révolution. Et de l’autre, Marie-Josèphe l’impitoyable, refusant sa condition de femme, et qui, au contraire, embrassa avec ferveur, le destin des Sanson avec l’idée de changer le monde, en optant pour les intrigues et la violence.
  
  Mêlant grande et petite histoire, ainsi que réalité et fiction dans une ambiance relevant à la fois du sacré et d’une sorte de « punk-rock » irrévérencieux, Shin’ichi Sakamoto a cherché à sublimer par la beauté les tragédies sanglantes et macabres d’une époque de grands changements. Le résultat fut aussi fascinant et troublant que les événements qu’il narra, en particulier grâce au point de vue de cette famille maudite des exécuteurs des hautes œuvres, les Sanson.
  
  Très librement inspiré des faits historiques, Innocent tire donc sa révérence et se conclut en restant fidèle à ce qu’il a été : baroque, flamboyant et cherchant à percer le voile sanglant recouvrant le monde. Prisonniers de leur destin et des événements de leur temps, les différents personnages ont lutté jusqu’à leur dernier souffle sans jamais perdre la foi en un monde meilleur, bien que l’issue tragique soit inéluctable. Une œuvre puissante, singulière et incontournable.

Merci à Guillaume Boutet pour le partage.
https://www.actuabd.com/Innocent-Rouge-T12-Par-Shin-ichi-Sakamoto-Delcourt-Tonkam

On connaît bien l'image quand elle est sur l'échafaud.

escale a bangkok a écrit:

On connaît bien l'image quand elle est sur l'échafaud.

xman a écrit:

C'est tout à fait exact. Le dessin s'inspire visiblement de la statue sculptée par Lord Ronald Sutherland Gower, dont nous avons de nombreux exemplaires dans le forum.
https://maria-antonia.forumactif.com/t6465-marie-antoinette-par-lord-ronald-sutherland-gower

Elle fut souvent reproduite en gravure. Ici, un exemplaire issu de la collection de Michèle Lorin.


https://maria-antonia.forumactif.com/t6785-la-collection-de-michele-lorin