Une mystérieuse gravure illustrant la mort de Fersen

C'est ce que j'ai écrit un peu plus haut!

Je suis désolée , chère Olivia, c'est la fatigue !

Madame de Chimay a écrit:

Au fond Fersen aura eu un destin à la Lamballe !

Non, pire probablement . Fersen a enduré un long martyre .
J'aime à croire que la malheureuse princesse de Lamballe a perdu connaissance à la seule vue de ses bourreaux et du monceau de leurs victimes qui gisaient devant la prison dans leur sang .

Madame de Chimay a écrit:

Je suis désolée , chère Olivia, c'est la fatigue !

Il n'y a pas de souci! Vous ne pouvez pas vous souvenir de tous les messages de la semaine!

Citation :

Citation :

Au fond Fersen aura eu un destin à la Lamballe !

Non, pire probablement . Fersen a enduré un long martyre .
J'aime à croire que la malheureuse princesse de Lamballe a perdu connaissance à la seule vue de ses bourreaux et du monceau de leurs victimes qui gisaient devant la prison dans leur sang .

C'est vrai tu as raison  
Et Fersen a eu bien plus le temps de sentir venir les événements  

olivia a écrit:

Je ne suis pas non plus une fana de Fersen mais là le pauvre, on a envie de le sauver. Le beau Fersen dans l'humilité la plus totale. Ça me touche.
Personne ne mérite une mort pareille!

Voilà. Personne ne mérite tant de souffrances.

olivia a écrit:

Lui me fait vraiment pitié. Jai horreur quand on s'acharne sur quelqu'un. Pauvre type!

Oui, elles sont terribles les souffrances que Fersen a subies dans sa chair. Il est mort d'avoir reçu des coups, d'avoir été piétiné.  

Citation :

Citation :

Au fond Fersen aura eu un destin à la Lamballe !

Non, pire probablement . Fersen a enduré un long martyre .
J'aime à croire que la malheureuse princesse de Lamballe a perdu connaissance à la seule vue de ses bourreaux et du monceau de leurs victimes qui gisaient devant la prison dans leur sang .

Je me dis la même chose, même si, évidemment, nous n'en saurons jamais la vérité... Ce qui est terrible, aussi, c'est qu'avec les années, Fersen en était arrivé à se détester lui-même, et que la pensée l'a peut-être traversé qu'il méritait les douleurs qu'il endurait...

Voici une résolution plus claire de cette gravure.



Voici également quelques gros-plans sur les détails qui nous occupent dans ce sujet.







Voici les différentes légendes en agrandissement.







Le dernier texte étant illisible, le voici en deux parties agrandies.





Bien à vous

madame antoine

Merci pour l'affichage en clair de cette gravure ( inédite pour moi ) et qui suscite aussitôt deux questions, compte tenu du contexte lié à l'actualité de la correspondance de la Reine avec Fersen et surtout de ce que nous a appris Mme Thérèse Poudade ! " Lire c'est relire " , selon la devise de votre site partenaire, empruntée un jour à une intervenante dont nous n'avons malheureusement plus de nouvelles depuis bien trop longtemps !...

1 / Que sait-on sur l'origine de cette gravure qui lie manifestement Fersen et la Reine ( date et lieu de publication, auteur, ... )?
2 / Que sait-on aujourd'hui sur les commanditaires de l'assassinat de Fersen ? Est-ce toujours un secret d'Etat ou un secret qui appartiendrait à des officines occultes et criminelles, responsables de la manifestation qui, comme chacun sait, ne pouvait être que " spontanée " ? ...

cril17 a écrit:

2 / Que sait-on aujourd'hui sur les commanditaires de l'assassinat de Fersen ? Est-ce toujours un secret d'Etat ou un secret qui appartiendrait à des officines occultes et criminelles, responsables de la manifestation qui, comme chacun sait, ne pouvait être que " spontanée " ? ...

En cherchant à répondre à la question que vous posez ici, j'ai ouvert une page tout-à-fait curieuse. Je vous en reprends un extrait.

"Le vieux roi de Suède fut finalement destitué et son neveu devait être couronné, mais les illuminati voulaient vraiment placer sur le trône un homme qui leur serait "reconnaissant" et tout à leur dévotion, et finalement, le jeune héritier mourut subitement et étrangement... Le très loyal Axel de Fersen, le plus haut dignitaire et ministre devait être éliminé au plus vite, et les illuminati utilisèrent les mêmes moyens qu'ils avaient mis en oeuvre en France pour lancer la révolution toute à leur profit, le peuple, et surtout, la partie la plus malléable, la plus irréfléchie du peuple, ce qu'on nommait alors, la populace. Le peuple avait compris que le jeune prince n'était pas mort de sa belle mort, mais avait été empoisonné, ce qui fut probablement vrai. Les illuminati eurent donc la partie facile; il suffisait d'ajouter à la rumeur basée sur l'évidence, le nom d'un coupable idéal, celui-là même qui avait en apparence tout intérêt à voir disparaître l'héritier des Vasa pour prendre sa place, Axel de Fersen. La rumeur enfla. Alors qu'il se rendait au palais en voiture, la populace se rua sur sa voiture, et l'en ayant extrait mit à mort Axel de Fersen. Cétait le 20 juin 1810."

"Cette vérité devait aussi être dévoilée : Fersen fut lapidé par la foule sur instigations et menées des illuminati. La preuve en est que peu après, leur autre pion français, à savoir Jean-Baptiste Bernadotte, homme intelligent et habile,devint roi de Suède sans avoir la moindre ascendance royale, ni la moindre ascendance suédoise."

Si vous souhaitez lire l'article en entier : http://marie.roca.over-blog.com/article-l-assassinat-illuminati-d-axel-de-fersen-51937196.html

Je m'avoue tout-à-fait dubitatif. Cependant il n'est pas faux que le lynchage du comte de Fersen n'a pas vraiment à ce jour d'explication satisfaisante. Bon de la à y voir la main des Illuminati heu.......

Bref ce sujet me passionne mais je m'y perds........

Par contre je ne crois pas du tout que le comte soit le père d'aucun enfant de la reine Marie-Antoinette ni même son amant.

17 000 mercis pour cette très précieuse information qui est compatible avec toutes celles que j'ai pu découvrir hier grâce à google books et dont je posterai l'essentiel ici dès que possible !

De tout ce que j'ai pu lire et découvrir - [ car c'est la 1 ère fois que je crois utile de m'intéresser à ce sujet de la mort de Fersen, à cause de la gravure très claire qu'a affichée Madame Antoine ] - il s'avère que Charles XIII, nouveau roi de Suède a laissé assassiner Fersen dans l'hypothèse où ce n'est pas lui qui a donné l'ordre !
Et compte tenu de ce qui est accessible aujourd'hui sur Internet à tout lecteur disposant d'un minimum de sens critique et de culture historique, bien qu'ignorant tout de l'histoire de la Suède, on peut affirmer que Fersen a été victime d'une cabale et en aucun cas d'un mouvement spontané de foule !

Par quelle association X et manifestement imposée - a minima - à  Charles XIII ? C'est la question qui, de toute évidence, se pose aujourd'hui deux siècles après !

Et c'est tout l'intérêt extraordinaire de la gravure affichée en clair par Madame Antoine ! En effet, sans laisser trop de liberté à la folle du logis que chacun héberge peu ou prou en son esprit, la gravure ne serait-elle pas destinée à suggérer que Fersen aurait été assassiné parce qu'il aurait été  l'amant de la Reine ? ...

D'où la question que je propose aux experts de ce blog :
sait-on de manière plus ou moins précise à quelle date est apparue, pour la 1 ère fois, dans des écrits publics la théorie selon laquelle Fersen aurait été l'amant de la Reine et le père du duc de Normandie, futur Louis XVII ?

Bonjour à tous,

A toutes fins utiles, je signale que la légende de la gravure semble mentionner également des noms. Il m'a semblé, mais je ne voudrais pas m'avancer inconsidérément, que les agresseurs étaient identifiés.

Bien à vous

madame antoine

En guise d'introduction :

Extrait ce cette page :

" http://gadlu64.org/Pour-Avancer/Quelques-Francs-Macons-celebres.aspx

Les Frères et Soeurs les plus humbles comme les plus illustres ont enrichi la maçonnerie. Tous y ont été traités à égalité. Ci-dessous une liste de quelques francs-maçons qui se sont illustrés dans le monde profane.

Bernadotte, Jean Baptiste (1763-1844) – Né le 26 janvier 1763 �Pau, mort le 8 mars 1844 �Stockholm, Maréchal de France, prince de Pontecorvo, puis roi de Suède sous le nom de Charles XIV, ancêtre de l'actuelle famille régnante. Un musée lui est consacré à Pau.

.../... ***

Bonaparte, Jérôme (1784-1860) - Frère de Napoléon, roi de Westphalie de 1807 à 1813. Il fut Grand Maître de la Grande Mère Loge de Westphalie.

Bonaparte, Louis (1778-1846) - Frère de Napoléon et père de Napoléon III. Il fut Grand Maître adjoint de 1803 à 1806, remplacé par Cambacérès.

Bonaparte, Joseph (1768-1844) - Frère de Napoléon, roi de Naples, puis roi d'Espagne. Il devint en 1805 Grand Maître du Grand Orient de France. "

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*** Quant au lien entre Bernadotte et Napoléon - via Désirée Clary - dont il est question dans la source documentaire indiquée par Sido Scorpion voici de très utiles précisions :  

https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9sir%C3%A9e_Clary

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extrait de l'article de wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_XIV_Jean

Charles XIV Jean
En 1810, alors qu'il se trouve à Paris en semi-disgrâce, le parti pro-français suédois lui propose d'être candidat lors de l'élection du nouveau prince héritier, avec l'idée de récupérer, avec l'appui de Napoléon, la Finlande que la Russie a annexée en 1809. Grâce à Jean Antoine Fournier, un Grenoblois ayant vécu 18 ans en Suède, qui y retourne se faisant passer pour l'« envoyé » de Napoléon, et y mène une propagande active et habile, Bernadotte est élu à la surprise générale. L'élection s'est tenue lors des États Généraux à Orebro, ville du centre de la Suède, afin d'éviter des troubles possibles à Stockholm. Il part avec l'assentiment de Napoléon qui accepte ce choix lors d'une entrevue commune avec des émissaires suédois. Napoléon espère ainsi tenir un allié solide au nord de l'Europe. Bernadotte débarque à Helsingborg le 20 octobre 1810, et le 31 suivant, il est présenté aux États Généraux; le 5 novembre 1810, adopté par le roi Charles XIII, il prend le nom de Charles-Jean. Il consent d'abord à seconder la politique de l'Empereur et participe au blocus continental.

En fait, dès 1811, en raison de la sénilité de son père adoptif, il dirige déjà les affaires du royaume de Suède. Il ne devient cependant roi de Suède officiellement qu'en 1818, au décès de Charles XIII.

.../...

====
Premières conclusions sur la foi de ces informations :

En 1810 il aurait existé un parti pro-français suédois qui aurait profité des circonstances - et en particulier de l'assassinat de Fersen autorisé, sinon voulu par le roi Charles XIII, qui serait devenu sénile l'année suivante - pour proposer l'accès de Bernadotte au trône de Suède !...  

D'où la question : mais qui donc composait ce " parti pro-français " en 1810 ?
Et notre question " qui donc a ordonnancé l'assassinat de Fersen et pour quels motifs précis " n'en devient que plus pertinente !

Dans tout ce que nous avons pu lire jusqu'à maintenant - et sous réserve de toute preuve contraire à venir - nous n'avons lu nulle part que  les coupables de l'assassinat de Fersen aient été châtiés ! Au contraire nous avons lu une déclaration pateline et solennelle de Charles XIII indiquant que l'ordre public était revenu peu de temps après le 20 juin 1810 ! ...,

En raison de difficultés techniques pour afficher les textes collectés ici et là, voici ce qu'on peut écrire en résumé, pour y voir un peu clair,   grâce aux articles de Wikipedia en particulier

1 / Gustave III le Roi de Suède qui a rendu visite à Louis XVI et à la Reine Marie-Antoinette en compagnie de Fersen en 1784 est assassiné le 29 mars 1792

2 / Le fils de Gustave III monte sur le trône de Suède à l'âge de treize ans. Le frère du roi défunt, Charles, duc de Södermanland, assure la régence.

3 / En 1796, un projet de mariage entre le jeune roi et la grand-duchesse Alexandra Pavlovna, petite-fille de Catherine II de Russie, échoue pour des raisons religieuses : sa famille refuse qu'elle abandonne la foi orthodoxe pour le luthéranisme suédois. Gustave IV épouse l'année suivante la princesse Frédérique de Bade, qui lui donne cinq enfants. Ils sont couronnés le 3 avril 1800 à Norrköping.

La politique étrangère de Gustave IV est dominée par sa haine des idées de la Révolution française et de Napoléon. Après l'affaire du duc d'Enghien, [ encore une coïncidence avec l'affaire Louis XVII et l'énigme de Vincennes ? NDLR ] il rompt ses relations diplomatiques avec la France et rallie la Troisième Coalition en 1805, contre l'avis de ses ministres. C'est la première fois que la Suède est en guerre avec son allié traditionnel.

En 1807, Napoléon conclut le traité de Tilsit avec le tsar Alexandre Ier, et quelques mois plus tard, le Danemark rallie la France. Malgré cela, Gustave IV poursuit sa politique pro-britannique et refuse d'adhérer au blocus continental.... source

3 bis / Selon l'étude de Mme Thérèse Poudade, fin septembre 1799, Fersen  sur le chemin du retour vers la  Suède, est à Hambourg [ *** détail très intéressant pour l'Affaire Louis XVII - NDLR ] où il rencontre James Crawford !...  

4 / Nommé régent après l'assassinat de son frère (1792), Charles, duc de Södermanland s'était retiré, à la majorité de son neveu Gustave IV en 1796, et vivait en simple particulier, lorsqu'en 1809, par suite de la révolution qui renversa le nouveau roi lors d'un coup d'état organisé par les officiers et les fonctionnaires, il fut placé lui-même sur le trône. Jusqu'alors duc de Södermanland, il fut proclamé roi de Suède le 6 juin 1809, sous le nom de Charles XIII. Le lendemain, tous les fonctionnaires civils et militaires lui prêtèrent foi et hommage. À son avènement il fit la paix avec la France, la Russie et le Danemark....

Ses enfants étant morts, [ alors que Gustave IV avait un fils de son mariage avec Frédérique de Bade NDLR ] il avait adopté pour successeur le prince danois, Christian-Auguste d'Augustenbourg ; ce jeune prince étant mort (1810) [ de manière tout à fait accidentelle d'après les sources accessibles sur Internet NDLR  ] déclenchant une nouvelle crise politique au cours de laquelle le comte Axel de Fersen fut assassiné, le général français et maréchal d'Empire Jean-Baptiste Bernadotte fut choisi pour le remplacer, et devint prince héritier.

5 /Franc-maçonnerie - Charles XIII s'est beaucoup appliqué dans la conception du Rite suédois dont il devient le grand maître 30 novembre 1774 et engagera alors l'organisation de ce rite en reprenant les bases d'un chapitre de hauts grades maçonniques fondé par Eckleff à Stockholm le 25 décembre 1759. Il présidera à des révisions du rite en 1780 et en 1800, date à laquelle fut établie la constitution fondamentale de l'ordre[réf. souhaitée].

En 1811, [ alors qu'il aurait été sénile ??? ] il fonda l'Ordre de Charles XIII (ordre qui ne peut être conféré que si le chevalier est franc-maçon et protestant)[réf. souhaitée].
source

.../...

Misère...

Bonjour à Tous les Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,

Ayant essayé de répondre aux nombreuses questions soulevées par cette étonnante gravure, je m'avoue dans l'embarras. La gravure sur laquelle porte la discussion est vraisemblablement une production suédoise, du moins l'écriture semble-t-elle dans cette langue. Les agresseurs du Comte de Fersen ont l'air d'être des personnages d'un certain grade. Le titre Bibang ne débouche sur rien en recherche. Pour la question des rumeurs sur la fidélité de la Reine, elle est difficile à trancher en raison du fait que les ragots ont commencé à circuler très tôt à la Cour. Les premiers concernaient au reste le Comte d'Artois. Le Comte de Fersen était peu mentionné dans les pamphlets et il est difficile de voir à partir de quel moment exactement son personnages a pris le pas sur les autres liaisons supposées de la Reine Marie-Antoinette. Ayant conscience de vous être peu utile et vous priant par avance de m'en excuser, je vous signale également cette discussion tenue il y a quelque temps dans notre Boudoir.
https://maria-antonia.forumactif.com/t6991-marie-antoinette-et-axel-de-fersen-des-amants-restreints?highlight=restreints

Bien à vous

madame antoine

Une dernière remarque que j'ai oubliée. Je me demande si la Franc-Maçonnerie ne nous enverrait pas sur une fausse piste concernant la Mort du Comte de Fersen dans la mesure où il faisait partie de cet Ordre.

madame antoine

Ce sujet devient de plus en plus passionnant !!

J'ai moi aussi tenté une petite recherche sur cette mystérieuse gravure qui m'amène sur un site sérieux.
http://www.tombes-sepultures.com/crbst_123.html

.........où je lis

Ma petite pierre à l'édifice:


in Dictionnaire universel de la Franc-Maçonnerie, par Monique Cara,Jean-Marc Cara,Marc de Jode

Il est interessant de noter que d'après l'étude de Thérèse Poudade " La Famille Royale du Temple " ( cahiers Louis XVII n°44 décembre 2010) Fersen est revenu en Suède après la mort de son père, survenue au printemps de 1794 ; on le retrouve à Francfort le 30 août 1795 en compagnie d'Eléonore Sullivan ...

Et comme vous le savez, Fersen ira ensuite à Vienne et regagnera donc la Suède en fin d'année 1799 ...

Notre ami et " archiviste du Roi Louis XVII " , Christian Crépin, sans qui je n'aurai jamais pu écrire le livre LOUIS XVII, AUTOPSIE D’UNE FAUSSE VERITE vient de poster un commentaire qui nous donne des premières informations sur cette mystérieuse gravure dans cette discussion :

Des lettres de la Reine Marie-Antoinette à Fersen …( suite 14)

Et quel lien curieux avec l'autre gravure révolutionnaire proposée ICI par madame Antoine, si on considère sa légende !

En 1791 Axel Fersen ( agent de Gustave III selon la théorie de Thérèse Poudade ) est jugé " indigne de son glorieux père " qui, lui s'était opposé au roi de Suède qui sera assassiné le 29 mars 1792 ! ...

Et 20 ans plus tard environ, la gravure sur la mort de Fersen semble suggérer qu'il a été assassiné en raison de son lien avec la Reine et donc pour avoir organisé la fuite du Roi !...

Extrait de " M de Fersen et Marie-Antoinette "
Titre :  La Revue politique et littéraire : revue des cours littéraires...
Éditeur :  Germer Baillière (Paris)
Date d'édition :  1892
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2148265/f663.item.r=.zoom

Nous mettons les noms cités en gras pour recoupement avec la légende de la gravure

p 665

.../...
Jusqu'à la fin de sa vie, il devait porter en son coeur la douleur de cette mort, car, pas plus que de sauver Marie-Antoinette, il ne fut donné à son amour de la pouvoir venger.
M. de Fersen s'était retiré en Suède.
Une révolution renversa le fils de Gustave III et mit sur le trône son oncle, le duc de Sudermanie, gagné aux idées libérales.
M. de Fersen, plus impopulaire encore que son ancien roi, n'avait plus personne pour le soutenir et le défendre. Un parti nombreux le poursuivait de sa haine, ne se tenant point satisfait du renversement de Gustave IV tant qu'on n'en aurait pas fini avec son favori. Un incident déchaîna la tempête qui grondait sourdement contre lui. •
Le duc, proclamé roi sous le nom de Charles XIII, n'avait point d'enfants. Afin d'assurer la succession au trône et pour rendre plus certaine l'exclusion de la descendance de Gustave IV, le nouveau monarque adopta le prince Christian de Holstein-A ugustenbourg.
Or; quelques mois à. peine après l'adoption, ce prince, passant une revue en Scanie, fut frappé d'une attaque d'apoplexie et mourut subitement (28 mai 1810). Les circonstances mêmes de sa mort ne permet-taient point de l'attribuer à autre chose qu'à • un acci-dent. Les passions politiques en décidèrent autrement ; bientôt le bruit se répandit que le prince avait été em-poisonné, que les partisans de ladynastie déchue avaient fait le coup, et, parmi les noms mis en avant, ceux de M. de Fersen et de sa plus jeune soeur, la comtesse de Piper, étaient les plus répétés..
Les meneurs du parti qui avait renversé la branche aînée des Vasa étaient fort désireux, en effrayant pour toujours les derniers fidèles de cette dynastie, de se débarrasser d'un aussi haut personnage que le comte de Fersen : sa richesse, sa situation et l'éclat de son nom en faisaient un centre de ralliement pour la noblesse et pourraient redevenir un danger pour ses adversaires. L'occasion était propice pour le supprimer ; ils ne la laissèrent point échapper.
La populace, qui se console d'être tenue à l'écart de la direction des affaires, en croyant si volontiers aux secrets agissements, aux pratiques cachées, a le goût inné du mystérieux et se trouve prête à accepter toutes les opinions, pour peu qu'on se donne la peine de les lui suggérer.
La culpabilité de M. de Fersen, de sa soeur et de quelques autres grands personnages, ne faisait, au bout de quelques jours de ces insinuations, plus de doute, et de toutes parts la colère montait contre ces ennemis du peuple; entretenue par des distributions d'argent et d'eau-de-vie, elle atteignait bientôt son paroxysme et menaçait de se traduire par les actes les plus violents. Courageusement, M. de Fersen, averti ne les redoutait point; lâchement, le roi les désirait.
On rapporte même que, prévenu par les autorités compétentes qu'une émeute se préparait pour le •jour des funérailles si le grand maréchal s'y présentait, Charles XIII se borna à répondre
— Il ne serait pas mal que ce seigneur orgueilleux reçût, une leçon.
Paroles imprudentes et cruelles qui, connues et répétées, contribuèrent à déchaîner un soulèvement populaire qui ne s'en tint point à une « leçon » et qu'aggrava l'absence voulue de précautions militaires.
La date de ces royales obsèques avait été fixée au 20 juin 1810.
Quels souvenirs devait réveiller cet anniversaire dans l'esprit de M. de Fersen I C'était à cette même date que, dix-neuf années auparavant, il avait tenté d'arracher la famille royale de France à ses ennemis, et c'était de ce moment-là que datait pour elle comme pour lui le commencement des malheurs. Le rapprochement eût pu effrayer un esprit superstitieux, une âme moins bien trempée, moins détachée des choses de l'existence ; mais depuis qu'il avait perdu tout ce qu'il aimait, depuis qu'il voyait vaincus et reniés les prin¬cipes qu'il chérissait et les objets de sa vénération, que lui importait la vie ? Il n'eut point de ces peurs : les insultes, il les méprisait ; la mort même, il ne la craignait point.
Le jour donc où l'on ramena solennellement de Liljeholm à Stockholm le corps du prince. défunt, « M. de Fersen, en grand habit de cérémonie, monta dans le carrosse doré et attelé de six chevaux blancs qui devait le mener à la rencontre du cortège funèbre jusqu'au delà. de l'enceinte de la ville ». L'escorte se mit en marche à onze heures du matin, avec le grand-maréchal, une partie de la cour, en carrosses, précédant le cercueil. Les chevau-légers de la garde s'avancent en tête du cortège, que termine l'escadron de cavalerie qui avait accompagné les restes mortels du prince depuis la Scanie.
L'instant est décisif : si la force armée laisse la foule déchaînée commencer son oeuvre de mort, qui l'arrêtera? La foule ne rencontre aucun obstacle.
On se précipite sur le carrosse, on dételle les chevaux, on tire violemment M. de Fersen hors de la voiture. Le grand-maréchal fait un effort, se dégage; échappant pour un instant aux mains des forcenés qui l'entourent, il se jette dans la première porte ouverte qui s'ouvre devant lui, c'est celle d'un café : il monte en courant jusqu'au premier étage et se réfugie dans une salle.
A ce moment, le général Silfversparre, informé du danger que courait M. de Fersen, vient courageusement à son secours : mais il ne dispose que de seize hommes et d'un officier. Que peut cette petite troupe contre la foule hurlante et menaçante ?
La maison est envahie : les misérables, qui ont craint un instant de voir échapper leur proie, se vengent et insultent le malheureux. Aux insultes succèdent les coups : on lui arrache ses décorations, son manteau, son épée, qu'on jette par la fenêtre pour montrer à la populace qu'on tient toujours sa victime, et pour lui faire prendre patience.
Devant le danger grandissant, M. de Silfversparre, impuissant à repousser la foule par la force, s'avise d'un stratagème : il offre d'arrêter M. de Fersen et de le maintenir prisonnier jusqu'à ce qu'on puisse lui faire son procès. Mais c'est bien de procès qu'il s'agit. L'arrêt est déjà rendu par la fureur populaire et va être exécuté.
On frappe le grand-maréchal, on lui arrache les cheveux, on le blesse à la tête, on l'entraîne hors du précaire asile où il s'est réfugié. Le voici sur la place.
Un bataillon de la garde s'y trouve, avec les généraux d'Adlercreutz et de Vegesach. Devant cette force armée, la foule hésite un instant : le moment est propice pour délivrer le prisonnier...
Les généraux tournent bride et s'éloignent au trot de leurs chevaux. « Sous prétexte, ont-ils déclaré plus tard, de faciliter la délivrance du comte de Fersen des mains de ses bourreaux. »
La populace est maîtresse désormais de se livrer à ses instincts cruels, et elle joue avec sa victime. Devant les soldats, spectateurs impassibles, elle passe, poussant devant elle le malheureux Fersen jusqu'à l'Hôtel de Ville.
« Là, bien qu'entouré de la masse de ses bourreaux, il eut un moment de répit, qu'ils semblèrent lui laisser par un reste de pitié. S'asseyant sur un banc, il demanda une gorgée d'eau qu'un soldat de la garde urbaine lui apporta. Mais bientôt recommencèrent les menaces de mort et les reproches d'avoir empoisonné le prince royal. On lui donnait des coups de poing et de canne ; on lui arrachait les cheveux et même ses boucles d'oreilles avec des morceaux de chair.
« Au dehors, le peuple, amassé dans la cour de l'Hôtel de Ville, crie qu'on lui livre M. de Fersen... »
De nouveau on l'entraîne, on le précipite sur les marches de l'escalier, et là, dans la cour, la fureur des forcenés achève la victime, qui rend enfin le dernier soupir, étouffée sous les pieds de ces brutes sanguinaires.
Leur rage cependant n'est pas assouvie par la mort ; ils s'acharnent sur le cadavre, le dépouillent de ses vêtements, le mutilent et en promènent les lambeaux...
Ne croirait-on pas lire le récit de quelques-unes des scènes sanglantes qui ont signalé les premiers jours de la Révolution? Ceci se passait pourtant, entre midi et deux heures, en pleine ville de Stockholm, sous le gouvernement régulier d'un roi légitime.
PAUL GAULOT

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En relisant cette narration, comme il est étrange qu'on ait attendu presque 1 mois entier entre le 28 mai et le 20 juin pour organiser des obsèques solennelles ! Les opérations d'autopsie ( qui ont conclu à l'accident de santé sans aucun empoisonnement ou quelque autre cause externe que ce soit  )  et les préparatifs ne peuvent pas tout expliquer, à moins qu'on ne se soit préoccupé de préparatifs d'une nature bien différente de celle qu'exigeait l'enterrement du défunt ! ...
Et nous savons combien la symbolique des dates anniversaires peut être partagée ici ou là, comme en témoigne le document hallucinant et unique dans l'histoire de l'humanité du 6 octobre 1793 par lequel " Louis Charles Capet" a accusé sa mère d'actes incestueux, commis à plusieurs reprises entre le 21 janvier 1793 et le 3 juillet 1793, sous les yeux mêmes de Madame Elisabeth ! ...
Le 6 octobre 1789 n'était pas suffisant pour détruire la royauté capétienne ... Il fallait à l'évidence détruire jusqu'à l'idée même de la légitimité ...
S'il s'avérait que rien ne peut justifier raisonnablement le délai qui a existé entre la mort du prince Christian de Holstein-Augustenbourg et le 20 juin 1810 on aurait un indice sérieux sur les motivations qui ont inspiré ceux qui ont programmé l'assassinat de Fersen, dont nous n'avons pu encore trouver aucune information indiquant que les acteurs directs aient été traduits devant un tribunal !

Au contraire de ce qui s'est passé pour l'assassin de Gustave III, qui a été décapité sous le règne de son fils Gustave IV Adolphe qui lui succéda, sous la régence du prince Charles, duc de Södermanie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_III

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacob_Johan_Anckarstr%C3%B6m

Voyez toutes les pages où est cité le nom de Fersen ( 5 fois ) et qui correspondent aux diverses informations que j'ai déjà évoquées

Extrait du Journal de Lyon (1810): et du département du Rhône

https://books.google.fr/books?id=x9nGxSc5-BIC&pg=PT401&dq=fersen+20+juin+1810++Lyon&hl=fr&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q=fersen&f=false

Bonne nuit et A +

cril17 a écrit:

Notre ami et " archiviste du Roi Louis XVII " , Christian Crépin, sans qui je n'aurai jamais pu écrire le livre LOUIS XVII, AUTOPSIE D’UNE FAUSSE VERITE vient de poster un commentaire qui nous donne des premières informations sur cette mystérieuse gravure dans cette discussion :

Des lettres de la Reine Marie-Antoinette à Fersen …( suite 14)

Et quel lien curieux avec l'autre gravure révolutionnaire proposée ICI par madame Antoine, si on considère sa légende !

En 1791 Axel Fersen ( agent de Gustave III selon la théorie de Thérèse Poudade ) est jugé " indigne de son glorieux père " qui,  lui s'était opposé au roi de Suède qui sera assassiné le 29 mars 1792 ! ...

Et 20 ans plus tard environ, la gravure sur la mort de Fersen semble suggérer qu'il a été assassiné en raison de son lien avec la Reine et donc pour avoir organisé la fuite du Roi !...  

Sans vouloir verser dans aucune théorie du complot, je remarquerai simplement que cela fait beaucoup de morts en peu de temps.

Bien à vous

madame antoine