Charlotte
Nombre de messages : 560 Date d'inscription : 25/10/2014
| Sujet: Johann Adam von Posch, conseiller de Marie-Thérèse Lun 7 Aoû - 12:49 | |
| Quelques mots sur un personnage peu connu, qui eut cependant une importance capitale pour les parents de Marie-Antoinette à Vienne. Mes chers amis, laissez-moi vous présenter Johann Adam von Posch, dont Marie-Thérèse disait qu'elle appréciait toujours de l'avoir à ses côtés partout où elle allait - Johann Adam von Posch est né à Dresde en 1722 et décédé à Breitensee en Autriche en 1803. En 1760, il épousa Anna Maria von Kienmayer, fille du marchand et gouverneur Johann Michael von Kienmayer, dont il eut plusieurs enfants. Portrait de la Famille de Posch et amis en 1761 à Graz (esquisse préparatoire) - Ce tableau représente une famille aristocratique viennoise dans un salon décoré à la mode avec recherche.
Les hommes encadrent Anna Maria von Kienmayer et deux de ses filles : Anna Paulina avait 4 ans et, pour être à la hauteur, elle avait été juchée sur une table. Elle exigeait déjà de faire partie de la cour des grands. Quant à sa sœur Josépha, c’est une préadolescente, maquillée, coiffée, qui se prépare à ses fonctions à la cour.
Johann Adam de Posh se présente dans la force de l’âge : un homme distingué, un livre à la main, pris sur le vif. Il vient d’interrompre la lecture d’un poème qu’il faisait à la compagnie. Surpris, comme les autres membres de l’assistance, il regarde le spectateur qui vient d’entrer dans le salon.Longtemps directeur des finances de François I de Lorraine, mari de Marie-Thérèse et père d'une nombreuse progéniture, dont Marie-Antoinette, Posch jouissait de toute la confiance de l'Empereur. Aussi, après la mort de son mari, Marie-Thérèse lui confia-t-elle le budget de la famille impériale. C'est ainsi qu'il subsiste une foisonnante correspondance entre l'Impératrice et son gestionnaire. Ces lettres en allemand ou en français, parfois plusieurs par jours, renseignent le lecteur sur des détails quotidiens de la vie de cour. Fait baron en 1782, Johann Adam von Posch reste au service des Habsbourg après le décès de Marie-Thérèse. Il travaille ainsi avec le très libéral Joseph II mais, âgé et devenu aveugle, il sera pensionné par Léopold II en 1791. On recense aussi d'intéressants échanges entre l'Empereur François I et son directeur financier. En voici 3 exemples, postés tels quels et dans l'orthographe d'origine. Nous remarquerons au passage l'écriture aléatoire voire phonétique de l'Empereur. Le dernier exemple est une missive de François I à son conseiller - Quant à la correspondance qu'entretint l'Impératrice Marie-Thérèse avec Johann Adam von Posch, elle fut publiée en 1881 par le Chevalier d'Arneth dans une somme intitulée Lettres de l’impératrice Marie-Thérèse à ses enfants et amis et a été rééditée séparément en 2015 par Didier Fondeur, petit-fils de la baronne Eliane de Posch. Quelques extraits disponibles en ligne nous donnent un avant-goût de cette correspondance intime et quotidienne. Exemple 1Contexte - En tant que fondé de pouvoir de la famille impériale, Johann Adam de Posch gère le trésor, paie les fournisseurs et les prestataires et pourvoit Marie-Thérèse en ducats, souverains et autres pièces.
Elle lui fait ses demandes au fil de ses lettres, sans transition avec ce qui précède ou ce qui suit.Le 26 octobre 1768, Les inoculations ont laminé mes revenus. J’ai encore besoin de cinq cents ducats, si je pouvais les avoir avant ce soir, car je pars à Pressburg demain matin jusqu’à lundi midi. À cause de ses bonnes idées pour les territoires étrangers, les derniers coursiers ont chassé tous les espoirs. Il connaît de nombreux étrangers : on nous a particulièrement recommandé le général Hatten, de Hanovre, un homme doué pour l’artillerie et le génie civil, qui s’est apparemment distingué au combat. Je serais contente de savoir si c’est le cas ou non pour pouvoir prendre ma décision. Bien que nous ayons peu de personnes émérites chez nous, j’en ai trouvé encore moins à l’étranger. Ma préférence va encore aux miens. Marie-ThérèseExemple 2Contexte - 767 s’annonce difficile et 1768 encore pire. En effet, les prix du froment montent dès la fin du printemps, signe avant-coureur d’une médiocre moisson. Cette crise se confirmera en août, après les récoltes.
La végétation des céréales fut médiocre par suite d’un été frais, voire pourri. Assez constamment mouillées, les emblavures furent réfrigérées à l’excès dès janvier, et surtout en mars : « Dès les fêtes de Pâques, le Seigneur Dieu est passé parmi nous avec tempêtes et froidure », écrit un chroniqueur.
Le 3 mars, de très fortes chutes de neige sont accompagnées d’un froid inhabituel, alors que les villes et les villages en amont de Vienne, le long du Danube, sont inondés.
Les grains se font rares, les prix augmentent ; les plus pauvres souffrent de malnutrition et certains de famine. Plusieurs rapports alarmants arrivent jusqu’à Marie-Thérèse, qui décide de réquisitionner bâtiments et châteaux.Le 5 mars 1768, Si d’autres rapports arrivent encore, il [Johann Adam] me les fera suivre. Entre-temps, je lui ai envoyé Heinrich, qui raconte beaucoup d’histoires. Malheureusement, même si seulement la moitié de ce qu’il raconte est vraie, c’est très regrettable. L’essentiel est d’aider les gens en leur donnant tout de suite de la farine. Mayer pourrait aider à héberger les gens, sinon, avec ce froid, des maladies vont se propager. Dans ce cas, les gens devraient être hébergés dans tous les bâtiments du territoire et dans les châteaux… ………… un simple d’esprit, et un jeune meunier, je crois, aux halles, doivent en souffrir le plus, et l’épouse de ce dernier a dû accoucher de deux enfants. Je voudrais suivre de près les dons faits par les seigneurs à ceux qui souffrent et entre-temps leur faire moi-même une avance. J’attends de vous des propositions sur tout ce qui pourrait encore être fait pour aider ces gens et les réconforter. Marie-ThérèseExemple 3Contexte - Guillaume du Tillot, fils de Nicolas Dutillot, valet du roi Philippe V d’Espagne, est né à Bayonne en 1711. Après ses études, il rejoint sa famille à Madrid, où il devient valet de l’infant Charles, puis chargé des affaires de Philippe de Bourbon en tant que secrétaire particulier, gardien de son coffre et organisateur de ses loisirs.
Enfin, il rejoint Parme à la demande de Louis XV comme « observateur et conseiller de Philippe, duc de Parme et de Plaisance ».
Ce denier lui confie la gestion du coffre ducal, le paiement des dépenses et salaires, l’intendance des palais, jardins, théâtres et la direction des spectacles et des fêtes. Tout un programme.
Mais cela ne suffit pas ; pour reconnaissance de ses bons et loyaux services, il devient ministre de l’Économie publique et des Affaires étrangères. C’est à ce titre qu’il négocie le mariage du duc Ferdinand avec Marie-Amélie de Habsbourg-Lorraine, fille de Marie-Thérèse, qui a lieu le 27 juin 1769 par procuration, puis est confirmé le 19 juillet 1769 à Mantoue par l’évêque.
D’où cette lettre d’octobre 1768 de du Tillot, qui se préoccupe de tous les détails pour que ce mariage et les festivités se déroulent dans les meilleures conditions. Il demande des échantillons de sa garde-robe (corset, etc.) et de ses souliers, ainsi que la couleur de ses cheveux pour préparer un trousseau assorti. En bonne mère organisée, Marie-Thérèse répond, via Johann Adam de Posch - Le 15 octobre 1768, Voilà les trois demandes satisfaites, mais je dois ajouter que je m’interroge pourquoi ils veulent connaître la couleur des cheveux. Les voilà, mais pour les corps et les souliers, vous devez prévenir qu’on ne fasse nulle dépense, car elle sera équipée pour bien des années en habits, dentelles, linge, souliers. Il en est de même pour l’habit des noces, qui est du même drap d’argent que celui de la reine. Ainsi toute dépense là-dessus serait inutile, tout comme pour les pierreries. Elle a un beau collier en fer à cheval, un ruban pour la coiffure, des girandoles, des boucles, des boutons pour le corset, des crochets, des boucles de souliers. Elle n’a point de bouquet ; si on veut lui faire un présent, ce serait l’occasion. Tout cela de vous, sans que je n’y entre en rien. Je ne voudrais pas qu’ils fassent de dépenses superflues. Je voudrais savoir ce qu’on porte chez eux : des habits de cour, en plein ou traîne noire, et une jupe de couleur ?. J’espère qu’on passera à ma fille l’habit d’appartement, qui est une espèce d’habit de cour, et ce qu’on porte ordinairement, quels habits, grands ou petits paniers ? Tout cela de vous. Marie-ThérèseSources -https://de.wikipedia.org/wiki/Johann_Adam_von_Posch https://www.genealogie-de-posch-von-posch.com/-Les-bonnes-feuilles- http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb443818010 https://www.genealogie-de-posch-von-posch.com/Feuille-1-du-Tome-II _________________ - me stessa -
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