La mode à Versailles : Lui

La mode à Versailles : Lui
Ces Messieurs au meilleur de leur forme !!
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M. Raphaël Maraval-Hutin, expert en Textiles anciens, nous présente pour la maison Millon ce remarquable habit de cour brodé datant de 1780 à peu près :







Habit à la française complet, l’habit à petit col droit en pékin à raies bleues et noires brodé en application de tulle et mousseline de soie crème et en soie polychrome au passé plat, passé nuancé et point de nœud sur le pourtour, le poignets et les basques de bouquets de roses et églantines. Complet de ses 24 boutons brodés en pareil, doublure en sergé et satin crème. Culotte à pont coordonnée, veste assortie boutonnée aux poignets en gros de Tours crème brodé des mêmes bouquets sur le pourtour et les poches et semé de fleurettes et ramilles sur le plein.
XVIIIe siècle.
Bel état malgré quelques petites usures et décolorations ; un trou dans le dos de la culotte et 3 boutons manquants.

Provenance
- Probablement Etienne François d’Aligre (1727-1798), 5e marquis d'Aligre.
- Son fils Etienne d’Aligre (1770-1847), 6e marquis d'Aligre, Chambellan de Caroline Bonaparte, reine de Naples (1808 à 1815), dès 1803.
- Puis par descendance.
- Vente Tessier-Sarrou, 25 mars 2016, lot 126 (adjugé 17.000€).
- Collection privée française.

Oeuvre en rapport
Costume similaire porté par Axel de Fersen (1755-1810), diplomate suédois et ami de la Reine Marie-Antoinette, faisant parti des collections du Nordista Museet à Stockholm, numéro d'inventaire NM00154745.

Historique
Le marquis d’Aligre, fils d’un ancien premier président au Parlement de Paris, était sous la Restauration un des pairs les plus fortunés de France. Dans ses mémoires, le baron de
Frénilly en parle comme d’un “pauvre homme accablé de millions”. Il possédait de nombreuses maisons à Paris, rue d’Anjou et rue d’Astorg, rue Roquépine, rue de Rivoli, rue Saint-Honoré, rue de Clichy, ainsi qu’une demi-douzaine de châteaux dont Baronville (Eure). Sous l’Empire, il comptait parmi les plus gros contribuables parisiens ; sous la Monarchie de Juillet, on lui supposait un revenu annuel de deux millions de francs et à sa mort en 1847, il laissait une succession de plus de quarante-six millions.
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