Chasses de la Reine

Bonjour
je suis content car j'ai trouvé un trésor véritable sur le sites des archives de Ministère de la culture:

Etat des chasses de l'équipage de la Reine et Monseigneur Comte d'Artois pour le sanglier. Année 1784 et Année 1786
il s'agit des volumes reliées en maroquin rouge aux armes de France et de Lorraine-Autriche.
ils sont lisibles sur Net.

http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/caran_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=PERSONNE&VALUE_98=1755-1793&DOM=All&REL_SPECIFIC=1

http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/archim/Pages/02229.htm
http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/archim/Pages/06384.htm

il y a aussi des lettres de la reine-autographes.

je sais déjà où et quand La Reine chassait.
(dans la forêt de Marly, Saint-Germain , Fontainebleau et Versailles. Rambouillet) Quand elle chassait près de Versailles, par exemple 17.11.1784, ou 2.12.1784, rendez.vous de chasseur avait lieu près de pavillon de Butard.
(Louis XVI a mentionne souvent cet pavillon dans son journal, que j'ai constaté).
Il existe jusqu'à ce jour. La Reine chevauchait ici
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pavillon_du_Butard
http://www.panoramiques.net/panos.php?nom=pavillon.jpg&numero=116
Leos

Belles découvertes ! Merci, Leos ! Je place à l'instant la lettre de Marie Antoinette à son frère dans les écrits.

Très intéressant merci!

Je vais fouiller tout ça

Marie-Antoinette chassait-elle souvent? Je dirais que non en fait, mais c'est vrai qu'on en parle peu dans les livres :s:

Elle accompagnait Louis à la chasse, du moins dans sa jeunesse. Elle ne fait plus allusion à des chasses par la suite, mais ça ne veut pas dire qu'elle n'y va plus. C'est seulement parce que nous n'avons plus l'espèce de journal qu'elle tient pour sa mère.

D'un autre côté, elle avait un petit coeur, et elle aimait les animaux...

Oui je l'imagine mal voir des animaux pourchassé, acculés à la mort... D'autant plus que l'on tuait les cerfs avec des pieux il me semble. J'ai horreur de la chasse à courre, c'est l'un des aspects de la France d'Ancien Régime que j'aime le moins.

Je la vois aussi aller à la chasse juste pour accompagner son mari ou Artois, mais sans plus
La balade en cheval devait être son plaisir du moment

Bonsoir,
J'ai constaté qu' elle ne chassait souvent. Je pense qu´elle aimait monter à cheval.
(en 1786 3 fois seulement.. donc les sangliers..)
J' aime imaginer La belle Reine en cheval dans les forêts de la région parisienne.
Leos

Pour ça, cher Leos, la reine adorait les promenades à cheval, et n'avait pas besoin de chasses pour en faire !

Elle aimait les chiens aussi...un petit point commun

L'oeuvre suivante illustre non les chasses de la Reine, mais celles du Roi.


Philippe Castel, d'après Jean Baptiste Oudry
Plaque représentant les chasses de Louis XVI
http://art.rmngp.fr/fr

Bien chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,

Voici à ce propos des documents intéressants.

La vénerie du roi pour le cerf et le sanglier fait l’objet d’un personnel et d’équipements spécifiques, financés par un budget conséquent, tant sous l’Ancien Régime qu’après la Révolution. Elle est dirigée par le Grand Veneur, officier très important à la cour, souvent issu des plus grandes familles. Ce service imposant produit des  écrits manuscrits qui ont été conservés et que la numérisation permet de faire connaître. Ils éclairent les loisirs des grands du royaume d’un autre jour.

Les Etat des chasses de la reine et monseigneur d’Artois (1784 à 1788) et Recueil des chasses faites par la meute du roi  (1820 et 1821) sont rédigés selon les mêmes principes : ils détaillent, mois après mois, les jours de chasse du roi ou de son entourage, le lieu de rendez-vous, la durée de la chasse, le nombre et les caractéristiques des bêtes prises, et parfois le nom des chiens blessés.


État des chasses de la reine et monseigneur comte d'Artois pour le sanglier, t. IV,
Année 1787, Ms-2715,  f. 4r

Le comte d’Artois (1757-1791), frère de Louis XVI, est un grand amateur de chasse au sanglier. En 1784, il constitue avec sa belle-sœur, Marie-Antoinette, un équipage dédié à cette chasse, le «vautrait ».


Le Sanglier, Jacques Sève, dessin, 1754

Les Etats de ces chasses témoignent de leur passion pour cette activité, pratiquée toute l’année à St-Germain-en-Laye, Rambouillet, Fontainebleau, Marly, Versailles ou Maisons-Laffite. Le détail des noms des chiens blessés dans cette lutte contre un adversaire puissant fait pénétrer dans cette époque avec plus de familiarité, même si les centaines de chiens de chasse élevés dans les chenils royaux ne sont guère des animaux de salon.


État des chasses de la reine et monseigneur comte d'Artois pour le sanglier, t. II, 1785, MS-2712, f. 24v (détail)

Les Almanachs de l’écurie de la Vénerie du roi, numérisés pour les années 1775 à 1788, sont des documents ouvrant sur un calendrier annuel classique, suivi de la liste des noms et fonctions des agents attachés aux écuries et chenils de la Vénerie royale, ainsi que des chevaux dédiés à cette pratique. C’est un monde foisonnant et très organisé que ces documents nous donnent à voir.

Gaëlle Le Page (musée de la Chasse et de la Nature)


Almanach de l’écurie de la Vénerie du roi, 1788, NAF 4452, f. 2r


Almanach de l’écurie de la Vénerie du roi, 1778, NAF 4452, f. 12r (détail)

http://gallica.bnf.fr/blog/21112016/lautomne-en-foret-de-cerfs-en-sangliers

Bien à vous

madame antoine

Lucrezia P a écrit:

L'oeuvre suivante illustre non les chasses de la Reine, mais celles du Roi.

Mon partage aussi. Et c'est même carrément Louis XV.

Mais le petit mot est joli .........


ref bnf