est une tentative de libération de la reine Marie-Antoinette d'Autriche alors enfermée à la Conciergerie.
30 août 1793Le chevalier de Rougeville reparaît le surlendemain avec Jean-Baptiste Michonis et ils règlent avec la reine tous les détails de l'évasion, qui doit s'effectuer dans la nuit du 2 au 3 septembre 1793.
Le couple de concierges Richard, la femme de journée Marie Harel sont dans le secret.
Le chevalier de Rougeville détient 400 louis d'or et 10 000 livres d'assignats destinés à acheter les gardiens de la Conciergerie.
En dépit de l'extrême faiblesse de la reine - épuisée par ses pertes de sang continuelles (elle souffrait d'un fibrome à l'utérus), il est convenu que la reine s'échappera, gagnera le château de Livry, où se cache Madame de Jarjayes, puis de là elle s'enfuiera vers l'Allemagne.
Voici un fac-similé du billet que la reine remit au chevalier de Rougeville lorsqu'elle était emprisonnée à la Conciergerie.
Le fac-similé est inséré dans un ouvrage du XIXème siècle du comte de Reiset…
Lors de son interrogatoire par le Tribunal révolutionnaire, la reine, sachant que le chevalier de Rougeville n'avait pas été arrêté, admit qu'il lui avait remis un oeillet renfermant, disait-elle, ces mots :
"Que comptez vous faire ? J'ai été en prison, je m'en suis tiré par un miracle, je viendrai vendredi".
La reine déclara au Tribunal qu'elle lui avait répondu en essayant de marquer ces mots avec une épingle :
"Je suis gardée à vue, je ne parle ni n'écris".
En réalité, la reine avait écrit, avec une épingle,
"Je suis garde a vue, je ne parle a persone" et ajouté, à la fin du billet : "Je me fie a vous, je viendrai", ce qui tend à démontrer que Marie-Antoinette avait été mise au courant par Rougeville du projet de l'enlever de la Conciergerie et que le billet de l'oeillet était pour l'avertir de se tenir prête pour le vendredi, sans doute, jour concerté de son évasion.
La reine a reconnu avoir écrit ce billet avec une épingle lorsqu'il lui a été présenté lors de son second interrogatoire. Ce billet est resté annexé aux papiers de l'enquête, qui se trouvent aux Archives nationales (selon le comte de Reiset).
Madame Richard a également attesté de l'authenticité du billet (cf. ci-dessous) :
"Elle (Madame Richard) a reconnu que c'était le même qu'elle a remis au citoyen Michonis et a signé avec nous (signature de Madame Richard)".
Témoignage de madame Richardhttp://www.paris15histoire.com/rougeville.htm