Victoire Armande , Princesse de Guéménée

Ca va pas, non ?! C'est du wallon, banane ! Du vieux wallon socialo, même ! Du langage de pilier de comptoir et de manifestations. C'est toudi les p'tits qu'on spotch, ça veut dire c'est toujours les petits qu'on écrase, ce qui est une triste vérité.

Toudi, c'est carrément à cheval entre le latin et le français. Tou c'est de totus, a, um, qui veut dire tout, et di, c'est de dies, diei, le jour (comme dans lundi, mardi... dimanche). Donc, toujours, littéralement.

Ma famille était de Wallonie, et parlait wallon. Je me souviens avoir lu des lettres en vieux français dans les Rois Maudits de Druon. On aurait dit du wallon... et du latin. Je crois que c'est cette connivence entre les deux qui m'a orientée vers le latin.

Bon, j'arrête, en même temps, parce qu'une modo plus hors sujet que moi, y'en a pas !

Oups au temps pour moi
Waaa l'insulte que j'ai faite sans le vouloir

Cela dit c'est marrant comme langue

Surtout parlée, attends !

Mais c'est vrai que c'est marrant!
Les sons sont vraiment originaux

Ça casse un mythe ces intonations !

Bien à vous.

Dans l'ouvrage de Nézelof j'apprends que la faillite qui fit démissionner Madame de Guéménée de sa charge de Gouvernante des Enfants de France s'élevait à 28 millions de livres...soit l'équivalent de plus de dix-sept exemplaires du collier qui fit la réputation de leur cousin, le Cardinal de Rohan...

Bien à vous.

N'est-ce pas à Madame de Guéménée que Louis XVI racheta le château de Montreuil pour sa sœur Elisabeth ?

C'est bien cela...mais je doute que Montreuil ait coûté 28 Millions au Roi

Bien à vous.

Majesté a écrit:

Dans l'ouvrage de Nézelof j'apprends que la faillite qui fit démissionner Madame de Guéménée de sa charge de Gouvernante des Enfants de France s'élevait à 28 millions de livres...soit l'équivalent de plus de dix-sept exemplaires du collier qui fit la réputation de leur cousin, le Cardinal de Rohan...

Bien à vous.

Dis comme ça...on comprend encore mieux le scandale de cette banqueroute

Bonjour chers forumeurs,

Je suis nouveau sur ce site, et j'espère vous faire partager quelques anecdotes et trouvailles sur la Cour de France au temps de Marie-Antoinette.

La princesse de Guéméné, maîtresse du comte de Coigny, éleva Aimée de Coigny, duchesse de Fleury, qui inspirera au poète André Chénier La Jeune Captive. Cette dernière a laissé un Journal, édité chez Perrin en 1981, où elle parle de la Princesse. Le marquis de Bombelles relate aussi dans son Journal ses visites à l'ancienne Gouvernante, lorsqu'elle était déjà en exil à Vigny, mais où elle continuait à vivre comme à la Cour, se couchant à trois heures du matin. Il semble que la Princesse émigra dès 1789 mais je n'ai pas d'informations sur le sujet.

Je voulais féliciter Majesté d'avoir posté ce magnifique dessin de profil de Mme de Guéméné. Pourrai-je vous demander, cher Modérateur, de quel ouvrage est tiré cette illustration ?

Merci d'avance

Bonjour, cher Monsieur de Tarente ! Soyez le très bienvenu dans le Boudoir de la Reine.
La princesse de Guéménée n'était pas la maîtresse du comte de Coigny (père de la jeune captive de Chénier), mais de son frère aîné le duc de Coigny qui faisait partie de la société particulière de Marie-Antoinette. Mme de Guéménée a été supplantée dans le coeur de ce gentilhomme par la comtesse Aglaé Hardouin de Châlons qui, veuve, devint duchesse de Coigny.
Mme de Guéménée fut gouvernante des Enfants de France jusqu'à la banqueroute frauduleuse du prince son époux qui entraîna leur exil à tous deux de la Cour.

Soyez, Monsieur de Tarente, le bienvenu dans notre Boudoir !

M. de Tarente a écrit:

Je voulais féliciter Majesté d'avoir posté ce magnifique dessin de profil de Mme de Guéméné. Pourrai-je vous demander, cher Modérateur, de quel ouvrage est tiré cette illustration ?

J'ai trouvé ce portrait dans l'édition de 1967, chez Hachette, du livre d'André Castelot...c'est un album avec en couverture le portrait de la Reine par Élisabeth Vigée-Lebrun en 1778 (détail)...Il est d'ailleurs régulièrement en vente sur Ebay

Bien à vous.

Bonjour, Monsieur de Tarente ! Bienvenue dans notre boudoir !

Merci pour votre accueil.

Il y avait en effet deux Coigny à cette époque (sans compter le marquis de Coigny et son épouse, née Conflans), le duc de Coigny, premier écuyer du roi, et le comte de Coigny, chevalier d'honneur de Madame Elisabeth. De nombreux biographes se sont mêlangés les pinceaux. Certains parlent du duc de Coigny, d'autres du comte comme amant de Mme de Guéméné. Dans le Journal d'Aimée de Coigny, c'est son père, le comte de Coigny, qui est dit amant de la Princesse.

Merci, cher Modérateur, pour tous ces renseignements. Y'aurait-il des précisions quant au lieu de conservation du dessin ?

Bonsoir et bienvenue sur le Boudoir de Marie-Antoinette M. de Tarente

M. de Tarente a écrit:

Y aurait-il des précisions quant au lieu de conservation du dessin ?

Il n'est précisé que "Collection Gabriel Brun"...

Bien à vous.

La princesse était une femme d'esprit, mais elle avait quelques lubies qui déconcertaient. Ainsi, au milieu d'une conversation où elle montrait du jugement et de la finesse, elle tombait en extase, prétendant par la suite avait discuter avec des esprits intermédiaires ou avec ses chiens.

Elle vivait en bonne entente avec son mari, tout en aillant un amant en la personne du duc de Coigny.
On dit qu'elle avait se plongeait dans des lubies et la passion des fêtes afin de ne pas voir la situation de son mari s'empirer.

Elle tenait de ses parents une immense fortune, dont l’hôtel de Soubise, et une collection de parures merveilleuses. Elle ne les portait cependant jamais, mais les prêtait avec ostentation. On disait que pas une présentation ne se faisait à la Cour sans que les pierres de la princesses ne paraissent.
Elle se sépara de sa fortune par solidarité avec son époux, comme les autres membres de la famille. Le prince son père lui offrit un vieux château où elle vécut dans une pénurie proche de la misère.
Elle se sépara de lui au moment de la révolution, et rentra d'émigration en l'an VIII. On lui reconnut alors la propriété de l’hôtel de Soubise, qui sera vendu après sa mort en 1808, et le château de Vigny, qui sera vendu après la révolution de 1830.

Citation :

Elle vivait en bonne entente avec son mari,.

..... lui-même très épris de Mme de Dillon .

Citation :

tout en aillant un amant en la personne du duc de Coigny..

Ainsi tout serait-il allé dans le meilleur des mondes possibles, et de un, si Mme de Dilllon n'avait pas été emportée par une galoping consomption, et de deux, si le duc de Coigny ne s'était pas attaché au char d'Aglaé d'Andlau comtesse Hardouin de Châlons .

J'en parle dans le sujet des Rohan-Guéméné

Comme disait ce bon vieux Voltaire, les grands esprits ....

Citation :

La princesse était une femme d'esprit, mais elle avait quelques lubies qui déconcertaient. Ainsi, au milieu d'une conversation où elle montrait du jugement et de la finesse, elle tombait en extase, prétendant par la suite avait discuter avec des esprits intermédiaires ou avec ses chiens.

Ben quoi ? C'est pas normal ?  

Des esprits intermédiaires , c'est pas ce qui manque ...

Des chiens bavards non plus.

pimprenelle a écrit:

Citation :

La princesse était une femme d'esprit, mais elle avait quelques lubies qui déconcertaient. Ainsi, au milieu d'une conversation où elle montrait du jugement et de la finesse, elle tombait en extase, prétendant par la suite avait discuter avec des esprits intermédiaires ou avec ses chiens.

Ben quoi ? C'est pas normal ?  

C'est sûr ! Demande à Majesté comme Vaudou intervient dans nos conversations: il a son mot à dire sur tout, faut pas croire !    
Les chiens de la princesse, qui plus est, avaient en stéréo le réel et l'au-delà !!!  
Là, le mien est largué ...  

Ben oui, Josephine me disait encore hier que...