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| « La vie mouvementée d’Henriette Campan » | |
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+3O Mon Roi madame antoine PierrotLeFou 7 participants | Auteur | Message |
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PierrotLeFou
Nombre de messages : 98 Date d'inscription : 12/09/2017
| Sujet: « La vie mouvementée d’Henriette Campan » Mar 26 Sep - 14:35 | |
| Un livre sur Madame Campan Une formidable destinée. Geneviève Haroche-Bouzinac sort ce mercredi 27 septembre « La vie mouvementée d’Henriette Campan », un portrait de la première femme de chambre de Marie-Antoinette à la cour de Versailles. La biographie raconte le parcours exceptionnel de cette femme qui traverse le règne de Louis XV, la Révolution puis l’Empire. Ces multiples vies ont pour cadre le château de Versailles mais aussi Saint-Germain-en-Laye. Professeure à l’université d’Orléans, Geneviève Haroche-Bouzinac a aussi réalisé une biographie remarquée de Louise Élisabeth Vigée Le Brun. « La vie mouvementée d’Henriette Campan », Flammarion, 601 pages. 24,90 €. Vous l'avez lu ? C'est bien ? _________________ Regarde je luis de paillettes
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: « La vie mouvementée d’Henriette Campan » Jeu 28 Sep - 6:42 | |
| Bonjour PierrotLeFou,
Je vous remercie pour ce renseignement et note sur mes tablettes ce futur achat à effectuer.
Bien à vous
madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | O Mon Roi
Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 14/10/2016
| Sujet: Re: « La vie mouvementée d’Henriette Campan » Ven 6 Oct - 13:10 | |
| Biographie encensée dans Le Figaro. _________________ On ne gouverne jamais une nation contre ses habitudes.
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| | | spa monopole
Nombre de messages : 322 Date d'inscription : 31/01/2017
| Sujet: Re: « La vie mouvementée d’Henriette Campan » Mer 18 Oct - 13:44 | |
| Bien, ce livre ! Henriette Campan = femme des Lumières ! |
| | | Superglu
Nombre de messages : 247 Date d'inscription : 06/11/2016
| Sujet: Re: « La vie mouvementée d’Henriette Campan » Ven 27 Oct - 21:02 | |
| UNE PÉDAGOGUE SUR LES RUINES DE L’ANCIEN RÉGIME
Par Yannick Ripa — 27 octobre 2017 à 17:46
La vie d’Henriette Campan, proche de Marie-Antoinette, qui créa une école pour jeunes filles
De l’existence de Madame Campan, il a été essentiellement retenu qu’elle fut la dévouée première femme de chambre de Marie-Antoinette et qu’elle a légué de remarquables Mémoires, récemment réédités (Mercure de France, «le Temps retrouvé»). Mais la postérité semble avoir été peu attentive à ses innovations pédagogiques en matière d’enseignement féminin. La biographie volumineuse de Geneviève Haroche-Bouzinac prouve le manque d’intérêt historiographique dont souffrait jusqu’alors ce personnage. Comment ne s’est-on pas d’emblée étonné que, fidèle à la reine, Henriette Campan soit parvenue non seulement à survivre à la Terreur, mais ait pu fonder en 1794 une institution pour jeunes filles de la haute société, à Saint-Germain-en-Laye ? Comment celle-ci, installée par la suite à Ecouen, a-t-elle résisté aux troubles du temps et à tous les changements de régime ? Qualifier la vie de sa fondatrice de «mouvementée» est donc pleinement justifié, et c’est par cette inscription dans le trouble de l’histoire qu’elle est passionnante.
Jeune lectrice. L’historienne à laquelle on doit déjà un remarquable ouvrage sur Elisabeth Vigée-Lebrun (Flammarion, 2011) renoue avec une tradition biographique qui la rapproche des grands conteurs et fera les délices d’un lectorat qui aime humer les parfums d’autrefois, en retrouver la quotidienneté, les couleurs et les sons. Mais qu’on ne se méprenne pas : si certains esprits chagrins déploreront ce choix qui tire ce livre davantage vers un récit aux allures romanesques, que vers une analyse savante d’un événementiel capté au jour le jour, il repose sur un dépouillement de sources considérables, débusquées dans de nombreux fonds, en France et aux Etats-Unis. Cette quête permet de suivre l’ascension d’Henriette Genet : devenue jeune lectrice de Mesdames sous Louis XV, par l’entremise de son père, interprète, «loyal serviteur de la monarchie», elle appartient à partir de 1774, le jour même de son mariage «mal assorti», à la chambre de la nouvelle reine dont elle pénètre ainsi l’intimité. Elle en connaît les espoirs, les bonheurs et bientôt les malheurs. Ses écrits retrouvés nous permettent aussi de saisir l’effroyable vécu de la noblesse et de son entourage. L’un des mérites de cet ouvrage est en effet de lui redonner chair et âme, de permettre d’entendre ses souffrances, et particulièrement celles des épouses de prisonniers, de guillotinés, celles aussi de leurs enfants, soudain séparés, un temps ou pour toujours, de leurs parents.
Métier décent. C’est pour entourer d’affection «maternelle» et éduquer «cette pauvre petite jeunesse» qu’Henriette Campan ouvre un établissement apte à combler le vide laissé par la disparition de l’enseignement congrégationniste. Ainsi débute la seconde vie de cette femme qui a compris que l’avenir de «ses filles» n’était plus assuré. Aussi, aux plus dépourvues de biens, elle espère permettre d’exercer un métier décent ; aux plus aisées, elle souhaite procurer savoirs et manières qui attirent à elles des prétendants de qualité. Epouses recherchées, elles seront des mères accomplies car capables de transmettre les bienfaits de la méthode Campan. Celle-ci repose sur la diversité des matières, y compris artistiques - sans qu’aucune ne soit exclue au nom du sexe féminin - et sur le bien-être physique et moral des élèves. Elle instaure une progression dans leurs études, leur individualisation, des gratifications incitatrices et valorisantes, des contacts fréquents avec les parents. Parce qu’elle rompt avec les assignations de genre responsables de la médiocrité de l’enseignement féminin, parce qu’elle affirme les capacités de chacune, la pédagogue révolutionne l’éducation des filles.
La ténacité d’Henriette Campan triomphe de tous les obstacles, y compris des pénuries alimentaires ; la présence de têtes couronnées, le soutien d’Hortense de Beauharnais établissent sa renommée européenne. Le succès est tel qu’elle se plaît à rêver à une université féminine. Néanmoins, elle ne veut pas transformer ses disciples en femmes savantes, elle entend qu’elles sachent rester à leur place. Cette ambitieuse pédagogie, que Napoléon a voulue pour sa sœur Caroline, ne convient pas à l’empereur qui fonde un enseignement élitiste réservé aux hommes. Nommée néanmoins à la tête de la Maison de la Légion d’honneur, Henriette Campan doit une fois de plus composer avec le pouvoir, bientôt consciente que la poursuite de son œuvre est liée à la survie du régime impérial.
Source http://www.liberation.fr/ _________________ Lâche qui les abandonne !
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: « La vie mouvementée d’Henriette Campan » Mar 7 Nov - 8:48 | |
| Bonjour les Amis,
Vous êtes invités à lire également cet article très détaillé. https://www.actualitte.com/article/livres/henriette-campan-confidente-des-souveraines/85659
J'en reprends ici les passages concernant plus particulièrement la Reine Marie-Antoinette.
Vivre auprès de Marie-Antoinette
Si Henriette affectionne énormément Marie-Antoinette, elle n’est pour autant pas aveugle sur les capacités intellectuelles de sa, désormais, reine. Était-elle « sotte comme un panier » selon l’expression consacrée par la Palatine à propos de la Fontanges en d’autres temps ? Ne portons pas de jugement, contentons-nous de la citer : « je dois avouer ma dissipation et ma paresse pour les choses sérieuses », que chacun en tire l’enseignement qu’il veut. Quoi qu’il en soit, Henriette, elle, s’ennuie ferme et c’est avec un plaisir non dissimulé qu’elle retrouve ses proches pour avoir des conversations d’un niveau, dirons-nous, plus élevé.
Cependant, vu l’état dans lequel est son couple, on ne peut pas réellement en vouloir à la reine de souhaiter être entourée de frivolités, cela lui permet de penser à autre chose. Henriette, en qualité de femme de chambre, est bien consciente du désarroi de Marie-Antoinette et, quand un matin la reine la prend dans ses bras pour pleurer tout son soûl, elle sait à quoi s’en tenir… mais sait également rester à sa place et fait appeler madame de Polignac, « Henriette a assez de lecture et de philosophie pour savoir que l’amitié ne se pratique qu’entre égaux. » Et la royauté se ternit…
Il est coutume de dire que les débuts de la Révolution française remontent à 1789. Et pourtant, a posteriori, que de signes avant-coureurs… Février 1781, le Compte rendu au Roi de Monsieur Necker est rendu public, il fait état des finances du pays… et ça n’est pas reluisant.
Mai 1781, une loi interdit l’accès aux roturiers à tous les grades militaires, « cette loi injuste s’étend même aux bénéfices ecclésiastiques, qui deviennent l’apanage de la noblesse », ça grogne chez les bourgeois ! 27 avril 1784, la pièce de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, est enfin autorisée, « les applaudissements font trembler les planchers du théâtre tandis que le trône commence à vaciller. »
1784/1785, la retentissante affaire du collier, dont nous ne ferons pas le résumé ici, mais qui finira de complètement discréditer la reine aux yeux du peuple. En 1786, Henriette est officiellement « installée dans la charge de première femme » de chambre. Ses tâches sont multiples : présenter le fameux livre des échantillons d’étoffes afin que la reine puisse choisir sa tenue ; tenir l’agenda, faire, le cas échéant, les présentations ; gérer la cassette de la reine, « connaître l’usage que quelqu’un fait de son argent, c’est s’approcher intimement de sa personne. Lorsqu’elle affirme avoir été dans un emploi de femme de confiance, Henriette n’exagère pas. » Révolution française et Terreur
Être dans un emploi de confiance auprès de la reine à cette période à couté leurs têtes à beaucoup. Mais pas à Henriette ! Et pourtant elle en a vécu des événements, tous en fait ! Ceux de Versailles, ceux des Tuileries, les lettres chiffrées qu’elle écrivait sans en connaître le code, la fuite à Varennes qu’elle aide à organiser, la prise des Tuileries où elle et ses sœurs échappent de peu à la mort.
Et puis le temps des suspicions, des emprisonnements des proches, le suicide de sa sœur Adélaïde suite à l’emprisonnement de son mari… qui sera finalement libéré. Aucune famille n’a été épargnée pendant cette période, la sienne non plus, mais elle, si proche de Marie-Antoinette, a gardé la tête sur ses épaules, au propre comme au figuré.
Bien à vous
madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | PierrotLeFou
Nombre de messages : 98 Date d'inscription : 12/09/2017
| Sujet: Re: « La vie mouvementée d’Henriette Campan » Mar 7 Nov - 12:53 | |
| Je l'ai acheté ! _________________ Regarde je luis de paillettes
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| | | spa monopole
Nombre de messages : 322 Date d'inscription : 31/01/2017
| Sujet: Re: « La vie mouvementée d’Henriette Campan » Jeu 23 Nov - 12:14 | |
| http://www.lemonde.fr/livres/article/2017/11/23/henriette-campan-de-l-education_5218993_3260.html Pas lu, je le reconnais. |
| | | Airin
Nombre de messages : 1005 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Re: « La vie mouvementée d’Henriette Campan » Jeu 20 Sep - 22:53 | |
| Henriette Campan, mémoire d'une jeune fillePAR GENEVIÈVE HAROCHE-BOUZINAC Célèbre pour ses Mémoires sur la vie de Marie-Antoinette, Madame Campan a connu un destin singulier : deux fois, de l’Ancien Régime à l’Empire, elle s’est trouvée proche de la Couronne. Une vie qui commença dans une famille unie, soucieuse d’une éducation soignée. Douce atmosphère, tout près du Château. Le père de la jeune Henriette, Edme Genet, est chef de bureau des interprètes au ministère des Affaires étrangères. Il a logé sa famille à proximité, dans le quartier Saint-Louis de Versailles. Rue Royale, pavillon Barthelon, il a créé, avec son épouse Lise, un cadre de vie confortable pour ses cinq enfants. Edme, qui a apprécié le confort des demeures du Nord, a acquis des poêles de faïence décorés « à l’allemande », chauffant les chambres plus efficacement que les cheminées à la française. Pour nourrir la famille, l’intendant, André Daix, approvisionne les garde-manger au Marché-neuf, place du Parc-aux-Cerfs. Des baraques couvertes d’ardoise proposent volailles, marée, fromages et pâtisseries.
Dans le milieu des ministères, l’interprète fait exception. Ni son appartement ni sa maison de campagne, au Petit-Montreuil, ne lui appartiennent. Il n’a pas spéculé, comme d’autres, sur des terrains à bâtir dans la ville de Versailles. Les gens d’esprit, affirme cet homme des Lumières, n’ont que faire de « la propriété avec tous ses embarras ». Son cabinet de bibliothèque est la pièce qu’il préfère : bureaux à coins de cuivre garnis d’un serre-papier pour lui et ses commis, fauteuils de velours gris pour les visiteurs. Ce loyal serviteur de la monarchie a créé un véritable pôle de documentation sur les institutions étrangères. Il a eu l’idée de consigner les traces de tous les mouvements d’argent de l’ennemi héréditaire du Royaume, l’Angleterre, et de constituer des dossiers sur chacun de ses navires. Il affirme que les espions ne lui ont jamais rien appris.
À l’hôtel de la Marine et des Affaires étrangères, rue de la Surintendance1, Edme a créé un service de six commis qui travaillent sous son autorité : il forme des interprètes qu’il envoie dans toute l’Europe. Là, on traduit « toutes les langues de l’Occident, depuis le russe jusqu’au portugais ». Mais la curiosité de l’interprète s’étend à des idiomes moins connus comme le malgache. Fière du savoir de son père, Henriette s’assied près de lui pendant qu’il travaille. Elle aime l’entendre lire les Fables de La Fontaine. Il a fait sienne la devise choisie par le fabuliste : « Instruire et plaire. »Coupe de l’hôtel de la Guerre, des Affaires étrangères et de la Marine à Versailles, planche XXIV (détail) où se trouvaient les bureaux des interprètes dirigés par le père d’Henriette, 1772. À côté étaient conservées des maquettes de navires français et anglais. Au-dessus, un étage était réservé aux presses imprimant les journaux publiés par Edme Genet. © Paris, Archives nationales (France) / Fonds MarineUne famille unieLes parents d’Henriette, Edme Genet et Lise Cardon forment un couple aimant. Un bracelet orné d’une miniature en témoigne, tout comme le quatrain écrit par Edme pour accompagner le présent : « C’est votre époux qui vous adresse / Ce portrait d’un amour vivement ressenti / Il n’aura point blessé votre délicatesse / Si vous dites c’est mon mari2. » Au grand plaisir de leur « tendre mère », l’interprète n’a pas envoyé ses filles au couvent. C’est lui qui leur enseigne la grammaire et l’histoire. Il a engagé une gouvernante anglaise et des maîtres de harpe, de guitare. Henriette brille dans l’étude des lettres et des langues. Avec fierté, son père la surnomme la miss.
Après le repas, les enfants Genet donnent un petit concert. Henriette, au piano-forte accompagne Julie, la cadette, qui chante l’air de « l’Amour naissant » de Grétry. La ravissante Adélaïde a aussi un joli timbre de voix et les deux derniers, Sophie et Edmond, sont espiègles. Les habitués de la rue Royale ne s’étonnent pas de l’habit du benjamin des Genet, vêtu de blanc des chaussures jusqu’au chapeau. Lors d’un songe, Lise avait fait le vœu à la Vierge de « vouer au blanc » l’enfant jusqu’à l’âge de cinq ans.
Le don qu’Edme fait à ses enfants est simple : faire bon usage de leur raison et cultiver leurs talents. « Rien ne pourra vous les ôter », leur dit-il. À Versailles, tout se sait. Le littérateur Jacob Moreau surnomme Henriette « ma Calliope », du nom de la muse de l’éloquence, car elle déclame à merveille. « Une éducation dans laquelle mon père mettait tant de soins, se souvient-elle, fut remarquée et citée, non seulement dans la ville de Versailles, mais à la Cour. »Lectrice de MesdamesLa comtesse de Périgord, dame d’honneur des filles de Louis XV, entend parler de miss Genet alors qu’elle cherche une lectrice pour Mesdames cadettes. En 1768, la jeune fille pénètre pour la première fois dans les enfilades du Château. Les « noeuds d’épaules brodés en paillettes d’or et d’argent qui [ornent] les habits des pages » l’impressionnent. Les appartements sont tapissés de noir, car la Cour porte le deuil de la reine Marie Leszczynska. Ses jambes vacillent. « Le premier jour où je fis la lecture dans le cabinet intérieur de Madame Victoire, écrit-elle, il me fut impossible de prononcer plus de deux phrases ; mon cœur palpitait, ma voix était tremblante et ma vue troublée. »
Le dimanche, lorsque la Cour ne se trouve pas en villégiature, Henriette et ses sœurs se rendent au Petit- Montreuil où Edme loue une maison de campagne. Ce tranquille hameau est assez proche pour que l’interprète puisse faire un saut rue de la Surintendance. Les proportions de la demeure sont confortables, avec des cuisines et une laiterie au rez-de-chaussée. Au premier étage, deux appartements lumineux jouissent d’une vue sur le jardin et la rue. Au second, plusieurs pièces où s’entassent les enfants. Le cabinet de bibliothèque apparaît presque aussi fourni que celui de la rue Royale, mais le salon tapissé de velours d’Utrecht est un peu usagé. Edme apprécie ce séjour dont l’air est plus sec que celui de Versailles et où les guinguettes accueillent les habitants pour de copieux repas. Deux fois par an, la famille se rend dans la forêt de Draveil où l’oncle Genet de Charmontot, dit l’oncle Toto, reçoit ses neveux dans sa demeure campagnarde où l’on se délecte de rôties et de café à la crème.Edme Jacques Genet, anonyme, vers 1770 © Albany Institute of History & Arts Femme de chambre de la ReineDevenue reine en 1774, Marie- Antoinette attache Henriette à son service comme seconde femme de chambre. Elle organise son mariage avec le fils d’un serviteur de la Chambre, François Berthollet Campan. En 1777, le nom d’Adélaïde Genet, dont la grâce a été remarquée, apparaît sur la liste des femmes ordinaires de la Reine. En 1778, c’est au tour de Sophie de figurer auprès de sa fille, Marie-Thérèse. Puis, la seconde des sœurs Genet, Julie, rejoint le groupe chargé de l’éducation des enfants royaux en tant que « remueuse »3.
Ainsi, entre 1775 et 1778, les quatre sœurs Genet ont intégré l’entourage de Marie-Antoinette. Bientôt, Isabelle Cardon, tante d’Henriette, en fera partie. Enfin, un autre de ses parents deviendra chapelain de la Reine. La volonté de la famille royale de s’entourer de personnes de confiance est claire, mais, de leur côté, ces serviteurs en font bénéficier les membres de leur famille. À l’inverse, l’appartenance à une fratrie unie permet de maîtriser l’information : lorsqu’elle n’est pas de service, Henriette apprend par ses sœurs le détail de ce qui s’est passé dans les appartements royaux. La cohésion du clan protège ainsi la Couronne. Jamais, dans les papiers privés de la famille Genet, on ne trouve trace de dissension.
Progressivement, toutes les sœurs Genet se marient. Rue Royale, les repas de noce sont servis dans un « ordre parfait ». On offre de menus cadeaux : cordons de canne, dragonnes en passementerie, éventails. Edme lit des stances de sa composition. Il est si heureux du bonheur de ses enfants.
Après la Révolution, Henriette connaîtra un destin exceptionnel en devenant fondatrice de la Maison impériale de la Légion d’Honneur.Geneviève Haroche-Bouzinac, Professeur d’histoire littéraire de l'âge classique, Université d’Orléans (1) Actuelle rue de l’Indépendance américaine. (2) Archives privées. D.R. (3) Femme chargée de remuer l’enfant d’un maître, de le nettoyer et le changer. http://www.lescarnetsdeversailles.fr/ |
| | | le beau lauzun
Nombre de messages : 831 Date d'inscription : 04/09/2014
| Sujet: Re: « La vie mouvementée d’Henriette Campan » Ven 21 Sep - 10:14 | |
| Bon livre, je recommande. |
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| Sujet: Re: « La vie mouvementée d’Henriette Campan » | |
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