Je reviens sur cet artiste, que j’aime assez, pour vous présenter son travail.
Ne hurlez pas trop fort !
Les oeuvres citées plus haut sont celles que je n’aime pas : les fameux pneus, et les cochons.
Au sujet de ces derniers, juste vous préciser que les premières oeuvres furent celles réalisées sur des cochons vivants.
Anesthésiées et tatouées, les bêtes étaient ensuite naturalisées et vendues telles quelles (ou bien l’on découpait la peau du dos pour la placer sous verre).
C’est dégoûtant ! N’insistons pas !
J’ajoute toutefois que l’artiste attendait que les cochons meurent d’une mort naturelle !
Et qu’il a aussi programmé une oeuvre du même genre sur un être humain, qui a ainsi prêté (vendu) son dos.
Le jour où il mourra, l’heureux acquéreur de l’oeuvre pourra...bref !
Après les hauts-cris de diverses associations de protection des animaux, et devant le succès de ces pièces, l’artiste se contente désormais de produire des cochons synthétiques.
Tous décorés de différentes façons, comme celui-ci par exemple :
Quant aux fameuses machines
Cloaca également évoquées, que dire de plus ?
Si ce n’est la provocation d’un artiste qui se joue des collectionneurs et autres originaux prêts à payer des milliers d’euros pour acquérir une machine à fabriquer de...la merde !
Tant pis ou tant mieux pour eux, c’est à vous de voir...
Mais on doit aussi à cet artiste d’autres oeuvres, qui correspondent d’avantage à une exposition au Louvre (et qui sont, du reste, présentées à l’occasion de cette exposition).
A savoir que
Wim Delvoye aime à se pencher sur le dialogue des arts entre le passé et le présent. Et ce, avec notamment ses très belles réalisations en acier ciselé au laser, inspirées des grands chefs-d’oeuvres gothiques.
Des oeuvres monumentales, des grands formats, ou encore de beaucoup plus petites ; des inspirations
classiques ou bien plus amusantes (notamment avec le détournement d’objets dont la fonction ne devrait pas se prêter à ce genre
d’habillage artistique).
En vrai, c’est très beau ! Je vous assure...
Vous trouverez au Louvre ces pièces-ci :
- Cette coupe nautile, que j’aime beaucoup...
- Cette pergola
- Ou encore, son fameux
suppo, de taille monumentale, flanqué sous la pyramide...
Des inspirations d’arts religieux, que l’on retrouve aussi avec ses vitraux.
Mais attention les yeux !
Dans le détail, quelques-unes des représentations sont provocantes...
Oui, oui, vous avez bien vu !!
Palais sensibles, s’abstenir !
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Ses célèbres Christ enroulés, de grandes comme de petites tailles...
En bronze trempé dans de l’argent pour celui-ci
:
D’autres travaux, toujours sur le thème du passé et du présent (jusqu’à l’usuel agrémenté) :
- Les pneus, bien sûr :
- Les bonbonnes de gaz,
à l’antique :
- La statuaire en bronze du XIXème siècle, revisitée notamment avec le thème du test de Rorschach.
Oui, oui, vous savez, les trucs que nous sommes censés voir à partir de tâches sur papier plié.
- Contorsions que l’on retrouve également avec des sujets en porcelaine :
- Des blasons sur planches à repasser pour LuLu...
- Des scies circulaires émaillées dans le goût de Delft :
- Ou encore cette bétonnière laquée (fallait bien caser une
chinoiserie...
)
Voilà ! J’ai terminé ce rapide tour d’horizon du travail varié de Wim Delvoye.
En espérant avoir un peu....