Jeudi 06 décembre 1685
St Nicolas Blasonnement:Écartelé, en I contre-écartelé au 1 d’argent à la croix potencée d’or cantonné de quatre croisettes de même, en 2 burelé d’azur et d’argent de dix pièces au lion de gueules armé lampassé et couronné d’or brochant sur le tout, au 3 d’or au lion de gueules armé lampassé et couronné d’azur et au 4 d’argent au lion de gueules armé lampassé et couronné d’or en II grand-quartier parti au 1 de gueules au cheval effrayé d’argent, au 2 fascé d’or et de sable de huit pièces au cancrelin de sinople posée en bande brochant sur le tout et enté en pointe d’argent à trois bouterolles au bout d’épée faites en croissant de gueules malordonnées, en III grand-quartier parti en 1 d’argent semé de billettes de sable au lion de même brochant sur le tout et en 2 de sable au lion d’argent, en IV grand-quartier parti en 1 à cinq point d’or équipolé à quatre points d’azur au 2 d’argent au chef de gueules ; sur le tout de gueules à la croix d’argent.https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Ad%C3%A9la%C3%AFde_de_Savoie
La princesse Marie-Adélaïde de Savoie, Duchesse de Bourgogne par Gobert (XVIIIe siècle)Marie-Adélaïde di Savoia(Maria-Adélaïda di Savoia)Marie-Adélaïde de Savoie
princesse issue de la maison de Savoie, duchesse de Bourgogne puis dauphine de France.
Elle est la fille de Victor-Amédée II, duc de Savoie, et d'Anne-Marie d'Orléans et la mère du futur Louis XV.
Née le 06 décembre 1685 à Turin (Savoie)
Décédée le 12 février 1712 à l'âge de 26 ans à Versailles
Sépulture: Nécropole de Saint-Denis
Parents Vittorio-Amedeo II di Savoia, roi de Sicile 1666-1732
Anne d'Orléans 1669-1728
(fiançailles célébrées le 7 décembre 1697 en la chapelle royale du château de Versailles)
Mariée le 7 décembre 1697, chapelle royale du château de Versailles, avec Louis de Bourbon, duc de Bourgogne 1682-1712
(témoins: Louis XIV le Grand de Bourbon, roi de France 1638-1715, Pierre-Armand du Cambout de Coislin 1636-1706)
Son mariage avec le duc de Bourgogne mit un terme à l'austérité de la Cour pour des festivités fastueuses malgré le retour du roi à la dévotion. Elle fit la conquête du vieux roi Louis XIV, flatté par sa bonne humeur et ses manières, ainsi que de l'épouse secrète de celui-ci, Madame de Maintenon
(qu'elle appelait familièrement mais avec adresse « ma tante ») et obtint une place dans la Maison royale de Saint-Louis (à Saint-Cyr), en suivant les cours avec attention, malgré son attitude de mauvaise élève. Elle séduisit aussi son pieux mari, et lui resta solidaire en tout. Elle respectait aussi son beau-père, le Grand Dauphin, qui n'appréciait guère son fils aîné, le duc de Bourgogne. Bref, elle fut le trait d'union de toute la famille entre 1697 et 1712. Ses maternités malgré quelques fausses-couches raffermirent sa position à la Cour, et chacun voyait en elle une future reine.
Marie-Adélaïde de Savoie et ses deux enfants le duc de Bretagne et le duc d'Anjoudont Louis 1704-1705
Louis 1707-1712
Louis XV le Bien-Aimé 1710-1774
Mariage du duc et la duchesse de Bourgogne le 7 décembre 1697 à Versailles, tableau d'Antoine Dieu Filleule: Marie Louise Adélaïde de Rouvroy 1689-1723
Filleul: Louis IV Henri de Bourbon-Condé, prince de Condé 1692-1740
Filleul: Louis de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu 1696-1788
Filleul: Louis, comte de Mailly 1696-1767
Filleul: Louis Alexandre de Mailly, comte de Mailly-Rubempré 1694-1748
Filleul: Louis-Auguste de Bourbon, prince de Dombes 1700-1755
Filleul: Almorò III Pisani 1701-1766
Filleul: Louis Phélypeaux, duc de La Vrillière 1705-1777
Filleule: Louise-Adélaïde de Bourbon-Conti 1696-1750
Filleul: Luis Ier de Borbón, Rey de España 1707-1724
Filleul: Louis Vigor Mercier de Saint-Vigor 1709-1785
Elle aimait la fête, la chasse, les plaisirs, mais se souciait beaucoup des autres.
En 1700, elle assiste au mariage de Pierre de Montesquiou d'Artagnan, au Plessis-Picquet. Son mari lui vouait un amour violent et passionné, peu payé en retour: la princesse écoutait son mari, le soutenait contre leurs ennemis de la "clique de Meudon" (le Grand Dauphin et ses demi-sœurs, la duchesse de Bourbon et la princesse de Conti, toutes deux filles légitimées de Louis XIV).
Ainsi en 1708, vola-t-elle au secours de son époux, calomnié pour son peu de courage militaire… Celui qu'elle admirait, c'était le roi.
En tant que dauphine de France, et étant donné que la reine Marie-Thérèse était morte en 1683 et la dauphine Marie-Anne en 1690, Marie-Adélaïde tint, durant tout le temps où elle fut dauphine et bien qu'elle n'ait que 12 ans à son arrivée en France, le rôle de reine. À ce titre, elle vivait dans l'ancien appartement de la reine Marie-Thérèse et étant la première dame de la cour, l'étiquette lui accordait de nombreux avantages qu'une simple dauphine n'aurait pas eus mais aussi un devoir de représentation très important.[réf. nécessaire]
En 1700, son beau-frère le duc d'Anjou devint roi d'Espagne et l'année suivante épousa la sœur de Marie-Adélaïde, Marie-Louise-Gabrielle de Savoie ce qui n'empêcha pas le duc Victor-Amédée II de Savoie, père des deux princesses, de rompre l'alliance française pendant la Guerre de succession d'Espagne dont ses deux filles ne virent pas la fin.
Turbulente et parfois cruelle, jouant à l'enfant, fut-elle réellement heureuse, dans un pays en guerre contre son pays natal (le duc de Savoie avait encore une fois renversé ses alliances au gré de ses intérêts), dans une Cour déchirée par les intrigues, dans une famille où flambait la haine ? Nul ne le saura, puisqu'elle mourut à 27 ans, le 12 février 1712, d'une rougeole épidémique qui - ainsi qu'il l'avait prédit - emporta également son mari 6 jours après elle, et leur fils, le duc de Bretagne, un mois plus tard.
Son cœur fut porté à la chapelle Sainte-Anne (nommée la « chapelle des cœurs » renfermant les cœurs embaumés de 45 rois et reines de France) de l'église du Val-de-Grâce. En 1793, lors de la profanation de cette chapelle, l'architecte Louis-François Petit-Radel s'empara de l'urne reliquaire en vermeil contenant son cœur, le vendit ou l'échangea contre des tableaux à des peintres qui recherchaient la substance issue de l'embaumement ou « mummie » – très rare et hors de prix – alors réputée, une fois mêlée à de l'huile, donner un glacis incomparable aux tableaux.
André Castelot, L'Histoire insolite, Paris, Perrin, 1982, 427 p. (ISBN 2-262-00248-7), p. 171. Portrait de Marie Adelaïde de Savoie à l'âge de 15 ans Auteur anonyme - d'après Pierre Gobert - Musée de Versailles et des TrianonsPortrait par école française BibliographieMarie-Adélaïde Duchesse de Bourgogne Fabrice Preyat, « Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), Duchesse de Bourgogne, enfant terrible de Versailles », Études sur le XVIIIe siècle, vol. XXXXI, 2014, p. 292 (lire en ligne [archive])
Annie Pietri, "Le sourire de Marie-Adélaïde", Bayard, 2014 (roman)
Anne-Marie Desplat-Duc, "Les Colombes du Roi-Soleil tome 12 : Victoire et la Princesse de Savoie", Flammarion, 2013 (roman pour la jeunesse)
Martial Debriffe, La duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV, Univers Poche, 2013, 166 p. (ISBN 978-2-82380-787-5)
Annie Jay, Adélaïde, princesse espiègle, Éveil et Découvertes, 2010 (roman pour la jeunesse)
Sabine Melchior-Bonnet, Louis et Marie-Adélaïde de Bourgogne, la vertu et la grâce, Robert Lafont, 2002
Antonia Fraser, Les femmes dans la vie de Louis XIV, 2007
Simone Bertière, Les Femmes du Roi-Soleil, Éditions de Fallois, 1998, (ISBN 2-253-14712-5)
Yvonne Brunel, Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne, 1685-1712, Éditions Beauchesne, coll. « Figures d'hier et d'aujourd'hui », 1974, 254 p.
Louise de Cléron, Souvenirs d'une Demoiselle d'honneur de Mme la Duchesse de Bourgogne, Paris, Michel Lévy, 1861. Écrit sous le pseudonyme de Fiorenza Orsini, cette biographie livre une part de l'intimité de la duchesse. (Attention : cet écrit est considéré par certains historiens comme apocryphe.)
Adrien Maurice de Noailles, Lettres inédites de Marie-Adélaïde de Savoye, duchesse de Bourgogne, précédées d'une notice sur sa vie (1850)
Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Marie-Adélaïde de Savoie » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)