juillet 1689: Retour de François Vivent en Languedoc

Retour de François Vivent en Languedoc

Après quatre années d'exil forcé à l'étranger avec ses compagnons, François Vivent revient en Languedoc afin de poursuivre la révolte des protestants face à la persécution de Louis XIV. Originaire de Valleraugue, il est considéré comme l'un des plus habiles prédicants de son époque, et prêche pour une défense armée et l'utilisation de la violence. Suite à la conversion forcée des protestants du Languedoc et la révocation de l'édit de Nantes le 18 octobre 1685, il est contraint de négocier son exil en 1687, mais revient deux ans plus tard en compagnie d'autres prédicants, comme Claude Brousson.

En septembre 1689, son projet de soulèvement pour soutenir une pénétration de forces protestantes en France échoue. Il est tué le 19 février 1692 dans la grotte de Carnoulès. Au terme de ce qu'on appellera la guerre des Camisards en 1704, plus de 3 000 insurgés protestants ont trouvé la mort et 1 200 se sont réfugiés à l'étranger


La plaque commémorative en bord de route.

C'était le plus brillant des prédicants en pays Cévennes.
François Vivent savait haranguer les foules et préconisait la lutte armée face aux atrocités des dragons du Roi.
Autant dire qu'il était en tête de liste des hommes à abattre pour l'intendant du Languedoc, Nicolas de Baville.

Vivent courrait donc de cache en cache et ne sortait que pour animer les assemblées du Désert, n'hésitant pas à tuer des prêtres ou des soldats des troupes royales.

En ce matin du 19 février 1692, il se cache dans une grotte près du hameau du Mas de Lay, sur la commune de Saint Sébastien d'Aigrefeuille.
Il est avec deux compagnons et ne sait pas encore qu'il a été trahi.
Les soldats encerclent le lieu, puis donnent l'assaut. Vivent tue un sergent, deux dragons, blesse un lieutenant mais succombe à un coup de fusil, tiré pratiquement à bout portant.

Les deux compagnons de Vivent subiront la question puis seront pendus.
Quant au cadavre de François Vivent, la justice du Roi lui intentera un procès et le 23 février, le tribunal décidera que le corps sera traîné dans les rues d'Alès, puis brûlé avant que les cendres ne soient jetées au vent.

La cache de Vivent est aujourd'hui inaccessible, seule une plaque rappelle au promeneur que c'est à Saint Sébastien que périt le plus célèbre des prédicants