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| Anne Nompar de Caumont-La Force | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 10:18 | |
| Anne Nompar de Caumont –La Force
Brune Les yeux verts Nez retroussé 1.68 cm 80/60/85 85 C
Qualité : aime le pouvoir, l’argent, le luxe, Défauts : vois ces qualités
Surnoms : Anne dit la cajoleuse, l’ensorceleuse, tempérament de feu, l’extase, l’assouvissement perpétuel.
Anne Jacobée Nompar de Caumont de La Force, comtesse de Balbi (1753-1832)
Ses parents :
Elle est la fille du marquis de Caumont de la Force, qui fut garde du corps du roi Louis XV et premier gentilhomme de la chambre du comte de Provence (futur Louis XVIII), et de la marquise, gouvernante des enfants du comte d’Artois (futur Charles X). Ils eurent quatre filles, dont : • Louise Joséphine, qui fut mariée à Édouard de Mesnard. • Anne, qui épousa le comte de Balbi qui possédait non loin de Brunoy le domaine du Vaudoy à Brie-Comte-Robert.
Maîtresse de Louis XVIII : La comtesse de Balbi avait un esprit pétillant et un physique agréable. Dans une réunion, elle excellait à retenir l’attention de tous et la gaîté par son goût du persiflage et ses réparties joyeuses mais parfois impitoyables ce qui lui valut d’abord quelques inimitiés mais au cours des ans, dans la société, un jugement de plus en plus sévère sinon quelques haines solides. C’était une intrigante, à l’aise dans la cour de Louis XVI. Elle décida de se rapprocher du comte de Provence, et pour cela, elle s’arrangea pour être admise comme dame d’atours de Marie-Joséphine de Savoie, l’épouse de Monsieur. Ce dernier, lassé par sa femme qui avait manifesté quelques faiblesses pour une de ses suivantes (Mme de Gourbillon), décide, pour répondre à cet affront, de prendre une maîtresse, et choisit la plus étincelante, Mme de Balbi. Il installe donc cette sémillante personne dans un appartement du Petit Luxembourg Il est aux petits soins pour elle. Il obtient du roi son frère pour son amie, un appartement au premier étage du château de Versailles. Elle dispose aussi d’un pavillon rue de Satory à Versailles, où les deux amis se retrouvent et passent des soirées ensemble. Mme de Balbi n’est pas d’une fidélité à toute épreuve, et son mari l’apprend. Il regimbe un peu trop au gré de tous et il est mis hors d’état de nuire à la protégée du comte de Provence. Par un jugement du parlement de Paris, il est taxé de « Folie douce » et il est interné à Senlis jusqu’à son décès en 1835, à l’âge de 85 ans. Le comte de Provence fait construire à Versailles un jardin par son architecte Chalgrin, en 1785. C’est ce qu’on appelle « le parc Balbi. ». Il s’agit d’un jardin tel qu’on le concevait au XVIIIe siècle, du genre des parcs anglo-chinois à la mode, avec une structure complètement retracée, comprenant lacs, grottes, fausses ruines, rivière artificielle, comme on en trouve un modèle à Méréville. Il en fera cadeau à Mme de Balbi. Ce parc malgré beaucoup de vicissitudes durant la Révolution et après, a été déclaré monument historique en 1926. Mais arrive la Révolution de 1789, et par suite, l’émigration. C'est la comtesse de Balbi qui aurait organisé la fuite du comte de Provence. Quoi qu’il en soit, Monsieur devait la retrouver à Mons en Belgique, d’où ils partirent pour Coblence. De là, Marie-Josèphe de Savoie, son épouse, repartit pour Turin, accompagnée de sa dame d’atours. Mais les subsides devenaient plus rares et les vicissitudes de l’émigration firent que Monsieur dut se séparer de la comtesse Anne. Son parcours de prince l’obligea à affronter les régions inhospitalières de Mitau.
La séparation - Les dernières années
Anne de Balbi a mis au monde deux fillettes, alors qu'elle était séparée depuis longtemps du comte de Provence. Celui-ci lui signifia alors son congé définitif. Les affaires tournent mal pour la maison royale, et Mme de Balbi passe en Angleterre. Elle y reste jusqu’en 1802 date où elle est rayée de la liste des émigrés. Elle rentre en France et essaye de rassembler ce qui reste des anciens domaines de son mari. Elle eut un retour humble, ce qui n’allait pas avec son tempérament. Mais elle n’était plus soutenue par les grands de la cour. Comme tous les gens à l’esprit trop caustique, elle était haïe par ceux qu’elle avait épinglés par des réparties assassines. Ce qu’elle avait conservé malgré les voyages et la situation inconfortable d’émigrée, c’est l’amour du jeu où elle engloutit des fortunes. Elle se retira à Brie-Comte-Robert et à Tournan, puis, elle rejoignit son frère à Montauban. Elle mourut en 1832, trois ans avant son mari. |
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| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 10:44 | |
| Merci, cher Durfort ! Nous voilà au fait ! De qui étaient les deux petites filles de Mme de Balbi, l'histoire le dit-elle ? |
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| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 11:02 | |
| J'ai quelques infos sur ces filles, mais, je n'ai pas de véritable source, mais j'ai de nombreux extrait sur la Comtesse, comme ceci :
Sous l'empire : Madame de Balbi a fait exception à cette règle. Exilée de Paris par une méprise évidente, elle n'a jamais voulu permettre qu'on fît la plus petite démarche pour l'expliquer, ni pour demander grâce. Elle est allée tranquillement s'établir à Montauban, y a vécu dans la meilleure intelligence avec les autorités, évitant par là les tracasseries qu'elles auraient pu lui susciter, et y est restée jusqu'à la Restauration, avec autant de calme que de dignité, ayant moins souffert de l'exil que les personnes qui s'agitaient pour le faire finir. MÉMOIRES DE LA COMTESSE DE BOIGNE
Il fallait donc à MONSIEUR une maîtresse, ou plutôt une liaison très évidente, très apparente, très bruyante, qui vînt, Comme une éponge, nettoyer toute cette vilaine boue qu'accumulaient autour du pauvre Prince, les frondeurs, les agitateurs, les perpétuels ennemis du trône et de l'autel.
Or, MONSIEUR, très dévot, très chaste — forcément — était le principal représentant des opinions de la cour, par antithèse avec son frère, le Comte d'Artois,très frivole et fort débauché.
Cette maîtresse ou plutôt, cette fausse maîtresse, destinée à masquer le défaut d'expansion charnelle de MONSIEUR, fut d'abord choisie par lui dans les Dames d'atours de MADAME. Elle se nommait Anne de Caumont-la-Force, mariée au Comte de Balbi, noble Génois, qu'elle avait su faire passer pour fou et que le Roi avait fait interner à Nancy. Anne de Caumont était une des plus jolies femmes de la Cour ; vertueuse, on le prétendait, et spirituelle au degré suprême ; que les assiduités de MONSIEUR compromirent sans atteindre la réputation établie de l'un et de l'autre.
Et MADAME semblait même être de complicité tacite avec son trop chaste époux et sa dame d'atours, tant les preuves étaient évidentes et irréfragables pour tous d'une liai- son existant entre MONSIEUR et la belle Comtesse de Balbi, sans qu'elle songeât à troubler leurs amours. On bavarda et chacun crut ce qu'il voulut. Les bonnes âmes plaignirent l'infortunée Joséphine de Savoie, de la coupable infidélité de son mari, comme elles l'avaient plainte déjà de son union forcément ingrate et stérile ; les mauvaises prétendirent que la belle Comtesse Anne de Caumont n'était qu'un plastron sur lequel devaient s'émousser les pointes et les dards, qui pleuvaient dru sur le frère cadet du Roi. Les bavardages s'élevèrent même assez haut pour que le bruit en arrivât à Nancy, jusques en l'exil du Comte de Balbi. Celui-ci se fâcha, et écrivit à sa fausse infidèle compagne une lettre de remontrances allant jusqu'à la dure menace.
La jolie Anne de Caumont prit peur et ce fut peut-être elle qui conseilla à son platonique amant, de s'afficher publiquement et tapageusement avec quelque jolie pécheresse, belle en chair et très en vue, pour la sauvegarder de la fureur d'un mari, capable en sa folle jalousie des plus grands excès ; « quelque femme de théâtre et de boudoir », susceptible de faire parler de ses amants autant que d'elle-même. La Comtesse de Balbi donna chez elle un grand concert, auquel la signora Limpéraui fut invitée à venir chanter. Elle charma MONSIEUR, lequel lui offrit séance tenante son cœur, un petit hôtel à la Chaussée-d'Antin et sa main gauche. La pauvrette éblouie accepta sans faire aucune difficulté. Elle s'empara de son nouvel amant, comme un enfant d'une poupée et se mit à en jouer de telle façon, que tous les bavardages cessèrent et que les plus bavards finirent par se dire : Tiens 1 Tiens ! MONSIEUR n'était donc pas.. ? ou plutôt était donc. ? Et cela se résumait par : C'est que jusqu'à présent Son Altesse n'avait pas trouvé chaussure lui allant. DES GRANDS ET DES PETITS THEATRES DE PARIS archive.net
Je sais qu'elle a habité Paris en 1812 au 10, je cherche le nom de sa rue, pas loin de l'ancien jardin de Madame Royale!!!!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 11:09 | |
| J'aime beaucoup " le défaut d'expansion charnelle de MONSIEUR ".
J'adore " la belle Comtesse Anne de Caumont n'était qu'un plastron sur lequel devaient s'émousser les pointes et les dards, qui pleuvaient dru sur le frère cadet du Roi. " |
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| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 11:55 | |
| Et oui, on peut avoir du sang de Louis XIV dans les veines, est ne pas avoir son talent pour les dames |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 12:10 | |
| Merci Dufort je n'en savais pas beaucoup sur cette dame De quelle manière a-t-elle été opposé à Marie-Antoinette? _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 12:17 | |
| Quant Anne fut imposée comme dame d'atour par Madame, cela n'a pas plu au Roi comme à la Reine, l'accueil fut glacial, de plus Balbi a épousé la cause de Monsieur, qui veut être Roi, donc elle ne va pas hésiter à tester, à écouter toute la noblesse pour savoir qui pense quoi. De là avoir un affrontement direct avec Marie-Antoinette, je ne pense pas, la Balbi était maline et ne s'exposait que peu. |
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| | | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 12:26 | |
| Je suis bien d'accord, pour être maîtresse de Provence il faut respecter certains...critères Merci Dufort Je posais cette question car cette femme est quasiment pas abordée dans les biographies _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 13:08 | |
| Si Anne n'est point abordée, c'est qu'elle n'a laissé aucun journal, suceptible d'interesser des biographes |
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| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 13:23 | |
| Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas plu à tout le monde. Madame de Balbi, 1re aristocrate courant par monts et par vaux pour rassembler les vampires de sa racecomme le montre cette caricature de 1791 anonyme |
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| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 16:23 | |
| A la Cour aussi, sachez que Louis XVI n'a pas vraiment apprécié Anne, il était plutôt glacial avec elle, et pourtant elle était charmante |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 17:25 | |
| Charmante, Mme de Balbi ? N'était-elle pas plutôt enjoleuse et rouée ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 17:39 | |
| Oui, c'est aussi ce que j'aurais tendance à penser. Cher Durfort, avez-vous lu ces livres -ci sur la comtesse de Balbi :
- Les Belles Émigrées : La comtesse de Polastron, Mme de Flahaut, la comtesse de Balbi, la marquise de la Tour du Pin, la princesse Louis de Bourbon Condé par Jules Bertaut, 1947
-Anne de Caumont-La Force, comtesse de Balbi par Vicomte Tony-Henri-Auguste Reiset Emile-Paul, 1908, 542 p ( vu au nombre de pages, c'est sûrement le livre référence sur elle ! )
- La Propriété de la comtesse de Balbi et du comte de Provence à Versailles par Jacques Robiquet M. Dubois , 1921, 14 p |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 17:42 | |
| J'ai commandé certains de ces livres, mais j'ai trouvé ceci :
Depuis quelque temps madame la comtesse de Provence affectionnait beaucoup la comtesse de Balby, dame pour l'accompagner. Celle-ci joignait à autant d'esprit que de vivacité des manières remplies de grâce , auxquelles ne nuisait pas une figure charmante. J'avais moi-même de l'attachement pour cette dame , fille de la marquise de Caumont, gouvernante des enfans du comte d'Artois.j'aimais à causer avec elle , et, en la connaissant davantage , je finis par lui vouer une affection véritable.
Mémoire de Louis XVIII ça c'est le monsieur, et puis j'ai une autre description :
Madame de Balbi, alors dans les premières années de sa jeunesse, n'était pas régulièrement jolie , mais sa physionomie était très expressive , très attachante , et ses yeux étincelaient ; sa taille était surtout d'une élégance parfaite. Ces brillants avantages s'évanouirent presqu'en un moment ; elle fut horriblement défigurée par une petite-vérole de la nature la plus malfaisante ; cette disgrâce ne sembla destinée qu'à faire ressortir avec plus d'éclat les charmes d'un esprit délié, brillant, souvent solide et toujours aimable, auquel la plus heureuse mémoire fournissait sans cesse les traits les plus ingénieux et les plus piquants. Tant de grâces et d'esprit , dont elle avait hérité de sa mère. Galerie historique des contemporains, ou Nouvelle biographie, Volume 1 Par Gerrit Van Lennep,Pierre Louis Pascal Jullian,Philippe Lesbroussart
Je pense qu'elle avait du charme et qu'elle savait l'utiliser, elle savait ce qu'elle voulait avec un esprit plus que redoutable, bref, une femme qui devait dénoter avec Madame. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 17:54 | |
| Pour ma part, j'ai lu cette anecdote dans le Louis XVIII d'Evelyne Lever.
Je la cite :
Elle brigua la charge de dame d'atour de Madame, détenue alors par la duchesse de Lesparre, fille du maréchal de Noailles. Le détenteur d'un office de cour avait l'habitude de désigner lui-même son successeur avec l'agrément du roi ou des princes, suivant la fonction. Celui-ci obtenait alors la charge "en survivance". Mme de Balbi cajola si bien le comtesse de Provence que celle-ci s'engagea auprès de sa favorite, sans avertir la duchesse de Lesparre que l'on mit devant le fait accompli. Un tel manquement aux usages suffoqua la duchesse qui donna sa démission aussitôt. Mme de Balbi se trouvait ainsi promue dame d'atour, à la plus grande joie de Madame et aussi...de Monsieur. Mais quel scandale ! Les Noailles avaient pris fait et cause pour leur parente outragée par Madame. Sans soutenir qui que ce fût, le roi et la reine ne cachèrent pas leur désapprobation à Marie-Joséphine. Madame s'en est tellement aperçue qu'elle n'a pas, selon l'usage, présenté au roi sa nouvelle dame d'atour qui a été traitée très froidement par le monarque lorsqu'elle est venue prendre les grandes entrées qui sont une prérogative de sa place ; cela s'est passé un peu moins sévèrement chez la reine mais cependant d'une manière assez sérieuse pour que l'on pût remarquer que la reine n'approuvait pas le changement dont il s'agit, écrivait Mercy à l'Impératrice.
(...)Dans toute cette affaire, Monsieur avait encouragé sa femme, en privé, mais les attaques ne visaient que la princesse. Celle-ci aggrava son cas en prenant pour dame de compagnie la soeur de l'amant de Mme de Balbi, la comtesse du Cayla. Cette personne n'avait aucun titre sérieux pour obtenir une telle charge. Louis XVI parla fort sèchement à sa belle-soeur et sembla totalement aliéné d'elle, selon Mercy. Les souverains se montrèrent si ulcérés qu'ils refusèrent de souper chez Madame lorsque Monsieur ne s'y trouvait pas, le prince faisant d'assez fréquentes escapades à Brunoy en compagnie de quelques gentilshommes de sa suite. |
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| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 17:58 | |
| Mme du Cayla sera la survivancière de Mme de Balbi dans les faveurs de Monsieur ( faute d'autre chose ) . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 18:03 | |
| - Durfort a écrit:
- Les bavardages s'élevèrent même assez haut pour que le bruit en arrivât à Nancy, jusques en l'exil du Comte de Balbi. Celui-ci se fâcha, et écrivit à sa fausse infidèle compagne une lettre de remontrances allant jusqu'à la dure menace.
E. Lever évoque, à ce sujet, un épisode datant de 1780, qui avait déjà poussé le mari à bout : Par le plus malenconteux des hasards, le comte de balbi prit sa femme en flagrant délit d'adultère. Cet italien au sang chaud n'était pas homme à se résigner comme tant d'autres à la cour, où une telle affaire était assez banale. Comme un furieux, il dégaina son épée et failli tuer femme, amant et même enfant dont il venait à suspecter la légitimité. Sans trop se troubler, la charmante Anne de Caumont fit face à l'orage, reçut une légère égratignure à l'épaule et courut consulter parents et avocat. La famille fit immédiatement répandre partout que M. de Balbi était devenue visionnaire jusqu'à la folie, et que la chaste épouse en était la victime.. Désespéré, se livrant à quelques extravagances, Balbi partit pour un long voyage. |
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| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Ven 2 Oct - 20:24 | |
| Nous pouvons faire un résumer sur Anne, elle est ambitieuse, manipulatrice, aime l'argent et le luxe, intelligente, comploteuse, et sais user de ses charmes. Donc, elle n'a eu aucun scrupule pour y arriver et éloigner si il le faut les concurrentes, bref, il y a de quoi faire sur elle, je vais commander le livre sur elle écrit par le Vicomte de Reiset. Plus je creuse sur elle, plus c'est passionnant, enfin pour moi |
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| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Sam 3 Oct - 10:59 | |
| J'ai trouver ceci sur notre Comtesse "adorée", franchement, elle me sidère par cette volonté farouche d'arriver a ses fins.
Mais, je bavarde, je vous laisse en juger :
BALBI ( CAUMOHT NE LA FOECE , comtesse NE ) , fille de la marquise Caumont de La Force , attachée à l'éducation des enfants de France, fut présentée à la cour immédiatement après son mariage avec le comte de Balbi, noble Génois , cousin de celui dont il vient d'être parlé dans l'article précédent. Le comte de Balbi avait rencontré ,vers 1770, mademoiselle de Caumont chez la princesse de Monaco, devenue, pendant l'émigration, princesse de Condé ; il était devenu passionnément amoureux , et avait demandé sa main qui lui avait été accordée. Il lui avait apporté en mariage une immense fortune, et elle avait obtenu elle-même, en considération de ce riche mariage, la place de dame d'atours de Marie-Joséphine de Savoye, mariée depuis peu à Monsieur. MTM' de Balbi, alors dans les premières années de sa jeunesse, n'était pas régulièrement jolie , mais sa physionomie était trèsexpressive , très - attachante , et ses yeux étincelaus ; sa taille était surtout d'une élégance parfaite. Ces brillans avantages s'évanouirent presqu'en un moment ; elle fut horriblement défigurée par une petite-vérole de la nature la plus malfaisante ; cette disgrace ne sembla destinée qu'à faire ressortir avec plus d'éelat les charmes d'un esprit délié, brillant, souvent solide et toujours aimable, auquel la plus heureuse mémoire fournissait sans cesse les traits les plus ingénieux et les plus piquans. Tant de graces et d'esprit , dont elle avait hérité de sa mère, rendirent M"'e de Balbi éminemment propre aux intrigues et aux manèges des cours. C'est ainsi qu'elle parvint, non - seulement à oublier elle-même , mais encore à faire oublier aux autres , par les dons qui lui restaient, les dons qu'elle avait perdus. Logée au château de Versailles, où sa place lui donnait un appartement, sa société se composait de ce qu'il y avait de plus aimable et de plus spirituel à la cour. Monsieur , si distingué lui-même par une rare instruction et par les qualités d'un esprit solide et cultivé, recherchait alors , avec empressement, des réunions qui lui offrissent des ressources toujours difficiles à trouver dans le monde, mais plus difficiles encore à rencontrer à la cour. Il entendit parler des assemblées de Mme de Balbi et souhaita d'y être admis. C'était ce qu'elle désirait le plus. Le salon et le boudoir rivalisèrent d'efforts pour captiver le prince. Quelques courtisans adroits se chargèrent de diriger la conduite de Mme de Balbi, et ne s'oublièrent pas dans la distribution des rôles. MM. de Jaucourt, oncle et neveu , le marquis et l'abbé de Montesquieu furent les habitués les plus fidèles du cercle de la nouvelle favorite, et trouvèrent, dit-on , dans les grands avantages que leur fortune recueillit de la bienveillance du prince , la récompense de leur zèle à servir les intérêts de la comtesse, dont les dépenses croissaient avec le crédit. On remarquait que celles de ses amis s'augmentaient dans une proportion égale, et qu'elle dépassèrent bientôt de beaucoup les traitemens dont ils jouissaient dans la maison de Monsieur , quoique ces traitemens fussent fort considérables ; il fallut alors avoir recours à de nouveaux expédiens. On a dit que lu comte de Balbi jouissait d'une immense fortune ; on imagina de le faire interdire comme fou, et de faire donxter à sa femme la tutelle de sa fortune. Ce plau, dont l'exécution ne rencontra presque point d'obstacles , eut tout le succès qu'on eu avait attendu , et ceux qui en avaient donné l'idée, dissipèrent, eu peu de temps , de concert avec la comtesse , un patrimoine dont on ne conserva au malheureux Balbi que ce qui était nécessaire pour subvenir à ses premiers besoins. Du moment où ces ressources furent épuîsces,Mme de Balbi dut en chercher de nouvelles, et le jeu les lui offrit. La caisse du prince se ressentit plus d'une fois des prodigalités de la favorite ; mais l'ascendant de celle-ci était devenu irrésistible, et, pour la première fois, Monsieur, dont les dépenses personnelles étaient soumises à la plus rigoureuse économie, se trouva, à la suite d'une liaison où il n'avait cherché que d'aimables délassemens , entraîné dans des embarras financiers, que la révolution vint accroître , et qui, dans plusieurs circonstances , causèrent à ce prince de vifs déplaisirs. Lorsque , dans la nuit du 20 au 21 juin 1791, le roi se décida à partir de Paris , Monsieur , accompagné du seul comte d'Avaray , se rendit à Bruxelles par une route différente ( voyez AVAHAV N' ) ; Mm« de Balbi, qui avait réglé son départ sur celui du prince, vint le retrouver dans les Pays-Bas, et tous deux se rendirent, presqu'en même temps, à CoJ1lo1i/-. Là, étaient successivement présentés à S. A. R. les personnes qui , depuis une année , avaient quitté la France, et celles qui la quittaient journellement. C'était une convenance admise, et en quelque sorte une étiquette d'obligation très - rigoureusement observée, lorsqu'on sortait de l'audience de Monsieur, de se présenter chez Madame de Balbi. La malheureuse campagne de septembre 1792 amena de grands changemens dans cette cour errante ; chacun se dispersa. Cependant le crédit de Mme de Balbi n'était plus le même ; les services que le comte d'Ayaray avaient rendus à Monsieur ; la précipitation d'un départ quî, n'avait pas été exempt de danger; l'intimité et l'habitude qui étaient ré-sultces de ces nouveaux rapports, eu, un mot une existence tout-à-fait nouvelle, avaient insensiblement dénoué une liaison dont il ne restait plus que les apparences ; et quoique à Coblentz Mme de Balbi n'eût pas encore été privée d'une seule des jouissances de l'amour - propre , elle sentait bienqu'elle touchait au moment où ces dernières jouissances allaient s'évanouir pour elle. Pendant son séjour dans cette ville, Madame de Balbi avait formé une liaison très intime avec M. de Calonne, que les princes honoraient de toute leur confiance. De sots émigrés, et le nombre de ceux-ci était grand , arrivaient de leurs provinces , remplis de zèle légers d'argent et bien convaincus quel appui de M. de Calonne, dont ils avaient entendu parler depuis si long-temps, et celui de Mme de Balbi, qu'ils croyaient encore toute-puissante auprès de Monsieur , devaient les conduire à tout. On assure que , bien informés de ces bruits , le financier et la favorite résolurent d'en tirer parti et de mettre à un prix très-haut le crédit que quelques provinciaux voulaient bien leur supposer. Plusieurs absences qui eurent pour cause des voyages à Spa, fort maladroitement entrepris , lorsqu'il convenait sur-tout de ne pas abandonner la place, prouvèrent de plus eu plus à Monsieur que la présence de Mme de Balbi ne lui était plus nécessaire; elle eut lieu de s'en apercevoir à soa retour, et jura de s'en venger. Lorsqu'après la retraite de septembre 1792, tout était dans une confusion épouvantable au quartier-général des émigrés, Madame de Balbi, dans l'intention de passer ensuite en Angleterre , se réfugia d'abord en Hollande. Elle y trouva l'aimable et brillant Archambault de Périgord , sortant à peine des bras de la jolie duchesse de Guiche et de la séduisante comtesse de Caumont.. On assure que , dans le délire d'une vengeance dont elle fit peu de mystère,et frui dut, comme on peut en juger par la durée de cette liaison, se prolonger fort long - temps , elle exigea qu'il lui fit deux eufans. Cette aventure , divulguée dans le public , rompit jusqu'aux derniers rapports qui avaient existé entre Monsieur et Madame de Balbi, et laissa M. d'Avaray maître absolu du champ de bataille. La comtesse quitta enfin la Hollande et se rendit en Angleterre, d'où, après le 18 brumaire ( 9 novembre 1799 ) , elle courut toutes les chances d'un retour en France. Peu après être arrivée à Paris, elle alla s'établir dans son château de Brie-comte-Robert, où elle espérait que l'œil du gouvernement serait moins fixé sur elle ; cette précaution lui réussit assez bien pendant quelque temps; cependant, sur le bruit de certaines intrigues auxquelles on prétendit qu'elle n'était pas étrangère, un ordre de Bonaparte l'exila à Montauban.La passion dujeu l'accompagna dans sa retraite; elle y établit une banque de jeu, dont la fortune de son beaufrère, M. de Lordat, fit les fonds, et vécut long-temps ainsi, laissant parler ses amis pour elle; ceux-ci ne cessaient de raconter les mauvais procédés du ' prétendant à son égard ; l'extrême ingratitude dont ou avait payé son dévouement , et l'éclat de sa rupture avec ce prince. Quoi qu'il en soit, Mme de Balbi était à Montauban , lorsqu'on apprit dans cette ville les nouvelles de la bataille qui venait d'être livrée sous les murs de Toulouse, entre le maréchal duc de Dalmatic (Soult), et le duc de Wellington ; on fut instruit, presqu'en même-temps, des événemens de Paris , et du rétablissement dela maison de Bourbon. Madame de Balbi témoigna , dans cette circonstance , le plus généreux oubli de ses ressentimens et fit éclater des transports de joie d'autant plus honorables, que, d'après elle-même , il n'en était pas de plus désintéressés. Elle partit de Montauban, alla au-devant du duc de Wellington et de l'armée anglaise , et traversa Cahors escortée d'une foule de drapeaux blanes. Revenue à Montaubau , elle fit les dispositions nécessaires pour se rendre à Paris; elle y arriva peu après. Quoiqu'elle n'ignorât pas que M. d'Avaralr eût eu un successeur, elle compta encore sur son ancien ascendant et la puissance des souvenirs ; mais elle fut bientôt désabusée. Sa présence à Paris , avait tellement effarouché le comte de Blacas , si jaloux de tout ce qui pouvait porter quelqu'atteinte à sa faveur , qu'elle reçut le conseil de ne point insister pour voir le roi. Ici s'arrête l'un de nos historiens un autre ajoute : que Mme de Balbi, obligée de renoncer aux espérances qui l'avaient ramenée à Paris , repartit peu après pour la province ; mais qu'elle en a été rappelée , à la fin d'août 1815 (près de deux mois après la seconde restauration), pour jouer le premier rôle dans une intrigue assez piquante , mais qui ne s'est point dénouée au gré de sou auteur. Le roi, rentré dans la capitale le 8 juillet 1815, y était revenu seul. L'absence du comte de Blacas , que des inimitiés de cour, étayées sur des volontés puissantes , avaient fait charger à Rome d'une mission dont l'unique but était de le tenir éloigné de Paris , laissait dans l'intérieur du roi, accoutumé de la part de ce ministre, aux soins les plus affectueux , les plus dévoués , et dans lesquels personne ne pouvait le suppléer, un vide que rieu n'avait comblé encore. Le président du conseil des ministres (c'était M. le prince de Talleyrand ) se chargea , dit-on, de ce soin dans des vues qui ne paraissent pas avoir été tout à-fait désinteressées. Persuadé qu'il était indispensable au maintien de sou crédit, de rendre au roi un intérieur auquel ce prince était accoutumé depuis long-temps , et dont il n'était pas probable alors que la perte pût être réparée par aucune liaison nouvelle ; persuadé sur-tout qu'il lui importait d'empêcher , à tout prix , le retour de M. de Blacas , et de s'assurer du dévouement le plus absolu de la personne qu'il destinait à occuper la place de ce favori ; c'est sur Mme de Balbi que M. de Talleyrand jeta les yeux pour servir ses nouveaux projets. Il parla au roi de l'ancien attachement de cette dame ; des sentiments qu'elle avait conservés pour S. M- ; du bonheur qu'elle trouverait à les lui exprimer elle-même ; en un mot , il plaida sa cause avec cette chaleur d'intérêt qu'il sait si bien mettre à tout ce qui lui est personnel. Le roi, moins touché que vaincu par les instances de M. de Talleyrand, consentit donc à revoir la comtesse de Balbi ; mais on assure que les résultats de deux visites convainquirent le ministre courtisan, de l'inutilité de ses efforts, et le décidèrent à abandonner un projet chimérique. Il quitta le ministère quelques semaines après. On ne connaît qu'un fils à Mme de Balbi ( Armand ) ; quelques démêlés avec la justice, l'ont forcé de passer en Amérique. Galerie historique des contemporains, ou Nouvelle biographie, Volume 1 Par Gerrit Van Lennep,Pierre Louis Pascal Jullian,Philippe Lesbroussart |
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| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Sam 3 Oct - 11:16 | |
| Tiens donc ! Calonne fricota avec Mme de Balbi ! Sachant qu'il plastronnait, dixit le vicomte de Reiset, dans la Cour rivale de Mme de Polastron ( et son grand ami Artois ), cela ne manque pas de sel ! |
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| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Sam 3 Oct - 11:34 | |
| Quel bloc de lecture ! Je me suis flingué les yeux pour votre adorée, Durfort ! A noter que la demoiselle, dès l'installation du comte de Provence au Luxembourg, effectue de nombreux voyages à l'étranger, notamment à Maestricht, La Haye et Londres. Elle sert d'agent de liaison à son protecteur ; tous deux échangent des correspondances si peu spirituelles, que l'on suppose qu'elles furent codées. Ainsi cette formule qui laissent rêveur, lorsqu'on connaît le tempérament de la femme et le peu d'entrain de l'homme : J'espère que nous allons avoir de beaux jours d'automne, ce qui sera fort utile pour les labours , lui écrit-il. Mais bon, puisque Provence préfère les charmes de la paysannerie avec d'Avaray... |
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| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Sam 3 Oct - 12:48 | |
| Pour avoir des infos de Mme Polastron, Anne avait ces espions |
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| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Sam 3 Oct - 12:52 | |
| Alors là, vous n'y êtes pas du tout !!! Ce pourrait être le contraire à la rigueur . Calonne était dévoué corps et âme à Artois . Lui soupçonner un double jeu auprès de Provence, c'est être complètement à côté de la plaque . |
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| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force Sam 3 Oct - 12:58 | |
| Calonne dévoué corps et âme, mais a quel point, si il a partagé le lit de Anne, il a pu lâcher des infos, mais, si je veux enfumer le camps adverse, je laisse Calonne à ma cour et lui donne des infos erronées. C'est une arme redoutable d'avoir identifié un espion, ainsi on peut contrôler ces infos. |
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| Sujet: Re: Anne Nompar de Caumont-La Force | |
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| | | | Anne Nompar de Caumont-La Force | |
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