Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
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 Le XVIIIe siècle, source d'inspiration pour les designers

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globule
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globule


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Le XVIIIe siècle, source d'inspiration pour les designers Empty
MessageSujet: Le XVIIIe siècle, source d'inspiration pour les designers   Le XVIIIe siècle, source d'inspiration pour les designers Icon_minitimeLun 16 Avr - 12:58

On a plusieurs topics qui le soulignent :
https://maria-antonia.forumactif.com/t5871-expo-a-versailles-le-xviiie-aux-sources-du-design
https://maria-antonia.forumactif.com/t6117-versailles-un-concours-de-design-pour-revisiter-la-commode-de-boulle
https://maria-antonia.forumactif.com/t5185-design-un-lustre-des-bouroullec-illumine-versailles

Le XVIIIe et le design font bon ménage. On peut même dire que le premier inspire le second.
Vous me suivez ?  Cool
Ok, parce que  rabbit


D'ailleurs, tout l'Ancien Régime, tout notre patrimoine fait tilter l'imagination des créateurs. Very Happy
Petit retour sur le phénomène :

Mercredi 14 février, 17 boulevard Poissonnière, à Paris. Malgré la pluie battante, des grappes de foodies et de noctambules s'enfoncent dans une allée discrète qui mène à un immeuble en retrait. Ce nouveau spot, baptisé hôtel des Grands Boulevards, vient d'être inauguré sous les auspices d'une des décoratrices parisiennes les plus en vue, Dorothée Meilichzon. "Je me suis inspirée du bâtiment érigé sous Louis XVI", énonce-t-elle.  

Les indices sont nombreux mais ne sautent pas aux yeux de ceux qui viennent ici déguster la cuisine de Giovanni Passerini et les cocktails maison: éléments décoratifs rocaille inspirés du château de Rambouillet, points de Versailles imprimés sur de la moquette, murs à la chaux comme au Petit Trianon, marbre rouge royal et lits à baldaquin dans les chambres.

Si la trentenaire convoque aujourd'hui Louis XVI et Marie-Antoinette, c'est Philippe Starck, le premier, qui a jeté son dévolu créatif sur le dernier roi de l'Ancien Régime pour sa chaise Louis Ghost en 2002. A l'époque, on sortait juste du minimalisme et la tentation de se replonger dans l'Histoire était forte pour humaniser les intérieurs.

Expression contemporaine loin du pastiche
Depuis, les designers n'en finissent plus de fouiller dans le passé, qu'il s'agisse du XVIIIe siècle ou de l'entre-deux-guerres, avec des décorateurs comme Jean-Michel Frank et Pierre Chareau pour principales sources d'inspiration. Et pratiquent le "clash" stylistique à l'instar de Dimore Studio, le duo star milanais auquel on doit l'hôtel Saint-Marc mâtiné d'Art déco et qui s'apprête à inaugurer deux nouveaux écrins à Paris dans l'année.

Décorateurs et ensembliers, ces deux designers impriment un style fantaisiste ultrapersonnel en brassant toutes les époques du XVIIe siècle à nos jours. "Nous avons développé un esprit néorétro ouvert au passé et sans nostalgie. Dès le début, en 2003, nous avons pris le risque de mixer vintage et créations actuelles grâce au mélange inattendu de styles, de couleurs et de matières", explique Britt Moran, l'un des deux créateurs, qui cite lui aussi Jean-Michel Frank parmi ses références.

Panne d'inspiration ou volonté de mettre en valeur le patrimoine ? C'est surtout un moyen de s'appuyer sur notre héritage pour élaborer un langage contemporain, loin du pastiche. "Ces 50 dernières années avaient délaissé le motif et dévalorisé le travail de la main. Moi, je me suis jeté corps et âme dans le décor et les techniques artisanales, comme le vitrail", raconte Pierre Marie, jeune créateur ornementiste qui multiplie les collaborations avec les maisons comme Hermès et planche en ce moment sur une tapisserie avec la manufacture d'Aubusson Robert Four, qu'il livrera en juin dans sa nouvelle galerie parisienne.

Les codes du passé mis au goût du jour
Un personnage emblématique de la jeune génération de designers et d'architectes d'intérieur, de plus en plus nombreux en France à manier avec agilité les codes du passé. "Le Français a vu les appartements de Napoléon III reconstitués au Louvre, il a cette immense culture dont il est inconsciemment imprégné", assure le designer Sam Baron, qui a récemment dessiné Versus, une série de compotiers et bougeoirs en verre d'inspiration second Empire.

Le XVIIIe siècle, source d'inspiration pour les designers Garnie10
Inspirée des Arts décoratifs français, cette applique sculpturale en albâtre et laiton patiné est réalisée à la main par le duo Garnier et Linker.
Modèle Aura à la galerie Anne Jacquemin Sablon. SDP

Une fois digéré, cet héritage peut donner des créations très actuelles. Ainsi, les Bouroullec ont conçu le lustre Gabriel en cristal précieux et aérien pour le château de Versailles en 2013, les trentenaires Léa Padovani et Sébastien Kieffer, du duo Pool, ont dessiné le fauteuil Valsusa aux lignes Arts déco, tandis que l'architecte d'intérieur Pierre Yovanovitch entreprend de nombreux projets dans des bâtiments historiques, au premier rang desquels son château de Fabrègues (XVIIe siècle) dans le Var.

"Je respecte l'esprit des lieux dans les proportions et les volumes mais je dessine des pièces contemporaines comme si la maison continuait à vivre. Le style français est imprégné de cet éclectisme." Un style qui poursuit sa fascination depuis le XVIIe siècle jusqu'à aujourd'hui : "A partir de Louis XIV et ses manufactures royales (les Gobelins, mais aussi Saint-Gobain), la France a marqué le goût européen. Elle reste enviée pour ses métiers d'art au point de devenir la place forte en matière de haute décoration", rappelle Olivier Gabet, directeur du musée des Arts décoratifs de Paris.

Pierre Frey associe héritage et air du temps
A New York, dans l'hôtel Baccarat, Gilles & Boissier s'amusent avec les archétypes hexagonaux comme les moulures ou les parquets point de Hongrie. Tout aussi plébiscité, le décorateur Joseph Dirand exporte de l'Allemagne à la Floride son univers pétri des années 1930, tandis que Tristan Auer navigue entre les époques et les chantiers de Londres à l'île Moustique. Celui-ci collabore régulièrement avec la maison de tissus et papiers peints Pierre Frey, dont la force a été de se réinventer sans cesse.

Fondée en 1935, l'entreprise familiale a survécu aux bouleversements du XXe siècle et à la mutation des années 2000 grâce à sa capacité à mixer héritage et air du temps. "On exhume un motif de nos archives et on le réinterprète. On en change l'échelle, on l'imprime sur du lin plutôt que de la soie...", détaille Pierre Frey junior. Une stratégie payante: la maison compte aujourd'hui plus de 125 000 abonnés sur Instagram et travaille avec des créateurs contemporains tels André ou l'artiste-décorateur Mathias Kiss.

Le XVIIIe siècle, source d'inspiration pour les designers Un-vas10
Un vase en céramique de Nicolas Buffe pour la Manufacture de Sèvres.
SDP

Après un apprentissage ultra-exigeant chez les Compagnons du devoir, ce dernier a fait valser ses connaissances dans des scénographies pour Hermès ou des expositions au Palais de Tokyo - "Je fais 'smurfer' les moulures", s'amuse-t-il. Et, avec sa technique, il conçoit des corniches biscornues, des miroirs froissés... Des pièces à la frontière de l'art et du design, réalisées grâce à sa formation de peintre vitrier.

L'objet du quotidien magnifié
"Face à la frénésie du tout jetable, les designers s'appuient sur l'Histoire et réinscrivent leur travail dans un temps long. En collaborant avec les métiers d'art français qui sont parmi les plus fameux, ils le resacralisent et renouent avec cette tradition des arts décoratifs français qui magnifie l'objet du quotidien", analyse Emma Fric, directrice recherche et prospective pour l'agence Peclers Paris.

Cette subtile alchimie d'innovation et d'héritage caractérise aussi la Manufacture nationale de Sèvres, créée originellement, sous Louis XV et Madame de Pompadour, dans une des tours du château de Vincennes, et qui n'a eu de cesse de s'inscrire dans son temps. "Depuis nos débuts, les pièces contemporaines représentent 80 % de nos réalisations", confirme la directrice, Romane Sarfati. Pour preuve, dans le catalogue, on trouve du mobilier en céramique dessiné par Noé Duchaufour-Lawrance ou le duo indo-britannique Doshi Levien, talents confirmés issus du concours Design Parade à Hyères.

Mais, pour demeurer pertinents, ces tenants d'une technique ancestrale doivent se tourner vers demain. "Les jeunes designers ont envie de collaborer avec des artisans capables d'utiliser des technologies numériques. Le Franco-Colombien Felipe Ribon ou Mathieu Lehanneur ont l'intelligence d'emprunter des voies de traverse pour relancer la création dans un éternel recommencement", avance Constance Rubini, directrice du musée des Arts décoratifs et du Design de Bordeaux, qui conclut : "Cette collaboration étroite et ce dialogue fécond représentent vraiment une spécificité française."

Le XVIIIe siècle, source d'inspiration pour les designers Modele10
Avec le modèle Valsusa (Gallery S. Bensimon), le duo Pool (Léa Padovani et Sébastien Kieffer) réinterprète le fauteuil club aux inspirations des années 1930.
Pepe Fotografia/SDP
https://www.lexpress.fr/styles/design/arts-decoratifs-l-histoire-c-est-demain_1997951.html

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Shibboleth

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MessageSujet: Re: Le XVIIIe siècle, source d'inspiration pour les designers   Le XVIIIe siècle, source d'inspiration pour les designers Icon_minitimeJeu 19 Avr - 7:31

Oui ! Je préconise le mélange des styles. Le XVIIIe siècle, source d'inspiration pour les designers 580524

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Tubercule forever
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