Jacques Necker

Il est connu pour avoir tenu tête à Louis XIV. Même si pour des raisons peu glorieuses.

J'avais une copine au lycée qui se targuait d'avoir ses grands-parents qui avaient leur maison dans les anciennes cuisines de madame de Montespan. Quand je lui ai expliqué qu'elle avait fait des messes noires, elle en était beaucoup moins fière... A l'époque je n'avais pas encore lu Petitfils et je ne savais pas qu'il s'agit plus d'une calomnie qu'autre chose. Je savais bien qu'elle n'y avait jamais mis les pieds mais ça m'avait bien fait rire!


Bien plus tard, je vais à une crêperie dont le patron était un type peu sympathique bouffi d'orgueil qui se piquait d'histoire. Ses crêpes portaient toutes le nom d'un personnage célèbre susceptible d'avoir vécu dans la région. Il faisait un test auprès de ses clients pour voir qui comprenaient ses références. Par exemple Charles de Batz, sans préciser d'Artagnan. Et biensûr le couple Montespan y figurait. Il a été un peu confus devant moi. Toute la carte y est passée. Il m'a offert le café (et l'armagnac mais j'en bois pas). Mes amis étaient écroulés de rire. J'avais cassé ce type bien comme il faut!

Les derniers messages sont un peu éloignés de Necker!
Peut-être faudrait-il les mettre dans le dernier sujet créé Présentons notre ville. Même si je n'habite pas en ville.

Bien fait pour lui ! Cela lui apprendra à être prétentieux , tiens !

Il faudrait créer un nouveau fil que l'on pourrait appeler du rapport entre les favorites et les rois.

Les Pamphlets contre Necker : Médias et imaginaire politique au XVIIIe siècle de
Léonard Burnand
Editions Classiques Garnier , 2009 : 56,05 euros

Sur le plan politique, le renvoi par le roi , le 11 juillet 1789 du très populaire ministre Necker met le feu aux poudres. Aveuglement ou ingratitude d’un roi qui semble oublier que, alors que personne ne voulait prêter à l’Etat, Necker avait engagé son crédit à hauteur de deux millions , la moitié de sa fortune , et emprunté à son nom !
L’honnête homme , renvoyé, non seulement ne retira pas sa caution , mais il mit un point d’honneur à écrire aux prêteurs qu’il la maintenait ! Geste noble qui ne fut égalé que par celui d’un gentilhomme , M. de Foucaut qui-alors qu’un jour Necker sollicitait un emprunt de trente millions en exposant le dénuement de la France –fit la première proposition d’engager en garantie de cet emprunt les six cent mille livres qui faisaient toute sa fortune !

Source :

Les francs-maçons de la Révolution de
Marcel Auche
Editions de la Hutte, 2009, 382 p

Madame de Chimay a écrit:

Aveuglement ou ingratitude d’un roi qui semble oublier que, alors que personne ne voulait prêter à l’Etat, Necker avait engagé son crédit à hauteur de deux millions , la moitié de sa fortune , et emprunté à son nom !

Ou réalisme de renvoyer un minsitre des finances qui, au lieu de rétablir les finances comme on le lui demandait, creuse le déficit ! Son passage aux finances est catastrophique, mais puisqu'il ne touche pas à la situation, tous le monde l'aime ! Contrairement à un Turgot, un abbé Terray, très impopulaires, car trop réformateurs.

C'est un 19 mai, le 19 mai 1781, que Jacques Necker a démissionné...
http://www.laprovence.com/actu/loisirs-en-direct/2877264/ca-sest-passe-un-19-mai.html

Aaaaah ce Necker....un homme politique controversé n'est-ce pas?  

Bonjour,

Voici une analyse sans concession des responsabilités portées par Mr Necker dans le marasme des finances de la France de la seconde moitié du XVIIIème siècle.

Après l'interlude du pacifique et honnête Fleury,la guerre de Sept Ans (1756-1763) jeta de nouveau le désarroi dans les finances de la royauté française, mais les dépenses de la guerre d'Amérique (1778-1784) mirent le comble au désordre, qui finit par emporter l'Ancien Régime. La responsabilité en revient à Jacques Necker (1732-1804) dont la figure ne sort pas agrandie du livre de M. Liithy. Homme sans doctrine et sans lecture, mais habile en expédients, Necker, en employant « les petits moyens », mit au tombeau la Compagnie des Indes en attendant de devenir le fossoyeur de l'Ancien Régime. Éternelle illusion, il crut pouvoir financer une guerre, celle de l'Indépendance américaine, «sans douleurs», c'est-à-dire sans augmenter les impôts ou toucher aux privilèges. Pour y parvenir, toutefois, il lui fallut emprunter et soutenir le crédit de la monarchie par des combinaisons aussi ruineuses que précaires, comme les constitutions de rentes viagères sur la tête de «trente demoiselles» de Genève. La dernière de ces trente demoiselles pourvue d'une rente dès le berceau, survécut encore longtemps à la chute de la Royauté. Certains de ces contrats étaient encore en vigueur en 1870 et les dernières annuités furent payées par la Troisième République ! Les demoiselles étaient saines et avaient longue vie.

Compte-rendu de Raymond Roover, voir ici.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rbph_0035-0818_1964_num_42_2_2524_t1_0669_0000_2#

madame antoine

Oui, c'est le danger de vivre au dessus de ses moyens par des prêts à tout va, de nos jours encore nous en voyons le risque
Car au final ce sont bien les générations futures qui paient...

Disons que l'Europe a été infoutue de se construire toute seule en poursuivant un but et des idéaux qui lui soient propres. Elle a gentiment obtempéré à toutes les injonctions des States et s'est endettée prodigieusement pour rester dans le move.

Voici le renvoi de Mr Necker relaté par sa fille.

Le 11 juillet, à trois heures après midi, M. Necker reçut une lettre du roi qui lui ordonnoit de quitter Paris et la France, et lui recommandoit seulement de cacher à tout le monde son départ. Il partit avec les précautions que prendroit un criminel pour échapper à sa sentence ; et cette sentence si redoutée, c’étoit le triomphe que le peuple préparoit à M. Necker, s’il avoit voulu s’y prêter. Deux jours après son départ, dès que sa disgrâce fut connue, les spectacles furent fermés comme pour calamité publique. Tout Paris prit les armes ; la première cocarde que l’on porta fut verte, parce que c’étoit la couleur de la livrée de M. Necker ; on frappa les médailles à son effigie ; et, s’il s’étoit rendu à Paris au lieu de sortir de France par la frontière la plus rapprochée, celle de Flandre, on ne peut assigner de terme à l’influence qu’il auroit acquise.

Ce passage est extrait des Considérations sur la Révolution française écrites par Germaine de Staël.

madame antoine

Un renvoi lourd de conséquence c'est certain
Ni plus ni moins avant tout une erreur de communication de Louis XVI, et de timing...

Citation de cet homme : « Les ténèbres et l’obscurité favorisent la nonchalance. »

Portrait avantageux de cet homme

Merci Doris ! il est bel homme, oui !