Nombre de messages : 190 Date d'inscription : 31/08/2017
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Ven 11 Juin - 16:34
Merci, ça m'intéresse aussi. Je connais "Derrière la façade", mais pas les deux livres que vous présentez. Merci.
_________________ La folie fait le tour du globe comme le soleil
Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Mar 15 Juin - 15:48
Reprenons clairement depuis le début =
Cléry a écrit:
Bonjour à tous,
Je recherche, depuis très longtemps, des informations concernant les attiques de l'aile nord du château. Quelqu'un parmi vous, saurait-il qui vécut à cet endroit aux différents règnes ?(je crois savoir que sous Louis XIV, les attiques nord étaient les appartements du Duc de Noailles). Mais surtout, si quelqu'un a connaissance qu'il s'est passé quelque chose de "particulier" à cet endroit ? (drame, incendie, mort violente......) Mon interrogation semblera surprenante, mais elle revêt pour moi une très grande importance.
Merci pour votre aide.
Cléry
Je précise que Monsieur Cléry recherche plus spécialement l'historique des pièces A8 et A9
Situées ci dessous ( et je salue au passage l'érudition de Yan Sinclair)
voici en rouge la salle A8
et en rouge aussi la salle A9
Nous allons maintenant tenter d'identifier les divers occupants de ces pièces et ceci en datant cette occupation
Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Mar 15 Juin - 16:56
Alors, pour plus de clarté les renseignements tirés du forum Connaissance de Versaillesne sont accessibles à partir du lien donné dans mes posts QUE si vous êtes membres de ce forum; Vous pouvez, bien sûr si cela vous dit vous y inscrire;
MAIS, je ne me sens plus le droit d'effectuer des "copiés-collés" des documents de ce forum; ce serait du "pillage"; il est possible de leur en demander la permission, je l'ai dit, et je le ferai; pour l'instant, pas le temps encore pour une prise de contact ( en plein dans les examens du Bac); merci de patienter.....
DE PLUS = ces documents ( fort intéressants ! ) à la relecture ne présentent pas un intérêt direct, car s'attachant au premier étage et NON à l'attique lui -même);
A PRESENT, voici des photos de l'attique nord
EDITE CAR ERREUR ( et je salue de nouveau au passage Yan Sinclair, qui, oui à bien identifié l'occupant des salles en question = Monsieur de Beauvau; nous reviendrons sur son identité et les dates où il logea dans ces salles ......étrange période où Versailles fut déserté....
PARDON = à ma relecture Mr de Beauvau loge EN FACE DES PIECES A8 ET A9 SOIT ICI
A COTE DU FAMEUX ESCALIER QUESTEL OU NOTRE AMI MONSIEUR CLERY ENTENDIT LES BRUITS AINSI QUE TOUTE UNE EQUIPE DE SECURITE
VOICI L'ESCALIER QUESTEL THEATRE DU RECIT DE MR CLERY
Voici quelques photos de cet appartement en 2011 ( et MERCI à Yan Sinclair !!! )
Et auparavant, ( je salue Monsieur Cléry!! ) il semblerait - Louis XIV, Louis XV- que l'occupant fut Mr de Noailles; mais il faut vérifier qu'il logea à l'attique et non au premier étage;
SALLE 8
Les portraits sont ceux des derniers Bourbons survivants =, Madame Royale, devenue Duchesse d'Angoulême, et le Comte d'Artois, le dernier frère de Louis XVI
Dernière édition par Aglae le Jeu 17 Juin - 8:33, édité 3 fois
Twiny
Nombre de messages : 107 Date d'inscription : 13/08/2018
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Mer 16 Juin - 8:43
Alors des gens logeaient vraiment dans l'Attique ?
Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Mer 16 Juin - 10:35
Chère Twiny, d'après les renseignements que je trouve, oui ! Reste à savoir ( et je vais avoir bien du mal !!!) comment étaient constituées/construites ces pièces ????
Car Louis-Philippe a tout, tout "saccagé" je crois que c'est le mot, en démolissant cette aile nord, et au passage on se demande bien pourquoi ? et précisément pourquoi l'aile nord ? Les membres du forum Connaissance de Versailles , tout comme moi, déplorent cette "démolition", qui défigure Versailles et plonge dans l'inconnaissable sa configuration jusqu'en 1789;
madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Mer 16 Juin - 11:04
Chère Aglaé, c'est très problématique effectivement. Si même nos Amis de Connaissances de Versailles n'ont pu reconstituer mentalement la configuration d'avant 1789, la tâche s'annonce ardue. Je vous souhaite bien du courage, et suivrai la progression de vos recherches avec le plus grand intérêt, n'étant malheureusement pas à même de vous aider étant donné mon manque de connaissances dans ce domaine.
Bien à vous
madame antoine
_________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Mer 16 Juin - 11:33
madame antoine a écrit:
Chère Aglaé, c'est très problématique effectivement. Si même nos Amis de Connaissances de Versailles n'ont pu reconstituer mentalement la configuration d'avant 1789, la tâche s'annonce ardue. Je vous souhaite bien du courage, et suivrai la progression de vos recherches avec le plus grand intérêt, n'étant malheureusement pas à même de vous aider étant donné mon manque de connaissances dans ce domaine.
Bien à vous
madame antoine
Merci de votre intérêt, chère Madame Antoine; Je ne pourrai que reformuler leurs propos à cet égard pour d'évidents motifs de propriété intellectuelle; ceci n'étant que momentané = je me dois à mes élèves et n'ai guère de disponiblité pour un contact courtois qui prendra nécessairement un peu de temps;
Cette question de "l'intervention de Louis-Philippe" pour la nommer ainsi soulève bien des questionnements corollaires =
* Nous savons - à ses dires- que ce Roi " des Français " a souhaité une rupture avec l'ancien régime, soit Louis XVIII ( "restauration" ) et par delà, la dynastie des Bourbons; dès lors, il est de facto en conflit avec les "Légitimistes" ; Néanmoins, il souhaite une réconciliation; Ceci apparaît dans la configuration d'un certain nombre de pièces de ce "Musée de la France" qu'il voulut édifier, notamment la "Salle des Croisades" dans laquelle sont dénombrées toutes les anciennes maisons aristocratiques, qui prirent part aux diverses croisades; Bon; Pour autant, était-il nécessaire de démolir une partie de Versailles ? n'était-il pas possible d'investire les lieux d'origine, et de les redécorer simplement ?
Outre cette première question, et en prise directe avec notre questionnement à nous à savoir que s'est-il passé dans cet attique nord, survient une seconde question non des moindres ! Cette évènement "source de fait troublant" QUAND a-t-il eu lieu ? * AVANT Louis-Philippe ? soit l'ancien régime ? * ou ensuite ? soit après la transformation, soit au XIXème siècle ?
Rien n'indique une date possible ! nous, nous recherchons là, un évènement durant l'Ancien Régime; Mais on peut très bien supposer une sorte de "réaction" de "révolte" contre ce qui pourrait être perçu comme un sacrilège , une volonté d'attenter à la mémoire des Bourbons, par Louis-Philippe;
Il faut donc poursuivre ce cheminement architectural le plus précisément possible.....
Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Sam 19 Juin - 15:03
Bonjour !
Madame Antoine a écrit:
Si même nos Amis de Connaissances de Versailles n'ont pu reconstituer mentalement la configuration d'avant 1789, la tâche s'annonce ardue
J'ai poursuivi quelques recherches hier, et j'ai trouvé une base immense d'archives sur Versailles; ( je vais tenter de retrouver le lien); A la lecture de ces archives - juste leur titre et intitulé- je me suis dit qu'avec des années de recherches, en confrontant les textes et leur dates d'écriture on devrait - je dis bien "devrait"- pouvoir reconstituer à peu près la configuration des lieux sous Louis XIV et les Rois suivants; ce serait un travail colossal, un vrai travail de bénédictin ! sauf, sauf, si un informaticien pouvait inventer un logiciel de recherche et de confrontation; Cela me semble du domaine de l'envisageable; Voici à titre d'exemple ce qu'en dit Saint Simon dans ses Mémoires, oeuvre à peine postérieure qui donc a le mérite de se situer en plein milieu des aménagements de Versailles;
Il en est de même pour des dizaines d'oeuvres de cette époque;
MAIS en a-t-on vraiment envie ?
C'est la question que je me pose, en définitive; Il me semble que le sort de Versailles est régi par des connexions quelques peu politiques.....
Rudyard Kipling disait "ceci est une autre histoire.."
globule Administrateur
Nombre de messages : 2236 Date d'inscription : 04/10/2017
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Sam 19 Juin - 16:39
Bah Vous ne pensez pas surtout que toutes ces recherches seraient hors de prix et que déjà Versailles rame.
Puis ils ne seront jamais d'accord entre eux. Pourquoi un état Louis XIV plutôt que Louis XVI ou Louis-Philippe et je sais pas moi ? Je veux dire quand on voit ce qu'ils ont fait dans la maison de la reine au hameau il y a de quoi se poser des questions.
_________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Sam 19 Juin - 16:51
globule a écrit:
Bah Vous ne pensez pas surtout que toutes ces recherches seraient hors de prix et que déjà Versailles rame.
Puis ils ne seront jamais d'accord entre eux. Pourquoi un état Louis XIV plutôt que Louis XVI ou Louis-Philippe et je sais pas moi ? Je veux dire quand on voit ce qu'ils ont fait dans la maison de la reine au hameau il y a de quoi se poser des questions.
Cher Globule, je suis entièrement d'accord avec vous....
SAUF, peut-être sur le prix à payer pour ces recherches, l'expérience m'ayant indiqué le salaire misérable versé à un chercheur au CRNS = 1500 euros.... ( un peu plus aujourd'hui sans doute...) moralité tous nos chercheurs s'expatrient.....
Quant au reste....." Versailles RAME " hélas, et comment ! on peut même dire que la barque prend l'eau..... " Ils ne seront jamais d'accord entre eux" ... " ce qu'ils ont fait dans la maison de la Reine" hélas, hélas, hélas......
La gestion du Domaine est confiée à des personnes de formations très différentes, qui s'entendent plus ou moins bien .....
Hercule Poirot
Nombre de messages : 262 Date d'inscription : 29/12/2017
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Jeu 24 Juin - 8:53
Toutes ces questions sont bien intéressantes. Avez-vous pu trouver des réponses plus précises, chère amie ?
_________________ Mais c'est tout le contraire d'un jeu.
Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Jeu 24 Juin - 10:02
Merci de votre intérêt, cher Hercule Poirot.....
Depuis mon dernier post, j'ai cherché dans mes moments de libres ( ici c'est le passage du Bac).....
Les possibilités d' "évènement tragique, ou suffisamment grave pour entraîner des répercussions" sont extrêmement nombreuses ! qu'on en juge....
- dès son "coup de foudre" pour le vieux château de Louis XIII, le Roi souhaite des logements pour lui dans l'attique Nord; nous sommes là vers 1670 = des fêtes sont données dans les jardins - puis, le projet "d'enrober le vieux château d'une enveloppe" architecturale néo classique ayant été choisi, les constructions débutent - vers 1682 le Roi emménage, avec des logements pour les courtisans; c'est un immense chantier, de l'avis des contemporains, il est compliqué de s'y retrouver, de plus, les courtisans se chamaillent pour obtenir un logement à leur goût - ensuite, nous pouvons avoir des précisions, mais = il faut savoir que Versailles est entouré de "magasins" disons d'échoppes, sur ses flancs, que tout le monde pratiquement peut pénétrer dans le château assez avant, pour peu qu'il soit correctement vêtu et porte une épée..... - enfin, ainsi que l'a fait observer judicieusement Miss Lethaby, nous n'avons aucune certitude que "l'évènement tragique" concerne ou implique "un grand seigneur" = ce peut-être un valet, ou même un ouvrier car les accidents sont sur ce chantier des centaines, et mortels ou très graves.....
Cependant, oui = il y a certains renseignements précis qui émergent et des noms peuvent être cités sur la période de 1670 à 1789 pour l'occupation des lieux;
C'est ce qui m'occupe là; pour le récit N° 1 ( je vais dire ainsi) soit le bruit dans l'escalier Questel, de Mr Cléry; Si je peux, je vais tenter de poster cet après-midi.....
Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Sam 26 Juin - 17:38
Bonjour à tous !
Je crois pouvoir commencer à livrer quelques éléments précis, découverts dans divers livres = ils seront à recouper, confronter, avec ce que aurez eu en main déjà, si vous avez quelques indications de votre côté;
Je rappelle, pour être claire =
Récits de Monsieur Cléry
* récit un = bruit étrange dans l'escalier Questel * récit deux = dans l'attique nord, environ salles 8 et 9 sensation très forte d'hostilité, d'oppression, frôlement par une robe ? * récit trois = traces de pas ( pieds d'enfant) au sol dans les appartements de Madame de MAINTENON * récit quatre sans besoin de situation du lieu = conversation avec deux visiteurs dans le local des carrosses * récit cinq = nous quittons Versailles et allons au Petit Trianon
En résumé, donc = nous avons besoin de situer les salles 8 et 9 de l'attique Nord, ainsi que de tenter savoir QUI les a habités; L'escalier Questel date de l'architecte Frédéric Nepveu et de Louis-Philippe = faut-il tenir compte de sa situation géographique c'est à dire savoir à la place de quoi il a été construit ? ou également, à côté de quoi il se situe ? L'appartement de Madame de Maintenon ne soulève aucun problème de localisation MAIS il n'est pas dans l'attique Nord Les récits 4 et 5 nous éloignent du Château;
A PRESENT = voici ce que j'ai trouvé comme éléments =
ATTIQUE NORD A PARTIR DE 1682
https://journals.openedition.org/crcv/14493
À la cour et à la ville Le logement des ducs et pairs à Versailles
At Court and in the City: Housing Dukes and Peers in Versailles
Alix de Bouvier
En 1682, Louis XIV décida de fixer sa cour à Versailles. De nombreux appartements furent créés dans le château, pour loger les membres de la famille royale, les princes du sang et les personnes exerçant une charge auprès de l’un d’entre eux. Indispensables pour participer à la vie de la cour, les logements étaient attribués par le gouverneur et intendant, suivant la charge du courtisan. Ceux des ducs et pairs étaient relativement vastes. La distribution intérieure traduisait une recherche de confort et un besoin d’intimité. Le mobilier, moins luxueux que celui des hôtels parisiens, reflétait tout de même les goûts du jour. Les courtisans possédaient ou louaient également un hôtel en ville, pour les services. Leur architecture était soumise au contrôle des Bâtiments du roi, qui cherchaient à imposer un modèle unitaire, dans un souci esthétique, de propreté et de modernité. L’administration fut donc à l’origine d’une typologie propre à Versailles. Cependant les nombreuses réparations nécessaires furent autant d’occasions de contrevenir au règlement. Ainsi, sous Louis XV, la ville avait-elle perdu tout ce qui faisait son originalité. L’ameublement témoigne de l’importance des services de bouche, mais aussi des espaces de stockage, pour le linge, les aliments, les chevaux et voitures.
La distribution des appartements incombait à l’intendant et gouverneur du château, qui prenait ses ordres du roi. Cette charge garantissait à son propriétaire une proximité avec le souverain, mais l’exposait aussi au harcèlement des courtisans en quête d’un logement9. On distinguait deux types de logements : les appartements de fonction et les appartements de faveur. La distinction entre les deux n’était guère évidente : les premiers étaient attachés à l’office du courtisan, tandis que les autres étaient attribués à titre privé. Le colonel des gardes-françaises logeait ainsi au rez-de-chaussée du pavillon terminal de la Vieille Aile. Il s’agissait d’un appartement de fonction : de 1682 à 1789, il fut toujours occupé par le colonel des gardes françaises, la transmission étant automatique10. Le logement de quartier du capitaine des gardes du corps était situé sous le cabinet du Conseil et les cabinets intérieurs du roi ; les capitaines des gardes, au nombre de quatre, s’y relayaient pendant leur service. Meublé par le Garde-Meuble de la Couronne, cet appartement leur permettait de disposer d’un pied-à-terre proche de la salle des gardes du Roi, et du souverain, qu’ils ne quittaient pas. Le reste de l’année, ils retournaient dans leur appartement privé. Dans les faits, il arrivait fréquemment que les appartements de faveur se transmissent aussi avec la charge, revenant après le décès de l’occupant à son successeur. Mais le transfert n’était pas automatique, car bénéficier d’un appartement était une faveur royale. Le comte d’Évreux l’apprit à ses dépens après la mort de son oncle le comte d’Auvergne en 1707 :
• 11 Saint-Simon 1879-1931, t. XV (1899), p. 288-289. • Le comte d’Évreux, qui, avec sa charge de colonel général de la cavalerie, qu’il avoit eue [du comte d’Auvergne], se crut toute sa dépouille due, n’eut point son logement à Versailles, qui fut donné au maréchal de Villars, ni son gouvernement du Limousin, qui fut donné au duc de Berwick. Il ne le pardonna à l’un ni à l’autre, se plaignit d’eux amèrement, surtout du dernier, et n’a jamais vécu depuis avec lui qu’en froideur tout à fait marquée. C’est ainsi qu’on essaie de tourner les grâces en patrimoine;
L’importance de la faveur royale et le manque d’espace plaçaient les occupants dans une position instable, puisqu’il suffisait de travaux de transformation, de l’arrivée d’un nouveau venu ou d’une disgrâce pour se voir déplacé, amputé ou délogé. La commodité d’une seule personne entraînait souvent des déménagements en cascade, impliquant jusqu’à douze personnes12. Certains courtisans changeaient constamment de logement, jusqu’à en obtenir un satisfaisant : le duc de Fleury logeait avant 1738 dans l’hôtel de la Surintendance, où il disposait d’un appartement vaste, mais éloigné du château. En 1738, il avait quitté la Surintendance pour trois pièces et six entresols au rez-de-chaussée de l’aile des Princes. Le logement était plus étroit, mais au moins était-il situé dans le château. En 1741, ses fonctions de premier gentilhomme de la chambre du roi lui valurent le confortable appartement du duc de La Trémoille, dans l’attique du corps central, composé de seize pièces et d’un entresol13. La localisation du logement revêtait donc une grande importance.
L’emplacement des logements ne suivait pas de règle stricte. Peu nombreux, les appartements du corps central étaient occupés par de fidèles serviteurs et amis du roi, souvent des premiers gentilshommes de la Chambre. Le duc de Fleury logeait en 1788 au-dessus de la salle des gardes et de l’escalier de la Reine : il faisait partie du cercle de Louis XV et de la marquise de Pompadour, et était régulièrement invité lors des dîners du roi et des voyages à Choisy14. Le duc et la duchesse de Duras, qui occupaient en 1789 l’ancien appartement de Mme de Maintenon, au premier étage, contre la salle des gardes, étaient des amis de Marie-Antoinette, qu’ils recevaient souvent15. • 16 Voir Newton 2000, p. 57-59. • 17 Appartements numérotés 65, 66 A, 67, 68 et 69 : ibid., p. 183-184.
Une grande importance était accordée au voisinage, car la présence de la famille et des amis atténuait les heures d’ennui et raffermissait les liens. Après avoir obtenu un logement, les courtisans cherchaient à annexer ou à échanger les pièces voisines, afin d’installer un père, un frère, une fille ou un ami. Si les « rues de Noailles » forment des ensembles remarquables par leur ampleur16, les exemples de regroupements familiaux abondent. Entre 1770 et 1777, le duc de Fleury parvint à réunir à ses côtés, au-dessus de l’appartement de la reine, son frère, l’évêque de Chartres, grand aumônier de la reine, son beau-frère et sa sœur, le marquis et la marquise de Castries, ainsi que sa fille, la duchesse de Beauvillier17 (fig. 1). Le duc de Luynes témoigne des stratégies mises en place par les courtisans pour se rapprocher les uns des autres, stratégies soumises à l’approbation royale. Il évoque en 1737 l’exemple du duc de Béthune, capitaine des gardes du corps, qui logeait le temps de son service dans l’appartement de quartier, et le reste de l’année, soit trois trimestres par an, dans le pavillon terminal de l’aile nord, près de son père le duc de Charost :
• 18 Luynes 1860-1865, t. I (1860), p. 281.
Depuis que M. de Béthune est en quartier, il loge à l’appartement de quartier au-dessous du roi, ce qui fait que son logement sert à son fils et à sa belle-fille. Le changement de quartier l’embarrassoit, les privant de cette facilité. M. de Charost et lui imaginèrent de proposer à M. de Villeroy, qui va prendre l’appartement de quartier, de vouloir bien prêter le sien à M. de Béthune, à moins qu’il n’aimât mieux rester dans le sien et laisser M. de Béthune dans celui du quartier ; le tout supposant l’agrément du roi. M. de Charost et M. de Béthune dirent hier au roi qu’ils avoient une grâce à lui demander, et lui ayant expliqué de quoi il étoit question, il dit : « J’y consens, et de tout mon cœur. »
La proximité d’amis était tout aussi recherchée. Au XVIIe siècle, le regroupement des ducs de Beauvillier et de Chevreuse, dans l’aile nord, fut le théâtre des rencontres du « petit troupeau », autour de Fénelon et de Mme Guyon19. Dans les années 1740, les logements situés au-dessus du grand Appartement du roi constituèrent le quartier des maîtresses de Louis XV. On y accédait par l’escalier d’Épernon, du nom du duc qui occupait le logement en haut de l’escalier. En 1742, Louis XV installa sa maîtresse, la marquise de La Tournelle, future duchesse de Châteauroux, au-dessus des salons d’Apollon et de Mercure20. Les espaces situés au-dessus des salons de Mars et de Diane, dans la continuité21, furent attribués à sa sœur, la duchesse de Lauraguais. En 1744, l’appartement au-dessus des salons de l’Abondance et de Vénus22, qui avait été celui de la duchesse d’Épernon, échut au duc de Richelieu, qui jouait le rôle d’entremetteur auprès du roi.
Fig. 1 : Plan du second étage du château de Versailles (retombes rabattues), vers 1753. Paris, Archives nationales, O1 17662 no 3.
zebulon
Nombre de messages : 312 Date d'inscription : 08/06/2019
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Dim 27 Juin - 10:49
Merci Aglae
Je dois m'absenter et lirai tout cela dès mon retour. J'ai hâte !
_________________ Je vous décrirai ce qui nous sépare.
Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Dim 27 Juin - 11:00
Merci cher Zébulon, ça me touche !!!! Aujourd'hui je suis plus libre, je vais poursuivre !
madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Dim 27 Juin - 13:48
Bonjour à tous les Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,
Si je comprends bien, vous voudrez bien me corriger chère Aglaé éventuellement, ces lieux furent successivement occupés par bien des gens, sans compter les passages restés sans témoignages, ce qui rend bien difficile un état des lieux précis. Je vous félicite chaleureusement pour votre courage et opiniâtreté, chère Aglaé et vous remercie non moins chaudement pour votre apport à notre forum.
Bien à vous
madame antoine
_________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Dim 27 Juin - 14:47
Merci, chère Madame Antoine, votre remarque me touche; Je souligne cependant que certains ouvrages trouvés ( bibliographie suit) aident énormément la recherche, et aussi que des extraits significatifs ( j'ai posté le lien ci dessus) sont en ligne; je n'aurais eu ni le temps d'acheter, ni le temps de lire tout ceci; ces ouvrages sont d'historiens et de chercheurs; par contre j'avais sous la main et déjà lus, les oeuvres d'écrivains ( Sévigné, Saint Simon, La Palatine, Madame Campan, Madame de Tourzel, etc);
Madame Antoine a écrit:
ces lieux furent successivement occupés par bien des gens, sans compter les passages restés sans témoignages, ce qui rend bien difficile un état des lieux précis.
C'est parfaitement résumé !!
Nous avons quelques ancrages = * le plan posté par Yann Sinclair, et sa localisation de l'appartement de Monsieur de Beauvau; ainsi que de l'escalier Questel ; ce dernier étant construit à la place de?????, par Frédéric Nepveu, sous Louis Philippe * l'Appartement de Madame de Maintenon, qui est demeuré à peu près intact; MAIS il n'est pas situé dans l'attique Nord;
mais continuons......
Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Dim 27 Juin - 15:23
J'ai relayé tout d'abord l'état des lieux lors de l'emménagement à Versailles de Louis XIV, à partir de 1682, puisque c'est alors que furent construits en majorité les logements pour les courtisans;
MAIS auparavant ? vers 1660 ??
À partir des années 1660, les séjours de la cour à Versailles devinrent de plus en plus fréquents. Le château, tout en ayant été embelli, n’avait pas encore été véritablement agrandi et les courtisans y étaient à l’étroit. Olivier Lefèvre d’Ormesson rapporte que, lors des fêtes de mai 1664, « tous les courtisans estoient enragés ; car le roy ne prenoit aucun soin d’eux, et MM. de Guise, d’Elbeuf n’avoient pas quasy un trou pour se mettre à couvert. »
On commença donc à élever des hôtels devant le château, le long de la future place d’Armes, pour la commodité des courtisans suivant le roi. Après de nouveaux travaux, Louis XIV décida de fixer sa cour à Versailles en 1682. De nouveaux travaux furent effectués, et les membres de la famille royale, les princes du sang ainsi que les personnes exerçant une charge à la cour purent bénéficier d’un appartement dans le château. Pour les courtisans, il s’agissait d’une faveur enviée, comme le note encore le duc de Croÿ en 1780 : « J’ai toujours remarqué que les deux seules grâces réellement d’un usage agréable à la cour, sont les entrées et un bon logement au château, et, pour les femmes, le tabouret. Le reste est peu de chose auprès de cela2. » Indispensable, l’appartement offrait un refuge pendant les nombreux temps creux de la vie de cour ; on s’y retirait pour se changer, se reposer ou recevoir ses amis, afin d’entretenir ses réseaux3. Il permettait en outre de faire sa cour avec assiduité sans être obligé de retourner à Paris ou en ville le soir venu et sans craindre de manquer une nouvelle ou une intrigue. En plus de leur appartement, la plupart des courtisans disposaient également d’un hôtel en ville. Ils y reléguaient tout ce qui, faute de place, ne pouvait rester au château : domestiques, équipages, réserves alimentaires et linge.
Alors que de nombreuses études portent sur les logements de la famille royale, peu d’auteurs se sont penchés sur ceux destinés aux courtisans. La grande monographie de William R. Newton s’est attachée à situer la plupart des habitants au sein du château, depuis le vaste logement jusqu’à la petite mansarde. D’autres ouvrages ont cherché à redonner vie à ces espaces, décrivant les différents aspects de la vie quotidienne. Les hôtels versaillais ont d’abord été étudiés par des érudits locaux, tels que Jean Lagny ou Jacques Portier. Ces auteurs ont reconstitué l’histoire d’un quartier ou d’une rue, maison par maison, mais en se limitant à la succession des propriétaires et des locataires. L’intérêt porté à l’architecture domestique de Versailles, et notamment aux hôtels, est plus récent : le sujet a été abordé dans les grandes monographies d’architectes. Mais l’ensemble de ces études se concentre sur le bâti, laissant de côté la manière d’habiter ces espaces. Peu d’auteurs se sont en effet intéressés à l’ameublement des appartements et des hôtels des courtisans : étaient-ils aussi richement meublés que les demeures parisiennes ? L’étude du mobilier livre d’ailleurs de précieuses informations sur la vie de la cour, la sociabilité et la convivialité, l’histoire du goût ou les commodités.
Les appartements des courtisans au château ont pour la plupart disparu avec les aménagements de Louis-Philippe. Quant aux hôtels en ville, bien peu ont été conservés dans leurs dispositions d’origine : outre ceux détruits au xixe siècle, de nombreux bâtiments ont été surélevés, la distribution intérieure sacrifiée aux besoins locatifs. Mais les devis de construction, les plans et élévations qui y sont parfois annexés, permettent de comprendre la façon dont ils étaient bâtis. Les états des logements et la correspondance des gouverneurs de Versailles révèlent des détails non moins intéressants sur les appartements du château. Enfin, les inventaires après décès permettent d’imaginer leur ameublement et leur décor, et donc l’art de vivre à Versailles.
Parmi tous les logeants, nous nous sommes intéressés aux ducs et pairs, détenteurs pour la plupart de grandes charges. Douze courtisans, grand chambellan, premiers gentilshommes de la Chambre du roi, capitaines des gardes du corps, colonel des gardes-françaises ou grand fauconnier, ont été étudiés, depuis la construction des premiers hôtels en 1665 jusqu’au départ de la cour en 1789. Pour chacun d’entre eux, nous nous sommes attachés à décrire leur logement au château ainsi que leur hôtel en ville, ces deux espaces étant complémentaires. Nous nous apercevrons donc que l’appartement du château constituait un pied-à-terre très demandé, bien que souvent modeste, tandis que l’hôtel en ville, soumis à une réglementation stricte en matière d’architecture et d’urbanisme, apparaissait comme une annexe indispensable au train de vie d’un duc et pair.
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Des appartements modifiés par les locataires
À la mort du maréchal de Biron en 1788, le prince de Poix écrivit au comte d’Angiviller : « M. le duc du Châtelet prendra le logement de M. le maréchal de Biron. Il est dans un état affreux et impossible à habiter23. » Peut-être exagérait-il, mais en prenant possession de leur appartement, les courtisans réclamaient fréquemment des travaux de réparation et d’entretien : raccords de plâtre, restauration et blanchiment des plafonds et des lambris, remplacement des fenêtres et des parquets, restauration des cheminées, nettoyage des glaces et des dorures. D’autres demandes relevaient davantage de la fantaisie : création d’entresols, déplacement de cloisons, installation de fourneaux…
À la fin du xviie siècle, l’entretien était payé par l’Intendance et les aménagements par les Bâtiments, aussi chaque nouvel arrivant sollicitait-il des travaux, pour mettre le logement à son goût. Afin de réduire les dépenses, Louis XIV décida en 1700 de laisser les travaux à la charge des courtisans. Ceux-ci devaient au préalable obtenir l’autorisation du directeur général24. Sous Marigny, les travaux furent de nouveau payés par les Bâtiments, plus permissifs. Pour réclamer des changements, il fallait écrire au directeur général des Bâtiments, qui envoyait un contrôleur ou inspecteur général (L’Écuyer puis Heurtier) visiter l’appartement. Celui-ci écrivait un rapport. Un devis était ensuite transmis au roi, qui autorisait ou non les travaux25. À partir de 1774, le comte d’Angiviller mit un frein aux nouvelles demandes, et les dépenses trop élevées furent réparties entre l’occupant et l’administration. En quittant leur logement, les courtisans s’arrangeaient pour se faire rembourser par leurs remplaçants
Les ducs et pairs de notre corpus disposaient en moyenne de treize à quatorze pièces. C’était peu par rapport à leurs hôtels en ville, mais beaucoup par rapport à la grande majorité des logements du château, composés de deux ou trois pièces seulement27. Les courtisans mariés qui vivaient à Versailles avec leur épouse jouissaient d’un logement double. Ils étaient d’ailleurs censés tenir une table, et avaient donc besoin d’un grand appartement. Les logements « de garçon », destinés aux célibataires, étaient plus petits : le duc de Villeroy, veuf, vécut de 1763 à 1766 dans huit pièces et le duc de Richelieu, qui avait obtenu son logement entre la mort de sa deuxième épouse en 1740 et son troisième mariage en 1780, occupait neuf pièces. Les mieux lotis étaient des premiers gentilshommes de la chambre du roi mariés : les ducs de Rochechouart et de Duras habitaient en 1741 et en 1787 quinze pièces. Le duc de La Trémoille bénéficiait en 1741 de dix-sept pièces, comme le duc de Fleury qui hérita du logement.
Mais la comparaison du nombre de pièces ne donne qu’une indication, car de nombreux logements furent subdivisés au xviiie siècle, pour créer des pièces plus petites et plus nombreuses. En termes de surface, le logement du duc de Saint-Simon, comparable à celui du duc de Rochechouart, faisait deux cent cinquante mètres carrés.
Au xviie siècle, les appartements étaient généralement constitués d’une antichambre, d’une chambre, d’un cabinet et d’une garde-robe avec, pour les plus chanceux, une cuisine : de 1689 à 1712, le duc et de la duchesse de Chevreuse disposèrent d’un appartement double dans l’attique sur le parterre du Nord. Un réchauffoir leur permettait de maintenir au chaud les plats préparés dans leur hôtel en ville. Chaque appartement était autonome et s’ouvrait sur une antichambre, où les visiteurs attendaient d’être reçus et où s’arrêtaient leurs domestiques. Lieu de passage, cette pièce ressemblait à une salle d’attente, accueillant de nombreux sièges (douze chez le duc, quinze chez la duchesse), ainsi qu’un poêle quand elle ne disposait pas d’une cheminée. La chambre constituait le cœur de l’appartement. Espace de parade, elle servait à la fois de chambre à coucher et d’espace de réception : le meuble de la chambre de la duchesse de Chevreuse était notamment composé d’une grande couche à hauts piliers, d’un canapé, de dix fauteuils et de trois ployants. Il ne semble pas qu’une pièce fût spécifiquement dédiée aux repas : les tables meublaient à la fois des chambres et des antichambres. Dans chaque appartement, la chambre menait à un cabinet, lieu de travail et de détente. Celui de la duchesse renfermait un bureau, plusieurs tables de jeu et un cabaret de porcelaine composé de gobelets, de sucriers, de soucoupes et d’un pot à thé : c’est là qu’elle recevait ses plus proches amis. Les deux appartements, enfin, comprenaient chacun une garde-robe. Souvent contiguë à la chambre, cette pièce servait de lieu d’aisance, de remise pour les vêtements et de chambre pour les valets et femmes de chambre. Les autres domestiques couchaient dans une troisième garde-robe et une petite chambre situées dans l’entresol.
Le xviiie siècle vit croître le besoin de confort et d’intimité. Comme celles des hôtels, les pièces des appartements se spécialisèrent, séparant nettement les espaces dédiés à l’apparat de ceux réservés à la vie privée. Le logement occupé par le duc et la duchesse de Rochechouart dans les années 1740 en témoigne : situé à côté de l’ancien appartement du duc de Chevreuse, dans l’attique de l’aile nord, il comprenait deux antichambres, une salle de compagnie, la chambre du duc, flanquée d’un cabinet et d’une garde-robe entresolée, la chambre de la duchesse, avec un petit cabinet de commodité et une garde-robe. Une cuisine, un office, un garde-manger et une petite chambre de domestique situés en entresol ainsi que deux autres chambres de domestiques complétaient l’habitation
Fig. 2 : Plan de l’appartement du duc de Rochechouart, dans l’attique de l’aile nord sur le jardin, entre celui du duc de Chaulnes et ceux du duc de Luxembourg et de M. de Courtenvaux (retombe relevée), vers 1741-1743, Traits d’encre de Chine, murs pochés à l’encre de Chine, lavis rose, 24 × 37 cm. Paris, Archives nationales, O1 17991, no 15.
Fig. 3 : Plan de l’appartement du duc de Rochechouart, dans l’attique de l’aile nord sur le jardin, entre celui du duc de Chaulnes et ceux du duc de Luxembourg et de M. de Courtenvaux (retombe rabattue), vers 1741-1743, traits d’encre de Chine, murs pochés à l’encre de Chine, lavis rose, 24 × 37 cm. Paris, Archives nationales, O1 17991, no 15.
Je termine ici, le texte restant, intéressant, ne donne cependant pour ce qui nous concerne, aucune précision;
Bibliographie * mis en gras les ouvrages consultés
Blondel Jacques-François, 1752-1756, Architecture françoise, ou Recueil des plans, élévations, coupes et profils des églises, maisons royales, palais, hôtels & édifices les plus considérables de Paris […], Paris, C.-A. Jombert, 4 vol.
Campan Jeanne-Louise-Henriette, 1999 [1988], Mémoires de madame Campan, première femme de chambre de Marie-Antoinette, Paris, Mercure de France.
Comptes des Bâtiments du roi sous le règne de Louis XIV, 1881-1901, éd. J. Guiffrey, Paris, Imprimerie nationale, 5 vol.
Croÿ Emmanuel, duc de, 1906-1907, Journal inédit du duc de Croÿ, 1718-1784, éd. E.-H. de Grouchy et P. Cottin, Paris, Flammarion, 4 vol.
Dangeau Philippe de Courcillon, marquis de, 1854-1860, Journal du marquis de Dangeau […] avec les additions inédites du duc de Saint-Simon, éd. E. Soulié et al., Paris, F. Didot, 19 vol.
Dictionnaire universel françois et latin, vulgairement appelé Dictionnaire de Trévoux : contenant la signification et la définition des mots de l’une et de l’autre langue […], 1771, Paris, Compagnie des libraires associés, 8 vol.
Luynes Charles-Philippe d’Albert, duc de, 1860-1865, Mémoires du duc de Luynes sur la cour de Louis XV (1735-1758), éd. L. Dussieux et E. Soulié, Paris, F. Didot, 17 vol.
Ormesson Olivier Lefèvre d’, 1860-1861, Journal d’Olivier Lefèvre d’Ormesson et extraits des mémoires d’André Lefèvre d’Ormesson, éd. A. Chéruel, Paris, Imprimerie impériale, 2 vol.
Saint-Simon, Louis de Rouvroy, duc de, 1879-1931, Mémoires du duc de Saint-Simon : nouvelle édition augmentée des additions de Saint-Simon au Journal de Dangeau, éd. A.-M. de Boislisle, avec la collaboration de L. Lecestre (à partir du vol. XV) et de J.-M. de Boislisle (à partir du vol. XXI), Paris, Hachette, 43 vol.
Savot Louis, 1673 [1624], L’architecture françoise des bastimens particuliers, avec des figures et des nottes de M. Blondel, Paris, F. Clouzier l’aîné.
Scudéry Madeleine de, 1669, La promenade de Versailles, dédiée au roi, Paris, Claude Barbin.
Sourches Louis-François du Bouchet (marquis de), 1882-1893, Mémoires du marquis de Sourches sur le règne de Louis XIV, éd. G.-J. de Cosnac, A. Bertrand et É. Pontal, Paris, Hachette, 13 vol.
Études
Baulez Christian, 2004, « L’appartement de la duchesse de Châteauroux au château de Versailles », Versalia, no 7, p. 42-54. DOI : 10.3406/versa.2004.1085
Bluche François, 1973, La vie quotidienne de la noblesse française au xviiie siècle, Paris, Hachette.
Castelluccio Stéphane, 2004, Le Garde-Meuble de la Couronne et ses intendants du xvie au xviiie siècle, Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques.
Castex Jean, Céleste Patrick et Panerai Philippe, 1980, Lecture d’une ville : Versailles, Paris, Le Moniteur.
Courtin Nicolas, 2011, L’art d’habiter Paris au xviie siècle : l’ameublement des hôtels particuliers, Dijon, Faton.
Dassas Frédéric, 2014, « L’esprit du décor », dans J. Durand (dir.), Décors, mobilier et objets d’art du musée du Louvre : de Louis XIV à Marie-Antoinette, Paris, Somogy / Musée du Louvre, p. 31-109.
Da Vinha Mathieu, 2015, Au service du roi : dans les coulisses de Versailles, Paris, Tallandier. ( des extraits)
Da Vinha Mathieu, 2009, Le Versailles de Louis XIV : le fonctionnement d’une résidence royale au xviie siècle, Paris, Perrin.
Delafosse Marcel, 1977, « Quelques hôtels seigneuriaux sous Louis XIV », Revue de l’histoire de Versailles et des Yvelines, no 62, p. 87-95.
Fromageot Paul, 1900a, « Les propriétaires versaillais au temps de Louis XIV », Revue de l’histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, no 2, p. 18-38.
Fromageot Paul, 1900b, « Les propriétaires versaillais au temps de Louis XV », Revue de l’histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, no 2, p. 94-123.
Gady Alexandre (dir.), 2010, Jules Hardouin-Mansart, Paris, éd. de la Maison des sciences de l’homme.
Gady Alexandre (dir.), 2008, Les hôtels particuliers de Paris : du Moyen Âge à la Belle Époque, Paris, Parigramme.
Havard Henry, 1894, Dictionnaire de l’ameublement et de la décoration depuis le xiie siècle jusqu’à nos jours, Paris, Quantin, 4. vol.
Himelfarb Hélène, 1989, « Regards versaillais sur l’hôtel parisien : le silence des chroniqueurs et épistoliers de cour à la fin du règne de Louis XIV (1700-1715) », xviie siècle, no 162, p. 85-100.
Hirschauer Charles et LÉry Edmond, 1932, « L’hôtel Lambinet et l’hôtel de la Banque de France », Revue de l’histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, no 34, p. 37-44.
Houth Émile et Madeleine, 1980, Versailles aux trois visages : le Val de Galie, le château des rois, la cité vivante, Versailles, Lefebvre.
Lemoine Henri, 1955, Versailles, cité royale, Paris, A. Quillet.
Léry Edmond, 1922, « Études de topographie versaillaise : la rue Colbert », Revue de l’histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, no 24, p. 270-289.
Levron Jacques, 1964, Versailles, ville royale, Paris, La Nef de Paris.
Marie Alfred et Jeanne, 1972, Versailles, son histoire, t. II : Mansart à Versailles, Paris, V. Fréal, 3 vol.
Newton William R., 2015, Dans l’ombre de la cour : les baraques autour du château de Versailles, le nouveau marché, l’hôtel de Limoges, Paris, Honoré Champion.
Newton William R., 2008, Derrière la façade : vivre au château de Versailles au xviiie siècle, Paris, Perrin.
Newton William R., 2006, La petite cour : services et serviteurs à la cour de Versailles au xviiie siècle, Paris, Fayard.
Newton William R., 2000, L’espace du roi : la cour de France au château de Versailles, 1682-1789, Paris, Fayard. ===} DES EXTRAITS
Pardailhé-Galabrun Annik, 1988, La naissance de l’intime : 3 000 foyers parisiens, xviie-xviiie siècles, Paris, Presses universitaires de France.
Solnon Jean-François, 1997, Versailles, Paris, éd. du Rocher.
Stratmann-Döhler Rosemarie, 1993, « Les logements des courtisans à Versailles », Eighteenth-Century Life, t. 17, no 1, mai, p. 161-181.
Tiberghien Frédéric, 2002, Versailles, le chantier de Louis XIV : 1662-1715, Paris, Perrin.
Wilhelm Jacques, 1977, La vie quotidienne des Parisiens au temps du Roi-Soleil : 1660-1715, Paris, Hachette.
Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Dim 27 Juin - 16:02
Ce premier bilan fournit donc ici et là, de façon un peu désordonnée dans l'espace et dans le temps, des noms de locataires; Vous pouvez les souligner à la lecture, ce que je n'ai pas fait = - la plupart nous seront inutiles - je craignais de vous égarer loin de la synthèse/bilan
Avec ces renseignements, nous allons nous rapprocher des éléments donnés par Monsieur Cléry =
Je rappelle, pour être claire =
Récits de Monsieur Cléry
* récit un = bruit étrange dans l'escalier Questel * récit deux = dans l'attique nord, environ salles 8 et 9 sensation très forte d'hostilité, d'oppression, frôlement par une robe ? * récit trois = traces de pas ( pieds d'enfant) au sol dans les appartements de Madame de MAINTENON * récit quatre sans besoin de situation du lieu = conversation avec deux visiteurs dans le local des carrosses * récit cinq = nous quittons Versailles et allons au Petit Trianon
En résumé, donc = nous avons besoin de situer les salles 8 et 9 de l'attique Nord, ainsi que de tenter savoir QUI les a habités; L'escalier Questel date de l'architecte Frédéric Nepveu et de Louis-Philippe = faut-il tenir compte de sa situation géographique c'est à dire savoir à la place de quoi il a été construit ? ou également, à côté de quoi il se situe ?
L'appartement de Madame de Maintenon ne soulève aucun problème de localisation MAIS il n'est pas dans l'attique Nord
J'ai déjà posté ci dessus l'état actuel des pièces 8 et 9 transformées par Louis-Philippe, ainsi que leurs photographies J'ai posté également l'escalier Questel de Frédéric Nepveu datant de Louis-Philippe = en photo et localisé sur le plan de Yann Sinclair, à proximité de l'appartement de Mr de Beauvau; si nous raisonnons un tant soit peu, au vu de la situation en angle de l'appartement de Monsieur de Beauvau, cet escalier a du "mordre/déconstruire une ou deux pièces de l'attique nord; et aux étages inférieurs, bien sûr, puisqu'il descend de l'attique jusqu'au rez de chaussée
Quoique n'étant pas à l'attique nord, voici maintenant l'appartement de Madame de Maintenon =
Je propose de nous aérer un peu, après cette longue suite de textes......
Et voici, bien mieux que je ne saurais faire et dire tout ce que l'on peut souhaiter savoir sur l'appartement de Madame de Maintenon, grâce à Yann Sinclair =
Nombre de messages : 80 Date d'inscription : 30/05/2016
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Dim 27 Juin - 17:21
Bonjour à tous
Absent depuis quelques temps, je n'avais pas eu l'occasion de revenir sur le Boudoir. J'ai rattrapé mon retard en prenant connaissance de tous vos partages et vous remercie de vos contributions.
Chère Aglaé, je dois vous faire part de mon admiration pour le travail colossal que vous avez , et continuez de fournir sur le sujet que vous avez eu la bonne idée d'ouvrir.
Je comprends mieux à présent l'avatar que vous avez choisi.....
Merci, merci encore pour votre patience, votre courage et votre détermination.... Chapeau bas !
petite précision concernant le "bruit" entendu dans l'escalier Questel :
-ce bruit était de très forte intensité, audible dans toute la cage d'escalier et certainement au delà
-nous étions dans l'escalier entre le 1er étage et le 2è ( attiques ) et il nous a semblé qu'il provenait des salles 8 et 9.
Bonne continuation dans vos recherches.....
zebulon
Nombre de messages : 312 Date d'inscription : 08/06/2019
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Dim 27 Juin - 19:38
Merci à tous les 2. C'est de plus en plus passionnant
_________________ Je vous décrirai ce qui nous sépare.
Miss Lethaby
Nombre de messages : 157 Date d'inscription : 14/05/2019
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Dim 27 Juin - 19:53
Fantastique, tout ce que vous avez trouvé ! Commencez-vous à entrevoir un début d'explication, mes amis ?
_________________ very talkative
Deferre
Nombre de messages : 123 Date d'inscription : 11/11/2019
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Lun 28 Juin - 8:31
Oui, passionnant ! Donc, on se dirigerait vers un être de petite taille (enfant ?) dans les appartement de La Maintenon ? Un enfant à elle ou a ses domestiques ?
Aglae
Nombre de messages : 1681 Date d'inscription : 09/10/2016
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Lun 28 Juin - 16:20
cléry a écrit:
Bonjour à tous
Absent depuis quelques temps, je n'avais pas eu l'occasion de revenir sur le Boudoir. J'ai rattrapé mon retard en prenant connaissance de tous vos partages et vous remercie de vos contributions.
Chère Aglaé, je dois vous faire part de mon admiration pour le travail colossal que vous avez , et continuez de fournir sur le sujet que vous avez eu la bonne idée d'ouvrir.
Je comprends mieux à présent l'avatar que vous avez choisi.....
Merci, merci encore pour votre patience, votre courage et votre détermination.... Chapeau bas !
petite précision concernant le "bruit" entendu dans l'escalier Questel :
-ce bruit était de très forte intensité, audible dans toute la cage d'escalier et certainement au delà
-nous étions dans l'escalier entre le 1er étage et le 2è ( attiques ) et il nous a semblé qu'il provenait des salles 8 et 9.
Bonne continuation dans vos recherches.....
Merci à tous, en commençant par vous, Mr Cléry pour vos encouragements et compliments qui me touchent.....
J'effectue ces recherches très aidée par des travaux effectués par d'autres ( Yann Sinclair, en tête, les participants au forum Connaissance de Versailles , et VOUS !!! amis de ce boudoir de Marie-Antoinette qui avez posté mille remarques pertinentes et pleines d'intérêt..... ) des historiens, architectes, chercheurs.....merci à eux !
Cher Monsieur Cléry, j'ai souligné un détail très important dans votre premier récit, je vais l'exploiter dans les posts suivants; Miss Lethaby, j'ignore si nous pourrons trouver des explications véritablement, mais des hypothèses, oui, j'espère; Cher Deferre, concernant les traces de "pas d'enfant" chacun se souvient que Madame de Maintenon ( alors Madame Scarron) fut l'éducatrice et la "nounou" des enfants du Roi et de Madame de Montespan; elle n'eut pas d'enfant, elle -même, mais fonda Saint Cyr, une maison d'éducation pour les jeunes filles nobles désargentées; et puis, aussi, elle fut auparavant, entourée de jeunesse, dont la jeune Duchesse de Bourgogne, délicieuse adolescente, enfantine, malicieuse, taquine qui enchanta les soirées devenues trop austère du vieux Roi; Ce ne sont donc pas "les candidats" qui manquent pour les traces de pas d'enfant; nous y reviendrons;
Cher Zébulon, je vois votre sourire silencieux et votre regard attentif au dessus de vos lunettes..... Nous repartons......
globule Administrateur
Nombre de messages : 2236 Date d'inscription : 04/10/2017
Sujet: Re: Attique Aile du Nord Lun 28 Juin - 17:42
Aglae a écrit:
concernant les traces de "pas d'enfant" chacun se souvient que Madame de Maintenon ( alors Madame Scarron) fut l'éducatrice et la "nounou" des enfants du Roi et de Madame de Montespan; elle n'eut pas d'enfant, elle -même, mais fonda Saint Cyr, une maison d'éducation pour les jeunes filles nobles désargentées; et puis, aussi, elle fut auparavant, entourée de jeunesse, dont la jeune Duchesse de Bourgogne, délicieuse adolescente, enfantine, malicieuse, taquine qui enchanta les soirées devenues trop austère du vieux Roi; Ce ne sont donc pas "les candidats" qui manquent pour les traces de pas d'enfant; nous y reviendrons;
Rha !!! Mais ça nous fait un monde fou de petits pieds !!
_________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -