La froideur du dauphin

Voilà c'est ça, et puis Louis XV avait aussi sû s'apercevoir que Louis-Auguste avait moins de potentiel politique que son frère ainé

En même temps, Bourgogne n'était qu'un môme, quand il est mort... alors, son potentiel politique, il a peut-être été bien idéalisé...

Idéalisé ou même espéré certainement, mais à côté de ça disons qu'il montrait des signes plus marquants en ce qui concerne les attentes qu'on pouvait avoir d'un futur roi.

d'un autre côté, Louis XV porte la responsabilité de ne pas avoir initié plus tôt et à ses côtés son petit fils aux affaires de l"Etat quand il a eu l'âge de suivre les débats et de se poser des questions...un travail de senior et junior ensemble comme on le fait maintenant dans les entreprises façon nord américaine knowledge management
ce qui aurait permis à ce dernier à se former comme monarque dans la durée et en profondeur pas en catastrophe...
je crois que la chasse les a beaucoup rapprochés tous les 2 et qu'il a découvert la vraie personnalité de son petit fils dans cette complicité là...Mme du Barry, qui organisait les "goûter" d'après chasse était heureuse de les voir débouler ensemble pour le buffet et probablement que le vieux roi appréciait aussi que Louis Auguste s'y joigne dans un cadre plus décontracté qu'à la cour, entre hommes , avec seule hôtesse Jeanne du Barry, dont les qualités d'accueil ont du détendre le jeune homme sur ses gardes !

Je ne suis pas sûr que la présence de du Barry ait pu vraiment détendre Louis-Aguste, car il ne l'a jamais vraiment appréciée
Louis XV a trop fait confiance à La Vauguyon pour instruire son petit-fils, et il a négligé l'impact que les comparaisons avec son frère pouvaient engendrer sur sa confiance personnelle.b

pimprenelle a écrit:

En même temps, Bourgogne n'était qu'un môme, quand il est mort... alors, son potentiel politique, il a peut-être été bien idéalisé...

Nous prêtons toujours des qualités extraordinaires à nos chers défunts !

Pour la froideur du dauphin, il faut se pencher sur son caractère : LOUIS AUGUSTE est solitaire, renfermé sur lui-même, orphelin très jeune, méprisé par ses frères, déjà considéré comme un idiot. Et surtout, il a horreur qu'on le dérange dans ses habitudes, il déteste les intrusions dans son monde, il veut qu'on lui foute la paix.
Or, voilà qu'on lui balance dans les bras (et dans son lit) une jeune inconnue qui est le contraire de Lui, avec laquelle il n'a rien de commun, pour laquelle il ne ressent rien. Et tout d'un coup, toute la Cour se focalise sur lui, tous les regards se tournent vers lui et on se bouscule aux trous de serrure...
Pour un jeune homme solitaire qui aime qu'on le laisse tranquille... Pas étonnant qu'il ait manifesté de l'humeur ou une certaine froideur à ce moment...

Absolument ! C'est tout sauf hot, comme situation...

Non seulement Marie-Antoinette n'était pas comme lui, mais en plus La Vauguyon lui en avait dit le plus grand mal, ce qui n'a rien arrangé