Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 Lully - Phaeton

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MessageSujet: Lully - Phaeton   Lully - Phaeton Icon_minitimeJeu 24 Mai - 13:17

Associé aux musiciens de l’Opéra de Perm, en Russie, Le Poème harmonique, ensemble baroque de Vincent Dumestre, fait briller d’un nouvel éclat le “Phaéton” de Lully.

Perm, 2014. Le Poème harmonique, l’ensemble baroque dirigé par Vincent Dumestre, donne son Carnaval à l’Opéra de cette ville située à deux heures d’avion de Moscou, au pied des monts Oural. Une haie d’honneur de musiciens russes les accueille à la sortie. Deux ans plus tard, le chef français y triomphe à nouveau dans les redoutables Selva morale e spirituale, de Monteverdi (1640), s’appuyant cette fois sur la force du chœur local. Il n’a pas hésité une seconde quand Teodor Currentzis, le directeur musical de l’Opéra de Perm, lui a proposé d’initier ses musiciens au style musical français du XVIIe siècle, en panachant leurs effectifs. Un beau cadeau d’anniversaire pour célébrer les vingt ans du Poème harmonique. Surtout avec Phaéton au programme. Avec cet opéra, le premier créé en 1683 à Versailles, par Lully, devant Louis XIV qui venait de s’y établir, c’en est terminé des comédies-ballets aux allégories codées, aux tableaux chatoyants (Alceste, Cadmus et Hermione). La trame dramatique se resserre et le message est explicite. Quiconque veut s’élever plus haut que le soleil (Phaéton) en paiera le prix.
http://www.telerama.fr/musique/lully,-de-versailles-a-versailles-en-passant-par-loural,n5659467.php

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Chakton

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MessageSujet: Re: Lully - Phaeton   Lully - Phaeton Icon_minitimeMer 6 Juin - 7:06

Phaéton » embrase les Fêtes royales de Versailles

Montée par Benjamin Lazar et Vincent Dumestre avec l’Opéra de Perm, la tragédie lyrique de Lully brille au zénith.

Lully - Phaeton A95b8910

Dix ans exactement après leur Cadmus et Hermione monté à l’Opéra-Comique en 2008, les retrouvailles lullystes du metteur en scène Benjamin Lazar et du chef d’orchestre et luthiste Vincent Dumestre à l’Opéra Royal de Versailles tiennent leurs promesses : Phaéton s’annonce comme le fleuron des Fêtes royales du Festival de Versailles qui se tient jusqu’au 12 juillet. La tragédie lyrique de Quinault et Lully – sans aucun doute celle dont la fin est la plus brutale et la plus violente – marque en 1683 l’installation de la cour à Versailles.

Faut-il voir dans le mythe du fils du Soleil, foudroyé pour avoir perdu le contrôle du quadrige ­solaire de son père et avoir manqué d’embraser le monde, un avertissement donné à tout porteur d’hybris ? C’est ce que laisse ­entendre en partie un travail scénique qui fait de l’ombre la ­matière centrale du propos : ­l’obscurité de la grotte dans laquelle se sont réfugiés les dieux Astrée et Saturne (et leurs compagnes et compagnons), chassés de la Terre par les hommes, les ténèbres qui règnent dans le cœur orgueilleux de Phaéton en quête absolue de reconnaissance, le black-out d’une catastrophe écologique planétaire provoquée par un soudain « réchauffement climatique ». Certains tableaux, comme le fuligineux brouillard du début de l’acte III, sont magnifiques de poésie, d’autres en appellent au réalisme le plus cru (la salle éclairée comme en plein jour à l’acte IV, dans le palais du Soleil).

CERTAINS TABLEAUX SONT MAGNIFIQUES DE POÉSIE, D’AUTRES EN APPELLENT AU RÉALISME LE PLUS CRU

La sobre et subtile intelligence des beaux décors de Mathieu Lorry-Dupuy, l’Egypte et la Russie fantasmées des merveilleux ­costumes d’Alain Blanchot (un raffinement des formes et des couleurs idéalement rehaussées par les maquillages et coiffures de Mathilde Benmoussa), les féeries lumineuses de François Menou, les vidéos magistralement rythmées de Yann Chapotel en lieu et place des danses, tout concourt à la réussite. De même la direction d’acteurs de Benjamin Lazar, qui a admirablement dosé ses effets et affects. La gestuelle baroque s’est épurée, gagnant en intensité, l’humour a librement convolé avec la tragédie (Protée en pirate de mauvaise vie, le Soleil déboulant après la catastrophe en tenue de rescapé). Seul le prologue, entièrement contenu au pros­cenium, a paru manquer d’ampleur et de fluidité.

Pas de temps mort

Sur le plateau, les chanteurs ont puisé dans la restitution du français du XVIIe siècle l’énergie particulière que confèrent au chant les consonnes prononcées en fin de mot (à l’instar de l’allemand). Les femmes sont irréprochables : les deux amoureuses éplorées, l’intense Eva Zaïcik en Lybie et la « douce » Victoire Bunel en Théone, de même Léa ­Trom­menschlager en mère ambitieuse puis anéantie. Idem pour les hommes, du Protée généralissime et miteux de Viktor ­Shapo­valov à l’endurant Phaéton idéalement incarné par Mathias Vidal, en passant par l’épatant ­Epaphus de Lisandro Abadie (également Saturne et Jupiter), le­ ­Soleil de Cyril Auvity (également Triton et déesse de la Terre) montrant au début quelque faiblesse à darder tous ses aigus. Quant au chœur superlatif de MusicAeterna, une splendeur ! Homogénéité, puissance, rigueur scénique, et jusqu’à cette couleur chaude que donnent les gosiers russes au français.

Même bonheur dans la fosse qui incluait dans les rangs du Poème harmonique des instrumentistes de l’Opéra de Perm, que dirige ­Teodor Currentzis. Un mélange détonnant, conduit de main de maître par un Vincent Dumestre des grands jours. Pas le moindre temps mort, mais un sens renouvelé du théâtre, des dynamiques, des couleurs et de ces mille et un détails savoureusement cuisinés par Lully, qui font qu’une soirée et ses trois heures de musique passent à la vitesse de l’éclair.

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madame antoine

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MessageSujet: Re: Lully - Phaeton   Lully - Phaeton Icon_minitimeMer 6 Juin - 7:27

Voici d'autres photographies de cette mise-en-scène grandiose.

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Bien à vous

madame antoine

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MessageSujet: Re: Lully - Phaeton   Lully - Phaeton Icon_minitime

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