Philippe Egalité

pimprenelle a écrit:

au fond des choses, la garce s'en fout, puisque le fils aura ce que le père n'aura pas. ]

Tout juste, Pim !!!!!!

pimprenelle a écrit:

Attends, je ne suis plus, là... Cette teigne parle du vrai dauphin ?  

Eh ! Louis-Charles, notre chou d'amour !  

Si Marie-Antoinette est convaincue d'adultère, le dauphin devient bâtard .

Cette Genlis, cette Genlis... Oeille... Je n'aaaiiim pas cèèètt madam, comme on dirait chez nous...

pimprenelle a écrit:

Donc, le "dauphin", c'est le petit d'Orléans adopté par Louis XVI. De là, oups, elle nous la joue Agrippine et se débarrasse du père adopteur devenu encombrant ?

Je savais que cela te scotcherait !!!!

pimprenelle a écrit:

Ouais ! On peut tout à fait en arriver à la conclusion que Van Dyke a lu la bio écrite par Lever.

:

Ouaip ! ça me donne envie de le revoir à tête reposée .

Citation :

Citation :

Donc, le "dauphin", c'est le petit d'Orléans adopté par Louis XVI. De là, oups, elle nous la joue Agrippine et se débarrasse du père adopteur devenu encombrant ?  

Je savais que cela te scotcherait !!!!

Pfff ! Le mec qui se prend pour Auguste, la gonze pour Agrippine. Ils vont nous ressortir tout l'empire, comme ça ?  

pimprenelle a écrit:

Oui, et non... La série d'Enrico, c'est la révolution policée, le haut de l'iceberg, on pourrait dire. Mais au moins est-ce une vision encore un tant soit peu équilibrée.:

Oui, je suis bien d'accord avec toi .

pimprenelle a écrit:

Si tu le revois, prends-le, va ! Decker est exécrable dans sa bio de Marie Antoinette, si on peu qualifier ainsi cette espèce de tableau de chasse qu'il nous dresse. Mais son livre sur la princesse de Lamballe a des qualités, notamment la diversification et la précision.

D'accord encore, sur toute la ligne !

Citation :

Citation :

Oui, et non... La série d'Enrico, c'est la révolution policée, le haut de l'iceberg, on pourrait dire. Mais au moins est-ce une vision encore un tant soit peu équilibrée.:

Oui, je suis bien d'accord avec toi  .

Tu sais qu'il existe encore des gens qui croient que Marie Antoinette a prononcé cette phrase sur la brioche ? Et des profs qui l'enseignent !  

Mais Laclos n'en démord pas :

Ce qu'il importe de nous apprendre, c'est de quel oeil le peuple a vu la fuite du Roi et son arrestation, de quel oeil il verrait progressivement son interdiction, sa déposition, et l'élection de son fils à la couronne, un conseil de régence et même l'humiliation de la royauté . Il faut sonder le peuple sous tous ces rapports ( ..... ) Il faut lui faire observer l'impossibilité de laisser sur le trône une bête brute, conduite par une femme ennemie-née de la France, coupable d'adultère, de crime de trahison envers la nation .

pimprenelle a écrit:

Tu sais qu'il existe encore des gens qui croient que Marie Antoinette a prononcé cette phrase sur la brioche ? Et des profs qui l'enseignent !  

Je le sais, je le déplore; ça me désespère !!!   Le lavage de cerveau du peuple fin XVIII reste d'actualité .

Citation :

Mais Laclos n'en démord pas :

Ce qu'il importe de nous apprendre, c'est de quel oeil le peuple a vu la fuite du Roi et son arrestation, de quel oeil il verrait progressivement son interdiction, sa déposition, et l'élection de son fils à la couronne, un conseil de régence et même l'humiliation de la royauté . Il faut sonder le peuple sous tous ces rapports ( ..... ) Il faut lui faire observer l'impossibilité de laisser sur le trône une bête brute, conduite par une femme ennemie-née de la France, coupable d'adultère, de crime de trahison envers la nation .

Oui, oui, on connaît la chanson, tout sauf l'Autrichienne, qui accumule les défauts d'être femme et étrangère, n'est-ce pas ?

Mais que fait-il de Monsieur, dans l'histoire, le gentil épistolier dangereux ?   Le frère Bourbon était bien prem dans la ligne de succession, non ? Puis, Artois... et, seulement après, Orléans. Mais après avoir épuisé tous les Bourbon.  

Ah non... pas ça ! Ce serait immonde de mélanger ainsi les sentiments !

Tiens, au fait, pourquoi détestat-elle tellement Madame de Lamballe, la Genlis ? Decker avance qu'Orléans se serait bien fait Madame de Lamballe, mais qu'elle repoussa toujours ses instances.

Il semble que les frères et neveux du Roi, ayant fui à l'étranger, pouvaient se voir convaincus de haute trahison et déchus de leurs droits .....
Parce que sinon, comme tu dis, cela en faisait du monde sur les marches du trône avant Orléans ou Chartres !!!!

En parlant de Chartres, vois jusqu'où pouvait aller la noirceur de Genlis : elle lui avait permis de l'appeler " maman " dans l'intimité !!!!!!
Si j'étais Marie-Adélaïde            

Mais attends le plus fort !!!!!! Le duc de Chartres lui écrivait ( à Genlis ) des billets d'une extrême tendresse où la piété filiale qu'il exprimait cachait à grand-peine un sentiment d'une autre nature .
De là à comprendre que, pour un peu, cette perverse lui aurait fait son éducation sexuelle, il n'y a qu'un pas !!!!!

J'ignore si Orléans a voulu se faire la princesse, mais, tu as raisoon, ce chameau de Genlis détestait Mme de Lamballe  .  Dans ses mémoires, elle la fait passer pour une idiote qu'un rien apeure ou dégoûte jusqu'à la faire défaillir , une pauvre nunuche qui ne trouve rien d'autre pour se rendre intéressante que de simuler des évanouissements théâtraux .....

Tiens, Decker va monter de 10.000 crans dans ton estime !   Voici ce qu'il écrit dans sa bio de la princesse de Lamballe, p. 154 :

"La galanterie française a fait profondément dégénérer ici l'institution des francs-maçons" conclut Bachaumont scandalisé. Jugement erroné ! Car, sous les formules bizarres, derrière les rites plus qu'étranges, sous d'innocentes apparences de distractions de bienfaisance -un miroir aux alouettes !- les destructeurs du vieil ordre social pouvaient, en toute quiétude, mener le siège de l'Église, saper les fondements de la monarchie. Quand le moment crucial viendra, les maçons seront présents. Ils prendront part à la rédaction des cahiers de doléances, ils ne seront pas étrangers à toute l'agitation qui précédera la convocation des États généraux, ils conspireront contre la branche régnante au profit... du duc d'Orléans. Égalité ! N'est-ce pas lui, enfin, Orléans, le Grand Maître, qui amènera la noblesse à se réunir au Tiers ?

Tiens donc !

Citation :

Vous êtes en train de me titiller les neurones avec le clan Orléans, il n'est pas dit que je me colle un peu plus au sujet...

Je vous titille ce que je peux : va pour les neurones !   Je suis bien aise que vous partagiez notre folle curiosité pour Orléans .   Quant à Laclos, quand j'ai lu les Liaisons, j'ai davantage penché pour une dénonciation des moeurs dépravées : la fin de Merteuil est significative , celle de Valmont a de petits airs de rédemption qui fleurent leur morale chrétienne .....

Il a une bonne tête bizarrement, ce Laclos ! non ?

Le 22 octobre, le jeune duc de Chartres ( dont il est décidément beaucoup question aujourd'hui !!!!!! ) est reçu aux Jacobins, comme membre du comité de présentation . IL était introduit et présenté lui-même par Sillery ( l'époux de Genlis ) .
Il fait scandale à la Cour en affichant plus que jamais des idées et relations révolutionnaires . Mme de Staël relate très choquée qu'à un bal chez le banquier Coutts, il danse sur l'air du ça ira .
Le Roi et la Reine le traitent avec la plus extrême froideur, quant à sa mère, elle n'en peut plus .......... Elle tient Genlis, par l'éducation progressiste qu'elle a donnée à son fils, pour responsable des écarts inconcevables du jeune prince. Il faut crever l'abcès !!!
Marie-Adélaïde se présente à Bellechasse ( où Genlis prodigue son enseignement à ses enfants ) le matin du 2 avril et somme la gouvernante de lui donner sa démission. L'entrevue est tumultueuse entre la duchesse inébranlable et l'autre se défendant bec et ongles et campant sur ses positions . Mais la duchesse tient bon .
Au terme d'un affrontement épique, Genlis capitule, au moins en apparence .
Quand l'Ordure apprend la scène, il tombe à bras raccourcis sur sa femme . Ne réussissant pas à fléchir ni même intimider Marie-Adélaïde, il entre dans une rage noire ....

Madame de Genlis était-elle la maîtresse de Philippe Egalité ?
Je viens d'acquérir les mémoires de Louis-Philippe . Ce serait intéressant que j'aille voir ce qu'il dit sur Madame de Genlis !

Je pense qu'il ne fait aucun doute que la Genlis fut la maîtresse d'Orléans.

Ecoutez ce que raconte Louis-Philippe dans ses mémoires :
" Je naquis le 6 octobre 1773 peu de temps avant la mort de Louis XV. Les premières années de mon enfance se passèrent , comme celle de tous les Princes ; mais la bizarrerie du siècle et la manie de faire ce qui ne s’était jamais fait , me préparaient ainsi qu’à mes frères , une destinée bien extraordinaire. L’éducation des trois fils du premier Prince du sang devait être dirigée par une femme qui jouissait de la confiance de leur père et de leur mère. Pour s’expliquer cette bizarrerie de mon père, il faut savoir à quel point il craignait que l’éducation ordinaire des Princes ne nous rendît aussi nuls qu’ils le sont assez souvent. Il craignait que le chevalier de Bonnard , qui était notre sous -gouverneur avant que nous ne fussions confiés à Mme de Genlis , ne nous donnât le goût de la littérature plus qu’il ne désiré que nous l’eussions. Mon père n’a jamais aimé les gens de lettres , chose très remarquable dans son temps. Son esprit solide ne goûtait pas le faux éclat qui éblouit souvent la masse des hommes peu instruits ; et , comme il lisait peu, et même ne lisait point , il ne connaissait guère de la littérature que les ridicules de certains gens de lettres , leur suffisance et leur ton tranchant qui le repoussaient toujours. Je suis persuadé aussi que Mme de Genlis qui connaissait bien mon père , et qui savait le mener à son but , lui avait fait espérer qu’elle nous élèverait précisément comme il le désirerait , et qu’elle nous rendrait ce qu’il souhaitait que nous devinssions. Je crois cependant que Mme de Genlis n’aurait jamais réussi à remplacer le chevalier de Bonnard sans l’ascendant qu’elle avait acquis sur l’esprit de ma mère. Cet ascendant était tel alors, que je sais positivement que ma mère a beaucoup pressé mon père de confier notre éducation à Mme de Genlis et qu’elle a essentiellement contribué à l’y déterminer. »

Mémoires de Louis –Philippe commencés à Twickenham en 1802, Tome 1 ( 1773-1793 ) , Plon, 1973

Ainsi donc , cette chère madame de Genlis devait avoir un mental assez fort pour avoir pris une telle ascendance sur le couple Orléans ! Incroyable !

Un ascendant à la fois sur son amant sur sur l'épouse de celui-ci... C'est une confirguration plus fréquente qu'on ne pense, en fait.

Madame de Chimay a écrit:

Il craignait que le chevalier de Bonnard , qui était notre sous -gouverneur avant que nous ne fussions confiés à Mme de Genlis , ne nous donnât le goût de la littérature plus qu’il ne désiré que nous l’eussions.

Eh bien !
Mme de Genlis était, justement, un femme de lettres.

Sans doute Orléans ne voyait-il pas la dame sous cet angle...