Philippe Egalité

Il n'existe rien de précis à ce sujet, hormis de vagues rumeurs comme il en courait tant à la Cour .

Allons bon. Rien dans les rapports du lieutenant de police Marais?
A. Castelot utilise pas mal les rapports de police pour parler par exemple de la vie dissolue du prince de Lamballe, que Marais suit à la trace dans Paris. Marais croit même savoir quelle fille a refilé "une bonne galanterie" à "Sans balle" ...

Citation :

Allons bon. Rien dans les rapports du lieutenant de police Marais?
A. Castelot utilise pas mal les rapports de police pour parler par exemple de la vie dissolue du prince de Lamballe, que Marais suit à la trace dans Paris. Marais croit même savoir quelle fille a refilé "une bonne galanterie" à "Sans balle" ...

Bien sûr, c'est la demoiselle Lacour, dite Palais d'or !

Quel rapport y a-t-il entre les frasques de Lamballe consignées dans les rapports de police de Marais et une liaison supposée entre Orléans et la princesse de Lamballe ?
J'avoue ne pas te suivre.
 Autant il entrait tout à fait dans les fonctions de Marais de courser les greluches de Lamballe   ( du reste y a-t-il eu substitution de diamants de l'épouse au profit de l'une des maîtresses ), autant l'on imagine pas pourquoi il aurait mis son nez dans la relation entre le duc et Mme de Lamballe .

Elle est très complexe, du reste, cette relation !   Nous l'avons maintes fois décortiquée . Elle est compliquée par la tendresse de Mme de Lamballe pour Marie-Adélaïde que le duc bafoue sans vergogne, mais aussi par l'amitié de la princesse pour Marie-Antoinette qui ne supporte pas Orléans ...
Sans compter le côté pécuniaire: Lamballe mort, sa soeur serait unique héritière du richissime duc de Penthièvre s'il ne laissait pas une veuve .  La princesse est une empêcheuse de palper grassement .

Citation :

Bon et vous savez aussi que Philippe et la princesse de Lamballe ont fricoté ensemble, je présume ?    
J'ai halluciné en apprenant ça !!! ça ne figurait pas dans la bio de la princesse que j'avais lue.

Tu lis une fois un truc et tu le prends en compte sans aller le vérifier?

Citation :

Allons bon. Rien dans les rapports du lieutenant de police Marais?

Si cela concerne une hypothétique liaison entre le duc de Chartres et la princesse de Lamballe, aucune chance que la police y mette son nez. Les amours des princes restent au-dessus de la loi!
Tout change évidemment si s'y trouvent mêlés des prostituées, des proxénètes ou autres personnes du peuple qui par leurs activités (louches ou non) touchent aux plus grands de la société. Là, évidemment, enquête sur le champ!

Citation :

Elle est très complexe, du reste, cette relation !   Nous l'avons maintes fois décortiquée . Elle est compliquée par la tendresse de Mme de Lamballe pour Marie-Adélaïde que le duc bafoue sans vergogne, mais aussi par l'amitié de la princesse pour Marie-Antoinette qui ne supporte pas Orléans ...

Attention ! Parce que justement Marie-Antoinette semblait apprécier le duc de Chartres au début du règne : les soirées d'opéra à Paris se déroulaient chez lui, les courses de chevaux sont organisées par ce prince et le comte d'Artois qui lui aussi va passer de la complète camaraderie attestée à la plus franche détestation, Lauzun plus que bien en cour au début du règne est un intime du duc de Chartres, la faveur de Mlle Bertin née de la fréquentation des Orléans... Et j'en passe.
Est-ce pour faire plaisir à madame de Lamballe qu'elle fréquente ses intimes à elle ou bien parce que Marie-Antoinette fréquente plus ou moins les familiers du Palais-Royal qu'elle favorise autant la princesse de Lamballe ?  

La véritable question est de savoir quand exactement, pourquoi d'un seul coup ce sera la haine entre eux ?  
Louis XVI semble n'avoir jamais apprécié son cousin. Est-ce que les deux "têtes folles" de la famille royale appréciaient cette liberté de ton du cousin puis l'âge et la maturité venant se sont finalement aperçus qu'il s'agissait tout simplement d'un imbécile, manipulé par une coterie dangereuse ?

En tout cas, les "frasques" de Marie-Antoinette datent bien de cette fréquentation sulfureuse, largement calmées quand elle préfèrera s'entourer de madame de Polignac et cie.

Citation :

Citation :

Bon et vous savez aussi que Philippe et la princesse de Lamballe ont fricoté ensemble, je présume ?    
J'ai halluciné en apprenant ça !!! ça ne figurait pas dans la bio de la princesse que j'avais lue.

Tu lis une fois un truc et tu le prends en compte sans aller le vérifier?

Surtout que Castelot...
C'est sympathique à lire, on apprend des tas d'anecdotes mais c'est bien un des premiers historiens-biographes dont il faut se méfier. Je me souviens très récemment l'avoir pris en flagrant délit de remontage de sources à sa sauce. Ce qui est très grave ! 
Et nous pouvons très facilement les uns et les autres retrouver des tas d'exemples de cet acabit de sa part ( bien qu'il ne soit pas le seul ) qui fait que nous ne sommes plus devant de l'Histoire mais devant une réécriture dont je saisis mal le mobile...

D'où l'utilité de lire plusieurs biographies !!!    

Osterreich a écrit:

D'où l'utilité de lire plusieurs biographies !!!      

D'une part mais plus que tout accéder aux sources d'origine ! Mais là, ce peut être malheureusement compliqué... 

Oui, c'est souvent difficile d'accéder à ces documents et il faut encore savoir qu'ils existent !!! C'est un métier !!!    

Reinette a écrit:

Attention ! Parce que justement Marie-Antoinette semblait apprécier le duc de Chartres au début du règne : les soirées d'opéra à Paris se déroulaient chez lui, les courses de chevaux sont organisées par ce prince et le comte d'Artois qui lui aussi va passer de la complète camaraderie attestée à la plus franche détestation, Lauzun plus que bien en cour au début du règne est un intime du duc de Chartres, la faveur de Mlle Bertin née de la fréquentation des Orléans... Et j'en passe.
Est-ce pour faire plaisir à madame de Lamballe qu'elle fréquente ses intimes à elle ou bien parce que Marie-Antoinette fréquente plus ou moins les familiers du Palais-Royal qu'elle favorise autant la princesse de Lamballe ?  

La véritable question est de savoir quand exactement, pourquoi d'un seul coup ce sera la haine entre eux ?  
.

Il n'y a pas eu réellement, ponctuellement, de point de rupture . Marie-Antoinette et Louis se sont graduellement complètement dégoûtés de Chartres parce que sa vie était de plus en plus déréglées, ses amusements de plus en plus fangeux .
Ils lui en voulaient d'entraîner le jeune Artois à la même inconduite  ...

Est-ce que l'on n'a pas dit que Chartres était peut-être à l'origine, en 1774, du pamphlet Le lever de l'Aurore qui aurait été une manière de vengeance de sa part ?

Citation :

Citation :

Attention ! Parce que justement Marie-Antoinette semblait apprécier le duc de Chartres au début du règne : les soirées d'opéra à Paris se déroulaient chez lui, les courses de chevaux sont organisées par ce prince et le comte d'Artois qui lui aussi va passer de la complète camaraderie attestée à la plus franche détestation, Lauzun plus que bien en cour au début du règne est un intime du duc de Chartres, la faveur de Mlle Bertin née de la fréquentation des Orléans... Et j'en passe.
Est-ce pour faire plaisir à madame de Lamballe qu'elle fréquente ses intimes à elle ou bien parce que Marie-Antoinette fréquente plus ou moins les familiers du Palais-Royal qu'elle favorise autant la princesse de Lamballe ?  

La véritable question est de savoir quand exactement, pourquoi d'un seul coup ce sera la haine entre eux ?  

Il n'y a pas eu réellement, ponctuellement, de point de rupture . Marie-Antoinette et Louis se sont graduellement complètement dégoûtés de Chartres parce que sa vie était de plus en plus déréglées, ses amusements de plus en plus fangeux .
Ils lui en voulaient d'entraîner le jeune Artois à la même inconduite  ...

Est-ce que l'on n'a pas dit que Chartres était peut-être à l'origine, en 1774, du pamphlet Le lever de l'Aurore qui aurait été une manière de vengeance de sa part ?

Oui je le pense aussi. Un dégoût et un rejet qui se sont développés au fur et à mesure. L'avenir leur donnera raison...

Par contre j'ignorais qu'on lui prêtait la commande du Lever de l'Aurore. En effet, puisque justement au début du règne, le duc de Chartes est assez proche de la reine, pourquoi aurait-il eu envie de se venger à cette date ?

J'y vois plus la main de la vieille cour, Mesdames en tête, effrayée de voir une jeune reine de dix-huit ans s'amuser sans contraintes. Quand on a l'exemple en tête de la dignité et la réserve de Marie Leszczynska, de son respect de l'Etiquette, cela devait faire un choc...

Hortense Dufour parle d'un scribouillard, un nommé Dubec, payé par le secrétaire du duc d'Aiguillon .  

Oui voilà, je ne serais pas étonnée d'y voir le duc d'Aiguillon qui lui en cet été 1774 a toutes ses raisons de se venger du couple royal.
Après, Hortense Dufour, je n'ai jamais lu...

Je viens de chercher dans notre petite copine Simone : elle passe sous silence le sieur Dubec, gazetier de profession .
C'est vrai que ce coup tordu ressemblerait bien à d'Aiguillon .

Par logique, le coup vient forcément d'un membre éminent de la vieille cour qui se sentait frustrée devant une jeunesse brillante menée par la reine, désormais aux commandes.
Le duc de Chartres avait au contraire toutes les raisons d'entraîner Marie-Antoinette dans les amusements.

Si ce n'était pas lui cette fois-ci, il s'est amplement rattrapé par la suite .  

Ah ça...

Citation :

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Allons bon. Rien dans les rapports du lieutenant de police Marais?
A. Castelot utilise pas mal les rapports de police pour parler par exemple de la vie dissolue du prince de Lamballe, que Marais suit à la trace dans Paris. Marais croit même savoir quelle fille a refilé "une bonne galanterie" à "Sans balle" ...

Bien sûr, c'est la demoiselle Lacour, dite Palais d'or ! .

Voici ce que dit Marais au sujet de la personne qui a "poivré" Lamballe : "Pour moy, je pense qu'il en a l'obligation aux belles connaissances que lui ont procurées Messieurs de Duras."

Citation :

Quel rapport y a-t-il entre les frasques de Lamballe consignées dans les rapports de police de Marais et une liaison supposée entre Orléans et la princesse de Lamballe ?

Je ne sais pas, je m'interroge car pour le moment A. Castelot n'explique pas sur quelles bases il pense que Philippe et la princesse de Lamballe ont fricoté. Je me demandais si sa source se trouvait dans le Marais.  Mais je n'ai pas encore lu tout le livre de Castelot.

Citation :

Citation :

Hortense Dufour parle d'un scribouillard, un nommé Dubec, payé par le secrétaire du duc d'Aiguillon .  

Oui voilà, je ne serais pas étonnée d'y voir le duc d'Aiguillon qui lui en cet été 1774 a toutes ses raisons de se venger du couple royal.
Après, Hortense Dufour, je n'ai jamais lu...

Le "Lever de l'Aurore" a disparu des écrans radars. Il a semble-t-il été entièrement saisi et détruit. On ne connaît pas le texte. Alors quant à savoir qui a financé ce pamphlet, cela restera sans doute à jamais une énigme.

En cherchant des renseignements pour notre Ami Pilayrou (voir ce sujet-ci https://maria-antonia.forumactif.com/t7950-pilayrou-remonte-le-temps#330975 ), renseignements que je n'ai malheureusement pas trouvés, j'ai découvert une page très bien faite sur les prémices de la Révolution et notamment que le rôle joué par Philippe-Egalité dans la Franc-Maçonnerie.

Le duc d'Orléans et les francs-maçons

La branche d'Orléans débute avec la naissance de Philippe, frère de Louis XIV. Sa famille est très influente dans le royaume. Son fils Philippe II d'Orléans est le Régent jusqu'à la majorité de Louis XV. Le duc d'Orléans, à l'époque de la Révolution, est très riche, et est partisan des idées nouvelles de son siècle. Il est le cousin de Louis XVI avec qui il ne cessera de s'opposer, aspirant à accéder à la Couronne. Député à la Montagne sous le nom de Philippe Égalité, il vote la mort du roi. Son fils Louis-Philippe sera roi des Français en 1830. Mais surtout, le duc d'Orléans est le grand maître de la franc-maçonnerie. Ce mouvement, très présent en Nouvelle Angleterre, a animé la Révolution américaine (Franklin et Washington en font partie). Cette école très célèbre cultive l'idéal de la fraternité et de la solidarité en pratiquant des rites symboliques. Les idées républicaines et la philosophie positiviste réanime cette tendance créée par des maçons constructeurs au VIIIe siècle. A la veille de la Révolution, ce mouvement est très répandu dans le milieu aristocratique où l'on s'emploie à aider les vieillards et à créer des hôpitaux. Mirabeau, La Fayette, Joseph Bonaparte et les maréchaux Ney et Macdonald sont des Français célèbres qui adopteront ses idées.
http://www.histoire-france.net/epoque/avant1789

madame antoine

Sa petite cour ......


Salon du Duc d'Orléans en 1770 par Carmontelle

C'est trop
Même le chien est béat d'admiration

de La Reinta a écrit:

Même le chien est béat d'admiration

C'était ça ou le crime de lèse-majesté  

Suis-je la seule à avoir une sorte de fascination pour ce personnage ?
J'ai vraiment l'impression que tout le monde le déteste !

Une question sur cet homme : était-il intelligent ?