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| Le XVIIIe, le siècle d’or d’Orléans | |
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madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Le XVIIIe, le siècle d’or d’Orléans Ven 1 Juin - 9:37 | |
| Bonjour à tous les Amis du Boudoir de Marie-Antoinette, Depuis peu, les salles dévolues au XVIIIe siècle sont rouvertes au Musée des Beaux Arts d'Orléans. La réouverture des salles du XVIIIe du musée des Beaux Arts d’Orléans, totalement rénovées et repensées, est sans doute un événement majeur dans la vie artistique de la métropole tant ce siècle fut un siècle exceptionnel pour la ville aussi bien par sa prospérité économique que par son intense activité artistique. Et puis, on le découvrira au fil des salles, ce siècle est aussi le siècle d’un personnage exceptionnel, Thomas Aignan Desfriches, riche commerçant, raffineur, artiste et collectionneur mais surtout homme des Lumières qui fera bénéficier la ville de ses relations dans les milieux artistiques en invitant les plus grands noms de l’époque à travailler ou à séjourner à Orléans. Ces salles sont ainsi une sorte d’hommage à celui qui fonda la première école d’art d’Orléans en 1785 et son musée des Beaux Arts en 1797.
Le XVIIIe siècle est un siècle d’une prospérité exceptionnelle à Orléans. Sa situation sur la Loire en fait le port arrière de Nantes offrant une voix de transit vers le marché parisien pour les marchandises issues du commerce triangulaire qui enrichira tant les villes portuaires françaises au XVIIIe siècle. La traite négrière avec les Antilles rapporte sur le continent la canne à sucre dont Orléans se fait une spécialité en raffinant jusqu’à plus de 50% du sucre produit dans le royaume. Cette intense activité économique conduira à l’agrandissement du port d’Orléans où transite un tonnage de marchandises toujours plus élevé, au percement de la rue Royale et à la construction du pont Royal voulus par Louis XV comme axe carrossable de Paris à Toulouse, mais aussi à la construction de la Chancellerie et l’achèvement de la cathédrale Sainte Croix décidée par Henri IV pour remplacer l’édifice détruit par les Huguenots.Portrait de femme en sainte Catherine, Van LooIl faut dire que le Musée des Beaux Arts a un rapport très particulier avec les Orléanais puisque comme nous le raconte avec passion Olivia Voisin, sa directrice, le musée qui au début du XIXe siècle a peu bénéficié des dons d’œuvres de l’Etat issus des biens nationaux, a vu ses collections considérablement enrichies par une multitude de dons fait par des particuliers collectionneurs dans les années 1830, dons qui constituent une part importante des 310 œuvres présentées dans ces salles rénovées.
Eclairage, couleur des murs, cartels, tout a été repensé pour offrir aux visiteurs la meilleur vision de cette collection qui s’étend de 1660 à 1815 et que l’on pourra parcourir autant par plaisir que dans un but plus savant. Et ce parcours des douze salles offre une relecture picturale passionnante d’un siècle où la peinture traduira une évolution des gouts de la représentation dans une époque où l’art deviendra de plus en plus objet de collections particulières avec l’apparition d’un florissant marché de l’art, notamment parisien, dont Thomas Aignan Desfriches sera l’assidu connaisseur.Vulcain ou l’hiver, Pompéo BatoniOn (re)découvrira ainsi de nombreux œuvres sorties des réserves complétées par des dépôts du Mobilier National et du Musée de Chartres, actuellement en travaux, mais aussi, témoignage plus tragique du sort des œuvres d’art, plusieurs œuvres (dont deux pastels de Perronneau) spoliées par les nazis en attente de restitution à des ayants droits non identifiés.
Quelques belles toiles dont les auteurs restent désespérément anonymes comme ce Gouter de chasse, image de la légèreté du temps illustrant l’affiche du Musée, mais aussi des pépites comme ce portrait de femme attribué à Van Loo après sa restauration, ou ces deux petits tableaux de Pompeo Batoni, “Céres ou l’automne” et “Bacchus ou l’été” acquis en 2018 par le musée pour compléter un “Vulcain ou l’hiver”, en attendant de retrouver “Flora ou le printemps”…Tête d’un ermite endormi, Joseph Marie VienBeaucoup de grands noms sont là: Boucher, Vernet, Vien, Chardin, mais ce qui rend leur présence si particulière dans ces salles, c’est que beaucoup de ces artistes sont venus à Orléans invités par Thomas Aignan Desfriches, soit par amitié comme le sculpteur Pigalle ou le pastelliste Perronneau, soit pour travailler à des commandes locales comme Vien pour l’église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, aujourd’hui détruite.
Beaucoup passèrent par la Cartaudière, villégiature de Saint Pryvé où se retrouvaient ces artistes parisiens, à laquelle une petite salle est dédiée avec des décors peints de la main même de Desfriches, mais le plus beau témoignage ces amitiés artistiques reste ce cabinet des pastels, technique nouvelle qui connaitra un succès fulgurant au XVIIIe siècle, dont le musée d’Orléans détient une collection exceptionnelle avec cette galerie de portraits de Perronneau, magnifiquement mise en valeur avec un nouvel éclairage led, avec au centre, Monsieur et Madame Desfriches…
On n’a pas fini de redécouvrir le XVIIIe siècle à Orléans !GP http://www.magcentre.fr/155960-musee-des-beaux-arts-le-xviiie-le-siecle-dor-dorleans/ Réouverture des salles du XVIIIe siècle à partir du 26 mai Musée des Beaux Arts d’Orléans 1 rue Ferdinand Rabier 45000 Orléans Bien à vous madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2236 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: Le XVIIIe, le siècle d’or d’Orléans Mar 10 Juil - 12:11 | |
| Tant qu'on est dans Orléans un truc farce pour visiter, c'est le petit train. On a testé pour vous… le petit train touristique d’Orléans N’étant pas encore parti en vacances et pour prendre un avant gout aux plaisirs du tourisme, pourquoi ne pas s’offrir le petit train qui promène tout l’été ses wagons dans les rues d’Orléans, histoire de découvrir ma ville avec les yeux curieux du visiteur ? J’ai donc enfilé un tee shirt et un short ,chaussé mes espadrilles et mes lunettes de soleil et je me suis rendu par un bel après midi ensoleillé au pied de la cathédrale pour embarquer pour quarante minutes de promenade dans une ville que je faisais semblant de ne pas connaitre en espérant ne pas croiser quelques connaissances qui ne manqueraient pas de s’interroger sur ma présence dans ce train de vacanciers… Certes l’itinéraire permet de découvrir sans se fatiguer les principaux monuments de la ville, d’admirer le centre ancien et d’apercevoir les bords de Loire, mais le commentaire (que l’on peut choisir en français, anglais ou espagnol mais pas encore en chinois) s’il nous apprend quelques bribes d’histoire de la ville depuis les romains jusqu’à son apogée au XVIIIe siècle, ne semble pas, pour le coup, adapté au touriste de passage dans la peau duquel je me suis glissé pour cette balade. Bien sûr Jeanne d’Arc est l’héroïne incontournable de la ville et sa statue comme l’invitation à visiter “sa” maison rappelle aux visiteurs que la délivrance d’Orléans fut plus qu’un fait d’armes local. Mais pourquoi nous parler de Jean Zay et de sa récente entrée au Panthéon, car si son importance politique est sans aucun doute marquante pour le XXe siècle, force est de constater que rien ne permet au visiteur d’en apprendre un peu plus localement sur cet homme politique. Pourquoi aussi nous parler des fêtes johanniques, du festival de Loire, des anciens marchés orléanais ou de la politique municipale de rénovation des façades, toutes choses qui forcément restent bien abstraites dans ce petit train… alors que touriste, je suis en quête de découvertes qui me parlent. Et c’est bien dommage que cette première visite de la ville ne m’offre justement pas plus de pistes de découverte: pas un mot sur les musées de la ville ou sur ses parcs, pas d’invitation à entrer dans des lieux comme la cathédrale pour y admirer justement les vitraux de Jeanne d’Arc, le touriste descendant du train aura bien du mal à franchir des portes de lieux où on ne l’a pas invité. Alors que la ville s’est récemment lancée dans une campagne publicitaire dans le métro parisien pour promouvoir le tourisme local, il est dommage que ce premier contact confonde publicité pour la ville avec l’envie de découvertes enrichissantes, première motivation du touriste-visiteur. GP http://www.magcentre.fr/ Départ devant la Cathédrale Sainte Croix ► En juillet et août, départs toutes les heures de 10h à 18h. ► Tarifs adultes : 6,50€ / Enfants 4,50€ (de 3 à 12 ans). Réservations et contacts : www.petits-trains-val-de-loire.fr / http://www.tourisme-orleans.com/ _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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