Airin
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| Sujet: Histoire de la crème Lun 20 Aoû - 9:34 | |
| Entre la crème et Saint-Gervais, c’est une histoire gourmande qui date de plusieurs siècles et qui a fait la renommée de la commune sur les plus grandes tables du royaume. Jadis, elle eut l’honneur d’être servie et savourée à la table des rois et des princes qui résidaient au château de Blois. Au XVIIIe siècle, Madame de Pompadour, quand elle était en son château de Ménars, s’en faisait livrer chaque jour. On retrouve une des premières mentions de la fameuse crème au XVe siècle. Le cartulaire de l’abbaye de Saint-Laumer fait mention d’une rente annuelle et perpétuelle de « quatre potées de crème », rente hypothéquée sur une maison située à Saint-Gervais « joignant vers amont au chemin par lequel on va du quay des Paulx à l’Aubépin ». - Des qualités gustatives réputées
De nombreux témoignages, au fil des siècles, vantent ses qualités gustatives. En 1637, François Ranchin, géographe, précise que « la principale cause de la bonté des crèmes de ces quartiers est l’air des caves de Saint-Gervaise où elles se font en dix ou douze heures, tous les jours de l’an, car le même lait des autres pâturages porté à Saint-Gervaise la fait toujours très bonne ». Même l’historien blésois, Jean Bernier, dans son « Histoire de Blois », publiée en 1682, l’appréciait à sa juste valeur : « Les prairies situées entre le Cosson et le Beuvron, et dont les herbes font un si excellent lait… qui fournit la meilleure crème du royaume… aidé de la fraîcheur et des autres dispositions particulières aux caves du bourg de Saint-Gervais… ». Des cartes postales montrant des laitières avec leur charrette dans les rues de Blois indiquent que la crème de Saint-Gervais se vendait encore au début du XXe siècle. Mme Dequoy, la dernière crémière de Saint-Gervais, décédée en 1926, a obtenu le second prix à l’Exposition universelle de 1900. Ces petits pots caractéristiques et les caves, on en retrouve aujourd’hui des traces chez certains habitants de la commune. La renommée de la crème a été tellement associée au nom de la commune que, lors de la Révolution, son nom deviendra « Bonne-Crème », jusqu’en 1801. Le souvenir des laitières est encore présent dans la commune puisqu’on retrouve cette laitière stylisée sur un mur en face de la mairie. Par ailleurs, cet emblème figure sur le fanion du patrimoine mondial de l’Unesco, à l’entrée du village, en bas de la route nationale. Extrait des documents de Pascal Nourrisson et Georges Cordier.https://www.lanouvellerepublique.fr/ |
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