Le biscuit de Louis XVI

Au fil des décennies, la Biscuiterie Lanternier a conservé un savoir-faire séculaire pour fabriquer les fameux « biscuits de Montbozon ». Une douceur qui était servie à la table de Louis XVI, encore trop méconnue dans la région.



Si le biscuit de Montbozon a fait une petite irruption au Japon, lors de deux salons consacrés aux produits français, ce gâteau reste insuffisamment connu en Bourgogne Franche-Comté, estime Anthony Myotte, responsable de la Biscuiterie Lanternier, installée à Montbozon depuis la nuit des temps. Une biscuiterie qui a pris forme après que le cuisinier particulier de Louis XVI a pris la fuite au moment de la Révolution française pour trouver refuge à l’auberge de la Croix d’or.

Un historique qui figure en bonne et due place sur les paquets de gâteaux et qui a forgé la renommée de l’entreprise au fil des siècles.

800 000 € de chiffre d’affaires
Voyant que ce gâteau plaisait à la clientèle, une biscuiterie a vu le jour. Laquelle a déménagé et perduré plusieurs générations durant dans des locaux actuellement occupés par « L’Atelier des papilles ». Aujourd’hui encore, le four y est encore visible. Depuis une quinzaine d’années, l’entreprise a quitté cette fabrique historique pour des locaux moins typiques mais aux normes et modernes à l’entrée du village. La recette, quant à elle, n’a pas varié.

Des gestes sur lesquels les visiteurs peuvent poser le regard depuis l’an dernier, date de l’extension de l’entreprise qui accueille également en son sein une boulangerie traditionnelle. Le travail des artisans est lui aussi visible par de grandes baies vitrées depuis le magasin où sont également vendus les fameux biscuits. Un espace qui accueille par ailleurs un salon de thé et une petite salle de projection où visionner le film de la fabrication de ce « dessert de roi ». La production des 10 000 gâteaux par jour débute très tôt et se termine en milieu de matinée.

En tout, ce sont désormais sept salariés qui s’activent à l’entreprise dont le chiffre d’affaires approche les 800 000 €. Qui devraient être dépassés lorsque l’entreprise aura mené à bien ses projets. Parmi eux, l’ouverture d’une boulangerie à Besançon courant 2019 qui mettra bien évidemment en avant les gâteaux de Montbozon. Par ailleurs, un site de vente en ligne verra le jour pour vendre la petite gourmandise au monde entier et notamment aux Haut-Saônois installés partout en France et ailleurs. Et leur redonner le goût de leur enfance.

10 000 c’est le nombre de biscuits réalisés chaque jour

Catherine HENRY
https://www.estrepublicain.fr/

Mais au bout du compte, Louis XVI... il était gourmand ou pas ??