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 Robespierre : intransigeance républicaine ou terrorisme étatique ?

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Chakton

Chakton


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Date d'inscription : 22/10/2017

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MessageSujet: Robespierre : intransigeance républicaine ou terrorisme étatique ?   Robespierre : intransigeance républicaine ou terrorisme étatique ? Icon_minitimeDim 4 Nov - 11:33

That's the question tongue

Robespierre est l'une des figures les plus clivantes de l'Histoire de France. Républicain incorruptible pour les uns, tyran sanguinaire pour les autres, comment comprendre son engagement dans la Révolution ? L'historien Marcel Gauchet explique pourquoi son héritage continue de diviser.



Pourquoi Robespierre et son héritage politique sont encore, plus de 200 ans après sa mort, un marqueur idéologique fort. C'est à cette question que l'historien Marcel Gauchet répond dans Robespierre, l'homme qui nous divise le plus (Gallimard, 2018).

Marcel Gauchet : "Vous donneriez aujourd’hui à un communicant les discours de Robespierre en lui demandant ce que ça va produire, il vous dirait mettez ça à la poubelle, personne ne va vous écouter."


Le petit avocat provincial

Marcel Gauchet : "C’est au départ un petit notable provincial, un avocat, à Arras qui représente typiquement les Lumières moyennes. Comme beaucoup d’autres confrères avocats, il est happé par la politique qui s’ouvre en France avec la première grande élection que sont les élections aux Etats généraux (1789). 1 100 députés, il a 31 ans, il est parfaitement inconnu."


La naissance du phénomène politique

Marcel Gauchet : "C’est tout sauf un tribun, tout sauf un meneur d’hommes. C’est un homme solitaire. Il exerce une fascination par une espèce de rigueur dans la manière dont il met en place ses argumentations. C’est le contraire d’un démagogue, il ne fait grâce d’aucun argument. Il est capable de parler pendant des heures. C’est ça qui va lui valoir ce surnom d’incorruptible."


« À mort le Roi ! »

Marcel Gauchet : "Il est non seulement l’un des plus fervents partisans de la mort du Roi mais il développe à cette occasion une argumentation extrêmement radicale : « ou la République ou le Roi reste en vie ». Mais avec la mort du Roi tout change parce qu’il faut inventer un pouvoir politique capable de traduire la souveraineté du peuple en institutions."


« Vive la République ! »

Robespierre est élu à la Convention et s’oppose aux Girondins, majoritaires. Il parvient à s’en débarrasser après les insurrections de juin 1793. Dans un contexte de guerres et d’émeutes, il est élu au Comité de salut public en 1793. Durant un an il participe à la Terreur et fait arrêter ses opposants.


  • Marcel Gauchet : "Robespierre a les mains libres. Il veut fonder la République, il va essayer de promouvoir le culte de l’Être suprême. Personne ne comprend plus ce qu’il veut faire. Il en ressent une espèce de désespoir qui l’isole politiquement. Ils perdent confiance en sa capacité de diriger."


Au plus fort de la Terreur, ses adversaires de tous bords se liguent contre lui. Empêché de monter à la tribune, il est arrêté avec ses partisans et condamné sans procès.

  • Marcel Gauchet : "Il est éliminé par un vote d’Assemblée et guillotiné le 9 thermidor. Robespierre a donné à la Révolution française son caractère unique. N’eût-il pas été là que la Révolution eût été très différente. Il est à la fois le porteur de l’exigence la plus forte des Droits de l’Homme et celui qui va leur donner une traduction terroriste."



L’héritage du Robespierrisme

Marcel Gauchet : "L’homme politique qui incarne le plus la fidélité aux idées de Robespierre, c’est évidemment Jean-Luc Mélenchon et le mouvement de la France insoumise. Il y a un héritage communiste du robespierrisme où Robespierre fait figure d’anticipation de Lénine. C’est un peu Lénine moins le parti bolchevique.

Le robespierrisme aujourd’hui ne s’incarne pas dans des idées explicites chez des acteurs qui s’en réclameraient. Il y a en France une détestation toute particulière de la corruption et une volonté de donner aux institutions cette qualité publique et impersonnelle. On attend de l’État, dans certaines circonstances une autorité qui ne rencontre pas d’obstacle sur son chemin, et ce robespierrisme-là il est très vivant dans notre culture politique."
Pourquoi Robespierre et son héritage politique sont encore, plus de 200 ans après sa mort, un marqueur idéologique fort. C'est à cette question que l'historien Marcel Gauchet répond dans Robespierre, l'homme qui nous divise le plus (Gallimard, 2018).

https://www.franceculture.fr/

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