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 L'estuaire de la Gironde, le plus grand passage du royaume par mer et par terre

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globule
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MessageSujet: L'estuaire de la Gironde, le plus grand passage du royaume par mer et par terre   L'estuaire de la Gironde, le plus grand passage du royaume par mer et par terre Icon_minitimeVen 9 Nov - 6:52

« Le plus grand passage du royaume par mer et par terre » : tel est le résumé éloquent, synthétique et un tantinet grandiloquent, fait par Claude de Saint-Simon, gouverneur de Blaye, pour décrire la Gironde à Louis XIV et Colbert, en 1662. II a raison même si l’heure n’est pas encore venue de la grande chance de l’estuaire, née de la conjugaison entre l’ambition du jeune roi et l’expansion économique et commerciale de la façade atlantique, dès la fin du XVIIe siècle.

Seule a vraiment débuté la période de sujétion de la ville de Bordeaux que le gouverneur, campé sur son « rocher » de Blaye, appelait de ses vœux en 1650, en pleine Fronde : « Quand il plaira au roi de se faire obéir à Bordeaux et dans toute la province, cela sera très facile par le moyen de Blaye ». Pour y parvenir, il proposait d’obstruer les passes du Médoc, à grand renfort de bateaux coulés et lestés, et de fortifier au maximum la place de Blaye.

Les vieilles craintes des Médocains
Les Médocains auraient apprécié de voir réaliser ce projet eux qui, depuis des siècles, vivaient dans la crainte de débarquements ennemis pour tenter de prendre Bordeaux à revers. En avril 1637, durant la guerre de Trente Ans, ce sont les Espagnols qu’ils redoutent. En 1747, durant la guerre de succession d’Autriche, ils craignent tellement l’arrivée des Anglais qu’ils obtiennent le renfort d’un régiment de secours. Ses soldats, bientôt décimés par les fièvres, précipiteront par le nombre des malades la faillite de l’hôpital de Blaye où l’on a dû les transporter.

En 1760–1761, la guerre de Sept Ans, qui consacre la maîtrise des mers de l’Angleterre, relance l’angoisse des habitants du Médoc. À cette inquiétude venue du fond des âges et renouvelée à chaque conflit, s’ajoute la présence de « bateaux corsaires », armés pour la course. S’ils ont pris l’habitude de guetter leurs proies à la sortie de l’estuaire, à proximité de Cordouan, ils ne dédaignent pas de faire des incursions en Gironde, histoire de poursuivre un navire ou d’entretenir les peurs riveraines.

Ferry, le précurseur de Vauban
Mais ce ne sont là que des coups d’épingle sur « le plus grand passage du royaume », devenu un modèle de défenses grâce aux travaux des ingénieurs du roi parmi lesquels se distingue Vauban. Pour fortifier la Gironde, il n’a pas été le premier : déjà, dans les années 1680, l’intendant de Bordeaux a fait venir à Blaye l’ingénieur François Ferry, proche de Vauban. C’est lui qui préconise la restauration de la citadelle au regard des impératifs stratégiques d’une époque dominée par les progrès de l’artillerie.

Faute d’argent, ses projets et ses premiers travaux font long feu. En octobre 1685, quand Vauban en personne vient inspecter les lieux, il n’y trouve qu’une citadelle « en guenilles ». Comparaison sensible à souhait pour persuader le roi, Seignelay et Louvois : Vauban a compris que le moment était venu de tout mettre en œuvre pour faire de l’isthme aquitain et de son prolongement dans l’estuaire la plus grande avenue fluviale du royaume.

L'estuaire de la Gironde, le plus grand passage du royaume par mer et par terre La-cit10

Du canal des Deux-Mers à la citadelle de Blaye
Voilà quatre ans déjà que le canal des Deux-Mers a été ouvert à la circulation des bateaux. Fabuleuse réalisation technique, issue d’un chantier colossal coûteux en argent et, surtout, en vies humaines à cause des fièvres et des accidents du travail, il réunit la Méditerranée et l’Atlantique, et permet d’éviter le détroit de Gibraltar, lieu de tous les dangers pour les bateaux français. L’estuaire de la Gironde, ouvert sur l’Océan, constitue le maillon le plus menacé de ce lien entre Levant et Ponant réalisé dans le royaume de France. Donc, c’est lui qu’il convient de fortifier en mettant en profit un entracte de paix puisque la Révocation de l’édit de Nantes se profile à l’horizon des prochaines années.

Colbert, disparu en 1683, n’est plus là pour s’y opposer en faisant valoir des arguments économiques et commerciaux, primordiaux à ses yeux depuis qu’il s’est élevé dans l’ombre de Mazarin. Louvois, au contraire, y tient beaucoup et Louis XIV, récent vainqueur des Provinces-Unies protestantes, en a besoin pour sa gloire. Vauban obtient très vite gain de cause et se plonge, avec son talent d’écrivain, sa science de savant et sa rigueur d’ingénieur, dans la rédaction du projet des nouvelles fortifications de Blaye.

« Pour se rendre maître de la rivière »
Il sait que la côte médocaine est trop inhospitalière pour un débarquement durable, et que seul l’estuaire, depuis la rive droite, est une porte d’entrée accessible à une armada cinglant à toutes voiles, en dépit du danger des courants et des passes. Il lui faut donc verrouiller la Gironde à bonne distance de Cordouan et de Bordeaux pour assurer la protection des rives. La ville de Bordeaux, de son côté, n’est plus en mesure comme dans un passé récent, celui de la Fronde, d’appeler au secours les pays voisins. Quant aux habitants des environs, il est plus facile qu’auparavant d’empêcher leurs révoltes ou « remuements » grâce à la vigilance des intendants et bientôt de leurs subdélégués.

Enfin, ni les Anglais, ni les Hollandais ne se risqueront à entretenir en Guyenne une quelconque « turbulence » des protestants français, en cas de conversion forcée au catholicisme : le souvenir du siège de La Rochelle et de ses conséquences pour la ville et ses habitants sont encore présents dans les mémoires. Vauban a souhaité tout prendre en compte et Louis XIV a, désormais, tous les atouts en main pour suivre le conseil de son ingénieur le plus qualifié : « Il me parait être de conséquence de se rendre maître de la rivière autant que la disposition du lieu le peut permettre ».

Trois ouvrages défensifs pour la citadelle
Pour « se rendre maître » de la Gironde, Vauban prévoit trois ouvrages défensifs : « un grand dessin » pour la citadelle de Blaye, un fort construit sur l’autre rive, et un autre, au milieu de la rivière, pour un coût total de 750 000 livres. Les premiers travaux, de 1686 à 1689, sont consacrés aux fortifications de Blaye, en prélude aux finitions des années suivantes. En moins d’une décennie, la citadelle de Vauban, verrou monumental des bords de Gironde, devenue une cité dans la ville, dote l’ensemble du site d’un paysage entièrement nouveau et développe en ville des activités propres au rôle et à l’engagement de toute place militaire exposée aux aléas des conflits permanents des dernières décennies du règne de Louis XIV, incarnation d’un « roi de guerre » devenu une épouvante pour ses adversaires européens coalisés contre lui lors des guerres de la Ligue d’Augsbourg et de succession d’Espagne.

Fort-Pâté et Fort-Médoc sont tous deux mis en chantier à partir de 1690. Le premier est édifié sur l’île de Saint-Simon, surgie des eaux quelque vingt ans plus tôt : c’est une aubaine pour l’ingénieur Vauban à condition d’en assumer les risques. Car il ne peut ignorer, pour l’avoir expérimenté à Dunkerque, qu’on ne stabilise jamais un banc de sable dont se jouent les courants de la rivière ou de la mer. Il a lui-même étudié de près ce territoire insulaire « mol et fort bas » qui menace, en cas de surcharge, de s’enfoncer jusqu’au « centre de la terre ». Bien sûr il exagère mais l’argument lui sert à renforcer Fort-Pâté avec des fondations de pieux de bois et de maçonnerie pour en soutenir la construction. La même précaution l’incite à en consolider les abords pour les rendre moins vulnérables aux assauts conjugués des marées, des courants et des vents.

Cussac, un fort sur des terrains marécageux
Sur l’autre rive, à Fort-Médoc, Vauban rencontre des difficultés liées au choix de ce site, dans la paroisse de Cussac. Car cet endroit n’a été retenu que pour des raisons de balistique dépendantes de la localisation de Blaye et Fort-Pâté. Tous les autres aspects en sont détestables puisqu’il faut, pour une efficacité maximale de l’artillerie, construire le fort sur des terrains marécageux privés de matériaux de construction à proximité.

Ses pierres sont donc acheminées par bateaux depuis la rive droite tandis qu’une porte royale majestueuse, comme les aime Louis XIV, rappelle aux officiers et soldats de la garnison qu’ils sont les gardiens du royaume du Roi Soleil sur les bords de la Gironde. En ont-ils été longtemps persuadés, eux qui doivent endurer le mal endémique des fièvres sans remède efficace ? Vauban en était-il lui-même convaincu pour avoir mesuré l’ensablement de la passe du Médoc avant la mise en chantier du fort militaire destiné à la protéger ?

Un verrou à Pauillac et à Fort Patiras
En tout cas, les critiques ne tardent pas. Dès 1700, un « mémoire concernant le fort de Médoc » est un réquisitoire sans appel tant ses arguments semblent raisonnables : le fort est rendu inutile puisque la passe du Médoc est délaissée ; il n’est pas entretenu et sa garnison est minée par les fièvres et l’absence d’eau potable ; ses officiers résident à Blaye ou à Bordeaux ; et ses soldats désœuvrés commettent désordres et rapines durant les moissons et les vendanges, sous prétexte de trouver de l’eau dans le voisinage. En 1707, Marc-Antoine de Girval, directeur des fortifications d’Aunis, préconise un autre système de verrouillage de l’estuaire appuyé sur Pauillac et l’île de Patiras : pris entre deux feux de batteries, les vaisseaux ennemis n’auraient guère de chance de s’en sortir et le port de Pauillac serait ainsi mieux protégé des navires corsaires qui glissent jusqu’à lui en longeant la côte du Médoc.

Girval ne croit plus en l’utilité de Fort-Médoc et il s’interroge sur l’enfoncement inéluctable du Fort Pâté dont les canons ne prendraient plus pour cibles que les voiles des bateaux en raison de l’affaissement de sa tour. Les négociants bordelais, de plus en plus préoccupés de la protection de la Gironde, dressent un constat identique, notamment contre les incursions des Anglais, mais ils répugnent à participer au financement de frégates anti-corsaires. Une réticence identique les éloigne de l’armement en course. Pourtant, leurs doléances n’étaient pas sans fondement : durant la guerre de Sept Ans, de 1756 à 1763, sur la centaine de bateaux bordelais pris, rançonnés ou pillés, plus de la moitié s’était fait prendre à l’entrée de l’estuaire, au rendez-vous de Cordouan.

AU XVIIIe, la stratégie de Vauban dépassée
Malgré tout, Vauban était parvenu à surveiller Bordeaux et à la protéger d’une invasion venue de la mer, tout en laissant l’estuaire ouvert aux coups de main des corsaires. Sa stratégie est dépassée au XVIIIe siècle lorsque la prépondérance navale anglaise impose une autre défense, déportée vers l’aval, de Royan jusqu’à la pointe de Grave. En 1778, l’intendant de la généralité de Bordeaux, Dupré de Saint-Maur, propose un projet qui ne trouve qu’un début d’exécution : construire sur l’une des deux rives, à la vue de Cordouan, un port de guerre, et installer vers l’amont, tous les trois ou quatre kilomètres, des pontons flottants avec des batteries de six ou huit canons, installées à portée de la passe des navires.

Au cœur de ce dispositif, le phare de Cordouan servirait de tour de guet, en permanence protégé par des frégates prêtes à intercepter tout bateau ennemi. Si jamais l’un d’eux réussissait à franchir tous ces obstacles et parvenait à Blaye, alors la citadelle et les deux forts de Vauban seraient mis à contribution. Mais Dupré de Saint-Maur a lui aussi des raisons de ne plus croire en l’efficacité du dispositif du grand ingénieur de Louis XIV : « Cependant j’ai entendu dire à plusieurs marins qu’ils ne croiraient pas courir grand risque en forçant ce passage, et que ce seroit le plus grand hazard si leur bâtiment était endommagé par le canon de ces forts ».

Des îles qui bougent, des paysages qui changent
Moins visibles, naturelles et lourdes de conséquences à long et moyen terme, d’autres grandes manœuvres agitent les eaux du « plus grand passage du royaume », modifiant ses paysages et les conditions de sa navigation. À la confluence de la Dordogne et de la Garonne, le Bec (d’Ambès) mérite de mieux en mieux son nom : il s’est allongé et désormais Bourg sur Gironde a changé de rivière nourricière et se retrouve en bord de Dordogne. Quant à la grande île de Macau, elle s’est rattachée à la rive gauche et les trois îles de Cazeau, Poujane et Bas, n’en font plus que deux : les îles Cazeau et du Nord. En amont de Blaye, des îles ont disparu, d’autres sont apparues.

Devant Pauillac, l’île de Patiras, grossie de sables vasards, a grandi. À l’entrée de l’estuaire, la pointe de Grave a reculé face aux assauts de l’Océan. Et Cordouan a perdu sous les embruns et le choc des vagues l’éclat qui était le sien sous le règne de Louis XIII. La foudre s’est acharnée sur lui et nombreux furent les bateaux perdus et naufragés « par le défaut des feux de tour de Cordouan ». Pour y remédier une lanterne de fer fonctionnant au charbon est installée dans les années 1720. Elle fonctionne jusqu’au début de la Révolution. À partir de 1790, l’ingénieur Teulère est chargé de rehausser le phare et il réussit à le doter d’un premier feu tournant à réverbères paraboliques, en attendant la première illumination des lentilles optiques d’Augustin Fresnel, en juillet 1823.

La menace de l’ensablement des passes
Mais la grande préoccupation, à partir du XVIIIe siècle, est l’ensablement des passes qui ralentit le trafic et menace la Gironde d’une lente asphyxie. Faute d’argent et surtout d’outils et de moyens techniques pour mener de grands travaux, on sollicite de plus en plus les pilotes de la Gironde. Bien sûr, ils ont été les premiers à se plaindre de l’étranglement des passes qui oblige à mouiller plusieurs heures entre Pauillac et Blaye, à dénoncer les habitudes des capitaines étrangers qui jettent leur lest de cailloux et de galets dans la rivière, ou des maîtres de barque qui y vident les débris de leurs chargements de pierre, mais les difficultés accrues de la navigation ont fait d’eux « les gens de l’estuaire ».

Recrutés après un examen passé devant l’amirauté de Guyenne, ils comprennent les pilotes de « bas de rivière », c’est-à-dire ceux de Royan, Saint-Palais et Saint-Georges-de-Didonne qui remontent les bateaux jusqu’à Pauillac, et ceux de Pauillac, Blaye et Bordeaux qui les relaient vers l’amont dans les basses vallées.

Le rôle administratif du port de Pauillac
À la descente, les pilotes de Bordeaux doivent s’arrêter à Blaye, tandis que ceux de Blaye et Pauillac obtiennent, en 1767, le privilège de piloter dans toute la rivière : situés à mi-Gironde, ne sont-ils pas les mieux placés ? Ceux de Pauillac sont les plus sollicités car leur port d’attache est devenu, au XVIIIe siècle, la plaque tournante des formalités administratives : tout navire venu de l’extérieur doit s’y arrêter et recevoir à bord la visite d’un chirurgien ou d’un officier de santé. Comment oublier qu’en 1720, au port de Marseille, un manque de contrôle et un défaut de quarantaine ont laissé entrer dans la ville un ballot d’étoffes infectées par la peste et porteuses de mort pour des milliers de personnes ?

En 1778, Pauillac gagne sur Blaye un nouvel avantage en accueillant, à sa place, le bureau des fermes du roi pour les déclarations de chargement et la remise des acquits. Était-ce le signe d’une dépossession de la rive droite au profit de la rive gauche, d’une rivalité entre elles utilisée par l’administration afin de diviser pour mieux régner ? Si l’intention y était, elle venait bien tard. Depuis longtemps déjà, les habitants de la rive droite avaient choisi le parti de la mer. Vocation pour les uns, mariage de raison pour les autres, cette union leur permettait de faire une longue carrière en servant le roi sur ses vaisseaux, avant de lui préférer Mercure, le dieu du commerce, sur les bateaux marchands.
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MessageSujet: Re: L'estuaire de la Gironde, le plus grand passage du royaume par mer et par terre   L'estuaire de la Gironde, le plus grand passage du royaume par mer et par terre Icon_minitimeVen 9 Nov - 12:31

Dieux quel sujet !!!! Rolling Eyes Rolling Eyes

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