Marie-Anne

J'attaque la biographie de chacun des enfants. Je continue dans le sujet sur l'impératrice parce que ce sont surtout ses rapports entretenus avec chacun de ses enfants qui sont mis en lumière. Lesquels ne sont pas tout à fait à son avantage, avouons-le.


Les enfants du couple impérial

1) Marie-Elisabeth (1737-1740)

2) Marie-Anne également appelée Marianne (1738-1789), était légèrement difforme de naissance et de santé fragile. Souffrant de voir ses frères et sœurs jouir de plus d'attentions qu'elle, elle essayait toujours de se faire remarquer. Son comportement orgueilleux et sa jalousie vis-à-vis de son entourage faisaient qu'elle n'était pas particulièrement appréciée (c'est flagrant quand on lit la correspondance d'Isabelle de Parme avec Marie-Christine, les deux belles-sœurs très/trop liées ne la portaient pas dans leur cœur).
Elle se sentait surtout attirée par son père avec qui elle partageait un intérêt pour les sciences naturelles - en particulier pour la minéralogie et la numismatique. En outre, tout comme son père, elle dessinait bien et était très douée pour le théâtre. Ses ambitions artistiques - qui la portaient vers le dessin, l'aquarelle, la gravure - se virent confortées par son admission en 1767 à l'Académie de gravure sur cuivre de Vienne, tout juste créée, et deux ans plus tard à l'Académie grand-ducale des arts de Florence.
Avec son professeur Ignaz von Born, un savant réputé, qui l'introduisit dans le cercle des francs-maçons (dites donc, il semble que Marie-Antoinette était fortement entourée de francs-maçons, j'avais lu ailleurs que c'était le cas pour son père, Joseph, Léopold, Maximilien, Marie-Caroline...), elle se constitua une collection de minéraux qui se trouve aujourd'hui au museum d'histoire naturelle de Vienne. Le magnifique ouvrage qu'elle a rédigé sur les médailles de l'époque thérésienne se trouve actuellement au cabinet des monnaies du musée des Beaux-Arts.
Demeurée célibataire et pourvue depuis 1766 du titre d'abbesse de l'abbaye des nobles demoiselles de Prague, elle vécut jusqu'à la mort de sa mère à la cour de Vienne. Eloignée de la cour, en 1781 par son frère Joseph II (sympa le frérot!), elle vécut alors jusqu'à sa mort à Klagenfurt, à proximité du couvent Sainte-Élisabeth, où elle anima un cercle scientifique et artistique.

Elle avait probablement un sale caractère mais ce devait être une sacrée tronche!


Marie-Anne. Peinture du "maître des archiduchesses"/ Vers 1762-1765.


Portrait d'un Arabe. Aquarelle signée Marie-Anne. Vers 1755.

On lit de la dureté dans son regard...

Merci pour vos précieux renseignements mais avez-vous des précisions sur sa dite difformité je vous prie?
Son aquarelle est sublime

Je ne suis pas sûre mais je crois qu'elle était bossue.

Marie-Anne et Marie-Christine étaient aussi rivales sur le plan artistique, mais Marie-Christine avait plus de reconnaissance pour ce qu'elle faisait d'où beaucoup de jalousie venant de l'aînée Marie-Anne!

J'ai entendu dire que Marie-Anne souffrait d'une scoliose importante, Marie-Amélie et Marie-Antoinette souffraient elles aussi d'une très légére scoliose.

Elise

Henri Valentino , dans Les Fautes et les Malchances de Marie-Antoinette, rapporte qu'en 1789, la Reine a perdu Sa soeur aînée, Marie-Anne, l'abbesse de Klagenfurt, qui Lui tenait lieu de mère depuis la mort de Marie-Thérèse...
C'est la première fois que je lis qu'un tel lien unissait les deux soeurs...

Bien à vous.

Cela ne m'étonne pas. Je pense que Marie-Antoinette devait entretenir plus de liens avec sa famille qu'on ne le pense...

Je le crois aussi, chère princesse... et je déplore que cette correspondance n'ait pas été conservée...

Je pense que Marie-Antoinette a dû brûler cette correspondance à l'époque de la révolution ...

Je pense que les filles de Marie Thérèse étaient drillées à le faire sans retard, ce qui explique le vide dont nous souffrons.

Oui, probablement et puis Marie-Antoinette aimait moins écrire que marie-Caroline...

Oh... Je ne dirai pas ça... Ca dépendait des périodes... et puis ça dépendait à qui.

Marie-Antoinette faisait des fautes d'orthographe mais elle écrivait très bien. Elle avait le sens de la formule. Une certaine aisance à écrire, qui révèle son intelligence.

Exactement !   En plus, elle n'avait pas besoin de circonlocutions compliquées pour exprimer sa pensée. Elle va droit au but, très clairement.  

Quant à l'orthographe... Ce n'était pas encore bien fixé, à l'époque.

Tout à fait. Elle pense ce qu'elle écrit.   Ce n'est pas une tordue comme Provence, par exemple.

pimprenelle a écrit:

Quant à l'orthographe... Ce n'était pas encore bien fixé, à l'époque.

certes, plus ou moins, mais quand même...  Dans les publications du XVIIIème siècle, l'orthographe est assez proche de notre orthographe actuelle (à part quelques détails tels que le "o" à la place du "a" dont "seroit" "auroit" etc...).

J'aurais besoin d'un belle photo du portrait ci  entier et en bonne qualité d'image ! Alors si vous en trouvez une ...  

Quelle était sa maladie mentale ? Elle a un air si doux ...

Malade mentale ? Je n'ai jamais lu ça. Par contre, elle était semble-t-il bossue. Enfin  et surtout peu aimée de sa mère et de ses frères et soeurs.

La pauvrette ! ... comme tous les vilains petits canards ...

Son père essayait de combler les manques maternels.

Brave Lorraine !  


Pourquoi avez-vous besoin de Marie-Anne, chère petite Mimi ?

[pour un fichier concernant les archiduchesses sur mon ordi ...Je voudrais les dessiner chacune !

 

Pour l'instant je n'ai que Marie Elizabeth et Marie Amelie ! Il m'en manque plein !

... en somme un album de portraits de famille !  

oui !J'ai toujours voulu les dessiner

Reinette a écrit:

Marie-Anne. Peinture du "maître des archiduchesses"/ Vers 1762-1765.


Portrait d'un Arabe. Aquarelle signée Marie-Anne. Vers 1755.

De quel livre sont tirées ces photos (aussi présentes dans d'autres sujets sur les autres enfants)...? Merci d'avance