Vendredi 19, à Versailles.
Le roi, après la messe, dîna à son petit couvert et ensuite alla tirer. — La chambre de la marine a jugé que les prises faites sur les Hollandois étoient bonnes. Cette chambre est composée de dix conseillers d'État ou maîtres des requêtes. M. de Seignelay en est, et y préside comme le plus ancien; tout secrétaire d'État est conseiller d'État du jour qu'il fait les fonctions de sa charge. — M. de Seignelay a assisté au jugement, mais il n'a point donné sa voix, quand il s'est agi des prises où il a intérêt. — On compte que la guerre est assez déclarée à la Hollande, puisque, notre ambassadeur à la Haye ayant déclaré à MM. les États que, si on attaquoit l'Angleterre, le roi regarderoit cela comme une infraction à la paix, MM. les États n'ont donné nulle réponse positive, et le prince d'Orange avec leurs vaisseaux a continué ses desseins et marche en Angleterre; ainsi nous n'avons pas besoin de faire une nouvelledéclaration de guerre aux Hollandais. — Monseigneur arriva lundi devant Frankenthal, où l'on devoit ouvrir la tranchée mardi. Les bourgeois voudroient se rendre, mais le gouverneur dit qu'il veut se défendre ; apparemment il veut nttendre quo l'on lui lire quelques coups pe canon.
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