Charles Joseph d'Ailleboust des Musseaux
Commandant de Montréal en Canada, juge civil et criminel
Garde du Corps du roi
- Né le 20 novembre 1621 à Ancy le Franc (89)
- Décédé le 19 novembre 1700 à Notre Dame de Montréal, Québec à l'âge de 78 ans
Parents
- Nicolas d'Ailleboust, sieur de Coulonge
- Dorothée de Manthet d'Argentenay
- Marié le 16 septembre 1652 à Québec (Canada, Nouvelle France) avec Catherine Le Gardeur de Repentigny 1634-1709
- dont
- Barbe d'Ailleboust 1653-1716
- N d'Ailleboust 1655-1655
- Louis d'Ailleboust de Coulonge 1656-/1720
- Pierre d'Ailleboust d'Argenteuil 1659-1711
- Paul d'Ailleboust 1661-1746
- Nicolas d'Ailleboust de Manthet 1663-1709
- Jean Baptiste 1666-1730
- N d'Ailleboust 1668-1668
- Catherine d'Ailleboust 1669-1755
- Élisabeth 1670-1739
- Madeleine 1673-1759
- Marguerite 1675-1734
- Joseph Charles 1677-1688
- Louise Angélique 1679-1763
Première mention au pays (Canada) : 1648
né en juin 1621 à Ravières, évêché de Langres (selon gencircles lalonde)
-*-*-
Charles-Joseph d'Ailleboust des Musseaux est dans sa jeunesse garde du corps du Roi de France, Louis XIV.
En 1648, il part en Nouvelle-France en compagnie de son oncle, Louis d'Ailleboust de Coulonge, récemment nommé gouverneur de la Nouvelle-France, afin de diriger le premier bataillon mobile de soldats appelé "patrouille volante". Arrivé à Québec le 20 août 1648, il part immédiatement pour Montréal où il prend le commandement d’un camp volant, une troupe de 40 hommes constituée pour repousser les Iroquois.
Un an plus tard, il rentre en France, sans doute pour chercher du renfort. Revenu à Québec le 8 septembre 1650, les effectifs de son camp sont portés à 70 soldats dans les mois qui suivent. Avant de s’embarquer pour la France, Chomedey de Maisonneuve lui confie le gouvernement intérimaire de Ville-Marie (actuellement Montréal), en 1651.
Le 16 septembre 1652, il épouse à Québec, Catherine Legardeur, fille de Pierre Legardeur de Repentigny, avec qui il aura 14 enfants. Il obtient alors du Roi de France, la confirmation de ses lettres de noblesse. En 1657, il devient seigneur de l’île Bourdon, près de Montréal. Puis, après avoir vendu à Jean Madry ses immeubles à Québec le 8 août 1659, il retourne à Montréal où, il fait l'acquisition en 1661, de deux emplacements sur la rue Notre-Dame. Il y fait alors construire la résidence la plus importante de la ville.
En 1663, il est nommé lieutenant de la garnison à Montréal, il y agissait déjà comme officier de justice seigneuriale, fonction qu’il exerçait depuis son arrivée en 1659, mais à laquelle il n'est nommé officiellement que le 27 septembre 1666. Des Musseaux demeure juge civil et criminel de Montréal jusqu’au 26 août 1677, date à laquelle il est remplacé par Jean-Baptiste Migeon de Branssat.
En 1666, il prend part à l’expédition de Prouville de Tracy contre les Agniers, mais une morsure d’ours le force à rentrer à Montréal. À partir de 1670, il se tourne petit à petit vers le commerce, mais sans grand succès. Dès 1668, il avait transigé avec sa tante, Marie-Barbe d’Ailleboust [Boullongne], relativement à l’héritage du gouverneur défunt et, en 1673, il vend à l’Hôtel-Dieu de Québec sa part des seigneuries de Saint-Vilmé, d’Argentenay et de Coulonge. Avec cet argent, il constitue une société avec le marchand François Lenoir, dit Rolland, le 18 mars 1675. En 1680, le roi de France lui octroie un vaste territoire dans la région du Long-Sault dit "seigneurie d’Argenteuil", en vertu de ses nombreux services. Mais, en 1681, ses entreprises commerciales l'ont ruinées et il est si pauvre que le gouverneur de Buade de Frontenac lui obtient du roi une pension de 150 livres.
En 1697, son fils Pierre d'Ailleboust rachète la seigneurie, mais la colonisation de cette terre est interdite jusqu’en 1721, car elle trop exposée aux menaces des tribus indiennes.
Charles-Joseph d'Ailleboust des Musseaux décède le 20 novembre 1700, à Montréal.