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 L'empereur de Paris

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Sulpice
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madame antoine
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madame antoine

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MessageSujet: L'empereur de Paris   L'empereur de Paris Icon_minitimeLun 17 Déc - 7:00

Voici quelques informations sur un film intéressant.

"L'Empereur de Paris" : un grand film d'aventure sur un personnage fascinant de l'histoire de France. Il a inspiré le Vautrin d'Honoré de Balzac et le Jean Valjean de Victor Hugo. Eugène-François Vidocq fascine toujours et on le retrouve sur grand écran dans "L'Empereur de Paris".



Dans le film "L'Empereur de Paris", réalisé par Jean-François Richet, le personnage fascinant de Eugène-François Vidocq est incarné par Vincent Cassel. C'est presque un super héros à la française tant Vidocq a su se tirer des pires épreuves. Envoyé au bagne pour une broutille, ce voyou flambeur devenu le roi de l'évasion va finir par offrir ses services à la police. Avec ce film, Jean-François Richet et Vincent Cassel réalisent un rêve : tourner en France un grand film d'aventure sur un personnage et un siècle fascinant.

"On peut raconter l'histoire de France avec lui"

"Qu'il passe de l'homme le plus recherché de France après s'être évadé plus de 28 fois du bagne pour finalement finir chef de la sûreté, devenir un écrivain, devenir une figure emblématique de son époque au point que les plus grands écrivains de son époque, Balzac, Victor Hugo, s'en inspirent. Effectivement, on aurait voulu l'écrire en termes de personnage de fiction, je ne suis pas sûr qu'on aurait osé aller aussi loin", explique Vincent Cassel. "Il a traversé la Révolution française, le Directoire, le Consulat, l'Empire, après il travaille pour Louis XVIII, pour Louis Philippe, et ça continue. On peut raconter l'histoire de France avec lui", note de son côté le réalisateur.
https://www.francetvinfo.fr/

madame antoine

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MessageSujet: Re: L'empereur de Paris   L'empereur de Paris Icon_minitimeMar 18 Déc - 18:46

On va développer. L'empereur de Paris 914132

"L'Empereur de Paris" : Vincent Cassel en parfait Vidocq dans un film spectaculaire

Enfin un grand film historique français digne de son sujet et de sa mise en scène. L’on sent Jean-François Richet ("Mesrine" 1 et 2) porté par le thème. Comme par hasard, il s’intéresse encore à la pègre. Un sujet qui lui va bien. Après "l’ennemi public n°1", il s’intéresse au cas historique d'Eugène-François Vidocq, sous les traits de Vincent Cassel (déjà "son" Mesrine), parfait dans le rôle.

L'empereur de Paris Vidocq10

  • De bagnard à chef de la Sûreté

Vidocq a fait les beaux jours de la télévision française dans les années 60-70 avec deux célèbres séries et dans le rôle-titre d’abord Bernard Noël, puis Claude Brasseur qui y gagna une bonne partie de sa popularité. Plus discret au cinéma, Vidocq fit l’objet d’une adaptation désastreuse avec Gérard Depardieu signée Pitof en 2001. Le personnage, tour à tour délinquant, bagnard, indicateur, policier, chef de la Sûreté, puis détective privé, mais aussi écrivain, fait enfin l’objet d’un biopic digne de ce nom sous la direction du talentueux Jean-François Richet.



A la fin du XVIIIe siècle, Eugène-François Vidocq, multirécidiviste et roi de l’évasion, échappe une fois de plus à ses geôliers et devient drapier sur les marchés. Mais son passé le rattrape et il tombe dans un guet-apens qui le fait accuser de meurtre. Il propose alors d’offrir ses services à la police comme indicateur pour racheter sa dette à la société. Sa connaissance du milieu porte ses fruits et son efficacité le fera entrer officiellement au sein de la Sûreté de la préfecture de police de Paris.

  • Une tradition française

Vidocq fut une légende de son vivant avec la publication de ses "Mémoires" en quatre volumes jusqu’en 1827. Pseudo-autobiographie, puisque co-écrite par des "teinturiers" (écrivains fantômes dit-on aujourd’hui), elle est sans doute édulcorée à la gloire d’un parcours atypique dans l’histoire de la pègre et de la police française du début du XIXe siècle. Si l’on sent cette influence dans le film de Jean-François Richet, force est de reconnaître que la reconstitution historique du Paris des années 1800 est des plus spectaculaires, avec un visuel réaliste : une capitale surpeuplée, sale et dangereuse où le crime est à chaque coin de rue et la violence omniprésente.

L'empereur de Paris Empere10
© Roger Arpajou / Mandarin Production / Gaumont

De plus, Richet multiplie des images de Paris sous des angles inattendus, en plongée au-dessus des toits, où les travellings dans les ruelles obscures s’opposent aux cadres académiques sous les dorures des palais… Le casting est peuplé de trognes improbables, avec au premier chef un Denis Lavant hargneux contre Vidocq, parfait. Patrick Chesnais est vacillant à souhait en chef de la Sûreté, et Fabrice Luchini est à sa place en Fouché hautain. Quant à Vincent Cassel, le charisme de l’acteur convient parfaitement à celui d’un Vidocq sûr de lui et de son destin.

L'empereur de Paris Vidocq11
© Roger Arpajou / Mandarin Production / Gaumont

La romance complète ce film qui renoue avec la tradition d’un cinéma français oublié : "Fanfan la Tulipe", "Cartouche", la série "Angélique", "Le Bossu"… Les rivalités amoureuses teintées d’intrigues de palais complètent un récit historique de fantaisie qui n’en délaisse pas moins une certaine historicité, même si l’objectif est avant tout de distraire. Jean-François Richet privilégie l’épique avec un sujet qui s’y prête et une mise en scène au diapason. Une réussite qui pourrait se prolonger dans une suite consacrée à la deuxième partie de la vie de Vidocq comme il l’avait fait pour "Mesrine". C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

L'empereur de Paris Empere11

Par Jacky Bornet @Culturebox
Journaliste, responsable de la rubrique Cinéma de Culturebox
https://culturebox.francetvinfo.fr/

  • Genre : Thriller historique
  • Réalisateur : Jean-François Richet
  • Pays : France
  • Acteurs : Vincent Cassel, Freya Mavor, Denis Ménochet, August Diehl, Denis Lavant, Patrick Chesnay, Fabrice Luchini, Olga Kurylenko, James Thiérée
  • Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
  • Durée : 1h50
  • Sortie : 19 décembre 2018


Yep ! Sortie demain. L'empereur de Paris 914132

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Sulpice

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MessageSujet: Re: L'empereur de Paris   L'empereur de Paris Icon_minitimeJeu 20 Déc - 11:20

Vincent Cassel: «Mon Vidocq ne trouve jamais sa place car il ne rentre dans aucune case»

  • « Je trouve normal qu’on ait pensé au duo de Mesrine pour raconter l’histoire de Vidocq, explique Vincent Cassel à 20 Minutes. Il y a quelque chose d’organique dans la façon dont nous travaillons ensemble, qui correspond bien à ces deux personnages sauvages. »


C’est ainsi que l’acteur retrouve le réalisateur Jean-François Richet dans L'Empereur de Paris.

On y découvre un ex-bagnard qui s’est mis au service de la police, louvoyant entre un flic obtus (Denis Ménochet), un chef opportuniste (Patrick Chesnais), une belle voleuse (Olga Kurylenko) et un bandit redoutable ( August Diehl). « Vidocq fait partie de ces figures de la culture populaire qu’on n’a pas besoin de noircir pour les rendre fascinantes », insiste Vincent Cassel, qui expose à 20 Minutes les traits de « son » Vidocq.

Flic et voyou
Dans la période troublée de l’après Révolution française, François-Eugène Vidocq ne peut pas se permettre de prendre des gants s’il veut survivre. « Mon Vidocq ne trouve jamais sa place car il ne rentre dans aucune case », explique Vincent Cassel. Méprisé d’un côté par une bonne partie des forces de l’ordre et haï de l’autre par des brigands qui le prennent pour un traître, l’apprenti policier use de sa parfaite connaissance du milieu pour réussir bon nombre d’arrestations. « Il a créé la police infiltrée et ça lui a permis de sauver sa peau, insiste l’acteur. Les flics actuels doivent encore beaucoup à Vidocq. »

L'empereur de Paris 640x4110

Martial et romantique
Les scènes de combats, particulièrement violentes, distinguent aussi le Vidocq de Vincent Cassel de ces prédécesseurs. « Pour la première fois de ma carrière, j’ai chorégraphié mes propres scènes de bagarres en m’inspirant du Systema, un art martial russe très sec, brutal et jamais utilisé au cinéma », raconte Vincent Cassel. Le résultat est étonnant - et douloureux - quand Vidocq en découd avec ses ennemis. « Jean-François Richet et moi étions d’accord pour le rendre plus réaliste que dans ses précédentes aventures », précise l’acteur. Cela ne l’empêche pas de garder un côté romantique grâce à une jolie complice jouée par Freya Mayor.

Une leçon de comédie
S’il domine L’Empereur de Paris, Vincent Cassel a laissé de la place pour d’autres comédiens. « Vidocq ne peut exister que parce qu’il trouve des adversaires à sa taille », insiste-t-il. Son face-à-face avec Fabrice Luchini dans la peau du politicien Fouché est un régal. « Voir Fabrice travailler m’a ravi, reconnaît Cassel. J’ai eu l’impression de prendre une leçon de comédie. » Le spectateur partage leur plaisir à tous deux et à d’autres, tout au long de cette fresque riche en péripéties.
https://www.20minutes.fr/

Et bien on va aller voir ça. L'empereur de Paris 454943

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Cochevis de Thekla

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MessageSujet: Re: L'empereur de Paris   L'empereur de Paris Icon_minitimeJeu 20 Déc - 12:22

Sulpice a écrit:
Et bien on va aller voir ça.  L'empereur de Paris 454943

C'est le grand retour de Vidocq. L'ancien voyou devenu flic, passé du bagne de Toulon à la préfecture de police de Paris, revient au cinéma sous les traits de Vincent Cassel dans le film L'Empereur de Paris, dans les salles ce mercredi 19 décembre.

Au début du XIXe siècle, dans les bas-fonds parisiens, Eugène-François Vidocq est une légende. On le surnomme "l'évadé perpétuel". Il a été envoyé au bagne pour diverses malversations mais a réussi à s'échapper plusieurs fois. Laissé pour mort après une dernière évasion spectaculaire, il se cache sous une fausse identité, vendant des tissus sur les marchés de la capitale.

Il est arrêté à nouveau et, à nouveau, il s'évade. Accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il propose alors un marché au chef de la sûreté de Paris (Patrick Chesnais): il collabore avec la police et devient indic pour combattre la pègre, en échange de sa liberté.

Mais ses succès vont lui attirer les jalousies à la fois de ses collègues policiers et des malfrats: de nombreuses personnes veulent sa tête, dont son ancien complice bagnard Nathanaël (l'acteur allemand August Diehl) qui règne sur la pègre parisienne…

L'empereur de Paris Film-e10

Le personnage historique véridique de Vidocq (1775-1857) a inspiré plusieurs écrivains (Victor Hugo pour le personnage de Jean Valjean dans Les Misérables, Honoré de Balzac pour Vautrin dans La Comédie humaine, Gaston Leroux pour Chéri-Bibi). Et il a bien sûr été incarné au cinéma et à la télévision une dizaine de fois, notamment sous les traits de Claude Brasseur dans la série télévisée du début des années 70, ou sous ceux de Gérard Depardieu dans le film de Titof en 2001 qui n'est pas resté dans les mémoires.

Son existence fut, il est vrai, hors du commun. "Vidocq naît sous la monarchie de Louis XVI et meurt sous le Second Empire, il traverse la Révolution française où il combattra à Valmy et à Jemapes, puis le Directoire, le Consulat et le Ier Empire, la Restauration, Louis-Philippe et la deuxième République: ces époques sont des promesses de vie mouvementée", explique le réalisateur, Jean-François Richet, qui a voulu raconter avec ambition et gros moyens une épopée historique riche en rebondissements.

La réalisation est parfois lourde et sans surprise, appliquée. Mais c'est du travail soigné, avec des décors et des costumes impeccables et une débauche de moyens qui fait du film un projet haut de gamme, à la fois populaire et exigeant.

Dans le rôle principal, Jean-François Richet retrouve Vincent Cassel, à qui il avait donné le rôle du gangster Jacques Mesrine en 2008 dans le double film L'instinct de mort et L'ennemi public n°1 (et que l'on a vu récemment dans un rôle de gentil malfrat abruti dans le film Le monde est à toi). Mâchoires serrées, sourcil droit en accent circonflexe, répliques courtes et sèches, rouflaquettes et regard noir: le Vidocq 2018 inspire alternativement la crainte et la sympathie, jamais entièrement tout blanc ni tout noir.

Et dans ce film à gros budget, Vincent Cassel est entouré de plusieurs seconds rôles intéressants: outre Patrick Chesnais et August Diehl, Denis Lavant en chef de bande qui veut sa mort, Olga Kurylenko en baronne de Giverny qui veut l'aider, et Fabrice Luchini (vu récemment dans Un homme pressé) qui cabotine un peu en Fouché –avec des répliques qui prennent un sens particulier 200 ans avant les actuels gilets jaunes: "C'est une grave erreur de confondre le peuple et la foule" ou "Les rumeurs sont rarement entièrement fausses"...
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Peut-être irai-je ce soir ?

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MessageSujet: Re: L'empereur de Paris   L'empereur de Paris Icon_minitimeJeu 20 Déc - 12:28

Cochevis de Thekla a écrit:
La réalisation est parfois lourde et sans surprise, appliquée. Mais c'est du travail soigné, avec des décors et des costumes impeccables et une débauche de moyens qui fait du film un projet haut de gamme, à la fois populaire et exigeant.

C'est aussi le reproche fait ici

Une ambitieuse exploration du mythe Vidocq, figure légendaire des bas-fonds de Paris, dans une épopée un peu molle qui manque de puissance.
http://www.lest-eclair.fr/23659/article/2018-12-18/la-sortie-cine-vidocq-de-roi-des-voleurs-flic-de-choc


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MessageSujet: Re: L'empereur de Paris   L'empereur de Paris Icon_minitimeSam 22 Déc - 12:56

C'est le genre de films que j'apprécie, tranquillement installé devant une tasse de café (surtout pas de thé).

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madame antoine

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MessageSujet: Re: L'empereur de Paris   L'empereur de Paris Icon_minitimeDim 23 Déc - 10:43

Voici encore un compte-rendu concernant ce film.

Incarné par Vincent Cassel, revoici Vidocq dans «L'empereur de Paris» film épique qui montre une nouvelle facette du célèbre bagnard, devenu chef de la Sûreté à Paris…

Brigand, recordman des évasions du bagne, indic, policier, non mieux chef de la Sûreté de Paris, avant de finir détective privé, Eugène-François Vidocq, figure légendaire du patrimoine français, personnage incontournable du grand et du petit écran, incarné par le non moins légendaire Depardieu au cinéma et par Claude Brasseur dans une série télé que n'auront pas oublié ceux qui étaient gamins du côté des années 70, est aujourd'hui le héros de «L'empereur de Paris» de Jean-François Richet, film au budget pharaonique de 22 millions d'euros. Richet qui l'avait déjà fait tourner en bandit d'un autre genre et d'une autre époque dans ses «Messrine 1 et 2» a donc choisi Vincent Cassel pour incarner un Vidocq sombre, hanté par sa rédemption.


1809, Premier Empire : laissé pour mort après sa dernière évasion spectaculaire du bagne, Vidocq, reconverti à Paris en marchant ambulant, essaie de se faire oublier. Rattrapé par le policier Dubillard (Denis Ménochet), il passe un marché avec le chef de la Sûreté (Patrick Chesnais) : en échange de sa grâce, il lui livrera tous les bandits et criminels qu'il connaît bien, pour les avoir côtoyés au bagne et que la police est incapable d'arrêter…

L'empereur de Paris 20181210

«L'empereur de Paris», c'est l'histoire d'un homme qui veut qu'on lui rende justice. Qui veut retrouver sa dignité. C'est là le fil conducteur de ce film qui, dans un Paris magnifiquement reconstitué, égrène l'un après l'autre les combats, – à l'épée, au couteau, au pistolet – et les arrestations, qui sont tous autant d'étapes sur le chemin rédemption de Vidocq, cet homme qui court obstinément derrière cette grâce qui fera vraiment de lui un homme libre…

Peuple et foule
Entre palais somptueux et bâtisses misérables, avec un Arc de Triomphe en construction, avec ces rues grouillant de vie, peuplées de soldats et de ces fantômes que sont ces hommes revenus des sanglantes guerres napoliennes, Vincent Cassel, mâchoires serrées, démarche lourde, parole rare et rentrée, incarne un Vidocq tout en force sourde.

Et même s'il aurait gagné, pour être plus romanesque et plus enlevé, à développer les personnages secondaires et à enrichir son intrigue, «L'empereur de Paris» reste un agréable film familial, épique , qui raconte aussi la France, son histoire. Et qui recèle une séquence au discours politique que l'on savourera lors de la rencontre entre Fouchet (Fabrice Luchini), ministre de la Police et Vidocq et dont les mots prennent aujourd'hui et précisément aujourd'hui , une résonance particulière «Ne confondez le peuple et la foule. Le peuple est souverain, la foule est un animal féroce.» assène- Fouchet «Ce n'est pas pour ce qu'ils étaient que Louis XVI et Marie Antoinette ont été décapités mais pour ce qu'ils représentaient...»


Nicole Clodi.
https://www.ladepeche.fr/article/2018/12/21/2928934-vidocq-le-dernier-empereur-de-paris.html

madame antoine

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Hercule Poirot

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MessageSujet: Re: L'empereur de Paris   L'empereur de Paris Icon_minitimeJeu 27 Déc - 10:35

Quelqu'un peut-il déjà faire un commentaire personnel sur ce film afin que je sache s'il vaut le déplacement ?

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Chakton

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MessageSujet: Re: L'empereur de Paris   L'empereur de Paris Icon_minitimeMer 2 Jan - 4:44

Pas encore vu, mais trouvé ceci :

JEAN-FRANÇOIS RICHET : « VIDOCQ DIT NON AU DÉTERMINISME SOCIAL »

Il est entré au cinéma par effraction avec « État des lieux », fiction documentaire autoproduite sur la banlieue, antidote à « la Haine ». « Ma 6-T va crack-er » poursuivait dans cette veine insurrectionnelle. Après s’être égaré avec « De l’amour », romance sociale bancale, s’être frotté au remake avec « Assaut », il a connu un succès fulgurant avec l’excellent diptyque sur Mesrine. Il renoue avec l’univers d’un délinquant en s’attachant au personnage de Vidocq dans « l’Empereur de Paris ». Rencontre avec Jean-François Richet, l’ouvrier devenu cinéaste.

  • En quoi « l’Empereur de Paris » se place-t-il dans une problématique de classe ?


Sans que je la cherche, c’est une thématique récurrente en moi, Vidocq dit non au déterminisme social comme Mesrine ou mon film « État des lieux ». On est cloisonnés, compartimentés. Il est très difficile de s’extraire de sa condition sociale. La République l’a bien fait jusqu’à la fin de la Troisième.

L’Empire arrive après le Directoire corrompu. Ce n’est pas pour rien qu’il y a un coup d’État pour sauver la Révolution. À peu de chose près, tous ceux qui ont le pouvoir dans l’Empire viennent du peuple. La plupart des maréchaux d’Empire sont des fils de tonneliers, de paysans. Certes, il y a des Talleyrand exceptionnellement compétents et encore, c’est un curé. Mais, deux cents ans en arrière, la méritocratie était là. Aujourd’hui, ce ne sont que des gens du sérail. Au demeurant, cela ne pose pas de problème s’ils sont compétents. Mais, si on se coupe du peuple, il y a de moins en moins de génie français.

La Révolution française a libéré toutes ses forces créatrices avec des gens qui ont pu accéder à des postes et à des responsabilités inaccessibles sous la monarchie. Aujourd’hui, des gens qui ont fait les grandes écoles conseillent ceux qui ont le pouvoir.

Après, ce n’est pas un film politique. Mais le contexte politique et social détermine les personnages. Savoir que Vidocq a fait les batailles de Valmy et de Jemmapes change beaucoup de choses. Se battre pour la révolution et pour un idéal transforme un homme. Vidocq est issu de cela.

  • Ce film renoue avec un cinéma populaire d’aventures, ambitieux…


Il est depuis vingt ans dans les cartons des producteurs. Je suis attaché au projet depuis trois ans. J’ai toujours eu la volonté d’être un cinéaste populaire. Dans populaire, il y a peuple. J’ai envie de m’adresser au plus grand nombre.

J’adore l’histoire de France et notre littérature. J’ai essayé de lui donner un souffle comme Alexandre Dumas et une complexité politique comme Balzac. Monter un projet différent est presque un acte de résistance. Il faut réunir les meilleurs talents en France. Les acteurs, les ouvriers, les couturières, les ébénistes. Je fais le film que j’aimerais voir. Il ouvre d’autres propositions dans notre cinéma de films d’auteurs nombrilistes sans trop d’argent ou de grosses comédies.

Comme dans les années 1970, il y a de la place pour autre chose. On peut être populaire et s’appeler Melville ou Clouzot. « Le Cercle rouge » est un film populaire. Où sont aujourd’hui « Peur sur la ville », « I comme Icare » ? On a laissé tout le pan de la distraction non décérébrée aux Américains. En France, on peut faire des films populaires sans se moquer des spectateurs. C’est l’ambition de ce film d’aventures.

  • En quoi est-ce l’histoire d’un solitaire obligé de jouer collectif ?


C’est une nécessité d’être collectif. Dans mon métier, je fais quoi si je n’ai pas d’équipe ? En plus, chaque chef de poste influe sur mon travail. Une personne dirige sur le plateau mais le film se transforme radicalement en fonction des gens choisis. Vidocq est un solitaire, mais il ne peut pas réussir seul. Il avait monté une bande avec trois fois plus de résultats que les autres flics. Ils ont arrêté 17 000 personnes. Il ne l’a pas fait tout seul.

  • Quels parallèles peut-on faire entre Vidocq et Mesrine ?


Ils disent non au déterminisme social. Vidocq aime l’ordre, Mesrine le désordre. Mesrine aurait fait un excellent Vidocq, mais Vidocq aurait toujours refusé de faire Mesrine.

  • Que raconte le choix d’une distribution protéiforme ?


C’est ma façon de travailler. Je l’avais fait sur Mesrine, en prenant des acteurs très populaires comme Gérard Lanvin ou Depardieu face à des comédiens comme Mathieu Amalric ou Ludivine Sagnier qui, à l’époque, faisaient plutôt des films d’auteurs. On ne prend pas Luchini pour avoir son nom sur l’affiche mais parce qu’on pense qu’il va faire le meilleur Fouché. Inconsciemment, je lutte contre l’entre-soi. Je me fous de savoir d’où viennent les gens. Peu importe qu’ils viennent de cité, de la campagne, du conservatoire, du one-man-show, du théâtre ou qu’ils soient chanteurs, je veux juste qu’ils puissent incarner des personnages et que le tout soit cohérent. Et on a de bonnes surprises.

  • Quel était votre rapport au cinéma avant de devenir réalisateur ?


Je sais exactement comment est née ma passion du cinéma. On habitait en HLM avec ma mère. Elle regardait le ciné-club et le cinéma de minuit, le vendredi et le dimanche soir. Entre le couloir et le salon-salle à manger, on avait une espèce de porte vitrée. Je me cachais sur une petite chaise en osier. Je regardais tous ces films en biais sur cette télé en noir et blanc, en anglais, une langue que je ne comprenais pas. Ma mère m’a dit qu’elle avait toujours su que j’étais là.

  • Et plus tard ?


J’ai toujours voulu être metteur en scène. Maintenant, c’est un peu plus facile de l’imaginer quand on vient d’un quartier. Il y a des caméras à 200 euros sur eBay. Je ne comprenais pas pourquoi faire un film coûtait des millions. À l’époque, on me disait : « Si c’était aussi facile, tout le monde le ferait. » Je regardais d’une façon pragmatique le prix d’une location de caméra sur les catalogues. C’est comme ça que j’ai fait « État des lieux ». On « est » son premier film. Il y a beaucoup de points communs entre « État des lieux » et « l’Empereur de Paris ».

  • Vous ne venez pas du sérail…


C’est une force. Mais cela prend beaucoup plus de temps. On a encaissé pour être là. Certaines personnes, dont les parents travaillent dans le métier, crachent sur le cinéma français. Un mec comme Abdel Raouf Dafri, qui a écrit le scénario de « Mesrine » et qui vient de réaliser son film, encense notre cinéma. Ce n’est pas pour rien qu’aux césars, Tahar Rahim dit : « Vive le cinéma français ! » On a galéré. On connaît le prix. J’ai fait mes premiers films avec de petits bouts de ficelle. Et c’est normal. Ceux qui sont nés dedans commencent avec 3 millions d’euros. Nous, on commence avec 20 000. C’est normal qu’un fils de réalisateur veuille être réalisateur. Les fils de boulanger sont boulangers. J’ai juste plus de mal avec les gens qui crachent dans la soupe, parce que, en plus, le cinéma est ce qu’on en fait. En France, on a des réalisateurs extraordinaires. On a Maïwenn, Emmanuelle Bercot, Jacques Audiard, Godard, Gilles Lellouche. On a plein de gens qui proposent des choses différentes. Les mecs qui viennent du peuple n’ont pas d’aigreur. Roschdy Zem n’en a pas. Omar, pareil. On a une possibilité de faire des films extraordinaires. L’Italie ou l’Allemagne avaient un cinéma extraordinaire. Ils n’existent plus. Il faut faire attention à ne pas nous fragiliser.

Ce que je déplore dans le cinéma français, c’est la jeunesse. Elle n’a pas grand-chose à dire. Elle fait des comédies de vieux ou des films d’auteurs nombrilistes. C’est un peu dommage. Il y a tellement de problèmes dans la société. Il serait pas mal d’en faire de temps en temps des films.

Entretien Réalisé par Michaël Melinard
https://www.humanite.fr/article-sans-titre-665319

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MessageSujet: Re: L'empereur de Paris   L'empereur de Paris Icon_minitimeJeu 11 Avr - 14:09

Pour celles et ceux qui hésiteraient encore L'empereur de Paris 914132

L’EMPEREUR DE PARIS : UN HÉROS PAS COMME LES AUTRES


L'empereur de Paris Empere12

  • Vincent Cassel se glisse dans la peau de Vidocq, le plus célèbre bandit de son époque. Entretien avec l’acteur français.


Le mythe d’Eugène-François Vidocq fascine. Balzac et Hugo s’en sont d’ailleurs inspirés pour leurs légendaires Vautrin et Jean Valjean. De l’homme le plus recherché de France, il est devenu au début du 19e siècle chef de la police. «Il faisait rêver par sa liberté, évoque Vincent Cassel, rencontré dans le cadre des Rendez-vous d’Unifrance. On ne s’échappe pas 27 fois du bagne. C’est complètement fou… Mesrine à côté, c’est Mickey. On verra si on parlera de Mesrine dans 200 ans.»

Cette intrigante figure a déjà été adaptée de nombreuses fois à la télévision et au cinéma, notamment avec Gérard Depardieu dans le rôle principal. Pour le film L’empereur de Paris de Jean-François Richet, la vedette française ne s’est pas souciée des différentes versions afin de mieux revenir aux mémoires de l’énigmatique personnage.

C’est que son parcours renvoie à la condition humaine et à une question éternelle: les gens peuvent changer ou ils demeurent toujours les mêmes? «Disons qu’on apprend à arrondir les angles, avance la star. Mais fondamentalement, on reste un corbeau ou un renard.»


L'empereur de Paris Empere13


Cet homme hors norme s’avère pourtant un symbole éclatant d’une nation en pleine mutation identitaire, à un moment charnière de son existence. «Quand on connaît la Révolution française et l’Empire, c’est quand même incroyable que pratiquement tous ceux qui sont en haut de l’échelle viennent du bas, rappelle le cinéaste Jean-François Richet. Quand on pense à notre époque maintenant, on a l’impression qu’il y a moins de possibles. Il y a moins de méritocratie.»

Vidocq a évidemment eu le courage de ne pas accepter sa destinée, infiltrant des bandes criminelles dans l’espoir d’obtenir une lettre de pardon des autorités. Ses techniques, à la limite de la légalité, ont eu les résultats escomptés. Elles finissent même par faire écho au monde d’aujourd’hui.

«J’adore l’Histoire, mais si ça ne fait pas des ponts avec la nôtre, ça ne sert à rien, admet celui qui a réalisé par le passé un diptyque sur le criminel Jacques Mesrine. Il faut dépoussiérer l’Histoire et la remettre comme si c’était maintenant. Maintenant, ça serait un évadé perpétuel qui deviendrait chef de la police en France et qui arrêterait des gens qui font du barbarisme ou des actes terroristes.»

Avec ses moyens techniques considérables, ses scènes d’action à l’emporte-pièce et son casting cinq étoiles qui inclut Fabrice Luchini, Denis Ménochet, Olga Kurylenko et Denis Lavant, L’empereur de Paris évoque l’âge d’or du cinéma d’aventure français.

«On n’en fait plus beaucoup des films épiques et ambitieux en France, avoue l’acteur qui s’est fait connaître grâce à La haine (1995). On a un peu la sensation de porter un flambeau… On n’est pas obligé de faire des comédies faciles ou sociales. C’est bien d’essayer d’apporter autre chose.»

Tout en multipliant les rôles et en s’essayant en terrain inconnu, Vincent Cassel semble constamment revenir à ce type de personnage de l’ombre, obsédant et fascinant à la fois, qui puise au sein de sa part d’animalité pour mieux séduire ses semblables. «J’aime l’ambiguïté, les paradoxes, toutes ces choses-là, confie-t-il. Ce qui est intéressant, c’est de voir des personnages pris dans des contradictions, qui se retrouvent à faire des choses qu’ils n’auraient jamais pensé être capables de faire. Cette complexité-là, je la trouve passionnante.»

«Ce qui m’intéresse dans le cinéma, poursuit-il, c’est quand on arrive à évoquer des choses qu’on n’arrive pas à mettre en mots dans la vie de tous les jours. Des choses qu’on aurait envie de cacher.»
https://voir.ca/cinema/2019/04/10/i-lempereur-de-parisi-un-heros-pas-comme-les-autres/

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