Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 19 décembre 1778: Marie-Thérèse de France et l'Etiquette

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yann sinclair

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MessageSujet: 19 décembre 1778: Marie-Thérèse de France et l'Etiquette   19 décembre 1778: Marie-Thérèse de France et l'Etiquette Icon_minitimeMer 19 Déc - 10:39

 Versailles
19 décembre 1778: Marie-Thérèse de France et l'Etiquette 47111710

La petite Marie-Thérèse de France, premier enfant de Louis XVI et de Marie-Antoinette, voit le jour ! 




Conformément à l’Étiquette, dès sa naissance, étant fille aînée de Roi, Marie Thérèse de France porte le titre tout court de « Madame ».

Néanmoins pour la distinguer de sa tante Madame, comtesse de Provence, jusqu’en octobre 1783, elle sera appelée « Petite Madame » ou « Madame fille du Roi »

A partir de cette époque, elle est dénommée « Madame Royale » qu’elle gardera toute sa vie.


Naissance de Madame Royale


Vers minuit et demi, Marie Antoinette sent des douleurs pour accoucher.




A 1h30

On sonne et on va chercher la princesse de Lamballe, surintendante de la Maison de la Reine, et les Honneurs.


A 3 heures

a princesse de Chimay, dame d’honneur de la Reine vient chercher le Roi.

A 3h30

La princesse de Lamballe envoie chercher la Famille Royale, les princes et les princesses du sang qui sont à Versailles; envoie des pages au duc d’Orléans, la duchesse de Bourbon et la princesse de Conti qui sont à Saint-Cloud, le duc de Chartres, le duc de Bourbon et le prince de Conti qui sont à Paris.

Dans la Chambre de la Reine, il y a la Famille Royale les princes et princesses du sang, les Honneurs et la comtesse Jules de Polignac.

Dans le Grand Cabinet, il y a la Maison du Roi, celle de la Reine et les Grandes Entrées.

Le Garde des Sceaux et tous les ministres et secrétaires d’état, qui avaient été averti, se rendent aussi dans le Grand Cabinet de la Reine.

Dans le salon de jeu (salon de la paix) et la galerie, il y a tout le reste du monde.

11h35

Marie Antoinette, après un travail long et douloureux de près de 12 heures, accouche heureusement, à 11h35, d’une princesse bien forte, bien constituée et qui se porte très bien.

Louis XVI passe toute suite dans le Grand Cabinet, pour la voir emmailloter et la remettre entre les mains de la princesse de Guémené, Gouvernante des Enfants de France.

Le sous-lieutenant des gardes du corps, de service auprès de la Reine, est parti tout de suite pour faire part de la naissance au Corps de Ville de Paris qui est assemblée; et un autre sous-lieutenant reconduit la princesse chez elle.

Quoique l’accouchement ait été terminée fort heureusement et même naturellement, peu de moment après la Reine s’étant pas encore délivré, a eu tout à coup une très forte convulsion, avec une perte totale de connaissance.

La chaleur excessive qui régnait dans l’appartement, jointe à la tristesse qu’éprouvait Marie Antoinette de voir ses espérances trompées, lui cause cet évanouissement profond.

Le sang se porte à la tête et elle est sur le point de périr, lorsque M. Vermont, accoucheur, agit pendant que les médecins délibèrent; lui sauve la vie en la saignant copieusement au pied qui l’a fait revenir au bout de trois quarts d’heure, qui a eu un plein succès en faisant cesser promptement cet accident.

Dès que Marie Antoinette est revenue à la vie, on lui présente l’enfant, et alors elle lui dit en l’embrassant:
« pauvre petite, vous n’étiez pas désirée, mais vous n’en serez pas moins chère.
Un fils eut plus particulièrement appartenu à l’État.
Vous serez à moi, vous aurez tous mes soins; vous partagerez mon bonheur et vous adoucirez mes peines »

Louis XVI n’avait pas éprouvé les mêmes regrets que la Reine; le monarque avait disparu, il ne reste que le père heureux de prodiguer ses caresses à son enfant premier-né et de se réjouir, avec tous ceux qui l’entouraient de ce bonheur de famille qui était un bonheur public.

Le duc d’Orléans crève son plus beau cheval pour être l’un des premiers à complimenter le Roi; il a parcouru en 17 minutes le trajet de Saint-Cloud à Versailles.

Louis XVI ne sort de l’appartement de la Reine que vers 13 heures, et rentré dans le sien, il reçoit les révérences des princes du sang et de tous les seigneurs de la Cour.

Il monte chez lui, où il signe des lettres de sa main pour l’Empereur, l’Impératrice-Reine et le Roi d’Espagne; les autres avaient été signées quelques jours avant.

Puis, à 14 heures, Louis XVI, devant qui marchent deux huissiers de la chambre portant leurs masses, se rend à la chapelle, accompagné de toute la Famille Royale, des princes et princesses du sang, et assiste, en haut, la messe.

Il descend ensuite pour le baptême.

Contrairement, à l’usage, le baptême est célébré le même jour par le cardinal de Rohan, Grand Aumônier de France, en présence de du père Broqueville, curé de la paroisse.

La princesse est tenue par Monsieur au nom du Roi d’Espagne, et par Madame au nom de l’Impératrice-Reine.

Elle est nommée Marie Thérèse Charlotte, et titrée Madame, fille du Roi.

Toute la Maison Royale a signé l’acte de baptême.

Louis XVI entend, ensuite, le Te Deum chantée en actions de grâces. A l’issue, il retourne dans son appartement.

Le reste du jour, le pouls de la Reine a été un peu agité, mais sans avoir rien de convulsif.

Il y a eu par intervalles quelques reprises d’un bon sommeil.

Dans la soirée, Marie Antoinette a été plus calme et plus tranquille.

Le soir, il y a un feu d’artifice tiré dans la place d’armes, ensuite une illumination générale de la ville.

Les premiers gentilshommes de la chambre du Roi croyant que l’un d’eux serait chargé d’aller à Vienne pour annoncer, à l’Impératrice-Reine, l’accouchement de la Reine; mais celle-ci a demandé au Roi que cette agréable commission soit donnée au comte Jules de Polignac son premier écuyer, en survivance.

Probablement que cela lui vaudra le titre de prince du Saint-Empire.

Quelques parisiens avaient cru bonnement qu’il y avait des canons d’ici à Vienne, de façon qu’au bout de 5 heures, l’Impératrice-Reine saura que sa fille est accouchée.

20 décembre 1778





La nuit a été très bonne.

Le sommeil a été très peu interrompu.

Le matin, l’était de la Reine est aussi satisfaisant qu’on peut le désirer.

Louis XVI voit les ambassadeurs et les ministres étrangers qui le compliment.

Il admet à cet honneur le premier président du parlement de Paris et tous les chefs des différentes cours.

Le soir, les princesses du sang et toutes les dames de la Cour ont l’honneur de faire leurs révérences au Roi.

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