Naissance à Versailles de Marie-Thérèse Charlotte de Francepremier enfant de Louis XVI et Marie-Antoinettesurnommée « Madame Royale »Dynastie: Maison de Bourbon
Titulature:
Fille de France
Duchesse d’Angoulême
Dauphine de France
« Comtesse de Marnes »Madame Royale bébé dit "l'Enfant aux Coussins" par Clodion, 1778. Manufacture de Sèvres.Attribué à Louis-Simon BOIZOT
Groupe en marbre, Fin du XVIIIème siècle.
Haut.: 50 cm; Larg. base: 24 cm; Prof: 27 cm
Photo: Villanfray & AssociésLe 18 Décembre à minuit, la Reine est réveillée en sursaut par les premières douleurs.
La princesse de Lamballe et les médecins accourent.
Le Roi est prévenu vers trois heures du matin tandis qu'une cloche d'argent porte la nouvelle dans tout le château.
Des pages montent à cheval pour se rendre au Palais royal et à Saint-Cloud. Peu à peu la famille royale et les princes et princesses du sang emplissent la chambre.
La maison du Roi est réuni dans le salon des nobles, celle de la Reine dans l'antichambre et le reste de la Cour se bouscule dans le Salon de la Paix et la Galerie des glaces.
Les douleurs se calment et vers 11h30 Valmont annonce:
"La Reine va accoucher!"
A ce signal, ceux qui se trouvent dans les pièces voisines se précipitent dans la chambre; c'est la cohue et heureusement les paravents qui entouraient le lit étaient attachés par des cordes, sans cette précautions ils auraient basculé sur la Reine.
A 11h35Marie-Antoinette met au monde une fille.
Elle l'apprend aussitôt par un signe convenu avec la princesse de Lamballe.
Déception générale, excepté pour le comte de Provence et le comte d'Artois qui restent premier et second dans l'ordre de succession.
La Reine perd conscience, Louis XVI bouscule la foule et se précipite vers les fenêtres.
L'accoucheur fait une saignée au pied, le sang jaillit avec force, la Reine ouvre les yeux, elle est sauvée.
Sa maison s'affaire autour de la petite princesse que l'on appelle déjà si joliment "Madame Royale"
Le Roi assiste à l'emmaillotement puis remet solennellement l'enfant à la gouvernante, la princesse de Guéménée.
Née au château de Versailles le 19 décembre 1778,
« Mousseline la sérieuse », 4 ans par Alexandre Kucharski, 1782morte le 19 octobre 1851 à Frohsdorf en Autriche à l'âge de 72 ans
Naissance et baptême à Versailles: « Mousseline la sérieuse »Après une enfance passée à la Cour, elle est la seule des enfants royaux à survivre à la Révolution française.
Condamnée par les insurgés puis réduite à l’exil, Marie-Thérèse Charlotte, devenue Dauphine de France en 1824, puis une éphémère reine de France lors des journées de 1830, reste attachée à la monarchie jusqu’à la fin de sa vie.
C'est en exil sous le titre de courtoisie de « comtesse de Marnes » qu'elle décède le 19 octobre 1851 à Frohsdorf en Autriche.
Scrutée une bonne partie de sa vie aussi bien par ses admirateurs que par ses détracteurs, rendant compte de ses faits et gestes quotidiens pour mieux la réinventer, Madame Royale devient bien malgré elle l’héroïne de chansons, de poèmes, de récits au goût du jour voire d'insultes.
C'est ainsi qu'on la lia pendant longtemps à l'énigme de la Comtesse des Ténèbres.
Aujourd'hui, les analyses ADN ont démontré qu'il ne pouvait cependant y avoir identité de personnes entre la Comtesse des Ténèbres et la duchesse d'Angoulême.
Ayant profondément marqué les esprits de son époque, Chateaubriand a écrit de Madame Royale:
« Ses souffrances sont montées si haut qu’elles sont devenues une des gloires de la France »De même, la duchesse de Dino, non sans lucidité affirmait:
« Jamais une femme dans l’histoire ne fut plus poursuivie par le malheur »https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Th%C3%A9r%C3%A8se_de_France_(1778-1851)
« Au cœur de l'histoire » sur Europe 1« Madame Royale, survivante de l’Histoire », émission diffusée le 3 avril 2012
Franck Ferrand reçoit Hélène Becquet, agrégée d’histoire et docteur en histoire de l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, chercheur associé à l’École nationale des chartes, enseigne à Sciences-Po Paris
Philippe Delorme, historien
Source: http://www.europe1.fr/mediacenter/emi...
Marie Thérèse Charlotte de France est appelée « Madame » ou « Madame Royale », sa mère l’appelant toutefois par le surnom de « Mousseline la Sérieuse » http://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-de-france/3158-marie-therese-charlotte-de-france-duchesse-dangouleme-1778-1851.html
Elle est le premier enfant de Louis XVI et de Marie-Antoinette, né après plus de huit ans de mariage.
Sa naissance est attendue et saluée par le peuple français, et l'on entonne des Te Deum dans toutes les églises du royaume pour la célébrer
Bernard Vincent, Louis XVI, Gallimard Folio Biographies, 2006, page 163.
Sa naissance paraît cependant suspecte, le couple royal n'arrivant pas à procréer depuis plusieurs années, ce qui fait naître la rumeur de bâtardise de l'enfant, la paternité de la princesse étant attribuée au comte d’Artois ou au duc de Coigny
Hélène Becquet, Marie-Thérèse de France. L'orpheline du temple, Plon, 2012, p. 11https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Ren%C3%A9_de_Rohan
Cardinal-évêque de Strasbourg Louis de Rohan, grand aumônier de FranceMarie-Thérèse est baptisée le 19 décembre 1778, jour de sa naissance, dans la chapelle du château de Versailles par le cardinal-évêque de Strasbourg Louis de Rohan, grand aumônier de France, en présence d’Honoré Nicolas Brocquevielle, curé de l’église Notre-Dame de Versailles: son parrain est un cousin de son père, le roi Charles III d’Espagne, représenté par Louis Stanislas Xavier de France, comte de Provence, et premier dans l'ordre de succession. Sa marraine est sa grand-mère maternelle, l’impératrice-douairière Marie-Thérèse, représentée par la comtesse de Provence.
Registre des baptêmes (1778) de l’église Notre-Dame de Versailles, Archives départementales des YvelinesLa princesse royale Marie-Thérèse-Charlotte, couramment appelée par son troisième prénom, connut une enfance de fille de France dans une cour de Versailles unique en son genre.
De nombreux écrits, notamment les mémoires de la baronne d’Oberkirch, témoignent du caractère orgueilleux de la jeune princesse, que Marie-Antoinette se souciait beaucoup de corriger.
Hélène Becquet, Marie-Thérèse de France. L'orpheline du temple, Plon, 2012, p. 11Marie-Thérèse Charlotte de France, portrait par Alexandre-François Caminade en 1827