La Cour prend le deuil, pour 10 jours, à l’occasion de la mort de la duchesse d’Orléans.La princesse de Condé se rend, à 15 heures, au Palais Royal dans le carrosse de la Reine.
Elle est accompagnée de la comtesse de Lillebonne, de la comtesse de Tonnerre et de la marquise de Renti, sa dame d’honneur.
Un détachement de Cent Suisses précède le carrosse, après lequel marche un détachement des gardes du corps du Roi.
La duchesse de Modène (Charlotte Aglaé d’Orléans, fille de Philippe II d’Orléans), grande tante du duc d’Orléans, qui fait les honneurs, les dames de la duchesse d’Orléans, et toute la Maison du duc d’Orléans se trouvent au bas de l’escalier pour recevoir la princesse de Condé.
M. Desgranges, maître des Cérémonies, la conduit dans la salle de descente, et de-là dans la chambre du dépôt où l’abbé de Marboeuf, aumônier de la Reine, lui présente le goupillon.
La princesse de Condé est reconduite jusqu’à son carrosse ainsi qu’elle avait été reçue.
Peu de temps après, elle revient pour faire, en son nom, la même cérémonie.
La duchesse de Modène et Mademoiselle de Sens, étant arrivées dans le même temps, les trois princesses passent ensemble dans la chambre du dépôt.
Elles sont suivies, presque immédiatement, des princes du sang, qui s’y rendent successivement.
Le soir, tout s’organise pour transporter le corps de la duchesse d’Orléans au val de Grâce.
Le curé de Saint-Eustache, accompagné de son Clergé, se rend processionnellement au Palais Royal, où Mgr de Mesmes, évêque de Valence, qui doit faire la cérémonie, se trouve.
Après les pièces accoutumées, le corps de la princesse est descendu par douze valets de chambre; les quatre coins du poêle sont tenus par le marquis d’Oise-Brancas, le comte de Castellane, le vicomte de La Tour du Pin et le vicomte de Noé, chambellans du duc d’Orléans, dont la Maison a été employée aux cérémonies du convoi.