yann sinclair
Nombre de messages : 26588 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 17 février 1673: Jean-Baptiste Poquelin (Molière) Dim 17 Fév - 17:42 | |
| Vendredi 17 février 1673
Molière meurt à Paris, après avoir tenu le rôle principal dans une dernière représentation théâtrale, celle du Malade imaginaire. Il avait 51 ansJean-Baptiste Poquelin, dit Molière Jean Poquelin (renommé Jean-Baptiste Poquelin après la naissance de son frère cadet, lui aussi prénommé Jean)D'abord prénommé Jean, il ne sera dit « Jean-Baptiste » qu'après la naissance de son premier frère, né en 1624 et également prénommé Jean. L'acte de baptême de Molière, transcrit par Edmond Révérend du Mesnil (Mesnil 1879, p. 66), indique: « Du samedy 15e janvier 1622, fut baptisé Jean, fils de Jean Pouquelin, marchant tapissier, et de Marie Cresé [sic], sa femme, demeurant rue Sainct-Honoré. Le parin [sic] Jean-Louis Pouquelin, porteur de grains, la marine [sic] Denise Lescacheux, veuve de Sebastien Asselin, vivant maistre tapissier » (Jurgens 1963, p. 212)Molière dans le rôle de César dans La Mort de Pompée, portrait attribué à Nicolas Mignard (1658)1,n 1. Collection Comédie-Française.http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204334z/f50.item Ce fut Molière lui-même qui se fit peindre ainsi […] Mignard, son ami, après avoir ébauché son portrait, lui demanda sous quel habillement il désirait être représenté. Molière, qui se piquait de jouer supérieurement dans le tragique, voulut être peint en César, avec la couronne de laurier sur la tête et le bâton de commandement à la main » Anecdote invérifiable et d'autant plus sujette à caution que l'auteur attribue à Pierre Mignard ce portrait dont on sait aujourd'hui qu'il a été peint par son frère Nicolas.(Élie Fréron, « Un portrait de Molière », L'Année littéraire, vol. 7, 1769, p. 31)Tapissier, valet de chambre du roi Auteur de théâtre, comédien et dramaturge français Né le 15 janvier 1622 à la maison des Singes Rue Saint-Honoré à Paris C’est ici qu'est né Jean-Baptiste Poquelin, futur Molière, en 1622. Sa maison se situe à l’emplacement du 96, rue Saint-Honoré, à l’angle de la rue Sauval. Le poteau d’angle sculpté de singes lui a donné le nom de pavillon des Singes. Au cours de l’histoire, cette maison voit passer d’autres talents: le compositeur Richard Wagner en 1839Baptisé le 15 janvier 1622 à Saint Eustache à Paris Parrain et marraine Jean-Louis Poquelin Denise Lecacheux +1622 Son acte de baptême « Du Samedy 15e janvier 1622, fut baptisé Jean, fils de Jean Pouquelin, marchant tapissier, et de Marie Cresé sa femme, demeurant rue Saint-Honoré, le parin Jean-Louis Pouquelin, porteur de grains, la marine Denise Lescacheux, veuve de Sébastien Asselin, vivant maistre tapissier » Nul ne peut plus lire ces lignes dans le registre paroissial de l'église Saint-Eustache, car le feu les a détruites lors de l'incendie de l'Hôtel de Ville en 1871. Heureusement, le texte en avait été recueilli, vers 1820, par un chercheur infatigable, Louis-François Beffara. Sa découverte établissait de façon sûre la date et le lieu de la naissance de celui qui, vingt et un ans plus tard, jeune chef d'une petite troupe de comédiens, allait apposer pour la première fois, sur l'engagement d'un danseur, le nom devenu célèbre dans le monde entier: « De Molière ». Bien souvent, au cours de sa vie, Molière unit dans sa signature le nom de son père et celui qu'il s'était donné. II faisait d'ordinaire précéder sa signature des lettres « J.B. » car après la naissance de son frère Jean, il avait adopté le prénom de Jean-Baptiste et signait " J.B. Poquelin Molière"Décédé le 17 février 1673 Rue de Richelieu à Paris à l'âge de 51 ans Victime d'un malaise sur scène, Molière meurt à l'issu de la quatrième représentation du "Malade imaginaire" Inhumé de nuit le 21 février 1673 dans le cimetière de la chapelle Saint-Joseph à Paris Sainte-Beuve, Portraits littéraires, p. 60(Aujourd'hui ré-inhumé au cimetière du Père-Lachaise - 25e division à Paris 20e à côté de Jean de la Fontaine)1 - Maison de naissance de Molière, détruite en 1801, au coin de la rue Saint-Honoré et de la rue Sauval (anciennement rue des Vieilles-Etuves). 2- Maison de son grand-père paternel. 3 - Maison de son grand-père maternel. 4 - Maison achetée par son père en 1633. détail du plan de Turgot, 1739 Parents Jean Poquelin (Jean II Poquelin) Marchand maître tapissier à Paris, tapissier ordinaire de la Maison du Roi, valet de chambre du roi "tapissier ordinaire de la maison du Roi". Cette charge lui permet de décorer les maisons et palais des princes et des nobles. Né vers mai 1595 - Décédé le 25 février 1669 à la "Maison des piliers" des Halles à Paris à l'âge de 73 ans (Il fait son apprentissage à 13 ans, le 11 décembre 1607, chez un cousin de sa mère, Dominique Trubert https://www.comedie-francaise.fr/fr/moliere A l'époque de son premier mariage, le 27 avril 1621, Jean Poquelin avait vingt-cinq ans, Marie Cressé vingt ans. Tous les deux appartenaient à des familles de tapissiers établies dans le quartier des Halles, dans des maisons presque voisines: les Poquelin rue de la Lingerie, les Cressé au marché aux Poirées) Marie Cressé Née en 1601 - Décédée le 30 mai 1632 à l'âge de 31 ans. Inhumée au cimetière des Innocents Marié le 20 février 1662 à Saint Germain l'Auxerrois à Paris avec Armande Béjart (Armande Grésinde Claire Elisabeth Béjart) Mademoiselle Molière. Comédienne française 4ème sociétaire de la Comédie française) https://fr.wikipedia.org/wiki/Armande_B%C3%A9jart Née vers 1643 - Décédée le 30 novembre 1700 dans la maison de la rue de Touraine (au 4 de l'actuelle rue Dupuytren) à Paris à l'âge de 57 ans. Inhumée le 2 décembre 1700, le surlendemain, au cimetière de l'église Saint-Sulpice dont Louis Pocquelin 1664-1664 Marie Madeleine Esprit Pocquelin 1665-1723 Pierre Pocquelin 1672-1672 Filleul: Jean Baptiste Villequin 1652 Filleule: Jeanne Catherine Pitel 1670 Filleul: Jean Baptiste Claude Jannequin 1671 Filleule: Marie Catherine Varlet 1672-1672 1653 : Témoin au mariage de René Berthelot 1630-1664 et de Marquise-Thérèse de Gorla 1633-1668 1664 : Témoin au mariage de Léonard de Loménie, sieur de la Villaubrun +/1672 et de Geneviève Béjart 1624-1675 1672 : Témoin au mariage de Jean Baptiste Aubry, sieur des Carrières 1636-1692 et de Geneviève Béjart 1624-1675 Molière par Charles Le Brun Bon élève, il commence des études de droit. Mais dès 1643, Jean-Baptiste sait qu'il ne sera ni tapissier, ni avocat mais comédien. Il s'associe à un groupe de 9 comédiens dont Madeleine Béjart et crée la troupe de "L'illustre Théâtre". En 1644, Jean-Baptiste signe sous le nom de Molière. Les débuts de la troupe sont difficiles et les comédiens se déplacent de ville en ville. En 1658, Molière joue devant le roi Louis XIV et sa Cour. Monsieur, le frère du roi devient son protecteur. Le Roi permet à Molière de s'installer à Paris au théâtre du "Petit Bourbon" qu'il partage avec des comédiens italiens dont le chef est "Scaramouche". En 1659, sa pièce "Les Précieuses ridicules" est son premier grand succès. En 1662, il se marie avec une comédienne, Armande Béjart qui a 20 ans de moins que lui. En 1661, la troupe de Molière déménage dans la salle du "Palais Royal". Molière est un artiste complet : il écrit ses pièces, joue la comédie et dirige la troupe. En 1664, Louis XIV est parrain de son premier fils qui meurt à la fin de l'année. Certaines pièces de Molière ne peuvent parfois plus être jouées pendant plusieurs années. C'est le cas de "Tartuffe", interdite par l’Église. Il meurt en 1673. Il est pris d'un malaise alors qu'il joue "Le Malade imaginaire"... De nos jours, des pièces de Molière sont toujours à l'affiche : le Malade imaginaire, l'Avare, le Bourgeois gentilhomme, les Précieuses ridicules... https://fr.wikipedia.org/wiki/Moli%C3%A8re Fauteuil utilisé par Molière lors de sa dernière représentation, exposé à la salle Richelieu de la Comédie-Française. Il est de tradition qu'au jour anniversaire de sa naissance, ce fauteuil descende des cintres au milieu de la troupe au grand completCi-dessus, Estampe de la Fête donnée à Versailles par Louis XIV en 1674, 3ème journée, représentation du "Malade imaginaire", par Jean Le Pautre, 1676. © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot. Fauteuil utilisé par Molière lors de sa dernière représentation, exposé à la salle Richelieu de la Comédie-Française. Il est de tradition qu'au jour anniversaire de sa naissance, ce fauteuil descende des cintres au milieu de la troupe au grand complet (Jean-Marie Galey, Comédie-française, Écriture, 2002, p. 53)Il a 59 ans. Sa compagne Armande Béjart supplie Louis XIV pour obtenir une sépulture chrétienne à laquelle les acteurs n'ont d'ordinaire pas droit. Molière sera inhumé le 21 au soir, au cimetière de l'église Saint-Eustache sans service solennel Le 17 février 1673, un an jour pour jour après la mort de Madeleine Béjart, la Troupe du Roy donne la 4e représentation du Malade imaginaire. Molière, qui y tient le rôle d'Argan, se sent plus fatigué qu'à l'ordinaire par sa « fluxion de poitrine », mais il refuse d'annuler la représentation. Pris d'un malaise sur scène, il est « si fort travaillé de sa fluxion qu'il eut de la peine à jouer son rôle » et meurt quelques heures plus tard Se fondant sur les souvenirs de l'acteur Michel Baron, Grimarest donne un récit circonstancié de cette fin, lequel sera repris sous des formes plus ou moins épurées par les historiens du XVIIIe siècle et du XIXe siècle: « […] Les comédiens tinrent les lustres allumés, et la toile levée, précisément à quatre heures. Molière représenta avec beaucoup de difficulté, et la moitié des spectateurs s'aperçurent qu'en prononçant juro dans la cérémonie du Malade imaginaire, il lui prit une convulsion. Ayant remarqué lui-même que l'on s'en était aperçu, il se fit un effort et cacha par un ris forcé ce qui venait de lui arriver. Quand la pièce fut finie, il prit sa robe de chambre et fut dans la loge de Baron, et il lui demanda ce que l’on disait de sa pièce. […]. Baron après lui avoir touché les mains qu'il trouva glacées les lui mit dans son manchon pour les réchauffer. Il envoya chercher ses porteurs pour le porter promptement chez lui. […] Quand il fut dans sa chambre, Baron voulut lui faire prendre du bouillon, dont la Molière avait toujours provision pour elle, car on ne pouvait avoir plus de soin de sa personne qu'elle en avait. “Eh ! non, dit-il, les bouillons de ma femme sont de vraie eau forte pour moi ; vous savez tous les ingrédients qu'elle y fait mettre : donnez-moi plutôt un petit morceau de fromage de Parmesan.” La Forest lui en apporta ; il en mangea avec un peu de pain, et il se fit mettre au lit. Il n'y eut pas été un moment qu'il envoya demander à sa femme un oreiller rempli d'une drogue qu'elle lui avait promis pour dormir. “Tout ce qui n'entre point dans le corps, dit-il, je l'éprouve volontiers ; mais les remèdes qu'il faut prendre me font peur; il ne faut rien pour me faire perdre ce qui me reste de vie.” Un instant après, il lui prit une toux extrêmement forte, et après avoir craché il demanda de la lumière. “Voici dit-il du changement !” Baron, ayant vu le sang qu’il venait de rendre s'écria avec frayeur. “Ne vous épouvantez point, lui dit Molière, vous m'en avez vu rendre bien davantage. Cependant, ajouta-t-il, allez dire à ma femme qu'elle monte.” Il resta, assisté de deux sœurs religieuses, de celles qui viennent ordinairement à Paris quêter durant le carême, et auxquelles il donnait l'hospitalité. Elles lui donnèrent à ce dernier moment de sa vie tout le secours édifiant que l'on pouvait attendre de leur charité […] Enfin il rendit l'esprit entre les bras de ces deux bonnes sœurs. Le sang qui sortait par sa bouche en abondance l'étouffa. Ainsi, quand sa femme et Baron remontèrent, ils le trouvèrent mort »Selon le témoignage de La Grange (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1462449/f24.image), la mort serait survenue sur les dix heures du soir au 40, rue Richelieu, ce que confirme la requête qu'Armande Béjart, veuve du défunt, a fait parvenir à l’archevêque de Paris, et dans laquelle elle fournit divers détails omis par Grimarest, notamment les allées et venues qui ont duré plus d’une heure et demie pour trouver un prêtre. Le Saviez-Vous ? Le premier à donner les détails de la mort de Molière est Michel Baron, membre de la troupe dont il était très proche. _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
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