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| Graver pour le roi : Collections historiques de la Chalcographie du Louvre | |
| | Auteur | Message |
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Airin
Nombre de messages : 1006 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Graver pour le roi : Collections historiques de la Chalcographie du Louvre Mer 20 Fév - 23:09 | |
| Réunissant exceptionnellement plus d'une centaine d'oeuvres, l'exposition retrace les origines de la Chalcographie du Louvre avec près de soixante-dix matrices gravées de sa collection, présentées en regard de dessins du département des Arts graphiques du musée du Louvre et d'estampes de la collection Edmond de Rothschild et de la Bibliothèque nationale de France. Cette exposition s'inscrit dans une actualité importante pour la Chalcographie du Louvre : les matrices d'estampes antérieures à 1848 appartenant à cette collection singulière, dont il n'existe que peu d'équivalents dans le monde, ne pourront plus servir à l'impression dans les ateliers de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais (Rmn-GP) à partir de 2020. Créée en 1797 sous le Directoire, la Chalcographie du Louvre conserve plus de 14 000 matrices gravées sur cuivre, utilisées pour l'impression des estampes, et a pour vocation de diffuser l'image des chefs-d'oeuvre du musée par l'estampe. Cette institution, qui dépend du musée du Louvre, est née de la réunion de trois collections de matrices gravées constituées depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle : le Cabinet du roi comprenant près de mille plaques commandées par Colbert pour illustrer la magnificence du « Roi-Soleil » ; le fonds des Menus-Plaisirs qui diffusa l'image des grandes cérémonies de la Cour et des réjouissances publiques au XVIIIe siècle ; et la collection de l'Académie royale de peinture et de sculpture constituée des morceaux de réception et de planches gravées que l'institution a acquise durant la seconde moitié du XVIIIe siècle pour constituer son fonds éditorial. Tout en soulignant le rôle crucial qu'ont eu ces collections de matrices gravées dans la diffusion de l'image du roi et de ses institutions artistiques en France durant la seconde moitié du XVIIe et au XVIIIe siècles, cette exposition vise à appréhender, par une confrontation du cuivre et de l'épreuve, le coeur du travail de l'art du graveur. Cette idée de confrontation s'affirme par un choix muséographique de présentation de l'outil matrice en parallèle de tirages anciens, de sculptures et peintures faisant écho aux dessins préparatoires révélant un art de la gravure en amont de la création. Enfin, cette exposition favorise une vision patrimoniale et esthétique de ces matrices, trop souvent regardées uniquement comme des outils et souvent traitées comme tels, pour que le public découvre ces cuivres pour eux-mêmes, soit de véritables objets d'art. Commissaire de l'exposition : Jean-Gérald Castex, conservateur au département des Arts graphiques, musée du Louvre. CATALOGUE DE L'EXPOSITIONCoédition, musée du Louvre éditions / Liénart éditions. 208 pages, 150 illustrations, 29 euros. - Depuis sa création en 1797, la Chalcographie du Louvre assure une mission de conservation et d'impression de plaques gravées sur cuivre destinées à la production d'estampes.
Sa collection de près de 14 000 œuvres provient principalement de trois fonds historiques : le Cabinet du Roi, qui réunit les gravures commandées par Colbert afin d'exposer aux yeux de tous la puissance de Louis XIV ; les Menus-Plaisirs, chargés de l'organisation des festivités, qui employaient des graveurs pour immortaliser les spectacles et les cérémonies royales ; l'Académie royale de peinture et de sculpture, qui rassembla un fonds important de plaques gravées constitué des morceaux de réception remis par les graveurs lors de leur admission et des nombreuses acquisitions faites au cours du XVIIIe siècle.
Cet ouvrage propose une étonnante découverte de l'histoire de ces plaques de cuivre, souvent considérées uniquement comme des outils alors qu'elles sont autant de magnifiques objets d'art. Du dessin préparatoire à l'estampe finale, elles ont pour auteurs des maîtres tels que Claude Mellan, Gérard Edelinck, Sébastien Leclerc, Charles Nicolas Cochin fils ou Gilles Demarteau, graveurs admirables et véritables artistes. AUDITORIUM DU LOUVREMercredi 27 février à 12h30 Présentation de l'exposition Par Jean-Gérald Castex, commissaire de l'exposition ÉVÉNEMENTSamedi 23 et dimanche 24 février Les week-ends du Cabinet des dessins et des estampes. 11h30 : visite de l'exposition 14h à 17h : initiation aux techniques d'arts graphiques INFOS PRATIQUESHoraires : de 9h à 18h, sauf le mardi. Nocturne mercredi et vendredi jusqu'à 22h. Tarif unique d'entrée au musée : 15 euros. Renseignements: www.louvre.fr Billets sur ticketlouvre.fr - Adhérez sur amisdulouvre.fr http://www.newspress.fr/Communique_FR_310569_2162.aspx |
| | | spa monopole
Nombre de messages : 322 Date d'inscription : 31/01/2017
| Sujet: Re: Graver pour le roi : Collections historiques de la Chalcographie du Louvre Ven 22 Fév - 10:11 | |
| On n'a pas tellement de temps, ça a commencé hier et ce n'est que jusqu'en mai. |
| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2240 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: Graver pour le roi : Collections historiques de la Chalcographie du Louvre Sam 23 Fév - 11:20 | |
| _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6903 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Graver pour le roi : Collections historiques de la Chalcographie du Louvre Mar 30 Avr - 10:11 | |
| Chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette, J'ajoute également quelques renseignements complémentaires sur cette exposition, qui est en fait la deuxième présentation d'estampes anciennes dans l'Etablissement. Une grande diversité de sujetsDe cet ensemble d'environ 14 000 matrices ont été 70 pièces, parfois de grand format, le commissaire Jean-Gérard Castex a voulu refléter la diversité de ce patrimoine. Il y a là des reportages sur des fêtes ou des cérémonies funèbres comme la reproduction de principaux tableaux conservés à Versailles ou dans les autres résidences royales. Nous sommes dans un art de promotion et de diffusion. Un instrument de propagande, à une époque où la photo n'existait pas. Mais avec une réalité embellie sauf pour les peintures, qui exigeaient une reproduction fidèle. Je doute en effet que «Les plaisirs de l'Ile enchantée», marquant les vrais débuts de Louis XIV à Versailles en mai 1664, aient été aussi magnifiques. Un burin pouvait facilement flatter la réalité pour faire croire que la France possédait la Cour la plus fastueuse du monde.Un antique du roi gravé par Claude Mellan. Toutes les lignes sont parallèles et aucun trait ne délimite le sujet. Photo Louvre, Paris 2019.L'idée du Louvre est bien sûr de raconter une, voire plusieurs pages d'Histoire. Mais elle vise aussi à faire connaître le nom d'artistes oubliés, qui ont parfois passé des mois sur une planche compliquée, Laurent Cars terminant même vers 1750 un cuivre entamé par Charles Simonneau en 1687. Qui se souvient aujourd'hui de Gérard Audran, de Gilles Rousselet, de Jean Lepautre, ou de Simon Thomassin? Israël Silvestre a cependant été tiré de l'oubli par le même musée en 2018. Le Musée Jenisch de Vevey a pour sa part dédié une magnifique rétrospective à Clause Mellan en 2015. Il faut dire que ce dernier se détache sans mal de la masse de ces artisans, parfois laborieux. Il y a chez lui une magie du trait, ses lignes parallèles suggérant un volume sans que le forme se voit délimitée par un quelconque tracé extérieur.Pellicule d'acierUtilisées pendant des siècles, les matrices ont souffert d'usures. Le cuivre a donc reçu une pellicule d'acier au début du siècle dernier pour de ne plus s'abîmer davantage en cours d'utilisation. Les plaques ont du coup perdu leur belle couleur rose. Le gris a de plus créé un effet fâcheux de miroir. C'est lui-même et non le sujet que le visiteur voit le mieux en se penchant sur ces prodiges de virtuosité technique. Il y a heureusement aussi des épreuves papier. Une manière aussi de rappeler que le graveur doit tracer son sujet à l'envers s'il veut garder le sujet dans le bon sens à l'impression. Une obligation pour les tableaux, par exemple. Il faut imaginer les contorsions de l'esprit et de la main, même s'il était possible de partir d'un dessin contre-éprouvé (1).
Présentée sur un fond chocolat, tendance Frigor Noir, l'exposition ne s'adresse pas aux foules, que l'institution va plutôt tenter de faire venir depuis le 2 mai, sous la Pyramide, aux «Royaumes oubliés». Des Etats apparus après l'écroulement de l'empire hittite en Anatolie, il y a trois mille ans. Un sujet peu porteur à mon avis. Mais il est bon que tout n'aille pas de nos jours à la facilité, avec ce que cela suppose de répétitif. Vous supportez encore Picasso, Toutankhamon ou les impressionnistes, vous?(1) La contre-épreuve s'obtient en pressant le dessin mouillé. Il dépose à l'envers une partie de sa matière sur une feuille blanche.- Pratique
«Graver pour le Roi», Musée du Louvre, rue de Rivoli, Paris, jusqu'au 20 mai. Le musée assure à l'exposition une publicité minimale. Pas de calicot par exemple sur la façade. Tél. 00331 40 20 50 50, site www.louvre.fr Ouvert tous les jours, sauf mardi, de 9h à 18h, le mercredi et le samedi jusqu'à 21h45.
Nous remercions Mr Dumont, nous donnant comme toujours un article de fond rempli de réflexion. https://www.bilan.ch/ Bien à vous madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| Sujet: Re: Graver pour le roi : Collections historiques de la Chalcographie du Louvre | |
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