Alexander Roslin, Portrait de Charles-Nicolas Cochin fils (1774), château de Versailleshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Nicolas_Cochin
Charles-Nicolas Cochindit Charles-Nicolas Cochin fils
né le 22 février 1715 à Paris
mort le 29 avril 1790 à l'âge de 75 ans
Peintre, collaborateur de l'Encyclopédie, graveur et dessinateur français
BiographieCharles-Nicolas Cochin est l’élève de ses parents, Charles-Nicolas Cochin et Louise-Magdeleine Horthemels, tous deux graveurs dans la rue Saint Jacques à Paris, ainsi que du peintre Jean II Restout. Il réalise sa première gravure en 1727.
Il accompagne le marquis de Vandières, futur Marigny, en Italie de 1749 à 1751, avec Jacques-Germain Soufflot et l'abbé Le Blanc. Ce voyage sera décisif pour sa carrière et pour l'évolution du goût en France après 1751.
Le 27 novembre 1751, il est reçu par acclamation membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture sans avoir eu à produire un morceau de réception qu'il ne présentera que beaucoup plus tard, en 1763.
Il est nommé secrétaire historiographe de l'Académie en 1752. Il succède le 23 juin de la même année à Charles Antoine Coypel dans la fonction de garde des dessins du Cabinet du roi et à celle de censeur royal. Il obtient des lettres patentes de noblesse le 20 mars 1757 puis devient plus tard chevalier de l’ordre de Saint-Michel.
Son cousin Belle, fils de sa tante maternelle Marie-Nicole et du peintre ordinaire du roi, Alexis Simon Belle, fut son exécuteur testamentaire.
CorrespondanceCent trois lettres de Cochin ont été publiées par Christian Michel en 19861, elles sont pour la plupart adressées à Jean-Baptiste Descamps. Elles constituent un précieux témoignage sur la vie de ce personnage. On y apprend que le 12 juillet 1786, il est tombé dans la Seine, serrant dans sa main un carnet de dessin (comme Jules César ses Commentaires, précise-t-il). Il nous raconte que Joseph Vernet « d’une foiblesse [sic] inexprimable pour ses enfans », entretient un cheval pour son fils Carle Vernet et celui-ci, alors jeune, est tombé de cheval en allant voir une revue des gardes françaises. Il déplore qu’un élève lui a volé huit à neuf cents estampes des ports de France de Joseph Vernet. Mais il est bien obligé de recevoir de Descamps, à Rouen, de jolis mouchoirs.
On apprend qu’un peintre nommé Martin « est un homme actif qui n’a nulle envie de rester dans la misère » et qu’à l’occasion, celui-ci achète et revend des tableaux. Une de ses trouvailles fut un Rubens provenant du duc d’Orléans. Soupçonné de recel, Martin put prouver sa bonne foi et le lieutenant de police s’aperçoit qu’il provient d’un lot d’œuvres déclarées « croûtes » par le peintre Jean-Baptiste Marie Pierre et échouées dans un cabaret de Saint-Cloud.
ŒuvresSon œuvre comprend plus de 1 500 pièces, parmi lesquelles:
Le frontispice de l’Encyclopédie, gravé par Benoît-Louis Prévost
Lycurgue blessé dans une sédition
La Mort d’Hippolyte
David jouant de la harpe devant Saül
Figures de la Jérusalem délivrée
Les Conquêtes de L'Empereur de la Chine (1766-1774), adaptation à la taille-douce, par une équipe sous sa direction, de peintures réalisées par le Chinois An Deyi (安德義, à la demande de l'empereur mandchou Qing Qianlong2)
La Bénignite, gravé par François Robert Ingouf
Vue perspective de la décoration élevée sur la terrasse du château de Versailles pour l'illumination et le feu d'artifice qui a été tiré à l'occasion de la naissance de duc de Bourgogne le 30 décembre 1751, gravé par Martin Marvie.
Dans la culture populaireNicolas Cochin est cité en référence dans une scène du film de Claude Lelouch, La Bonne Année, sorti en France en 1973. Françoise Fabian explique à Lino Ventura: « Nicolas Cochin, l’ennemi de la rocaille, de la palmette, de la feuille d’acanthe… de tous les ornements décadents qui caractérisaient le style Louis XV »
Notes et références
↑ Christian Michel, « Lettres adressées par Charles-Nicolas Cochin fils à Jean-Baptiste Descamps, 1757-1790 », Correspondances d’artistes des XVIIIe et XIXe siècles, Archives de l’Art français publiées par la société de l’Histoire de l’Art français, nouvelle période, t. XXVIII, Jacques Laget, Nogent-le-Roi, 1986.
↑ Lire en ligne [archive]