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 28 février 1794: Massacre des Lucs-sur-Boulogne

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yann sinclair

yann sinclair


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28 février 1794: Massacre des Lucs-sur-Boulogne Empty
MessageSujet: 28 février 1794: Massacre des Lucs-sur-Boulogne   28 février 1794: Massacre des Lucs-sur-Boulogne Icon_minitimeMer 27 Fév - 12:17

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Vitrail de Fournier, à la chapelle du Petit-Luc, 1902

Massacre des Lucs-sur-Boulogne


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https://fr.wikipedia.org/wiki/Colonnes_infernales



28 février 1794: Massacre des Lucs-sur-Boulogne 400px-17
Ancienne église des Lucs

500 à 590 habitants sont massacrés par la colonne infernale Cordellier à la chapelle du Petit-Luc.

564 victimes sont recensées par l'abbé Charles Vincent Barbedette, dont 109 enfants de moins de 7 ans

Le massacre des Lucs-sur-Boulogne est le plus célèbre et le plus important massacre perpétré par les troupes républicaines des colonnes infernales pendant la guerre de Vendée.

Sa notoriété est surtout due aux archives qui ont permis un débat historiographique à son sujet. 28 février 1794: Massacre des Lucs-sur-Boulogne 65px-m41



Le 28 février 1794, tuant et incendiant sur leur passage, les colonnes des généraux Cordellier et Crouzat se dirigent vers le village des Lucs-sur-Boulogne.

Mais sur le chemin, ils sont attaqués et mis en fuite par les troupes de Charette.

Cependant, après sa victoire, Charette, obligé de pratiquer la guérilla, doit se retirer.

Martincourt, un lieutenant de Cordellier, après avoir rallié plusieurs fuyards, se dirige vers Les Lucs avec l'intention d'y exercer des représailles.




Le massacre







Le 28 février 1794, les soldats républicains, divisés en deux colonnes, entrent sur le territoire des Lucs-sur-Boulogne.

La commune est alors scindée en deux paroisses; le Grand-Luc avec 2 050 habitants et le Petit-Luc, peuplé d'une centaine de personnes.

Face à l'arrivée des colonnes, une partie de la population court se réfugier dans la chapelle du Petit-Luc.

Mais les villageois ne sont guère en mesure de se défendre, la population présente compte principalement des vieillards, des femmes, des enfants dont 109 avaient moins de 7 ans.

La quasi-absence d'hommes adultes convainc les Républicains que ces derniers avaient participé aux combats sous les ordres de Charette.

L'abbé Voyneau, curé du Petit-Luc, se présente alors aux soldats sur le chemin de la Malnaye, cependant ceux-ci se saisissent de lui le torturent et l'éventrent.

Martincourt décide de ne pas faire de quartier.

La chapelle étant trop petite pour contenir toute la population, les soldats ouvrent le feu sur les personnes à l'extérieur, puis afin d'économiser les cartouches, lancent une charge à la baïonnette massacrant et achevant les blessés.

Les survivants se barricadent à l'intérieur de la chapelle, les Républicains incendient alors l'église2.

Un soldat républicain, nommé Chapelain, écrit dans une lettre:
Citation :
« Aujourd'hui journée fatigante, mais fructueuse. Pas de résistance. Nous avons pu décalotter à peu de frais toute une nichée de calotins. Nos colonnes ont progressé normalement3 »
Deux documents ont été exploités pour écrire le récit des massacres : les Mémoires de Lucas-Championnière, écrits en 1798, signalant que les troupes de Charette, renforcées par celles de Guérin, ont attaqué aux Lucs les forces républicaines qu'elles ont poursuivies jusqu'à la Légé, et un cahier signé du curé de Grand-Luc en 1794, Charles Vincent Barbedette, découvert entre 1867 et 1873, par Jean Bart, curé du lieu, dans les papiers du presbytère des Lucs.

Censé recenser les massacrés, il compte 459 noms.

Toutefois, à la fin du document, on trouve ces lignes4:
Citation :
« Lesquels noms ci-dessus — au nombre de 564 — des personnes massacrées en divers lieux de la paroisse du Grand-Luc, m'ont été référés par les parents échappés au massacre, pour être inscrits sur le présent registre, autant qu'il a été possible de les recueillir dans un temps de la persécution la plus atroce, les corps morts ayant été plus d'un mois sans être inhumés dans les champs de chaque village du Luc: ce que j'atteste comme trop véritable, après avoir été témoin oculaire de ces horreurs et exposé plusieurs fois à en être aussi la victime. Au Luc, ce 30 mars 1794. C. Barbedette, curé du Luc4 »
Cet écart, qui passe d'abord inaperçu, est attribué par Gérard à une éventuelle disparition d'un feuillet du cahier4.

Le premier de ces documents a servi de base à Alphonse de Beauchamp, auteur d'une Histoire de la guerre de Vendée (1806) et de prétendus Mémoires de Bodereau (1804). C'est lui qui introduit Haxo.

En 1808, sous prétexte de réfuter Beauchamp, Lebouvier-Lesmortiers publie une Vie du général Charette dans laquelle, à son tour, il brode autour du mince récit de Lucas-Championnière.

Berthre de Bournizeaux ajoute encore quelques éléments de son cru dans son Histoire des guerres de Vendée et des Chouans (1819), de même que Cretineau Joly, dans son Histoire de la Vendée militaire (1840), qui transforme l'escarmouche en bataille rangée.

Pour ce dernier, le massacre a eu lieu le 5 mars4.

En 1867, Jean Bart publie un opuscule intitulé Chapelle de Notre-Dame des Lucs dans lequel il reprend la date du 5 mars et le récit développé par la tradition historiographique.

Selon lui, la population, cachée dans les broussailles de la Vivantière, aurait été surprise par une colonne à la recherche de Charette.

La moitié des habitants, plus un, aurait été massacrée.

Puis les hommes rescapés se seraient ressaisis pour résister à l'ennemi, tandis que les plus faibles se rassemblaient dans la chapelle du Petit-Luc pour prier.

Enfin, la venue de Charette et de son adjoint Guérin aurait permis de faire fuir la colonne qui, en partant, aurait tué le curé Voyneau puis massacré les gens réunis dans la chapelle, détruite à coups de canons depuis le chêne du Quati-Fort4.

Dans une seconde version, parue en 1874 sous le titre: Chapelle de Notre-Dame des Lucs, reine des martyrs, Jean Bart situe un massacre au 28 février, en reprenant les éléments trouvés dans le cahier de Barbedette.

Il y ajoute une précision pour justifier sa première version: « non compris le nombre des victimes du combat de la Vivantière et des massacres de la chapelle du Petit-Luc, le 5 mars4 ».

Par la suite, la tradition locale étoffe encore les premiers récits. Vers 1935, le curé Boudaud orne la chapelle de panneaux de bois reprenant les noms des victimes connues; en 1941, son successeur Gabriel Prouteau fait installer des vitraux célébrant, en plus des personnages bibliques et des saints nationaux et locaux, les curés Barbedette et Voyneau, ainsi que le souvenir du massacre.

En 1947, un monument dédié au curé Voyneau et à ses compagnons est érigé4.

Controverse







Le déroulement du massacre fut contesté par plusieurs historiens. Le dossier a été rouvert par l'historien Jean-Clément Martin, spécialiste de l'histoire des guerres de Vendée et surtout de la persistance de la mémoire du drame depuis deux cents ans5.

Pour lui, non seulement il paraît difficile d'affirmer qu'il n'y eut qu'un seul massacre, mais tout permet au contraire de penser qu'il y eut une multiplicité de combats et massacres entremêlés sur toute la paroisse des Lucs durant plusieurs mois de 1794.

Les victimes mêlent à la fois femmes, vieillards, enfants et combattants tombés les armes à la main.

Il explique qu'aux Lucs, la « liste dressée en 1794 comptabilise manifestement l'ensemble des habitants tués depuis 1789, alors que toute une tradition veut la voir comme le résultat d'un massacre unique commis en deux jours de février 1794. Les conclusions sont évidemment fort divergentes selon la lecture adoptée »6.
Il a été suivi dans cette voie par Paul Tallonneau7.

De son côté, le professeur de littérature et historien Pierre Marambaud8, s'appuyant sur différentes archives (paroissiales et des armées), ainsi que certaines lettres émanant de soldats présents lors des faits, soutient la thèse d'un massacre unique le 28 février 1794.

Il considère que ce massacre englobe non seulement les Lucs (qui à l'époque comprenait le Grand Luc et le Petit Luc où s'élève la chapelle commémorative), mais aussi les hameaux et métairies des alentours.

Mémorial







On peut visiter le Mémorial de la Vendée qui témoigne de cet événement.

À l'occasion de son inauguration, le 25 septembre 1993, Alexandre Soljenitsyne prononça un discours, où il fit un parallèle entre l'esprit qui animait les hommes politiques appliquant la Terreur et le totalitarisme soviétique.





















Vezins

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Huché écrit: « Nous passâmes par Vezins où nous tuâmes tout ce que nous y trouvâmes. J'ai incendié les villages et tué à peu près 300 de ces scélérats par-ci par-là »


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Cimetière des martyrs de la bataille des Ouleries

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